Ép.32 | Tommy Roadley Trohatos - De D3 nobody à MVP défensif !

Episode 32 October 31, 2025 01:36:00
Ép.32 | Tommy Roadley Trohatos - De D3 nobody à MVP défensif !
Game on : L'expérience football
Ép.32 | Tommy Roadley Trohatos - De D3 nobody à MVP défensif !

Oct 31 2025 | 01:36:00

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[00:00:00] Speaker A: Hard work, mais on était beaucoup de hard workers. On était tout le temps dans le meeting room. Genre, les mercredis, c'est genre la grosse pause. On se trouvait une classe, puis on regardait du tape ensemble. [00:00:08] Speaker B: Tommy Rodley-Troitos. T'es demi-défensif pour les Codios de Chihuahua dans la LFA au Mexi-Fall, c'est ça? Puis en plus, ce que vous avez eu, c'est à flipper le programme complètement. [00:00:18] Speaker A: On était dans la finale contre Jonk. Deux équipes invaincues. C'était comme ok, ça va être un battle of the best, for sure. On était dans la game de la journée, le débat de l'or qu'ils faisaient, c'était à Saint-Jean. C'était malade, je pense qu'on avait le plus gros crowd. [00:00:31] Speaker B: Moi en fait, la question que je me demande, c'est pas pour te battre pour la troisième place, mais quand tu vas dans un programme qui est ailleurs que Montréal-Pour-la-Valle, tu ne vois pas pourquoi. [00:00:38] Speaker A: Your pride, man, ton égo, si tu rentres là comme la tête dans les fesses, pas prêt à te battre pour ça, ces gars-là te disrespectent. [00:00:45] Speaker B: Selon toi, c'est quoi que ça prend pour être un bon défenseur? [00:00:47] Speaker A: Bonjour tout le monde et bienvenue sur. [00:01:01] Speaker B: Le Game On, je suis votre host William Rochefort et aujourd'hui, j'ai la chance de recevoir un joueur qui joue au Mexique, professionnel, Tommy, bienvenue en studio. Merci d'être venu. J'ai vraiment hâte qu'on parle aujourd'hui d'Ibi. Tu joues au Mexique, dans la ligue professionnelle là-bas. Une ligue que moi, personnellement, je ne connaissais pas avant que tu joues là-bas. J'ai vraiment, vraiment hâte qu'on parle de ça, de ton parcours. J'ai entendu dire que tu avais un parcours un peu atypique. En plus, tu as joué à l'Université de Sherbrooke. Donc, merci Ben. J'ai hâte qu'on prenne le temps de jaser aujourd'hui. [00:01:39] Speaker A: Merci à toi Ben, merci de m'avoir invité. [00:01:42] Speaker B: À l'habitude, j'ai tout le temps une intro pour mes invités. Tommy, voici ton intro. Tommy Rodley-Truatos, des demi-défensifs pour les Codios de Chihuahua dans la LFA au Mexique. T'es originaire de la région de Montréal. Au Cégep, tu as joué pour les Cavaliers du Cégep de Champlain-Saint-Lambert. En 2018, tu rejoins le Verre et Or de l'Université de Sherbrooke. En 2022, tu es nommé joueur défensif par excellence. 2021, tu participes au Tropical Bowl USA. En 2022, tu fais aussi tes débuts professionnels. Tu rejoins les Tequileros, une équipe dans la LFA au Mexique. Aujourd'hui, tu es barbier, joueur professionnel au Mexique. Tu vas représenter le Canada au champion senior international de Maple Badger. Bienvenue sur La Game On, c'est un plaisir de t'avoir aujourd'hui. J'ai entendu dire que quand tu jouais au football plus jeune, tu avais un nickname. Tommy Gunn. Je suis tombé sur un article, je faisais de la recherche, puis je suis tombé sur un article NFL Prospect, puis il y en a un, il y avait une question là-dedans qui était Si t'avais un nickname, quel était ton nickname? T'as marqué « Tommy Gun » était mon nickname. De où ça sort? [00:03:16] Speaker A: Ça a commencé vraiment au Cégep. Je suis rentré genre à 150 livres. [00:03:21] Speaker B: Ok, tout petit. [00:03:22] Speaker A: J'étais tout mag. On était une gang de DB qui est rentrée ensemble. On a trainé beaucoup. Après notre première année, on a trainé énormément. Disons qu'on faisait beaucoup de guns pour avoir l'air plus intimidant. Puis c'était moi le leader du groupe de faire des guns. Fait que les gars étaient soit Tommy Guns ou j'étais souvent en Tank Top. Fait que c'était soit Tommy Guns ou Tank Top Tommy. Mais ouais, ça se tic Tommy Gun là, tu sais. Je sais pas là, c'est genre un gun dans Modern Warfare que les gars jouaient bien avec. Fait que t'es genre, on va t'appeler Tommy Gun là. Puis j'avais tout le temps aussi, j'ai pris ça de Brian Dawkins là, mais lui le bébé, c'est moi. C'est pas ma game. Fait que les gars ont l'habitude de me bloquer, mais ça fait paraître bien sur la caméra aussi. [00:04:00] Speaker B: T'es-tu sérieux? Attends, Brian Dawkins fait ça pour vrai? [00:04:04] Speaker A: Oui, il s'huilait à chaque game. C'est soit ça ou de la vaseline qu'il fait frête. Pour vrai? Oui. J'ai lu son livre, mais il dit dans une entrevue que ça va être pareil, vraiment jacked. C'était comme un petit truc. Mon QBI, c'est ça, parce qu'on ne changeait pas tant de balles. Si je touchais, j'étais rendu plein d'huile de bébé. Mais oui, c'est un petit avantage. [00:04:25] Speaker B: Yo, ça c'est un funny trick, c'est hot. C'est vraiment hot, sérieusement, j'avais aucune idée que ça c'était quelque chose… Est-ce que tu fais ça encore? [00:04:35] Speaker A: Non. Depuis Dédé, j'ai dû… Ça fait longtemps, je pense que la dernière fois que je l'avais fait, c'était pour un autre sujet. [00:04:42] Speaker B: Ah ok, c'est possible. Pour toi, c'est où que ça a commencé le football? Pourquoi t'as décidé de jouer au football? [00:04:49] Speaker A: Je viens de Varennes, petite ville, hyper actif, un peu colérique dans la famille. Je m'appelais avec mon frère et ma soeur. Mon père est un gros fan de foot. Mon père est fan des Raiders. Pour lui, les années 80, c'était les belles années où il gagnait. À la fin de la journée, j'avais tout le temps une balle de foot dans la maison. Mon père a joué un an à l'Université de Concordia comme receveur. Il n'avait jamais joué au foot auparavant. Il était à l'université. Ses boys lui ont dit, viens sur l'équipe. Puis il avait fait un an, puis après ça, il a fait de l'équipe, practice squad, puis après, il a lâché. Mais il a toujours été fan de foot, puis moi, ça a été un... Tu sais, le ballon est toujours là. Fait qu'on jouait en avant, mais il n'y avait pas d'équipe à Varennes quand je grandissais. Tu sais, à 7-8 ans, je commençais à faire des sports, mais j'ai lâché tous les sports. J'étais un gros lâcheur. Quand j'étais kid, là, j'ai lâché le karaté, j'ai lâché le soccer, j'ai... Tu sais, comme des 2-3 pratiques, « Non, j'aime pas ça. » C'est un petit chialeux. Puis une fois, on reçoit des petites revues de ta ville, genre des activités à faire, puis tout ça, les sports à t'inscrire. Puis il y avait genre les aigles de Varennes. Puis mon père ne voulait pas m'inscrire parce qu'il n'y a rien. Il dit « Ah bon, je ne vais pas te conduire toujours à Boucherville, par exemple, qui est dix minutes. » Mais moi, je ne sais pas. Puis je vois ça avec De Varennes, c'était la deuxième année, fait qu'il m'avait caché un an de foot pour pas que je rentre là-dedans. Puis là, après ça, un mois, je l'ai trouvé. J'ai dit, ben, it's time. Like, sign me up. Puis ça a été... Son première pratique, là, c'était trippant. J'étais l'un des plus petits de l'équipe. Tu sais, quand t'es jeune à 10 ans, j'ai commencé à 10 ans, ils te mettent comme corner, genre bien loin du jeu pour que tu fasses des choses. Moi, j'ai dit, all right, je vais être le best à corner. Puis depuis ce temps-là, man, I didn't look back. J'ai alterné un peu de ressort, mais j'ai jamais vraiment changé de position. [00:06:35] Speaker B: C'était-tu un civil à ce moment-là? [00:06:37] Speaker A: Oui, oui. Civil, c'était beaucoup plus fort à ce moment-là que secondaire. [00:06:41] Speaker B: Ouais, j'ai commencé aussi civil, moi, avec les Bulldogs de Sherbrooke, justement. Puis, je ne sais pas si on jouait contre Valens. [00:06:48] Speaker A: J'ai joué contre les Bulldogs de Sherbrooke, mais tu sais, je suis plus vieux que toi, là. Moi, c'était genre une génération, il y avait comme, je me rappelle, il y avait deux filles qui étaient vraiment studs. Je pense que c'était deux sœurs, genre jumelles, qui étaient comme DB, puis quarterback de quoi de même. Mais on a joué comme deux, trois fois contre Sherbrooke, ouais. Ah, ouais? Ouais, ouais, ouais. De temps en temps, même. [00:07:06] Speaker B: Quand même, c'est... Tu me fais penser... Moi, ça ressemble un peu aussi à ça, moi, de mon parcours, dans le sens que quand j'étais jeune, mes parents m'ont fait faire plein de sports aussi, puis je lâchais tout, genre, je lâchais tout. Puis je me rappelle encore, le dernier sport que j'ai fait avant de jouer au foot, c'était le soccer, puis je m'en allais à un game, finalement, la game a été annulée parce qu'il y avait eu des orages, genre. Pis en marchant au char avec mon père, j'ai dit « je veux arrêter de jouer au soccer ». J'étais fucking jeune. Pis l'année, c'est là que j'avais mon voisin qui joue au séminaire de Sherbrooke. Pis il était vraiment plus vieux que moi, mais on jouait, on se plaquait sans équipement sur le bord, on se lançait à la balle de foot. Pis c'est de même ça. [00:07:54] Speaker A: — Comme ça que ça commence. [00:07:55] Speaker B: — Ouais, exact. Pis après ça, mes parents m'ont inscrit au Bulldogs pis c'était à 8 ans. Ça a starté de même. [00:08:00] Speaker A: Ah c'est ça, la fin de la journée, c'est des petites influences qui nous apportent là. [00:08:04] Speaker B: Non, exact, exact. Est-ce que t'as joué au secondaire ou. [00:08:06] Speaker A: T'As... Non, j'ai resté varienne jusqu'à temps qu'eux, y'avait pas de midget. Pis après ça, j'étais allé un an à Boucherville, pis ensuite c'est JEP. [00:08:15] Speaker B: Ok. [00:08:16] Speaker A: Ouais, fait que nous, moi j'ai fait civil durant vraiment toute ma carrière. [00:08:19] Speaker B: Est-ce que, c'est plus toi qui pourrait me le dire, mais est-ce que le civil, c'est peut-être une question de région aussi, mais le civil t'apporte un peu moins d'opportunités, j'ai l'impression. Tu sais, dans le sens que, moi, mettons, dans mon coin, les gars qui jouaient civil, bien, ils n'allaient pas jouer dans les grosses ligues collégiales. Puis si t'allais jouer dans les grosses ligues collégiales, bien, t'sais, t'étais le top dog de là, mais t'arrivais là-bas puis tu jouais pas. [00:08:48] Speaker A: Non, je pense que nous c'est le contraire. Nous, la seule affaire c'est que t'as beaucoup de gars qui étaient civils pis qui étaient pourris à l'école. Fait qu'une fois qu'ils arrivaient à jouer cégep, moi j'ai des boys là, ils étaient tellement studs. Le civil là, c'était tellement fort. On disait tout le temps genre, les gars de civils on était des dogs. On disait que les gars scolaires c'était comme des petites princesses. Y'avait des bons joueurs mais c'était plus comme... « Ah, ils ont tout, ils ont leur gym, ils ont leur tea, ça. » Nous, civils, c'est tu te pointes, man, avec tes pads, tu fais ton... Tu sais, je me spatais moi-même, des choses comme ça, j'avais genre 12 ans. [00:09:22] Speaker B: T'arrives au terrain de baseball. [00:09:24] Speaker A: Exactement, les pantalons déjà situés, tu pars de la maison de même avec le casque dans les mains et tout le reste dessus. Pis genre, c'est ça, nous autres comme, il y avait Varenne, Boucherville, pis c'est encore fort Boucherville là, il y avait Varenne, Boucherville, La Prairie, Greenfield Park, c'est comme, Greenfield Park ça c'est des athlètes là partout, encore là des gars qui avaient un peu plus de misère quand ils rentraient de l'Égypte de genre balancer l'école et le sport, pis je pense pour ça que là maintenant c'est majoritairement scolaire. parce que ça te permet d'être prêt en du cégep, ça te permet de comprendre que le foot, t'es obligé d'avoir de l'école. T'sais, moi j'étais pas un bon étudiant, mais mes parents m'ont fait comprendre que t'es pas au genre des A+, mais comme passe, comme ça tu peux continuer. Si tu passes pas, c'est de ta faute, puis tu continueras pas à jouer au foot. Fait que t'sais, il y a eu, je pense que c'est pour ça le déclin au niveau civil en ce moment. [00:10:14] Speaker B: Puis l'affaire qui est intéressante, c'est est-ce que t'aurais continué l'école si t'avais pas eu le football? [00:10:20] Speaker A: Probablement pas, honnêtement. [00:10:21] Speaker B: Encore une fois, un exemple de... Le sport nous garde à l'école. Peu importe ce que tu fais. J'avais cette discussion avec JP Bégin, le coach de Saint-Jean. On avait cette discussion-là. On ne veut pas entrer politiquement, mais pourquoi vous n'investissez pas plus dans le sport? Parce que ça t'amène des étudiants athlètes qui vont se forcer à l'école pour jouer à leur sport. [00:10:45] Speaker A: Ça fait regarder les kids à l'extérieur d'être problème la fin de la journée, c'est ça. T'es 3-4 jours semaine à ta pratique, là faut que t'étudies ton opponent, peu importe, pis ça permet de comprendre c'est quoi la vie la fin de la journée. Une fois que tu sors du sport, que t'as joué professionnel le long, la vie c'est du chaos partout, faut que tu sois capable de manager des choses. Puis souvent, les jeunes qui n'ont pas cette opportunité-là, bien, ils tombent dans des mauvaises décisions, tombent en « bad influences ». Tu sais, quand tu t'entoures de personnes qui ont le même but que toi, là, t'es capable de rester « out of trouble » puis comme continuer à performer autant à l'école ou professionnellement ou peu importe, là. [00:11:25] Speaker B: Non, exact. 100 % d'accord. Bien, on arrivait après ça à Saint-Lambert. Ça s'est fait comment, ça? Est-ce que c'était un processus de recrutement. [00:11:35] Speaker A: Comme... Non, pas vraiment. Ils ne m'ont pas rendu occupé. Ma sœur a étudié à Saint-Lambert, mais elle n'a pas fait de sport. Je savais un peu. Je viens d'une famille anglaise. Pour moi, le français a toujours été difficile. À la maison, mes parents ne m'aidaient pas avec mes devoirs en français parce que mon père étudiait en anglais, puis en grec. Sa troisième langue, c'est le français. Ma mère allait étudier, elle est anglaise et québécoise, mais elle utilisait toute sa vie en anglais, fait que son français, c'est pas écrit, c'est pas the best. Elle est très, très anglophone. Fait que pour moi, c'était comme un struggle de primaire à secondaire avec le français. Puis je me suis dit, bon, Champlain ne m'avait pas recruté, mais c'était pas loin de chez nous, 15 minutes de bus et je suis là. J'ai été recruté par Saint-Jean, par Surprenant, par CVM, je droppe tout le temps son nom parce que le coach de Carson a toujours cru en moi, peu importe l'équipe, au niveau qu'il devait me recruter. Cyril m'a recruté, puis Édouard Mbethi. Ça, c'était pas mal aussi, les cégeps qui étaient intéressés. Puis je suis allé à l'Athletic Academy, le showcase. Vraiment pas athlète, j'étais vraiment une bine jeune. Fait que je suis allé là, puis j'ai vu le coach de Champlain, puis j'ai dit, « Hey, tu peux-tu me donner des coordonnées, genre, juste, ça m'intéresse. » Puis il était comme, « OK, cool. » Puis après ça, c'était comme aller au Open Practice, puis parler à du monde. Ils ont fait un gros changement. L'année que je suis arrivé, le coaching staff au complet a changé pratiquement autre que le head coach et genre le quarterback coach. Tout le reste était Sébastien Deschamps qui était head coach à Saint-Hyacinthe. Robert Payne qui a été mon gourou, un peu comme tu me disais avant le podcast, depuis. Moi, Robert Payne, ça a été mon gourou vraiment de débit et défensivement. Puis c'était tous des jeunes qui étaient comme un peu « undervalued » dans d'autres programmes, qui se connaissaient, qui se sont dit « on va aller remonter un programme ». Puis nous on est arrivé genre de gang de recrues comme pas tant recrutés, puis nous avons comme un peu viré le chemin, le cheminement du Champlain-Saint-Lambert. Mais oui, ça a été mon coach de Varennes qui est Marc-André Lavoie, lui il fait du « real estate life ». Puis il était juste comme bénévole, notre coach à l'arène, puis il m'avait dit, Sébastien Deschamps, genre, je le connais à travers de mes amis, c'est un stud. Genre, ce gars-là va t'apporter, genre, loin au foot. Il dit, va à Champlain. Laisse les autres te faire, on s'en fout que c'est des un, des deux, là. Va à Champlain. Genre, tu te dis, tu vas développer, ton homme, il va te teacher le foot. Fait que j'ai fait genre, all right, man. C'est un gars que je trust énormément. Puis j'ai dit, go. Fait que j'ai commis à Champlain, là. [00:14:22] Speaker B: Damn, yo, c'est tellement sick! C'est fou parce que j'allais justement te demander ça, t'sais, t'as quand même eu des bons Cégeps en... t'sais, en deux CVM, D1 à ce moment-là, pis comme... pis t'as quand même décidé d'aller à Saint-Lambert qui est... Est-ce que vous avez réussi à remonter le programme dans tes années qui étaient? [00:14:40] Speaker A: Fait que l'année avant que j'arrive, il avait gagné je pense par forfait contre Gramby qui a closé le programme pendant l'année, pis il avait pas gagné un autre match. C'était pourri. Puis on est arrivé, on était une gang de recrues, on était je pense 9 db, je pense 7 c'était des recrues. Fait qu'on était comme bunch of underdogs, des gars de 5 et 6, 5 et 7, 5 et 8. Pas tant athlétiques, pas wow, puis on a fait 5-3, 6-2, puis 8-0, puis on a perdu un bol d'or contre Jonquière. Ouais, fait qu'on a vraiment flip it around, mais t'sais comme, on a été 3-0 year one, pis les coachs, ben je sais pas qu'est-ce qui est arrivé là, mais ça me servait de l'air que comme, on va se débarrasser du head coach, rien contre le head coach, il faisait une bonne job, mais je pense que c'était plus son temps là, pis c'était autant des gars comme Seb, Pain, pis tout ça, à remonter un programme, pis c'est ça qui a, je pense, permis vraiment à Champlain de grandir, même si c'est un petit cégep, c'est anglophone. Niveau financièrement, ce n'est peut-être pas le meilleur, et ce n'est rien contre l'école, mais quand tu as 2500 élèves, tu ne peux pas être millionnaire et donner tout à tes équipes de foot, de soccer, de ci, de ça, déjà qui s'investissent énormément avec le basket et le soccer, parce qu'ils sont D1 et ils sont toujours représentés nationalement. [00:15:59] Speaker B: Ayoye, c'est quand même cool, mais tu vois, selon moi, il y a aucun meilleur feeling qu'être underdog. Parce que t'as tellement rien à perdre, que t'as juste à gagner. [00:16:10] Speaker A: 100%, man. Justement, quand j'ai commis de la Champlain, j'étais pas un... Moi, le hype de D1, D2, D3, je m'en foutais. J'ai toujours été un des plus petits. Fait que pour moi, me faire dire par un D1, genre, ouais, je sais que tu peux, genre, me bullshitter, là, me dire, ouais, ouais, tu vas jouer. CVM me recrutait. Mais l'année de CVM qui me recrutait, c'était Benjamin Saint-Just pis Jérémy Dominic. À ce moment-là, ces gars-là étaient studs, genre 6'4, des sortes de loups de cuir en trois labels. Tu me vois-tu arriver contre eux, compétitionner, genre? Moi, j'ai couru, je pense, un 5'4 ma première année au cégep. C'était horrible. Je n'étais pas athlétique, mais j'étais toujours un gars technique parce que je n'étais pas athlétique. Quand j'étais jeune, j'ai développé, mais là, je suis 4e. Il faut me niaiser. Je vais être deux ans sur le bench facilement jusqu'à ce que je catch-up au niveau athlétiquement. Je me suis dit qu'on allait à Champlain et qu'on allait développer en dessous des coachs qui vont me teacher de la technique. Rien contre CVM, mais je savais, j'avais la confirmation que Champlain allait me développer. Je ne connaissais pas les coachs de CVM. Édouard Maupetit, à ce moment-là, n'avait même pas de coach de DB. Ils m'ont recruté, ils m'ont apporté aux portes ouvertes, je me suis dit «Qui coache JB? On n'en a pas.» Ouais, tu penses que je vais aller jouer là? Non. Puis Saint-Jean, c'était juste trop loin. Je voulais à Saint-Jean, mais c'était trop loin. J'ai dit bon, voilà, je suis en plein. Have fun, you know. [00:17:31] Speaker B: Mais c'est vrai que les équipes... Il y a beaucoup d'équipes qui n'ont pas beaucoup de bons coachs ADB ou. [00:17:36] Speaker A: Sinon ils n'en ont pas. [00:17:38] Speaker B: Même D1, ça ne devrait pas arriver. [00:17:42] Speaker A: Non, c'est tellement une position difficile. C'est tough. C'est pour ça que j'en mets beaucoup. Mais Pain, ça a été vraiment… Après, on a perdu le bol là, il est allé coacher ici à Eiffel. Ah ouais? Ouais. Fait que, tu sais, he knows his shit. [00:17:57] Speaker B: C'est un super bon coach. [00:18:01] Speaker A: Ouais, ouais. Là, en ce moment, il est, si je me trompe pas, parce que j'ai pas eu des nouvelles, mais je pense qu'il est commentateur des Special Teams à l'Université de Saskatchewan. Il l'était l'an passé. Là, il allait peut-être devenir peut-être ici. Mais là, il était à Sask, comme Special Teams coordinator. Puis, encore là, ce gars-là, c'est un brain. C'est juste... Il est genre... Il était un peu mongol, mais genre vraiment un brain. [00:18:25] Speaker B: Tantôt, tu disais que tu n'étais pas le gars le plus athlétique quand tu es arrivé au cégep, tout ça. C'était quoi, mettons, qu'est-ce qui différenciait des autres? C'était quoi ta qualité de ressortir? Même aujourd'hui, mettons. [00:18:41] Speaker A: Je te dirais, je te dirais comme juste hard work, mais on était beaucoup de hard workers, fait que comme, tu sais, je droppe des noms, mais Sam, La Gloire, puis David Germain, tu sais, c'était des gars autour de moi qu'on a grandi, genre, dans le programme, puis on était tous comme... Tous les jours, on était au gym. Il y a ça, genre, mon boy Sam, il m'a aidé à ce jour-là parce qu'il m'a dit, je vais essayer le 2 plates. Tu sais comment le 2 plates, c'est genre un exploit quand tu te rends là, au bench. Je vais essayer le 2 plates à soir, je suis allé au gym genre le midi pour avoir le 2 plates avant lui. Puis là, il était toujours pas sûr genre de... « Ah ouais, mais j'ai pas de confirmation là, je sais pas si tu l'as vraiment eu. » Pis j'suis comme « Ok, mais... » Mais t'sais, c'était des choses où on se poussait à fond là, on mangeait tellement qu'on vomissait, genre on se gavait. J'ai pris 12 livres en mon premier off-season, pis j'ai droppé d'un 5-4 à un 4-8. All summer training j'ai pas manqué, le coach Cory, Cory Greenway man, dog, le gars il m'a développé comme une biste, c'était vraiment le plus gros Les gars disaient que je sortais de prison, je m'étais rasé à la tête, j'avais eu mon premier tattoo, j'étais rendu jacked red, c'est pour ça que le temps me gunne. J'étais tout le temps en wife beater et j'avais les guns out. Je pense que c'est ça. Quand ça vient au niveau foot, Je suis même vraiment un hard worker dans tous les aspects. Ce n'est pas juste dans le gym, mais quand je suis sur le terrain, au niveau effort, on va tout de suite trouver avec des clips où est-ce qu'on laque l'effort, ça c'est sûr. Mais après ça dans le study room, ça c'était notre affaire encore une fois. On s'appelait le Bird Gang, Jarek Richards qui était notre Sam, c'est un gars d'un autre B, s'il jouait CFL. On était tout le temps dans le meeting room. Genre les mercredis, c'est genre la grosse pause. On se trouvait une classe, puis on regardait le tape ensemble, tout le DB Squad. Puis on était le DB Squad le plus dominant de trois ans de suite. Il n'y avait pas personne qui était proche de nous. Je pense que tous nos DB ont été recrutés universitaires, ou pratiquement. Les gars qui voulaient y aller universitaires ont été recrutés. [00:20:58] Speaker B: Aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe. Si tu veux vraiment entrer à ce niveau-là, au prochain niveau professionnel, il faut juste te dire que ces gens-là en ont probablement fait pas mal plus que toi. Qu'est-ce que tu peux faire pour encore plus en faire? Parce qu'ils ne vont pas se le cacher. C'est le même dans toutes les sphères de la vie. Si tu veux réussir en business ou avoir une bonne carrière professionnelle, il faut juste que tu fasses l'extra que les gens ne feront pas. Donc, non, c'est vraiment hot, c'est vraiment une folle histoire. Puis en plus, vous avez réussi à flipper le programme complètement. [00:21:46] Speaker A: Oui, oui, ça c'était hot, c'était comme chaque année tu vois une petite amélioration. On perdait tout le temps contre Ted Furr dans le playoff, quand Ted Furr avait genre tous les Français. Stud, genre les Asnell, Robo, Kevin, Kaya. Pis quand on a passé le hump, on a fait Sremooski en demi à Madarani. On avait battu Un6, on a joué 3 games contre Un6 dans la saison, on les a battus. Puis on était derrière les mosquées, puis moi je m'étais blessé. J'avais genre une petite déchirure dans un liaisement dans du pied. C'était Jeremy Murphy qui m'avait tombé sur le premier kick-off sur le pied. Ça me faisait mal. Pis j'étais sur l'adrénaline, tu sais quand c'est, l'adrénaline c'est genre le biggest pain killer que tu peux avoir. Pis là à demi contre un sick man, ça a descendu pis là j'avais vraiment mal aux pieds. Je pense que j'ai joué le dernier quart, mais on les battait tellement qu'on coachait comme « assis-toi ». J'étais en béquille toute la semaine. J'ai pas pratiqué. On a dit « on va commencer la game sans toi Tom, mais on va te dress pis si tu es capable pis on a besoin de toi, on te lance dedans ». parce qu'on pensait qu'on pouvait battre Rimouski sans moi, pis ça a mal commencé. J'étais shaky, pis moi j'étais un gars physique, j'étais comme le tone setter des DBs. La plupart des gars étaient tous des bons placards, mais moi j'étais comme le plus gros de tout le monde, fait que c'était assez drôle à dire là, je suis 5'9, 5'8 dans les livres. Pis c'est ça, le coach, on se faisait courir la balle, courir la balle, pis le monde ici me regardait genre. Can you go? Pis j'ai dit genre lance-moi dedans, man, j'avais faim. Pis encore là, c'était une des premières fois dans ma vie que j'étais comme pas sur le temps, on start une game, fait que j'avais vraiment faim, man, je rentre. Il y avait un stud receiver, je m'en rappelle plus de son nom, mais c'était comme il faut que je teste. Let's see who's the man on this one. Pis genre j'ai même pas regardé le jeu, c'était une course. On rentre dedans pis on va voir who's... pis c'est là où j'ai vu que c'était le game-là parce que... Leur gars ne voulait pas affronter nous autres, pas en coverage, pas en blocking, il n'y avait rien. Puis après ça, deuxième, je pense deuxième ou troisième jeu, je suis rentré, puis j'étais rendu en bon punch à la balle. Punch à la balle, sortie à la balle, le momentum a commencé. Puis après ça, on a roulé un remouski, puis on était rendu en finale contre Jonk. deux équipes invaincues. Pis genre, si tu regardes la game là, le coin toss, c'est une des affaires les plus hilarantes. T'as genre, LP Grégoire qui joue à Bishop, Stud Running Back, Jerick Richards, c'est deux personnes de coin toss. Un gars du Saguenay, un gars de la Rive-Sud qui parle qu'anglais, l'autre qui parle que français, jusqu'à temps qu'il se rende à Bishop. Pis, genre les deux, t'as LP qui a un gros smile dans la face. Moi j'étais à côté pis je regardais comme, qu'est-ce qui se passe? Jarek, il est genre mine mug, LP, il a un gros smile pis genre pendant que le ref parle pour le... les deux se rapprochent pis se rapprochent, c'est les deux derniers au bout fait qu'ils se rapprochent pis c'est rendu face-to-face pis t'as l'autre arbitre qui essaie pas genre pis là t'es comme ok ouais ça va être un battle of the best for sure pis on a été genre, on était derrière la game de la journée là, des bols d'or qu'ils faisaient, c'était à Saint-Jean Puis, c'était malade. Je pense qu'on avait le plus gros crowd. Je pense qu'on avait 2000 quelques personnes. Le stade au complet à Saint-Jean était rempli. Puis, c'était malade. Il faisait genre moins 10, on gelait. Puis, on a perdu par 3 points. Je pense que ça a fini 43-40. Ouais, des petites erreurs par là, des erreurs des refs. Comme dernier jeu du match, c'est un punt. Pis moi j'ai vécu avec mon colloque qui était sur l'équipe de Jonquière. Pis lui il m'a conté ça, mais ils sont arrivés pis on dit au ref avant la game, si on gagne pis il reste peu de temps, on va mettre 15 joueurs sur le terrain. pis on va essayer, on va s'assurer qu'il score pas à 15 joueurs pis ben ça va tuer le temps pis après ça au pire on prend la pénalité pis c'est last play t'sais dans un dernier jeu s'il y a une pénalité et un outplay man j'te dis j'étais sur le punt return pis j'mets place pour aller bloquer le punt pis j'regarde pis j'suis « wow man y'a ben du monde ici » genre t'es comme on dirait qu'il y avait 12 joueurs de ligne ici pis des up-back fait que là j'suis comme « ben il est bizarre, il doit pas avoir de gunner » t'sais j'me revire de bord y'a un gunner j'fais genre Mais t'sais, t'as pas le temps de penser « Hey, y'a ben trop de monde! » Le jeu part pis notre retourneur échappe la balle. Recouvré par Jonquière. Pas de pénalité. Y'avait 15 joueurs sur le terrain de Jonquière. End of game. On a juste vu ça après le match. Notre meilleur joueur a été expulsé, Jarek Richards, notre Sam, il était expulsé pour, genre, il disait ce coup de poing, mais j'étais à côté du ref, c'était Roff, c'était la haut-line qui était en train de, genre, tu sais, de twister. Puis Jarek a réussi à se déprendre, puis genre, open hand to the face, mais comme fort. Je comprends que ça a été considéré un punch. Des choses racistes qui se font dire, parce que Jerry est noire. Des choses racistes dans un stand. Tu vois notre coach en train de virer fou. « Vous êtes malade, vous sortez notre margeoir. » Ce gars-là, c'est un game changer. Ça a quand même resté une tight game, mais tu voyais qu'il nous manquait de quoi. Ça a été ça. Des petites erreurs, ça nous a coûté… C'est la seule finale que je pense que j'ai jouée dans ma vie, autre qu'à 10 ans. C'est la seule finale où on a perdu par 3 points. Tough, une tough one. Mais tu regardes la game, c'est du entertainment dans le masque. On avait vraiment des bons joueurs. Jay Murph et Jerick ont joué CFL. Tu avais des all-stars un peu partout. Il y avait Elpil Gregoire qui était un stud à Bishop, Albert qui était mon collègue, qui était un de leurs Sam linebackers. J'avais pensé s'il y avait d'autres gars qui ont été universitaires qui ont eu des gros impacts. Je sais que Quentin est venu ici à Sherbrooke et d'autres gars. Pour être honnête, il y avait vraiment des bons joueurs partout. Pis c'était le fun de pouvoir vivre avec mon boy après. C'est devenu un de mes meilleurs chums. Des fois, il allait juste pour faire chier. On était trois gars de Champlain dans la maison. Lui, deux jaunes, pis un gars de Chicoute. Des fois, il allait dans le salon pis il décidait de mettre un handball là. Ou genre la fin du casque quand même. [00:28:11] Speaker B: C'est malade comme histoire. Il y a plein de personnes qui n'arrêtent pas de me dire que la Détroit, on n'en parle pas assez, on n'en parle pas assez. [00:28:18] Speaker A: Vraiment pas, il y a tellement de bons joueurs. J'ai coaché l'an passé et dans les dernières années, il y a tellement de bons joueurs en Détroit. Puis les coachs universitaires de ça, il y a comme une bulle autour de ces enfants qui sortent et il faut qu'ils soient D1. Autant quand ils sortent Cégep, qu'il faut qu'il y ait D1US, pis ils oublient le scholarship des deux, que genre, là, Cégep c'est un m'enfer. [00:28:43] Speaker B: Aïe. Mais sérieusement, c'est impressionnant. Le parcours derrière ça, c'est fucking nice pour vrai. [00:28:56] Speaker A: Je suis content d'avoir vécu ça. On a eu des hauts et des bas dans ma carrière jusqu'au cégep. Pour être honnête, c'est vraiment de quoi qui m'a préparé à d'autres d'autres événements, d'autres moments, encore avoir contact avec ces coachs-là. J'ai plus de... C'est dur à dire, mais j'ai de très bons bonds avec les gars de Champlain. Hier, j'étais à la game à Champlain. Le head coach, c'est Sean Main, qui était là. C'était sa première année, ma dernière année. Il a joué CFL 7 ans, il a deux Coupes Gris. Il coache les 3 là. Le monde comme sleep on him là. Depuis que Seb est parti, Sean a gardé cette équipe là relativement bonne ou une des meilleures. L'an passé on a fini 2 ou 3e dans le classement. On est parti dans la demi-finale justement contre Jonquière. Une autre game de Saint-Église genre. Il y a tellement de undervalued coaches, undervalued players, hidden talents que comme... J'avais parlé à quelqu'un et il m'a expliqué que le QB n'est jamais starté au secondaire. Ils ont droppé 40 points sur Champlain. Ça finit 47-40, il n'a jamais joué secondaire parce qu'il était en arrière du kid qui vient d'aller à Macaulay. Je pense que c'est Fortier son nom. Il était armé en corbeille, il est 6'4, il a un canon de armes de 70 verges. Le kid a grandi en arrière de lui. Il n'avait pas d'offer parce qu'il n'a jamais joué. Mais le gars, tu sais, il slingait une balle. Puis hier, man, je l'ai vu. Puis ce kid-là, il est bon. Puis il me disait, « Ah ouais, c'est un back-up high school. » Le gars, il a du poise. Il a un bras. Il est capable de faire des... Puis c'est une recrue. Il a juste du bon potentiel. Il a un receveur bien stud. Il a quelques joueurs défensifs. Puis à Champlain, tu sais, je suis un gars de Champlain. Fait que là aussi, je suis biaisé. Mais ils ont des athlètes partout. Si c'était pas pour les gars qui ne parlent pas français, Champlain aurait beaucoup plus de... le monde parlerait plus de Champlain. Là, c'est parce qu'il faut qu'il soit à McGill ou out of province, ça fait qu'on les patch. [00:31:04] Speaker B: Ouais, exact. Après ton parcours à Champlain, t'essayes de choisir l'université de Sherbrooke. Pourquoi? [00:31:15] Speaker A: Ben des choses, man. Sherbrooke a été une des premières équipes à m'approcher pendant le camp d'été. En préparation, un coach vient me voir pis il dit « ouais man, on est vraiment intéressé, on aimerait ça t'apporter sur une visite ». Pis j'ai dit « ok ». Ils voulaient m'offrir des visites officielles, pis t'en as genre 5 que tu peux prendre, pis là ils payent pas. J'ai dit non parce que je veux visiter à l'extérieur de la province, pis utiliser mes visites officielles là. J'ai été recruté par plusieurs universités, plus à l'extérieur du Québec qu'à l'intérieur du Québec. Laval ne m'avait pas écrit. Montréal, puis Charles à coach Fabrice Rameau. Coach Fab, il voulait me recruter. Son head coach à ce moment-là ne voulait pas me recruter. Il voulait des gars à plus grosse taille, c'est une préférence. C'est le monde du foot. Lui m'avait suivi depuis l'Athletic Academy Camp. Il m'écrivait des petits messages que je ne connaissais pas. Coach Fab, il voulait me recruter. Non. Mais Gilles m'a recruté jusqu'à ma cote d'or. Après ça, il m'a apporté son visite. J'ai eu une mauvaise communication. J'avais écrit sur leur formulaire que j'avais 21 de cote d'or. Ils ont peut-être vu le mauvais papier et pensaient que j'avais 24. Mais quand ils m'ont dit « Vas-y, qu'est-ce que t'as, qu'est-ce que t'as? » J'ai dit 21, j'étais à sa visite. Le head coach n'a pas voulu me rencontrer. J'avais tout fait de la visite, il restait head coach, coach de position. Puis il a dit « Je vais pas rencontrer, c'est une petite perte de temps. » Fait que je suis allé avec mon meeting de coach de position. Il a dit genre « Je vais essayer de pousser, mais ça va être tough, Tom. Ça n'a pas à donner, puis c'est pas de bad blood. » Ça m'a toujours été un peu au cœur, mais à la fin de la journée, mon destin n'était pas là. Concordia ne m'a jamais parlé. Puis mon père jouait à Cognou. Moi, je jouais à la Cognou. Puis c'est anglophone. Moi qui viens de faire l'anglophone, ça aurait été parfait pour mes études. Pas de mots de tête. Mais encore une fois, l'équipe qui m'a poursuivi le plus, c'était Sherbrooke. C'était comme coach Lecompte abusait de mon téléphone. Puis à ce moment-là, ils ont transitionné à coach de compte. C'était David Lessard. Puis après ça, je m'avais fait une visite ici, c'était avec Lessard. Après ça, il a été renvoyé. Fait que tous les vétérans, Anthony Tanguay, Chevrier, mon Bruce, ces gars-là m'appelaient. « Regarde, on n'a pas de coach, là. On attend. On a le temps de voir ça va être qui. » Mais t'sais, on veut que tu saches que t'es dans nos gars, qu'on veut ici. Surtout, c'est le DCRS qui est à Côte-Boucher, qui est toujours ici. J'ai dit, OK, OK. Puis là, j'ai vu qu'il y avait pas trop de... J'étais allé voir d'autres écoles. J'étais allé dans l'Est. J'étais allé voir Sainte-Marie, Saint-Effer, j'ai fait mes visites officielles là-bas. Vraiment nice, là. Honnêtement, on n'en parle pas, là. Puis on peut dire que quoi que ce soit, que la division est moins bonne, mais comme vraiment des belles écoles, des bons programmes, du bon monde. Puis pas des mauvais coachs, honnêtement. Puis t'as des opportunités là-bas où est-ce qu'il y a comme... Hey man, si tu shines là, t'es un all-star, la CFL te regarde. Ça fait que, tu sais, c'est qu'encore là, on parle de Détroit, mais on parle de la US. Puis c'est encore des opportunités que... Hey, là, j'ai été recruté dans l'Ouest, j'avais Simon Fraser qui était la seule école indiée au Canada. Ça faisait deux, trois années de suite qu'il était... Il n'avait pas gagné un match. J'étais allé faire ma visite d'une journée. C'était comme 24 heures in and out. Parce que le coach voulait que je commette sans faire de visite, de rien. J'ai un scholarship pour toi, mais on ne va pas te faire visiter. J'étais à l'autre bout du monde. Jean-Dominique avait joué avec Guybert. Je ne me rappelle plus comment on prononce son nom. Le head coach à ce moment-là. Ils m'ont fait faire des pratiques illégales. J'ai fait des one-on-ones pis tout ça. J'ai fait des ones du Pachel. C'était hot, mais l'affaire, c'est que t'arrives là, pis c'est des gars de 18 ans, 19 ans. J'en ai eu 21. Les gars sont genre, « Man, il est bien fort. T'as quel âge, 21? » Ils sont genre, « Tu vas être All-Star, tu vas être All-Conference. » Pis j'étais comme, « Man, je veux pas être All-Conference genre. Quand j'arrive, comment je vais progresser? » Pis un de leurs recevoirs a actually eu un, c'est-à-dire, il met 1-on-1 contre lui là, il avait eu un Trial to Giant, c'était en 6-4 là, c'était un énorme receiver. Bon recevoir. Je pense avoir essayé de jouer un peu CFL. Puis maintenant, j'étais comme, bon, c'est quoi que j'aime le plus? Coach Boucher m'a vraiment accroché. Honnêtement, mon meeting avec Coach Boucher, ça a été, tu sais, je l'avais rencontré la première fois, puis après ça, quand Coach a compté rentrer, j'ai fait quatre visites à Sherbrooke, parce que j'ai eu beaucoup de boys qui sont venus visiter ici, mon meilleur ami Charles DeVettine avait commis ici, fait que, tu sais, il trouvait des moyens de me rapporter. « Ouais, ton chum, il est sur une visite, tu te souviens? » « OK. » J'embarque. C'est la deuxième fois. La troisième fois. Là, je suis comme dans le monde. Les boys me connaissent tous. Les coachs. Puis coach Boucher m'a accroché. Une des choses, j'y ai dit en fin de ma carrière. Je ne l'avais jamais dit avant, mais j'ai dit, « Coach, notre premier meeting, tu m'avais dit que je te faisais penser à un joueur qui s'appelait Bob Sanders. » Bob Sanders, c'était un stud des Colts en 2008. T'sais, tout le monde veut ressembler à Bob Sanders. C'est juste le muscle man. Pis mon fond d'écran, pendant mon premier meeting, c'était Bob Sanders. J'ai dit, c'est soit que le style a vu mon fond d'écran pis il a genre fait un tactique de recrutement, ou que le gars pense vraiment que je joue comme Bob Sanders. Pis j'avais dit après ma carrière pis il était genre, non Tom, j'ai jamais vu ton fond d'écran. C'est ça qui m'a vendu, là, honnêtement. C'est son système, puis après, comment qu'il est. Puis, genre, le petit commentaire de, comme, OK, le gars, il aime le foot comme que moi, j'aime le foot. T'sais, on a la même petite vision. Fait que Sherb, ça a été comme le coup de cœur. Après ça, ça a été... Le downside de Sherb, c'était qu'il fallait que je vienne étudier en français. Puis, t'sais, je pourrais en français, genre, comment je vais passer mes études là-bas? Genre, 4-5 ans d'études, t'es malade. Mais ils m'ont dit « Hey Tom, on a des tutoirs gratuits ici et ça. » Pis c'est ça man, on a figure it out quand je sors de l'université. Je suis rentré pis j'ai commit. J'ai commit, la journée que j'étais en train d'écrire le papier, le head coach de Saskatchewan m'a écrit comme « On veut te recruter comme on te veut ici. » J'ai checké mon sel, je l'ai fermé, j'ai signé la feuille pis the rest was history. [00:37:54] Speaker B: Nice, nice man. Mais t'sais, encore une fois une preuve que t'es étudiant en anglais pis ils t'ont-tu fait passer l'examen de français? [00:38:02] Speaker A: Non. Non, parce que je rentrais dans le certificat en sciences de l'activité physique, puis tu as des cours de français obligatoires. Fait que je n'étais pas comme la sœur dans un bac. Moi, j'ai fait un bac par cumul. Fait que je pense que c'était pour ça que j'ai pu m'enfuir du test. Parce que nous, notre test, c'est en anglais, le test écrit. Vous autres, c'est le test français. Mais là, je suis comme, moi, je ne passerai jamais ça, moi, du test-là. Puis je pense que c'est à côté du certificat qu'ils te permettent parce que tu as deux cours de français obligatoires. [00:38:29] Speaker B: Je comprends. Moi, tu vois, j'ai été obligé de passer l'examen français. Je ne l'ai pas acheté. Il a fallu que je prenne des cours de rattrapage de français. Still there. [00:38:42] Speaker A: Exactement. Il m'a inquiété. Figure it out en fin de journée. [00:38:46] Speaker B: Exact. Ça ne m'étonne pas ce que tu dis de l'Université de Sherbrooke. Surtout qu'est-ce qu'ils sont en train de créer en ce moment. J'ai eu une bonne discussion avec le coach Kevin Réjimbald. Je n'ai pas beaucoup parlé avec Guillaume. Il y a un quai de choses qui, honnêtement, sont cools. Ils ont un bon vibe. Puis, moi, en ce moment, tous les gars avec qui je parle à l'université, j'entends pas mal que du bon. Puis, admettons, les choses qu'ils trouvent un peu moins le fun, bien, c'est des choses qui peuvent être améliorées. Ça leur permet de continuer à grandir en tant que programme. Puis, t'sais, on peut en parler de la ligue cette année, mais comme... deux grosses victoires de suite, moi j'étais là, sur le sideline, l'énergie était le fun, c'était cool. Contre des équipes, McGill qui ont upset Montréal la semaine d'avant, Conco qui ont éclaté McGill. [00:39:45] Speaker A: Ouais, exact. [00:39:47] Speaker B: Comme quoi qu'aujourd'hui, il y a quelque chose qui se crée dans cette ligue-là. [00:39:52] Speaker A: Oui, big time à Sherbrooke. Coach Reg, c'était mon coach de début quand je suis arrivé à Sherbrooke. Il venait de définir sa carrière CFL. Il était encore fort, mais il courait. Coach Reg, j'ai un énorme respect pour le gars parce que ce n'est pas juste un bon coach, mais c'est un excellent être humain. Tu le prends en vue, tu as son vibe. Quand tu apprends à le connaître, Lui a grandi un peu dans la première année de coaching après sa carrière. Il apprenait autant que nous autres. Moi, j'étais la recrue qui rentrait. Il était en arrière de moi et il courait comme si c'était le deuxième safety à côté de moi. Il courait littéralement. C'est cette énergie-là. Tous les joueurs de mes années, on m'a toujours dit que Coach West serait un bon Head Coach. Maintenant, il va apprendre de ses erreurs, de ce qu'il a fait de bien et de mal dans les prochaines années. Il est jeune, mais entouré de Coach Bushwick, il a énormément d'expérience. C'est un autre gars qui a vraiment évolué au niveau de personnalité. Un gars qui est toujours super passionné. Des fois, il avait de la misère de maintenir cette passion-là. Puis là, il a été capable de tellement transitionner. Les jeunes d'avant et les jeunes de maintenant se coachent tellement différemment. Il a été adaptable à ça. Je pense que tout ce mélange-là de new guys, de older guys, ça va l'émener à de quoi le petit Sherbrooke a été « scratched off » dès le départ. Personne ne parlait d'eux autres. Un peu comme Kanye aussi. Moi je l'ai fait. Moi je l'ai battu à Montréal. Moi j'ai battu à Laval. On était « scratched off ». On n'était pas bons. On avait des bons joueurs. On performait pas, fait qu'à la fin de la journée, tu sais, quand t'es l'underdog, first of all, t'as rien à perdre, là. Quand j'ai l'occasion de dire le best, là, pis t'as la main à gorge sur un mur, pis what's next, you know? C'est do or die, pis à la fin de la journée, tu sais, tu vas en sortir des gros wins, mais faut que tu t'apprennes de ça. Pis comme j'en parle souvent, mais c'est comme là où est-ce que ça devient tough, parce que les gars s'habituent à perdre. Ouais. [00:42:12] Speaker B: C'est ça, hein? C'est... Tu sais, justement, dans le podcast que... de Sans stress podcast que t'as passé, ils t'ont justement posé une question. C'est Nick qui t'avait dit ça, je pense. Qui t'avait dit... Tu sais, quand tu t'en vas à Sherbrooke, puis que... Tu sais que tu te bats pour la troisième place parce que, tu sais, il y a Montréal et Laval qui sont là. Tu sais, moi, en fait, la question que je me demande, c'est quand tu... C'est pas pour te battre pour la troisième place, mais quand tu vas dans un programme qui est ailleurs que Montréal-Pour-la-Valle, tu te bats pour quoi, en fait? [00:42:46] Speaker A: Ouais, mais à la fin de la journée, si tu as du self-respect en tant que joueur, puis tout l'effort que t'as mis, puis que t'es rendu universitaire, ça veut dire que t'en as mis en crise. [00:42:55] Speaker B: Exact. [00:42:55] Speaker A: T'sais, your pride man, ton ego, si tu rentres là comme la tête dans les fesses, pas prêt à te battre pour ça, gros, ces gars-là te disrespectent à l'arrivée de Montréal. Je suis sûr à 100% qu'il y a des gars qui arrivent à Sherbrooke, McGill puis Cognouc, et cette semaine-là, on va faire un petit peu de tape. On va regarder un bon joueur, on va regarder lui ce qu'il fait. On va shut down ce gars-là et le reste. On n'a même pas à s'en stresser. C'est des très bons programmes à Montréal. Je ne sais pas que leur coach disait ça, mais je sais qu'il y a des boys qui essaient Si t'as un peu de pride en tant que joueur, moi dès le départ je suis arrivé, mon coach a quand même demandé à Tom, c'est quoi ton but ici en tant que vario, t'arrives en tant que recrue, c'est quoi que tu veux accomplir dans ces 4-5 ans-là que t'as? Pis moi j'ai dit deux réponses, j'ai dit je veux apporter des gars de la ville ici, montrer que Sherbrooke c'est legit, c'est pas des rednecks, c'est une belle ville où vivre, étudier, jouer au foot, pis y'a un énorme potentiel au niveau du foot. Pis numéro deux c'est battre la valle. Genre je voulais que je batte la valle. J'écoutais même pas l'universitaire avant ma dernière année de cégep, pis c'était comme bon j'aime pas tant la valle. Toujours au terrain de dog. pas rien contre le programme, c'est un excellent programme, les coachs font ça bien, les joueurs sont cool, whatever, mais j'ai jamais eu un sens d'appartenance avec du monde qui sont comme top dogs right away. I don't want to be like that. Fait que c'était comme battre la valle, puis comment on va faire ça? Faut changer la culture. Les gars, t'sais, t'arrives, les gars... Man, j'avais 17 finissants, là, je pense, ma première année, puis c'était tous des excellents joueurs. Mais, c'était encore des joueurs qui n'avaient pas de taste à la victoire tant que ça. C'était des excellents athlètes, des travailleurs. J'étais genre, we need to find what's wrong with the program. Ce n'est pas le work que les gars mettent dans le gym. Avant, quand je suis arrivé à Sherbrooke, tout le monde était jacked red. Tout le monde a l'air de Bob Sanders, comme je dis, man. J'étais genre, man. Leur gunner, il pèse 2.15 le muscle. C'est comme, aïe, cool. C'est comme, t'es un linebacker. Pis tu te dis genre, bon, what's wrong? Like, pourquoi le programme va pas bien? Pis t'sais, ça a été ça, ça a été essayer de comme « change it up » pis rentrer, quand t'arrives contre Deslaval pis Montréal, que comme « all that work » pis moi en tant que, c'était ma première année, oui c'était ma première année, mais après ça je suis devenu comme un des gars que le monde a regardé parce que « you know, work and lead by example ». Fait que je savais que j'avais ce rôle-là. Fait que si moi je me donne, les gars vont prendre ce donné. Ma première année, j'ai failli me faire quelques cartes à Sherbrooke à cause de mes notes. Ouais, parce que j'étais pas un bonnet, j'étais pas un bonnet. Je suis pas un étudiant, je suis pas bon à l'école. J'ai tous passé mes cours, là. Ma première session, ils m'ont dit « Tom, ta cote est trop basse. On va te sortir, man. Si tu te remontes pas aux prochaines sessions. » En haut, j'étais à 1.8 de cote, là. [00:46:02] Speaker B: Ok, ouais, c'est bas quand même. [00:46:05] Speaker A: Un monde disait « Crime, Tom, pourquoi t'es à 1.8 pis t'as passé tes cours? » Ben, j'ai passé toutes à 60 parce que j'étais habitué de faire ça. Pis je mettais du work dans le tape, man. J'étais un recrut. J'étais le backup safety. J'étais next man up, pratiquement. Fait que je savais, pis après ça j'étais sur les teams, pis je prenais les teams autant sérieux que ça défensible. Fait que j'étais genre « I need to know everything ». Pis justement, j'ai starté à la fin de la saison. Fait qu'on a eu quelques blessures, j'suis rentré contre Montréal, j'ai fait genre 7 plaqués en demi. C'était des « saving tackles », genre on se faisait défoncer pis j'étais genre « tackle ». Après ça j'ai starté contre McGill, la dernière game de la saison. Quand j'ai commis à Sherbrooke, j'avais des anciens de Sherbrooke et des gars. J'étais habillé Game 1 contre Laval, 12 000 personnes. Puis après ça, j'ai commencé à la fin de la saison, mes guildes, c'était pas vraiment un bon jeu. Coach Houshé m'a rancé sur la sideline. J'avais fait des mauvais jeux. Ce n'était pas des jeux que j'aurais dû faire. J'aurais pu être là pour un pick ou des off-line. Puis coach me disait « what the heck ». C'était un « must win game » pour faire les playoffs. À chaque année, mes guildes et Sherbrooke, on est comme… Who's getting in? Puis, il me regardait après la game, il dit « Tom, je sais que je t'ai gueulé dessus, mais t'es mon gars pour les 4 prochaines années. T'es mon safety. Tant qu'il est gradué, t'es next. » Fait que j'ai starté contre Laval avec Hugo Richard comme QB. Dans les années de Laval, comme vraiment stud, j'ai mon premier pick universitaire contre Hugo Richard. Puis, je me suis fait brasser cette game-là. J'pensais qu'Hugo Richard m'avait lancé la plus belle interception de ma vie. Scramble, il tire ça, j'suis seul, big, j'suis ça, j'saute, mais comme... J'suis obligé de sauter vers la balle, j'saute vertical, ben le recevoir... J'ai comme sauté de même, le recevoir a sauté devant moi, pis lui a attrapé la balle, j'ai gelé mon corner. On est tous les deux à terre, on regarde. Touchdown de genre 70 verges. Pis là, t'sais comme le momentum est de l'aval. En 3 minutes, c'est 21-0. J'suis fait comme « ah merde ». Pis t'sais, j'ai eu, j'ai des gros shallots au Vets, ils m'ont regardé pis genre tu vas en avoir une, comme tu vas faire ton jeu. Pis je l'ai eu, on a perdu là, mais j'ai eu mon jeu contre les Grouchards, un tip-ball, pis ils m'envolent, j'fais ça pis j'fais mon interception, mais... C'est ça, pis c'est créer comme cette changement-là, voir que comme... La Val, c'est des êtres humains aussi, là. Tes fesses, pis ils tombent, là. [00:48:45] Speaker B: — Non, exact. [00:48:45] Speaker A: — Pis quand on a battu La Val... Genre, Kevin Mittal, j'ai du gros respect pour lui, il était en train de trash-talk toute notre sideline pendant le warm-up. T'sais, moi j'avais les cheveux longs, il me callait tous les noms de WWE Wrestlers, moi j'aime la WWE, fait que c'était des compliments pour moi. Trash-talk un gars, c'est ça. Jusqu'à temps que Kojushi step in, pis commence à trash-talk Mittal. Fait que j'ai mon DC pis genre Mittal qui s'engueule. Pre-game, j'étais genre, alright, ça aurait été une méchante game. Pis maintenant, on a ballé. Pis moi, mon but, c'était, I gotta show that I could, genre, je vois, take care of Mital. Parce que les gars, ils parlaient de Marius. Tu connais-tu Marius? Marius 5 et 4, man. He's starting half-back. tout petit, mais du coeur très bon, tout ça. Avant la game, les gars sont genre, tu sais, « too short », « whatever ». Puis ça, c'est mon petit frère, là, Marius. C'est comme un petit frère pour moi, là, puis j'étais genre, « non, on ne dit juste pas que tu as la famille comme ça ». Puis premier jeu contre Laval, ils font un jetsweep à Forbes Montblanc. Ouais. Qui hurdle Marius. Genre, comme, clean. Ouais, c'est ça. Mais moi, ma job, c'était de traquer Forbes Montblanc. Aussitôt qu'il partait en motion devant le QB, je devais le traquer. Boom. Fait que je le vois hurdle, mais je suis en parfaite position. Wow! Je l'ai bodyslam à terre. Gagne deux verges. Highlight play pour lui, parce que il a hurdled, mais il a gagné deux verges. Puis je l'ai bodyslam à terre. Puis ça va être comme ça toute la game. Puis Mittal a eu une très bonne game, je pense qu'il a eu genre 8 catchs pour 120 verges, mais il a pas été touché, ce qui est rare parce que Mittal score à tous les games. Puis c'était moi qui, je pense que j'ai genre 5-6 plaqués contre Mittal. Des plaqués, puis des plaqués, puis des plaqués. Ça a été ça, man. Ça a été genre 7 de ton, Mital qui attrape un screen, moi qui rentre genre... Honnêtement, je fermais les yeux, là, pis c'était comme, ça va fesser. Pis c'était frapper un gars de 2-30, pis le faire tomber, pis coach Boucher était hype, là. Un screen, pis après le jeu d'après, j'aurais fait un meilleur jeu que ça, mais Boucher, il était hype parce que j'avais gelé Mital, pis j'aurais arrêté dans ses tracks, lui dire genre, c'est ça que le foot c'est, pis genre... C'est comme live, c'est notre game, puis des petits jeux défensifs, des beaux jeux offensifs, special teams, puis on a close out à la fin de la game, j'ai un pick devant Mital, puis ça a été bien le fun. La fierté que j'ai, c'est le fun, c'est plate qu'on n'est pas capable de refaire ça tout de suite, mais j'espère que dans les prochaines années, ça va se faire. Mais c'est tough, man, c'est vraiment tough de convaincre 45 autres joueurs. On dit 45, mais c'est les 45 qui sont sur le terrain, mais comme même... Il y a des coachs qui y croient pas là. C'est ça l'affaire. C'est comme, il va y en avoir des coachs qui vont faire genre, est-ce qu'on va se faire défoncer? Fait que, tu sais, comment que tu fais en tant que groupe de joueurs, tu sais qu'il faut que tu te tisses dans les mains serrées pour pouvoir battre, tu sais, un Laval ou un Montréal. [00:51:47] Speaker B: Exact. Puis, dans ces moments-là, ça part d'en haut. Tu sais, je parle... T'es un coach, tout le monde va « look up » à toi. Ça apparaît si t'es pas sûr, mais respect sérieusement à l'attitude. Ça c'est une attitude de gagnant, c'est fort à m'explorer. [00:52:08] Speaker A: Tu le vois souvent au stage, des gros upsets. J'sais pas si t'as écouté le College Football Series sur Netflix, genre Vanderbilt. C'est ça là, je savais pas que c'était Vanderbilt. C'est honnêtement, c'est comme, you need a dog to bring these guys up with the right coach and the right staff. Pis là tu pick and choose tes gars là. Puis, you gotta have the game of your life to beat the Alabamas, the LSUs, quand t'arrives pour les affronter. Puis tu le sais qu'à chaque année, c'est la même chose. Puis après ça, c'est gagner de battles de recrutement. J'ai tué des Top Dogs, puis tout ça. C'est ça, man. Faut prendre exemple là-dessus. [00:52:47] Speaker B: Non, 100%. Puis t'sais, lui, il l'a fait. Son QB, man. Il a dit « Yo, si tu m'amènes, on va gagner. [00:52:53] Speaker A: » C'est ça qui arrive quand tu prends un p'tit QB mexicain, man. C'est des dawgs, là, ces gars-là. [00:52:59] Speaker B: C'est bon ça, un p'tit QB mexicain. T'as fini quand même Definitive Player of the Year. J'ai vu que t'avais écrit... En fait, je te cite. T'as marqué « From D3 Nobody to Definitive Player of the Year. It's not how you start, it's always how you finish. » Je veux t'entendre là-dessus. [00:53:19] Speaker A: Ça a été d'un de mes coachs de Varennes. Puis, il est décédé, ça fait très très longtemps, mais c'était un ancien de l'armée. Puis, ce gars-là était cinglé. C'était un petit vieux man, genre, il nous runnait, là, puis il nous faisait faire, genre, des burpees, des tours de terrain, puis tout ça. Mais il voulait jamais qu'on commence rapide, genre. Tu sais, « Don't start your laps », c'était 50 laps à faire, par exemple. Tu ne commences pas comme un cinglé, tu vas être mort à fin. Puis il disait genre, commence, on était jeune, commence en mouton, finis en lion. Ça vient de là, man, c'est jamais genre... The book's never written until that last page is turned. Il faut que tu... même si c'est tough, tu vas avoir des ups and downs, peu importe que tu sois the best guy ever ou comme un gars qui va struggle toute sa vie parce que like... That's what you're destined to, man. You're gonna have to struggle and fight for it. Ça a été ça, man. Moi, c'est genre... J'ai commencé à Chabot comme nobody, man. Comme un petit gars de D3, pis on a outlast tous les gars de D1, pis outwork les gars-là, pis démontrer que... Not because... Pas parce que je suis genre 5 et 9, 180 livres que tu vas me ride off tout de suite. Je vais être fier à compétitionner contre toi. Ça fait que c'est ça, man, c'est vraiment... C'est comme ça, c'est comme ça dans une saison, dans une vie, dans une année. C'est vraiment comment tu finis ton last chapter. [00:54:49] Speaker B: Non, exact. C'est vraiment bon comment tu l'amènes. Puis, pour donner du pouce encore là-dessus, c'est, selon moi, ce que le football te permet d'apprendre sur la vie et sur toi-même. [00:55:00] Speaker A: Ouais, big time. Beaucoup de personnes disent que ça crée un caractère, le football, mais il y a comme une transition à dire. ça démonte ton caractère. Comme « who you really are », c'est ça qui sort de toi. Tu peux être un gars qui est très « chill », puis tu développes. Moi, j'étais jamais un gars vocal, puis maintenant, je suis capable de jaser quand je suis sur le terrain. J'ai une confiance que je n'ai pas tant à l'extérieur du football. Je ne suis pas là à le tuer à la sortie. Mais au foot, man, tu en parles au monde. J'ai une gueule, je n'arrête pas de parler. Je suis un gars qui va lier des gars, puis je vais prendre la tablette. Je pense que ça m'a vraiment aidé à développer du caractère, mais aussi apprendre comment gérer la vie tous les jours. [00:55:44] Speaker B: T'as pas eu la chance de faire les combines, qu'est-ce que je comprends. Mais t'as quand même réussi à aller jouer professionnel au Mexique. [00:55:55] Speaker A: Ouais. [00:55:56] Speaker B: Peux-tu me... walk me through de tout ce voyage-là jusqu'à l'arrivée au Mexique? [00:56:03] Speaker A: Bien, quand je suis allé à Sherbrooke, j'ai dit à la coach aussi que je vais faire 4 ans et je m'en vais à la CFL. J'ai dit straight up, c'est ça que je veux. Il a dit ok, c'est bon, c'est le plan. Arrivée à ma quatrième année, on avait eu COVID. Fait qu'on n'a pas joué. Puis moi, tu sais, le East-West Bowl, je venais d'avoir une... Puis genre... J'étais un peu un hater un des fois, mais comme les politiques au foot, il y en a énormément. Puis ça, c'est partout. Autant au Mexique, là, qu'il cite en RSEQ, puis il prend en OUA, puis AUS, puis whatever. Mais j'ai jamais eu de All-Star. Le joueur défensif, ça a été de Sherbrooke. Ça n'a pas été de la Ligue. Mais je pense qu'honnêtement, j'aurais dû être dans le TOC. Mais j'ai pas été dans le talk. Pourquoi? Parce que j'ai pas été nominé All-Star Safety. Rien. Puis j'ai eu des années où j'ai triplé les stats de certains gars. Puis c'est eux qui l'ont eu. Pourquoi? Parce qu'ils jouent pour Laval et Montréal. [00:56:58] Speaker B: C'est-tu vrai? [00:56:58] Speaker A: Oui, man. Genre, t'sais, des années où j'ai eu 40 plaqués, 2 interceptions. C'est rare que tu vas sortir avec 3, 4, 5 interceptions dans une saison. 2 interceptions, quelques forced fumbles. T'sais, un des meilleurs joueurs de son équipe, Pis là le safety de Laval a douze plaqués, un pic pis trois gros hits pis parce qu'il y a un 16 pis parce que c'est l'Alpes-Montréal pis ça va avec des votes pis ça se donne des petits « ok ben moi je veux que ce gars là, je vais voter pour ton gars, vote pour mon gars » pis t'sais ça ça vient pas de moi, c'est pas moi qui déduis ça, je l'ai entendu dire par des coachs qui me l'ont dit. Fait que c'est comme « damn, like, pourquoi j'ai pas mon respect? » Fait que moi j'ai toujours le chip on my shoulder, j'arrive Je me suis dit, je vais me faire inviter au East West, je vais en avoir une année incroyable. Pas d'invitation. Est-ce que c'est faute à mes coachs ici au Sherbrooke de ne pas m'avoir? Je pense qu'ils ne m'ont peut-être pas mis de l'avant nécessairement parce que je n'ai pas la physique parfaite pour un gars qui va aller jouer pro et les autres gars qui ont envoyé. un peu plus en physique, puis ils ont eu des belles saisons aussi, puis c'est des bons joueurs. CFL vont inviter des gars, mais encore là, why invite a small white safety, you know, c'est comme, c'est pas ce qu'ils veulent, là, non, regardez un Dequay, il est 6'4, là, c'est ça qu'il veut. Fait que, pas été là, pas All-Star, pas été invité à l'East-West, j'étais en crise, mais COVID a commencé. Fait qu'ils ont annulé l'East-West. Fait que là, j'étais genre, J'ai dit le même à la fin de la journée, c'est sûr. J'arrive, je parle à mes coachs, le combine, je vais me préparer. Un matin, on va attendre les invitations, je reçois un appel. Le coach de compte me dit, genre en décembre, fin décembre, il me dit « Tom, ils ne t'ont pas invité au combine. » Je ne suis même pas au regional. Tout le monde va au Regional, tu t'en vas pour le draft, puis j'aurais pu reporter mon draft à cause du COVID, mais je me suis dit « Merde, il va y avoir tellement de gars qui vont reporter que je vais prendre mon appart de live, puis je reviens d'une saison qui était une de mes meilleures. Pas eu de saison cette année, pendant que je t'ai coaché, puis tout ça. » Pis pas d'invitation, pis j'ai pleuré pendant une bonne semaine. J'ai défoncé ma porte de frustration. J'étais vraiment à terre. Pis j'ai été invité au Tropico Bowl après ça. Azor sur Facebook. C'était bizarre, honnêtement, c'est une des affaires les plus bizarres qui m'est arrivé. Pis c'était groupe, t'sais, genre communauté football Québec. pis y'a un gars qui écrit « whoever » en anglais là « whoever wants an opportunity to play in a bowl game, let me know » pis y'a Reda Kramdi qui se fait taguer pis moi qui se fait taguer par mon ancien teammate de Champlain pis là j'suis comme « clamor scam » mais j'ai dit « I'm desperate » fait que j'ai envoyé mes infos pis j'étais genre « j'vas pas envoyer mes cartes, il faut que j'paye » « non j'vas pas faire ça » le gars était « straight up » man pis il m'a juste envoyé les infos j'ai renvoyé mes infos Deux jours plus tard, jour de l'an, je reçois un texte, t'es invité. J'étais genre, ah, ok. J'ai la compagnie du Tropical Bowl qui m'écrive que je suis invité pis tout ça. Je suis comme, alright, nice, man. Tellement de belles opportunités, c'est en Floride. Pis je l'ai pris, man. Fallait que je paye dans mes propres poches. C'est ça qu'ils m'avaient dit, dis donc, il va falloir que tu payes en moins que t'as un agent. Au Canada, y'a pas un agent qui va payer pour ton training. J'y suis allé, PO le stage était là. PO était en train de trainer avec un O-Line coach au Tennessee. Je connaissais juste PO parce qu'on s'est affronté, j'étais sur son highlight tape, il m'avait paniqué. Je vois PO invité, j'ai dit « Hey PO man, on va se voir ». J'arrive là-bas, P.O. rentre dans ma chambre, comme si c'était mon best friend. Il est vraiment un bon gars, P.O. Il dit « Bon, tabarnak, enfin que je peux parler français! » Je parle à rien, je suis comme ce gars-là, il est même trop drôle. Pis c'est passé du temps avec lui, avec d'autres gars qui étaient neufs du Canada. Mais tu sais, j'ai joué contre des gars de D1, des gars de B.O.I.U. On s'est fait vraiment genre mal arranger la game. C'était tous les gars de genre FBS schools contre tous les gars de genre JUCO, FCS, vu que c'était COVID. Ils ont pris plus de joueurs de petites écoles parce qu'il y avait beaucoup de gars qui ne pouvaient pas voyager. Puis même là, il y en a eu beaucoup qui n'ont pas pu voyager. On prenait des reps sur kick-off sans arrêt. Ils te font sprinter dans le field. Mais l'enfer, c'est que tu ne peux pas pas sprinter. Tu sais, en pratique, le coach du team, c'est « Hey, relax. Je ne veux pas que tu te blesses ou whatever. » Eux, ils s'en foutent. Tu as 32 équipes NFL qui te regardent. Toutes les scouts sont là. Fait que tu peux pas prendre un rep off. Il fait 35 avec 100% d'humidité. Moi j'en reviens d'une année où est-ce qu'on a pas pu s'entraîner au Québec. Fait que je suis pas en football, je sais pas tout. Les gars sont là. On est toutes morts, man. Je pouvais même pas lever mes jambes à la fin du camp. Mes hip flexors étaient brûlés. Puis, on a joué à game, on a perdu par 3 points. Vraiment de belles expériences. Il y a des gars qui ont été NFL, PO, qui étaient avec les Seahawks. J'ai un de mes boys qui est en ce moment au Seahawks. Il avait été drafté 5e round. C'est un DB, il joue encore dans l'NFL. Un autre gars qui a été drafté NFL à Cleveland. Non, undrafté. Après ça, CFL, il était All-Star CFL. Je pense que la vie est blessée. C'était des gens, Sam Linebacker, slash Halfback. Pis de toute façon, j'ai fait des super bons contacts, man. Ça rend le fun. L'expérience est incroyable. Pis tu sais, tu peux te comparer contre des gars. Pis j'ai pas mal fait, man. Honnêtement, j'ai vraiment pas mal fait. Mais encore là, c'est comme, tous les coachs de la NFL, comme, c'est qui le gars avec la casse-verre, là? C'est comme, c'est quoi ça? Ça vient d'où? Sherbrooke? Tu sais, je suis pas là à courir un 4-2 non plus, on a pas fait de test, mais tu sais, je pop out pas. Mais tu sais, comme les drôles d'histoire que j'ai eues, je me rappelle, je suis en meeting room, je vois genre un énorme dude rentrer là, tu sais, comme long-sleeve là, pis il le fait là, pis je suis comme... Putain, Boston College. Ah, t'es dans ma chambre. Je dis, man, j'espère pas que je la fronte lui là. J'arrive pour un kick-off, là je suis sur K.O.R. 1, 2, 3. Ah, merde. Ouais, man. J'ai fait « t'es-tu sérieux? » Faut que je prenne un gros tas de merde, là, man. Gros, il sprint, il court genre 4-8, il doit peser 2,35-2,40 de muscle. Le gars, je cours pis je suis comme une mouche pour lui, là. « Bow, bow, bow. » Il fait le blague sur le kick-off. J'ai dit « OK, il faut que je prenne une autre technique parce que je vais me faire brosser toute la game. » C'était hot, là. Pis t'sais, on l'a pogné, on l'a washé, on l'a double-teamed, les choses en même. Mais comme c'était un bon challenge pour moi, puis j'étais là « putain, vraiment lui, il fallait que je prenne lui, je peux aller s'intéresser à mes livres. » Mais c'était awesome, le Tropical Bowl a été une belle expérience. Puis après ça, ça m'a ouvert beaucoup de portes, ensuite de ça pour aller m'entraîner aux States. Puis j'ai connu des gars, puis ils connaissent des programmes où s'entraîner avec ça, puis tout ça. Puis c'est sûr, j'ai reçu des textes, puis après même j'ai rencontré des agents. Moi, mon agent, quand j'étais là, c'était un Américain, il était pourri. Il était pourri. Genre, je l'ai droppé après le... parce que... [01:04:16] Speaker B: C'est-tu vrai? [01:04:17] Speaker A: Il parlait pas. T'sais, comme ton agent, il est supposé te demander à tous les jours, quand il est dans les événements de même, qu'est-ce qui se passe. Pis j'ai appris ça de P.O. là. P.O. était dans ma chambre, en train de parler à son agent. Cinq minutes plus tard, il parle à Pete Carroll, là, au téléphone. [01:04:28] Speaker B: What? [01:04:28] Speaker A: Ouais, j'étais assis, j'avais une chambre à moi, on avait... J'étais tout seul, pis P.O. venait de chiller avec moi, pis il était assis dans l'autre lit que j'avais, pis yo, genre à deux secondes, c'est ici OX. Parle à Pete Carroll. Après ça, moi j'suis un fan de Baltimore. John Arroyo était au téléphone, j'suis là « T'es sérieux, man? » comme... Yo, moi j'texte mon agent, il me répond un peu, j'suis là « Oh, grime, il m'a dit qu'il y avait des contacts là, pis il texte pas le numéro de cas, pis tout ça... » J'ai juste un e-mail des calls, comme e-mail général, de gens qui veulent apprendre à te connaître, pis tout ça, pis tu renvoies les infos pis d'attites, mais comme... Autre que ça, j'étais genre gros t'es pourri pis j'y ai dit au gars pis il était vraiment pas content. J'ai tout les poches raides pis c'est ça, je l'ai lâché après ça. J'ai barré le contrat pis je me le trouvais un autre. [01:05:10] Speaker B: Est-ce que le live t'as un agent? [01:05:12] Speaker A: Je n'ai pas un agent signé, mais j'ai quelqu'un qui me représente. Qui? Qui m'aide un peu au niveau CFL. J'essaie de faire des titans à pousser, CFL, UFL, voir les opportunités. Je suis encore en shape, je suis capable de jouer avec des gars de plus jeune. Je le sais, je suis capable d'être dans CFL. Je n'ai pas peur de le dire, il est coquille. Tu diras que je suis coquille, mais je pense que je suis confiant dans mes habiletés. [01:05:37] Speaker B: C'est quand même fou pareil, parce que tu vois comment il y a plein de chemin pour te rendre où est-ce que tu veux te rendre. Le gars, pas chanceux, mais j'aime pas ça le mettre de ces termes-là, mais le gars, qu'il va se rendre au bout et qu'il y a vraiment le parcours typical. High school, college, drafter, c'est la superstar. Mais on ne parle pas tous des gens qui ont fait 28 camps et qui sont promenés partout. [01:06:09] Speaker A: Ils ont payé. Ils ont engagé le mauvais gars. Il y a vraiment des histoires de même. Je ne suis pas le seul. Un des gars que j'ai rencontré là-bas, il vient d'un camp de réfugiés du Rwanda. Le gars est arrivé aux États-Unis jeune. Rwanda était un pays en collapse à ce moment-là. Puis il a joué à le Miami of Ohio, il était vraiment bon. Puis il a joué à l'NFL, c'est le premier gars d'origine rwandaise là-bas dans l'NFL, le premier à prendre en CFL aussi. Puis c'est inspirant. Moi je suis fier d'avoir joué avec un gars de même parce que je sais que ce gars-là va faire des belles choses dans le futur. Je parle encore au gars qui est au Seahawks, j'essaie de faire de quoi avec Invictus et lui et apporter des gars des Seahawks, on essaie vraiment d'apporter et c'est des petites affaires C'est cool, comme on se parlait avant, c'est des connexions. Il y a beaucoup de gars qui vont être très arrogants, qui vont entrer dans d'autres environnements parce que c'est compétitif. Oui, il faut peut-être une petite arrogance, mais il ne faut pas que tu sois un dickhead pour éloigner ces connexions-là. Don't break a bridge that you don't need to break. Ça va porter fruit à un certain point. [01:07:35] Speaker B: Exact. Puis aussi, t'sais, moi, c'est Maxime Latour qui m'avait dit ça, t'sais, il m'a dit, c'est là que tu... c'est quand t'arrives dans des niveaux, comme, professionnels, puis que tu montes, que tu vois que tu comprends la différence entre un adversaire puis un ennemi. T'sais, l'adversaire, c'est le gars que tu vas respecter, tu vas jouer contre, mais c'est que tu vas comprendre la réalité, parce que lui, il a la même réalité que toi. [01:07:57] Speaker A: Ouais. Ouais. Ça fait que t'sais, c'est... 100 %. [01:08:00] Speaker B: Ça fait que t'sais, c'est là que t'es capable de voir, puis t'as tellement raison, c'est comme... Ces contacts-là sont importants à avoir. Même s'il est NFL, tu vas jouer au Mexique, t'es barbier l'hiver. [01:08:12] Speaker A: Ça reste. Le gars, il a du respect pour moi aussi. [01:08:18] Speaker B: Ça va plus loin que ça. [01:08:18] Speaker A: Exact. Il te voit. Il voit le grind. Il a un grind. Il voit le grind que je fais on-off-the-field. Il me follow sur Instagram. Il sait tout ce qui se passe de ma vie. Le gars n'est pas égotistique. Il y en a qui vont l'être. Il y en a qui vont effacer la planète Terre. J'en ai rencontré beaucoup de joueurs qui ont joué à des gros niveaux. C'est du hasard. En tout cas, je parle comme un goleur au hockey, un goleur qui crée sa loque, le poteau. Ça a pogné le poste parce que j'étais à la bonne place. C'est ça ma loque, parce que ma préparation est là, puis c'est un trickle-down effect. Je fais les choses, moi je pense de même, mais life is going to give right back to you d'une certaine manière. C'est ça, j'ai rencontré Joshua Dobbs, ancien QB de Tennessee. Pendant qu'il était à Tennessee, il a son draft year avec son QB coach qui est Quincy Avery, qui est un des top QB coaches aux States en ce moment. Quand je suis à Champlain. Il est en internship avec Bombardier, parce que c'est un gars de l'aérospatial. Puis il était à Bombardier pour quelques jours. Il avait apporté son QB coach. Il était sur le terrain à Champlain. Puis moi, j'allais m'entraîner pour... On faisait notre track d'été. Puis je vois un grand light skin qui tire une balle à 100 000 dollars. Je suis comme, «Mais c'est qui ça? C'est un nouveau comète à CVM. C'est quoi ça?» Puis aussitôt que je l'ai rencontré, man, accent américain pis de ça pis je me suis entraîné je pense deux trois fois après ça. Il m'a donné son numéro man pis t'sais après ça je me suis entraîné avec, on est resté en contact pour un petit bout man. C'était un des un qui m'a conseillé où aller m'entraîner aux States. Tout ça fait que t'sais ça a été comme Tu sais, tu crées ta chance. [01:10:07] Speaker B: Non, exact. [01:10:07] Speaker A: Ma chance qui a été créée cette journée-là, c'est que j'ai décidé d'aller au gym, aller m'entraîner, faire mon track. [01:10:13] Speaker B: Exact, puis t'es allé le voir. [01:10:14] Speaker A: Ouais, puis après ça, je suis allé le voir, puis on était quelques gars à attraper ses balles, puis après ça, il m'a dit « Hey man, j'ai besoin d'un gars qui attrape des balles pour moi, live, parce que j'ai personne d'autre. » Ouais, prends mon numéro, cool, il m'appelle un samedi matin, go, on y va man, puis that's it. Ouais. [01:10:29] Speaker B: Est-ce que tu voyais vraiment qu'il y avait le niveau pour se rendre dans une FA? [01:10:32] Speaker A: Ouais. Ah ouais? Quand j'ai attrapé ses balles, c'était cave. Genre, je me rappelle, on a fait une drill, c'était juste moi qui cours des fades. Puis moi, en courant, il faut que je fasse un signe avec ma main intérieure. Je ne me rappelle plus c'était quoi. Genre, je courais puis je faisais ça. Puis à ce moment-là, il fallait qu'il prenne la décision « ok, ça, ça veut dire back shoulder ». Fait qu'il voyait ma main, pis là il fallait qu'il me drop ça back shoulder. Pis là je faisais de quoi, pis il voulait que ça soit genre lead me, ou you know, t'sais comme des affaires stupides là, pis la balle elle rentre là, ça siffle, pis t'sais, j'suis comme... ouais, ouais, vraiment là, intense là, c'est vrai, comme j'étais comme ouais. Pis c'qui est drôle c'est que quand j'suis arrivé en char, Je voyais un gars de mon cours, de genre anglais là, qui est sur le terrain, puis qui va le voir, puis qui dit « Hey, veux-tu me lancer la balle? » Le gars, il était en train, legit, il est comme ça, il est droitier, puis il s'en va lancer de même. Fait qu'il faut qu'il twiste tout son corps. Il dip la balle tellement forte, le gars ne l'attrape pas, il le reçoit dans l'œil, man. Puis moi je marche sur le terrain, puis lui il s'en va du terrain. Il a la face rouge, red, puis il dit « On va pas attraper ces barbiers. » C'est genre, c'est quoi ça, merde? Pis t'sais, je me dis, le gars il sait juste pas attraper une balle de foot, là, mais non, la balle, tu voyais que comme, ouais. Pis là, t'sais, niveau athlétique, je l'ai même pas vu, il faisait juste lancer la balle, mais tu regardes ses highlights à Dobbs ou à Tennessee, il était malade, là, pis il l'est encore, là, dans l'NFL, fait que, ouais, c'est impressionnant d'avoir des gars de même, là. [01:11:54] Speaker B: Damn, c'est quand même crazy qu'il y ait des gars de même qui se sont ramassés à Montréal. [01:11:58] Speaker A: Ouais, pour un internship. [01:11:59] Speaker B: Ouais, exact. Avec Bombardier, qui est une compagnie d'ici. [01:12:02] Speaker A: C'est cool. [01:12:04] Speaker B: Ouais, exact, c'est vraiment sick. Est-ce que tu penses que... Tu sais, tu disais qu'il fallait que des fois tu fasses un signe de parlement de la balle, il fallait qu'ils te lancent tout ça. Tu penses-tu que dans l'NFL, ils ont des styles, des signaux genre de même. [01:12:18] Speaker A: Entre Ouais, je suis sûr. C'est sûr qu'ils ont genre... Je te dirais pas qu'ils, peut-être en game, ils vont le faire, mais je te dirais comme pre-snap, ils savent. Ouais, c'est sûr. Tu sais, ils doivent avoir un signe genre « Hey, moi là, back shoulder right away. » Je le sais, puis avec ça dans la couverture. Là, ils me le faisaient juste pour être capable d'adjuster ton arm angle et tes hips en une fraction de seconde. Mais bon, je suis pas vraiment sûr qu'ils ont des petites affaires de même. C'était impressionnant. Surtout comme QB, là on en voit plus. Quand moi j'étais à Champlain, on n'avait pas QB Movement. Tu ne voyais pas des gars genre peaufinés de même. Damn! [01:12:58] Speaker B: C'est tellement sick, man. Il a pris le temps de te lancer à balle, pratiquer avec. [01:13:03] Speaker A: Oui, vraiment. [01:13:04] Speaker B: Très fly, man. Je veux qu'on parle un peu du Mexique. La LFA Mexique, donc Ligue de football américaine au Mexique, professionnelle. [01:13:16] Speaker A: Oui, oui. [01:13:17] Speaker B: Tu as fait trois années là à date? [01:13:20] Speaker A: Quatre. [01:13:20] Speaker B: Quatre? [01:13:21] Speaker A: Oui. [01:13:22] Speaker B: Trois équipes? [01:13:23] Speaker A: Trois équipes, oui. [01:13:25] Speaker B: Comment t'as fini par entendre parler de cette ligue là? Comment t'as eu ta shot? pour aller y jouer? [01:13:31] Speaker A: Entendre parler, comme je t'ai dit avant, mais Zachary Alexis, ancien corner de Montréal, je connais la famille très bien là-bas. Il s'est blessé et justement il y a eu l'opportunité avec la CFL qui avait comme un deal avec eux pour développer le football à l'international. Ils l'ont envoyé au Artilleros de Puebla à ce moment-là, qui n'existe plus cette équipe-là, mais il y a une nouvelle équipe à Puebla. Il a joué un an, Pis tu sais, tu lui en reparles pis il dit que c'était peut-être pas la meilleure expérience. Il a vraiment une expérience très différente que la mienne. Pis, il est retourné après ça au CFL Practice Squad avec les Stamps, whatever. Fait que j'ai appris un peu comme ça. Un autre gars qui jouait là-bas, c'est Michael Zepeda, qui a joué à Montréal, mais lui des origines mexicaines. Fait que, il est retourné genre après qu'il ait pas eu sa shot NFL-CFL, parce que c'était un dog, lui aussi. Il est allé jouer justement là-bas pour quelques années, puis j'ai joué avec. Sa dernière année de foot, elle était avec moi au Tequileros. Puis, comment que je me suis rendu là, encore un peu de la chance, je m'ai fait contacter par une page Instagram, genre International Football, puis ils ont posté une partie de mon highlight puis une description de moi. Puis quelques jours plus tard, je me fais follow par un gars qui s'appelle Noah Whittle Toparc. C'est quoi Toparc? Aucune idée. C'est qui Noah Whittle? Aucune idée. Il me contacte, il me dit... Il me contacte. Il ne m'a pas écrit rien. Puis c'est drôle, mais chaque fois, j'ai dit... J'ai parlé de toi dans le podcast parce qu'il ne comprend rien en français. Mais il dit... Il m'a juste appelé, man. Instagram vidéo. Qu'est-ce qu'il fait, lui? Il m'explique un peu l'opportunité qu'il avait pour moi. Il dit, j'adore ton highlight. J'ai commencé une compagnie de recrutement pour des joueurs à jouer à l'international. Lui, ça faisait 2-3 ans qu'il jouait en Europe. Il s'en est allé au Mexique, puis son équipe l'a pris comme joueur. Puis on dit, ben recrute-nous d'autres joueurs avec ton... Tu sais, on te donne l'opportunité de trouver d'autres Américains, d'autres gars internationaux. Fait qu'il a pris cette opportunité-là, puis il est tombé sur mon highlight sur l'international football. Puis il a dit, genre, c'est un des meilleurs tapes de safety que j'ai dans mon database. Je ne savais pas s'il y avait un gros, petit, moyen database, mais c'est ça qu'il me disait. Je disais, alright, cool, man. Mais, genre, j'attends un appel de la CFL, c'est après ma cinquième saison, fait que là, je suis en entraînement juste de comme, if they call, I'm ready. Puis, après un entraînement de track, je suis à Montréal, un mois plus tard, il me rappelle, il dit, Tom, c'est now or never. Fait que j'étais genre, il m'a menti, c'était pas « now or never », il aurait pu signer trois semaines plus tard pis ça aurait été correct. Mais il voulait mettre de la pression pis je pense qu'il a vu que j'étais un peu « desperate ». Fait qu'il a mené à genre, il a joué avec ça, man, pis je pense que ça a mené où est-ce que j'ai dit « alright ». Il a dit « on a l'appel dans 20 minutes avec les coachs pis les autres gars internationaux ». J'ai dit « ok, on va être plusieurs, je vais voir que c'est pas de la bullshit ». Pis man, j'ai dit, 10 minutes plus tard, je suis descendu jouer avec ma mère, j'ai dit « mange, joue au Mexique ». Pis c'est ça, man. J'ai commit au tequila rose de Guadalajara. Pis un mois plus tard, j'étais là-bas. Ouais. [01:16:40] Speaker B: Le calibre de foot, il est-tu bon là-bas? [01:16:43] Speaker A: Ouais, je te dirais qu'ils ont les athlètes. La différence, pis je l'ai dit souvent, c'est au niveau schématique, c'est pas très développé au niveau des schemes. C'est très simpliste. Give the ball to the athlete. Ils laissent le gars jouer comme s'il jouait à Madden, pis that's it. Mais niveau talent, genre... C'est sûr que t'as les américains qui sortent de D1, D2, ils ont un très bon joueur. Puis tu vas penser que c'est des studs. Il y en a des gars qui ne sont pas tant bons, qui ne devraient pas être là, puis qui ne devraient même pas jouer ici à Sherbrooke ou peu importe l'école que tu peux dire. Ils sont vraiment pas all that. Ils ont un 16. That's it. Des choses comme ça. J'ai joué contre des gars qui ont joué NFL. Puis genre, ah ouais, il est fort. Puis je cours à côté. Puis je suis comme, t'es pas tant vite. Comment es-tu rendu à l'NFL? Puis moi, je ne suis pas un gars de speed. J'ai baissé mon 40 dans un 4-6, pas loin du 4-5. Je suis pas un blazer là, pis je cours à côté pis je suis comme un touté au Chiefs. Il y a un mois, appelle Andy Reid, il lui dit de m'appeler là. Pis le calais des Mexicains, oui. Il y a des positions un peu moins, genre débit. Pis on prend l'exemple d'ici au Québec, il manque de développement de débit. Fait qu'imagine toi au Mexique. Ça, ils n'ont pas du gros size. Tu vas dire qu'ils doivent tous être petits. Non, les Lings, les Lumbackers et le Running Back, ils ont du size. Les receveurs, majoritairement des gars avec du speed. Imagine un gars de soccer, genre 5'9", 5'10", mais il fly. QB, ils ont des Johnny Manziel un peu partout. Genre Pavia là, c'est ça. Genre le gars de Vanderbilt, c'est... Genre les gars, les Mexicains contre qui j'ai joué pas mal là, c'est ça man, c'est des improvisers, pis sont bons à faire ça. Pis après ça man, on line des lines là, y'en a des gros dogs là, t'sais y'en a quelques-uns Mexicains là dans la NFL, Mais t'as des gars, man, ils sont énormes. Tu sais, ma whole line au cardio, c'est 6'4, 6'5, 6'7. [01:18:45] Speaker B: Damn, un size là! [01:18:46] Speaker A: Ouais, ouais, des petits 300 là pis tu te dis « voyons toi, man, c'est un Mexicain », genre tu penses que le monde pense que c'est un petit Mexicain avec un sambrero là. C'est un peu raciste là, mais... [01:18:58] Speaker B: C'est stereotypical, je pense. [01:19:00] Speaker A: Ouais, exact. Pis ils sont bons, man. C'est des agressifs, là. C'est des, comme je dis, des dogs, là. Des gars, là, qui vont... C'est des pits, là. Ils vont être dans ta face pis ils ont pas peur. Pis même si ils sont au poche, ils sont dans ta face pis ils ont pas peur, là. Ouais. Fait que c'est le fun parce que tu vois que t'es... Moi, en tant que gars la bas, je suis capable d'en apporter aux boys, genre, niveau technique. Mais t'es capable de t'inspirer de ces gars-là parce qu'ils travaillent quand même des nine-to-five. Nous autres, on est payés, mais eux sont payés un peu puis ils doivent travailler. C'est le fun à pouvoir expérimenter puis voir comment ces deux mondes jumelles. [01:19:37] Speaker B: C'est quoi le ratio, mettons, international, mexicain? [01:19:41] Speaker A: Au Mexique, la LFA. Moi j'ai commencé dans la Soy Femme, qui est une autre ligue, qui a jumelé slash a fermé. Mais on a 16, on a le droit à 16 Américains, ou 16 imports. Je pense que c'est la ligue internationale qui a le droit à plus d'imports. En Europe, c'est 4 environ. Chez Japon, c'est 3 en ce moment. Fait que nous autres t'as 8 sur le terrain, t'as le droit à 8 américains sur le terrain. Fait que t'as 3 spots qui sont nationales pis t'as 8 spots qui sont internationales en général. Fait que t'as du bon niveau, je trouve qu'il devrait baisser par exemple. Si tu veux développer ton sport, Au niveau national, ce que l'Europe fait bien pis tout ça, faut que tu aies un ratio pas mal égal entre national et international. Parce que là, l'affaire c'est que les gars viennent de finir l'université, tu te fais offrir une grosse job, genre par exemple, je prends l'exemple d'un Kiwi, il travaille pour Microsoft, genre vraiment bien, il est bien payé. Pis là tu lui dis, va être soit le backup quarterback. pas celui qui va prendre le temps de venir jouer pour nous au lieu de se faire du gros câble pis… Non. Fait que faut que tu trouves un incentive pour leur dire genre « Hey, continue à jouer au foot, man. » Tu sais, tu t'en viens dans ta ligue professionnelle ici pis t'as pas à te battre pour trois spots. Si c'est pas les trois spots où est-ce qu'ils ont pas d'Américains, ben tu te bats pour « being a backup and a special teamer ». Fait que faut que tu trouves… Je pense qu'ils devraient baisser le ratio. Je pense pas qu'ils ont le plan parce que ça pogne d'avoir des Américains. C'est cool. Je rencontre un gars qui a joué à Wyoming ou des affaires de la même. C'est là où est-ce que c'est un peu un étoffe. [01:21:26] Speaker B: T'es un gars qui a un DB depuis toujours. Puis t'es un gars qui coache les DB. Depuis tantôt, tu m'en parles un peu. Il en manque un peu. Je ne sais plus si c'est off the record que tu m'avais dit ça, mais on a de la misère à développer des bons DB. Moi j'aimerais savoir, selon toi, c'est quoi que ça prend pour être un bon libre? [01:21:48] Speaker A: Eyes, feet, and then knowledge. Eyes, parce que c'est ce qui te dirige. Je prends tout le temps l'exemple avec les jeunes que je coach. Si t'es sur dans ton char, pis tu conduis, pis tu regardes à gauche, pis tu regardes juste à gauche, pis tu penses pas rentrer dans un poteau, ben t'as tort. Parce que tu vas frapper les chiens à ma nez, man. C'est tes yeux qui te dirigent, c'est ça qui t'apporte. Fait que si t'as des yeux disciplinés, Autant en man qu'en zone, parce qu'en man, when you look at hips, okay, where you, you know, hips, knees, ankles, c'est quoi qui bend, c'est quand qui break, c'est tes eyes. Après ça, faut que tu développes des bons pieds pour pouvoir te permettre de te rendre là. Fait que là, c'est comme, t'as-tu une vieille Honda ou genre une Ferrari qui est capable de stop and go en une fraction de seconde, pis faire, t'sais, créer cette... rapetisser la distance entre toi et le receveur. Pis après ça, c'est ton knowledge, t'sais, comme... C'est sûr que Corner, c'est moins demandant niveau knowledge, c'est plus des athlètes, des gars qui jouent man to man. On ne peut pas comparer CFL et NFL parce que c'est totalement différent, un c'est zone, l'autre c'est beaucoup man. Mais c'est knowledge of the game autant que si tu es un man to man guy, knowing who you're facing, c'est quoi ses tendances, c'est quoi qu'il fait avant le match. Si il va attraper une pause, D'Andre Hopkins, pourquoi il se pogne tout le temps la tête? Il va enlever le « dirt » de ses « gloves ». Est-ce qu'il fait juste ça quand il va attraper la balle ou est-ce qu'il va faire ça à tous les jeux? Lamar Jackson, il y a quelques années, son hard count c'était il n'y avait jamais le mouthpiece dans sa bouche aussitôt qu'il mettait le mouthpiece dans sa bouche là ça va être le snap genre pourquoi comme faut que tu vois toutes ces petites choses là fait que moi je preach tout le temps sur boys eyes feet on est comme sur technical stuff les feet man c'est practice practice practice c'est plate non fait que c'est ça Ice Feet, c'est technique. Si tu développes ça, tu vas prendre le Golden. Moi, ça a été ça de jeune. Pourquoi j'étais bon? Je me disais, comment ça tu gagnes un joueur défensif et tu cours plus lent que ton online? C'est parce que j'ai une technique. C'est des choses de même. Moi, pour un DB, si je vois que ses yeux ne sont pas à la bonne place, si je vois qu'il court et qu'il regarde à terre, j'essaie de corriger ça le plus vite possible. « Snap your head ». Tout le monde va dire « snap your head », mais genre où? Pourquoi? Il faut expliquer aux jeunes maintenant le pourquoi. Si tu n'expliques pas, lui, il n'a pas besoin de valeur à ça. Les « feet », tout le monde voit des « feet drills », mais c'est comme « what's really relative to what you're doing on the field », you know? Tu sais, du ladder, c'est bon pour du ground contact time, c'est bon pour préparer un échauffement, des choses comme ça. Ça va aider avec un peu le changement de direction, mais pas plus que ça. Tu sais, tu peux être un stud à l'échelle, mais t'es pas capable de side-run puis break, ben, you know, si le coach te demande de side-run puis break, ben... Puis avoir ça le knowledge, comme je t'ai dit, apprendre, mais autant comme moi, en tant que safety, c'est l'important. Je suis quarterback de la défensive, donc il faut que j'apprenne ça. Fait que c'est des choses de my man à la fin de la journée que je trouve qui différencie un très bon débit et un très bon débit. C'est des petites choses comme ça. Puis après ça, il y a aussi le fait de playmaking. Mon camp, mon affaire de foot, mon nickname, c'est Steven Casey qui m'a donné Maple Badger. Small guy, play safety, instinctive, comme The Honey Badger, mais je suis du Canada. Fait qu'on a un peu de maple. Pourquoi je l'appelle comme ça, c'est que les badgers sont des animaux très instinctifs. Des bises, si tu veux être un playmaker, il faut que tu aies des instincts. Maintenant, c'est difficile à coacher ça. Ça va venir avec ta préparation, mais ça va aussi venir naturellement. Moi, je veux que les gars comprennent que tout ce travail-là, Créer à ce que tu es confiant. Tu peux prendre des calculated risks. Puis quand je dis calculated, c'est pas genre 50-50. Des fois, 50-50, c'est trop risqué, mais genre 70, 70-40, 80, you know, like 70-30, my math. Puis 80-20, genre, c'est des choses comme ça qui est comme Now you can make a play. Le gars il court avec la balle, elle est lousse, j'ai un balle dessus, bam, j'ai la punch. Tu sais, c'est après ça, comme... Ok, quarterback, son stance... Moi, c'est ça que je faisais au cégep. Je jouais à formation, puis même universitaire. Formation aussi, ça... Ok, j'ai trois options de jeu. C'est inside zone, c'est screen, ou c'est genre un crosser, mesh, concept qui s'en vient. Fait que c'est là où est-ce que je suis capable de prendre tout ce que j'ai pris de du tape à trois jeux, man. Pis genre, Lou Kigli, il l'explique super bien dans des podcasts, il parle de ça dans son film. Mais c'est ça qu'il faut que tu fasses, là. Fait que là, t'sais, Kigli va jusqu'au point de genre, OK, sur ce jeu-là, qui est-ce qui me bloque? Comment est-ce que je vais le... T'sais, ça, c'est encore plus poussé, là. Moi, dans Xafety, j'ai pas personne qui m'accounte pour le blocking scheme, fait que c'est key. Mais c'est des choses comme ça qui m'ont permis de faire des jeux, genre quand on a gagné contre Laval, mon interception là, je vois 23, Kevin Mita à l'interne à droite, c'est le top receiver de l'autre équipe, il reste très peu de temps, il faut qu'il y ait un chunk of yardage pour pouvoir avoir une chance de gagner. Boom, ils font un close motion du wide out, le slot s'en vient en bomber protection 70 pro. 70 pro qu'est-ce qu'ils font? Une shot. Ils veulent max protection pour prendre des verticales. Ils vont crosser Verts. Crosser, moi je suis dans une quartière 4. Moi je m'occupe d'une moitié de terrain. Mais mes deux threats sont partis. Un qui est en protection et l'autre qui fait un drag. Un en abattre. OK, c'est Io-Mital. Pis mon safety était là. Je trouve Mital. Pis Mital s'en vient où? Direct vers moi. Fait que mon safety a léjoli. Il dit genre tu m'as volé l'interception. J'étais genre... Ben oui là, mais c'est parce que c'était la seule chose qui me restait à « read ». J'avais pas besoin d'un « backside read » dans ce jeu-là, mais ça m'a apporté à ça, pis c'est là où est-ce que j'ai pu... Pis t'sais, je le dis là, pis je suis capable de le décrire de même, parce que c'est... J'étais rendu à ce point-là qui est comme... La game, c'était... « I know what's happening and I know what's coming, so... fine. » Pis c'est pour ça que j'avais une cote de 1,80$. [01:28:03] Speaker B: Ah mais ça c'est crazy, man. Genre, le tape là, c'est un peu comme Brady disant la même affaire, justement, il y a pas longtemps, il s'est fait demander exactement cette question-là dans, je pense c'était une entrevue. Il disait, t'sais, dis-moi j'étais pas le gars qui courait le plus rapidement, j'étais pas le big guy, whatever, mais l'affaire par contre, mon superpower, c'était le tape. Il disait, moi j'arrivais et je connaissais exactement la défensive. Le dernier Super Bowl qu'il a gagné, parce que c'est l'exemple qu'il donnait, il disait, on avait deux semaines pour se préparer, moi j'ai fait du tape tous les jours des deux semaines. Il disait, vendredi soir, je faisais du tape. Il disait, rendu au Super Bowl, la défensive se plaçait, je savais exactement qui allait blé tirer, qui allait faire quoi. Il disait, je connaissais mieux la défensive qu'eux connaissaient leur défense. [01:28:51] Speaker A: Ouais, exactement. Tape don't lie, man. [01:28:54] Speaker B: Tape don't lie. [01:28:54] Speaker A: Tape don't lie. C'est sûr que je trouve qu'au Canada c'est un peu plus difficile parce que t'as d'émotions. Fait que là, tu sais, le coach peut regarder le même jeu puis changer d'émotions ou juste pas faire d'émotions pis ci pis ça. Fait que là t'as des formationnal offenses pis après ça t'as des types de play offenses. Fait qu'il y en a qui vont pas bouger. et ils vont vraiment être des concepts. C'est différents concepts. Puis t'en a d'autres qui vont bouger énormément, mais les concepts restent pas mal les mêmes. Ils auront moins de variété et tout ça. Fait qu'il faut vraiment que tu trouves les deux familles, que tu trouves quel genre de coach que c'est. Maintenant avec les RPO et tout ça, ça devient un petit level de plus parce que t'as une option de l'attaque. Fait qu'ils ont deux joueurs. Pis non, c'est ça, mes idoles c'est Ed Reed pis Chanteleur. Ed Reed, Chanteleur pis Ray Lewis. Chanteleur, on connait moins de cette partie-là, mais Ed Reed pis Ray Lewis c'est un des meilleurs duos, des B-line backers pis c'est pour ça qu'ils étaient dominants. Ces gars-là faisaient leur tape ensemble pis ils savaient tout ce qu'ils voyaient pis pas rien que ça. C'est comme, t'as un gars qui s'occupe du front, t'as un gars qui s'occupe du back-end, pis là les deux savent ce qui s'en vient. Comment que t'es une attaque pis tu vas essayer d'ajuster contre ça? They know what's gonna happen. Pis c'est là où est-ce que c'est important. C'est comme ce que je dis souvent, c'est genre alone you go fast, together you go far. C'est ça genre. Tu vas faire des sorts, des gros jeux si tu le fais tout seul, genre ton tape. Tu vas avoir des belles stats, mais maintenant si tu veux gagner un championnat, il faut que tu apportes tes boys avec ça. Il faut que ta D-line sache ce qu'il se passe. Il faut que ton linebacker te surveille et te donne un clin d'oeil parce qu'il sait que tu le sais. J'ai eu des connexions au travers de ma carrière. J'ai eu des linebackers de même. C'était un match made in heaven. Parce que j'ai l'ultime confiance de ce gars-là. Après ça, moi, I could have fun. I could really, really just chill. À Champlain, j'avais ça avec les boys parce qu'on faisait notre tape ensemble. Tequila Rose, même chose avec Kenneth Bradley et Cook, mes deux linebackers. Je savais ce qui dénoue, pis moi je savais pis c'est nous qui collais à défensive. Genre coach collait de quoi là, pis nous on avait le green call de faire ce qu'on voulait. Pis je te dirais 70% du temps on change de jeu. Parce qu'on voyait ce qui s'en venait. Pis t'sais, c'est pas beaucoup de notion là, t'as le droit à une notion. Moi, c'est juste une joke, une notion. 41 à 14 à 32 là. Tandis que eux c'est comme « Ah, 2x2 à 3x1, qu'est-ce qu'on fait? » Non, c'est facile. Pis c'est des choses comme ça, pis j'ai eu l'opportunité de rejouer avec Kenneth cette année au Cardios. Encore une fois, moi pis lui, sur la même page, mais un exemple où est-ce qu'on était pas sur la même page, c'est le reste des gars, la D-Line. font un stunt quand c'est pas le temps. Ils ont pas dit « Hey, on va runner ce stunt-là. » Fait que mon linebacker, il sait pas quel gap il a. C'est des choses de my man. Fait que ça crée vraiment du bad chemistry. T'as 2-3 gars sur la même page, 2-3 gars sur l'autre page, pis là, on a de l'air d'un bordel. Pis nous, ça nous a apporté beaucoup de struggle jusqu'à ce qu'on règle ça en fin de saison, pis en demi-finale, encore une fois, et on a callé la game. C'était comme... On a fait du tape, l'autre équipe, on a deux semaines, un peu comme Brady, on a deux semaines de préparation. Nous, on est restés là, les autres, l'autre équipe est retournée chez eux, les Américains, ils font leurs choses, pensant qu'ils vont nous dominer comme ils nous avaient défoncé en saison régulière. Puis, on a perdu, mais comme, leur attaque a rien fait autre que des pénalités, là, t'sais, comme, ça a été des Passing Your Friends qui ont bougé la balle. Puis, genre, C'était comme, je savais tout ce qu'ils faisaient. Tout. Genre, pis c'est le fun. Ça te libère. Ils vont t'avoir sur quelques jeux, mais je me rappelle, le first drive of the game contre eux, c'est troisième élan, ils sont midfield, qu'est-ce qui se passe? Ben, ils vont faire un screen ou un draw, c'est la NFL, c'est la même chose. American football, c'est American football. Ils vont faire un screen ou un draw, essayer de rentrer en field goal range, kick un field goal, 3 points, pas une drive perdue. Je vais voir ma D-line, je leur dis screen ou draw, screen ou draw, screen ou draw, rester en screen ou draw. Après ça, j'ai mon nickel qui fait n'importe quoi à côté de moi. Moi, j'étais à comme 17 verges, pis lui, il était à l'arrière de moi, pis c'était un nickel. Pis je suis genre, wow, qu'est-ce que tu fous là? Il faisait un press à la tête. Screen, il arrive. Le gars il attrape la balle, mon gars il me coupe, genre coupe devant moi, je pense qu'il va faire la plaquée, whiff, je chasse, mon corner il décide de prendre l'intérieur du reservoir, il se fait seal, j'y rentre dedans, je suis le last guy, they score on the first, on, c'était third down in genre 17, 18, pis on scorer là-dessus, le midfield. Ils voulaient pas me pas scorer. Je criais, c'est un screen. Je connais le QB de l'autre bord, il me regardait dans les yeux genre, merde. Comme The Guy Knows. Mais j'étais à l'opposé du screen, fait que si le screen était de mon côté, j'aurais déjà aimé ça, mais il est de l'autre bord. Like, bad stuff. Mais pourquoi? Parce que la D-line, on a des gars qui pratiquaient pas avec nous parce qu'ils habitent loin, pis tout ça. Pis les coachs, faut que t'les mettes dans la game parce qu'ils ont joué en NFL. Mais c'est ça, c'est ça que ça mène quand t'as pas tous les gars sur un patch. Pour moi c'est super important, j'ai été déçu l'an passé, mais pour moi c'est super important de connaitre ce qu'est l'adversaire. Je dis « know your role, know your teammate's role, and then know your opponent ». Parce que si tu ne connais pas ce que tu fais, mais tu connais tout ce qu'ils font, tu ne feras pas des ajustements et tout ça. C'est les choses aux mêmes. [01:34:28] Speaker B: Sacre, sérieusement. Tu vois, moi, j'étais un peu genre le 13 guy. J'étais tout le temps le prochain gars embarqué quand je jouais à la Nux. Ça me cassait la tête d'apprendre, genre, fucking quatre positions en défensive. Mais l'avantage que j'avais, c'est que je connaissais la défaut complique. Puis moi, à cet âge-là, je le voyais pas. [01:34:53] Speaker A: Ouais, c'est ça. Tu penses « Ah, putain, merde! [01:34:54] Speaker B: » Ouais, c'est ça, exact. Encore plus de jeux à apprendre. C'est le même que je le voyais à ce moment-là, mais avec du recul, c'est comme... Je connaissais la diff', je connaissais les jeux, je connaissais tout ce que les gars faisaient. [01:35:06] Speaker A: Pis là, quand tu commences à avoir cette chimie-là avec les boys, c'est « I know that guy's gonna be there on this play », so j'ai même pas à stresser. Pis c'est là que tu fais tes meilleurs jeux, parce que les gars te libèrent de faire ça. [01:35:18] Speaker B: Non, exact, exact. Merci, Tommy, d'être venu. C'était très agréable de parler avec toi, de parler de ce fameux parcours-là. J'ai beaucoup appris aussi sur certaines facettes du jeu que, sérieusement, je ne voyais pas. Puis vraiment cool, dans la préparation et tout ça. Merci d'être venu. [01:35:44] Speaker A: Ça me fait plaisir. Merci de m'avoir invité. Moi, c'est talk football, I could do that all day.

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June 13, 2025 01:11:48
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Ép.12 | Rémi Giguère - Être coach, c’est plus qu’un titre : la vision de Rémi Giguère

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