Episode Transcript
[00:00:00] Speaker A: Un slogan qui est resté, qu'on appelle « stand tall ». « Stand tall » parce qu'avec les géants, oui, c'est certain qu'il y a une allusion, mais comment on se tient dans n'importe quel... Jean-Philippe Bégin, t'es coach.
[00:00:11] Speaker B: En chef des géants du cégep de Saint-Jean sur Richelieu. Mettons que t'avais à expliquer à un joueur qui voudrait venir à Saint-Jean, tu lui dirais quoi pour le faire venir?
[00:00:22] Speaker A: Qu'est-ce que je dirais à un jeune pour venir à Saint-Jean? Un, c'est de ne pas nécessairement vivre ce qui se passe en ville. On est un cégep de région.
Est-ce que ça te tente de faire une différence dans une organisation? Est-ce que ça te tente d'avoir un impact? Est-ce que t'as envie d'avoir un rôle qu'on va se rappeler de toi plus tard parce que t'as été faire la différence en quelque part?
[00:00:42] Speaker B: Quand vous étiez arrivé à Toronto, y'a été écrit « French second language »….
[00:00:47] Speaker A: « Second language »… « Second place »… J'te dis, cette affiche-là, c'est immense.
[00:00:52] Speaker B: C'est un signement que je voulais parler parce que j'ai trouvé que c'était tellement un bon point que t'avais amené parce qu'encore une fois, c'est des choses que les gens parlent pas. Ça devrait être parlé. Bonjour tout le monde, bienvenue sur Le Game On, c'est votre host William Rochefort. Cette semaine, je reçois mon deuxième cégep en division 1. Je reçois les géants de Saint-Jean. Jean-Philippe Béjeun, merci d'avoir accepté mon invitation sur le potiasse. J'ai vraiment hâte de parler du Cégep, mais aussi de qu'est-ce qui vous prépare pour la prochaine saison. Aussi parler un peu de toi, tu sais, je pense que c'est important de parler, veux, veux pas, t'es la tête du programme, pour les prochains joueurs qui voudraient peut-être venir à Saint-Jean. Je trouve ça hyper intéressant d'en parler. Merci sérieusement d'avoir accepté mon invitation sur le podcast, JP.
[00:01:42] Speaker A: C'est plus que plaisir, oui.
[00:01:43] Speaker B: Avant de commencer, la première chose qui m'a sauté aux yeux, pis c'est sûr que je vais me le faire demander, le gilet en air de toi, le numéro 4. Est-ce qu'il y a-tu une histoire derrière ce gilet-là? Est-ce que c'est ton ancien gilet?
[00:02:01] Speaker A: Ouais, exact. Moi, je suis arrivé ici au printemps en 2019, pis c'est un chandail que j'avais acheté à l'époque parce que j'ai joué pour les géants jusqu'en 2011.
Après ma carrière, j'ai pu acheter mon chandail. C'est un chandail que j'avais toujours gardé de côté. Quand j'ai eu la job, mes prédécesseurs avaient toujours eu leur chandail qui était là. C'était leur chandail universitaire. On était tous des anciens gars de Saint-Jean. C'est Alexandre Vendette qui m'a coaché. C'était un gars de Saint-Jean qui a joué à Laval. Alex Surprenant, qui a joué à Saint-Jean, qui a joué à Laval. J'ai eu le même chien aussi.
J'ai amené ce chandail-là et je l'avais mis sur un support. C'est mes gérants d'équipement qui, un matin, m'avaient fait une surprise.
un beau cadre comme ça, puis ils l'ont installé, fait que c'est ça la petite histoire en arrière de mon chandail de finissant.
[00:02:50] Speaker B: Aïe aïe, ok, quand même très très très cool, un beau geste. C'est vrai que c'est un beau souvenir, surtout qu'un passage au cégep, c'est un passage qui, je pense, qui marque plusieurs athlètes, parce que c'est très différent de l'université.
Si t'es familier avec le podcast, tu sais que chaque personne a le droit à une intro. JP, voici ton introduction. Jean-Philippe Bégin, t'es coach en chef des géants du cégep de Saint-Jean sur Richelieu. T'es originaire de Valleyfield. Comme joueur au cégep, t'es allé remporter deux bols d'or avec les volontaires du cégep de Sherbrooke en 2008 et 2009.
En 2010, tu te joins au géant du cégep de Saint-Jean. De 2012 à 2015, tu rejoins l'université Laval, avec laquelle tu vas gagner deux Coupes Vanier. Tu vas graduer de l'université avec un bac en éducation physique et un certificat en psychologie. Tout fraîchement sorti de l'université, tu retournes aux sources, à Valleyfield, de 2016 à 2018. Tu vas coacher les Noirs et Ors du collège de Valleyfield, avec lesquels tu vas avoir plusieurs rôles importants, dont coordinateur défensif. Aujourd'hui, tu es le coach en chef depuis 2019. Des géants, de Saint-Jean, JP, bienvenue sur Le Game On, c'est un plaisir de te recevoir. J'aime ça commencer avec cette question-là, pour donner du background le plus possible à mes invités, j'ai pas rien trouvé sur ta carrière de foot, sur la personne que t'étais avant Saint-Jean, en fait. D'où ça a parti, toi, le football, cette passion-là? J'aimerais t'entendre là-dessus.
[00:04:46] Speaker A: Ben, en fait, comme beaucoup de jeunes de mon âge puis encore aujourd'hui, je suis un joueur de hockey. J'ai joué au hockey jusqu'à...
jusqu'en scolaire 5. Puis à un moment donné, dans mon parcours au hockey, on m'a demandé de faire un choix. Il fallait que je change d'école si je voulais continuer à jouer au Midget Espoir. Puis pendant ce temps-là, moi dans mes cours d'art, puis dans mes cours de français, dans mes cahiers de notes, je dessinais des jeux. J'étais un fan fini de Madden, puis j'écoutais ça la fin de semaine, mais jamais je m'étais lancé dans dans cette expérience-là, parce que pour moi, c'était le hockey qui était important, mais je tripais beaucoup, beaucoup sur la création, puis t'sais, je dessinais des jeux à onze, parce que pour moi, le foot, c'était à Madden, ben, y'était onze joueurs, puis je connaissais plus ou moins les règles de joueurs et des gyms, des joueurs, t'sais, les nombres de joueurs sur la ligne, et ainsi de suite, mais je dessinais des jeux pour dessiner des jeux. J'ai brûlé le téléplasma à force de jouer à Madden, parce que quand t'as les logos trop longtemps installés, ben, quand on écoutait quoi que ce soit, ben, on voyait EA Sports dans le coin à gauche et tout, Puis quand j'ai fait le choix de lâcher un peu plus le hockey compétitif, au Collège Bourgeois-Arrigo, j'ai décidé de commencer à jouer au foot en secondaire 4. Puis ça a bien été. J'étais quand même un gars qui physiquement, à pareil âge, j'étais quand même assez mature physiquement. J'ai fait le Challenge Wilson ma première année. On a gagné la finale provinciale contre Beau. C'était un match épique.
Puis ma deuxième année de foot dans ma vie, j'ai fait Team Québec en 2008. À ce moment-là, ce n'était pas les mêmes âges qu'aujourd'hui. Mais dans le fond, j'ai gagné le championnat U17 national, qui était fait à Sherbrooke à ce moment-là. Puis je veux dire, elle a d'abord vu rapidement du succès dans tout ça. J'ai dit « Bon, peut-être que le foot est fait pour moi. » Ça fait que c'était un peu comme ça que le foot est né. Jouer à Madden, écouter le foot la fin de semaine, puis avoir une deuxième passion, On est de 16, je pourrais te dire, à part le hockey. Ça part un peu de là.
[00:06:50] Speaker B: L'affaire qui est vraiment cool, c'est que tu as été un gros fan de football avant même d'avoir mis le pied sur un terrain. C'est ça qui est spécial. Moi, perso, j'ai commencé le foot, j'avais 8 ans. Je ne gameais pas à Madden à 8 ans.
Ça ne me tentait plus de jouer au soccer, puis mon voisin qui était plus vieux que moi, justement, il jouait au football au Baron dans le temps du Stimlin à Sherbrooke. Puis il m'a donné la piqûre, alors je me suis inscrit direct. C'est quand même cool que tu amènes ce côté-là. C'est comme tout un genre de hockey. mais jouer à Maldon, c'est... vraiment, ça accouche. Est-ce que t'as fait Team Québec en 2008, c'est la même année que tu t'es joint au cégep de Sherbrooke, de ce que je comprends. T'as eu back-to-back, Bouldard. La question que j'ai pour toi à propos de ces back-to-back-là, c'est quoi que ça prend pour avoir une équipe championne au niveau collégial?
[00:07:57] Speaker A: C'est une très bonne question. Je pense que ça a changé beaucoup depuis mes années comme joueur. Si tu m'avais posé la question en 2008, je n'aurais même pas su quoi te dire. Je suis avec les volontaires, c'est une bonne équipe. Jean-Benoît Jubinville avait un superbe groupe de coaching staff. Lui-même était une personne exceptionnelle et que je respecte beaucoup encore ce jour. À ce moment-là, les limites d'âge n'étaient pas nécessairement les mêmes. Tu avais le droit de jouer jusqu'à 22 ans, si je ne me trompe pas.
peut-être plus que t'avais de gars, nécessairement un vieux, ça marchait. T'sais, d'avoir une bonne pépinière locale, encore une fois, c'est important. Puis t'sais, on parle en 2025, bientôt 20 ans plus tard, t'sais, je pense que oui, le recrutement est encore là, c'est ultra important. Je pense qu'il y a aussi le développement, il y a le suivi académique, puis t'sais, de faire en sorte que, comme programme, t'es complet, t'sais. Mais tout va passer par le recrutement plus qu'avant, parce que je pense que c'est Je prends mon exemple, j'ai fait Équipe Québec en 2008, il y avait 4 Cégeps qui me recrutaient. Maintenant aujourd'hui, un jeune qui va faire Équipe Québec, probablement qu'il va en avoir 30 Cégeps qui vont le recruter. La job s'est beaucoup, beaucoup professionnalisée. On est au courant un peu de ce qu'il se passe partout dans la province, même ailleurs dans les provinces francophones.
Ça va partir de là, je pense, d'avoir un recrutement qui est solide, qui est béton, d'avoir des bons contacts, des bonnes références à gauche et à droite. Après ça, c'est ce que tu fais avec les gars qui sont à l'intérieur de ton programme. Tu peux avoir un gars qui, à 16-17 ans, il mature physiquement, dominé du juvénile ou le football midget. Si sur 3-4 ans, c'est la même personne, il ne se développe pas autant comme athlète que comme personne, à ce moment-là, tu ne vas pas chercher le plein potentiel de ton organisation. Puis on l'a vécu un petit peu comme organisation l'année passée, en 2024. Je pense qu'il y a plusieurs personnes qui parlaient avec Saint-Jean suite à la saison 2023, voyant l'organisation qu'on avait. Plusieurs, on voyait peut-être même candidats à atteindre la finale du Ball d'or. À la vie, des fois, c'est une question de timing. Puis quand les blessures commencent à rentrer en compte, bien là, ça vient changer des fois le portrait affectif. Oui, il y a le recrutement, oui, il y a le développement, mais il y a aussi une question de timing et un peu de chance aussi quand une équipe peut atteindre le championnat et devenir une équipe comme une dynastie, je pourrais dire.
[00:10:26] Speaker B: Surtout que l'année passée, vous avez eu quelques rough saison dans les trois dernières années.
Vous êtes le genre d'équipe, par contre, qu'on ne pouvait jamais prendre à la légère quand même, parce que vous êtes quand même dans les games. Ça arrive d'en échapper, on en échappe tous dans les games. Mais moi, un matin, je m'amusais un peu là-dessus, j'étais à voir si RSEQ, puis j'ai regardé tous les records jusqu'à dans les années que tu jouais, justement. Puis St-Jean a toujours donné des super bons matchs. En tout cas, dans les scores finales, vous êtes tout le temps proches. Maintenant, c'est qu'est-ce que tu peux faire, qu'est-ce que vous pouvez faire pour essayer de finir. Le côté chance aussi, il y a ce côté-là qu'on ne contrôle pas, c'est la chance. Mais qu'est-ce qu'on peut contrôler pour améliorer ça? C'est ça qui peut être intéressant dans votre cas. En parlant de ça, En 2010, quand tu as joint Saint-Jean, ma première question, c'est pourquoi tu as décidé de quitter Sherbrooke pour aller à Saint-Jean?
[00:11:41] Speaker A: C'est une bonne question. Moi, à Sherbrooke, je suis en technique policière. C'est quelque chose qui m'intéressait. Puis, je suis un an plus jeune, moi, dans mon année scolaire. Donc, je suis rentré au cégep à 16 ans. Puis, je te dirais que partir de chez nous pendant deux ans, J'étais à deux heures et demie de la maison à ce moment-là et je l'avais quand même trouvé assez difficile. J'ai voulu me rapprocher un petit peu de la maison. J'ai fait une session au cégep de Valleyfield avant de m'en venir au cégep à Saint-Jean. Mais je te dirais qu'une des grosses raisons pourquoi j'ai décidé de venir à Saint-Jean, c'est que, un, je voulais rester en Division 2 à l'époque. C'était une super belle ligue et j'avais une super belle confiance en Alex Vendette qui m'avait coaché à Team Québec. J'avais vraiment développé des liens avec ce coach-là qui venaient toucher des valeurs que j'avais à ce moment-là. C'est pour ça que j'ai décidé de couper le chemin en deux. Je n'étais pas encore à la maison, mais c'était plus facile pour moi de revenir la fin de semaine. J'étais avec quelqu'un que je connaissais bien déjà depuis quelques années. C'est ce qui m'a amené un peu à Saint-Jean.
[00:12:45] Speaker B: Est-ce que tu penses, mettons que t'avais expliqué à un joueur justement qu'il voudrait venir à Saint-Jean, tu lui dirais quoi, mettons, pour le faire venir? Parce que tu t'es pas fait vraiment recruter, est-ce que je comprends? T'as plus voulu venir à Saint-Jean?
[00:13:06] Speaker A: Ouais, exact. J'ai été transféré d'une organisation, donc je sais c'est quoi quand t'es T'es malheureux en quelque part parce que t'as besoin de combler peut-être quelque chose que t'as pas dans certaines organisations. Puis c'est ça. Je veux dire, la preuve, ils ont gagné le Boulder l'année suivante. Puis il y avait des choses que moi, je voulais aller vivre ailleurs. Je pense que ce que Saint-Jean est en 2009 et ce que Saint-Jean est en 2025, c'est complètement différent. Je veux dire, en 2009, il n'y avait même pas de coach à temps plein. Maintenant, on a trois personnes à temps plein dans l'école. Au niveau suivi académique, on est complètement ailleurs de ce qu'on avait en termes d'installation sportive. On a un partenariat, pour ceux qui ne connaissent pas Saint-Jean, le cégep de Saint-Jean et la base militaire, c'est comme un immense terrain qui est coupé par l'aéroport de Saint-Jean. On a le luxe de pouvoir s'entraîner dans les installations des militaires qui sont des plusieurs millions de dollars, chose qu'avant on n'avait pas. Il y a eu beaucoup de changements dans les dernières années. Le Cégep a décidé de mettre de l'avant un peu son équipe de football, sans dénigrer les autres, puis de l'utiliser un peu plus comme locomotive. C'est un programme qui fête son 56e anniversaire cette année, donc il y a beaucoup de gens d'affaires, des gens de la région qui ont voulu s'impliquer pour faire justement grandir le programme entre 2009 et 2025. Mais si je peux répondre à ta question de qu'est-ce que je dirais à un jeune, pourquoi venir à Saint-Jean?
Un, c'est de ne pas nécessairement vivre ce qui se passe en ville, parce qu'on est un cégep de région. Ça, c'est fait pour certaines personnes, de ne pas nécessairement être dans un cégep, dans une grande agglomération. Mais je pense que c'est aussi d'oser aller faire la différence, peut-être dans un programme. C'est de voir, oui, il y a des bonnes saisons, on va dire qu'on manque de constance, mais ça tente de faire une différence dans un organisateur.
Est-ce que ça tente d'avoir un impact? Est-ce que t'as envie d'avoir un rôle qu'on va se rappeler de toi plus tard parce que t'as été faire la différence en quelque part? Parce que c'est ça, je pense qu'on est à une cour de recrutement de commencer à se dire qu'on est compétitif année après année. Parce que oui, on a manqué de constance dans les dernières années, mais comme tu as dit tantôt, on n'est jamais bien loin.
2023, 2024 et 2023. Le dernier match qu'on avait joué contre Enox, ça a fini en running time. Puis l'année passée, on a fini en troisième période de prolongation. C'est comment d'année en année, ça peut aller super vite. Ça peut être une question de cours. Bref, je pense qu'on a un super beau produit, un cégep qui croit en nous, une ville qui croit en nous. Ça fait des petits L'affaire qui est.
[00:15:59] Speaker B: Le fun, comment tu l'as apporté? Si tu veux venir faire la différence. Je pense qu'une chose qui est vraiment importante, je pense que c'est vraiment prouvé, c'est les gens, je parle d'être humain, on est fait socialement. Le fait d'avoir l'impression de faire partie de quelque chose, c'est le meilleur feeling que tu peux pas avoir. Fait que faire la différence, est-ce que vous voulez faire la différence, c'est plus la question que je demanderais, mais c'est... Non, j'aimais ça comment tu l'amènes, puis aussi, tu me diras si je me trompe, mais Saint-Jean peut être un cégep, peut être une équipe de foot, ou est-ce que quand tu sors des rangs secondaires, ou est-ce que tu peux justement avoir un impact très rapidement sur l'équipe, justement?
[00:16:50] Speaker A: Ça va rester qu'on est un cégep de 10-1-1. Exact. On s'en est pas posé la question dans le recrutement comme parent. Est-ce que mon jeune va jouer s'il gagne ici? Puis là, je vais parler pour tous les cégeps au Québec. Il y a une énorme différence entre une maturité physique d'un jeune de 15-16 ans et une maturité physique d'un gars de 20-21 ans. L'exemple que je donne toujours dans le recrutement, c'est si toi, comme Z, t'es aligné en one-on-one, dans une pratique contre un jeune qui est en secondaire 2, dans la même école que toi, qu'est-ce que tu dirais à ton coach? Tu dirais « coach, j'vois l'un de l'autre, c'est même pas juste, c'est parfait. Qu'est-ce que tu dirais si je t'alliais contre un gars de secondaire 3? » Bien, peut-être qu'il va te donner un peu plus de challenge, mais la réalité, c'est que tu risques d'avoir quand même une différence parce qu'au niveau physique, t'es plus vieux que lui. C'est la même chose rendu au cégep. Oui, il va y avoir des très bons joueurs de 16-17 ans qui vont arriver au cégep qui vont avoir un impact tout de suite, ils sont rares. Surtout en Division 1. Pourquoi? Parce que je pense qu'il y a une énorme marge de manœuvre entre une maturité physique quand t'arrives à 20-21 ans. Puis la preuve, les équipes qui gagnent les championnats, c'est souvent des équipes où ce n'est pas beaucoup de recrues qui sont sur le terrain. C'est des gars qui sont des 3e, des 4e années, qui ont passé au travers d'un processus de préparation physique pendant 3-4 ans dans une organisation, qui mettent de l'argent, bref.
Est-ce qu'un jeune qui décide de venir à Saint-Jean va avoir plus de chances de jouer qu'ailleurs en 10-0-1? Peut-être pas nécessairement. Mais est-ce que le défi est différent? 100%.
[00:18:28] Speaker B: Exact.
[00:18:28] Speaker A: 100%. C'est un défi qui, comme je disais tantôt, ça tombe toi de faire une différence. T'as envie de répondre à un défi, de faire en sorte que tu mets ce programme-là un peu plus sur la map en D1.
ben c'est complètement différent que peut-être d'aller en quelque part et de dire moi je m'en vais gagner là-bas peu importe le rôle que je vais avoir. Exact, à suivre.
[00:18:53] Speaker B: Justement, Saint-Jean, il va falloir rester jusqu'à la fin pour en reparler, mais on va en reparler de Saint-Jean, c'est sûr, je me suis gardé plein de questions pour juste Saint-Jean.
Maintenant, tu as choisi Laval en sortant de Saint-Jean. Tu as regagné deux Coupes Vanier avec eux. Est-ce que dans ces deux Coupes Vanier, c'est sûr qu'il doit y avoir des histoires qui t'ont marqué? Moi, ces histoires de championnat-là, je trouve ça hyper intéressant d'en parler. Est-ce que, vite de même, tu en as des choses qui t'ont marqué? Ce n'est pas juste d'être nécessairement du championnat, mais ça peut être aussi tes années à Laval un peu. Peut-être de quoi qui t'a marqué, que t'as appris de ça ou juste sur une expérience qui était juste vraiment cool?
[00:19:40] Speaker A: C'est certain que de gagner rapidement, c'est ma première ou ma deuxième année universitaire, tu gagnes deux championnats back-to-back. Je vais toujours dire que j'ai trouvé que j'étais trop jeune pour vraiment vivre à 100% ce que c'était et ce que ça représentait pour les plus vieux.
Il y a des gars qui venaient de perdre en 2011 contre McMaster en Colombie-Britannique, puis l'année d'après, ils ont la chance de jouer avec le même corailleur de l'autre côté, qui était Kyle Quinlan, qui est un corailleur exceptionnel. Moi, je n'avais pas vraiment vécu cette rivalité-là l'année d'avant, puis toute la force émotive qui venait avec ce match-là. Les histoires qui vont me marquer, je vais tout de suite te parler de la Coupe Vanier 2012 à Toronto. dans un environnement que, t'sais, je peux pas dire que dans ma vie j'ai vu un environnement aussi hostile que ça pour des étudiants à la classe de 20 à 25 ans, tant qu'il y a une phase au niveau de, t'sais, je pense que les francophones étaient très, très, très, je vais dire, très peu appréciés dans cet environnement-là, je vais dire ça comme ça, puis on l'a senti de la part des plus de 35 000, 40 000 personnes qui étaient là.
Puis c'est de la façon que le match est joué, tu sais, je repense encore au game plan des deux côtés du ballon, tu sais, puis moi, c'est ce qui m'avait marqué, c'est de vivre ça pour la première fois, ma première année au niveau universitaire, c'est de vivre, je veux dire, le summum d'une rivalité entre deux équipes qui se sont confrontées l'année d'avant, puis de voir qu'est-ce que ça représentait pour les vétérans, tu sais. Ça, c'est le premier, c'est le premier souvenir que j'ai à te parler.
C'est certain que l'année d'après, la Coupe Vanier, en 2013, à Québec, chez nous, contre Calgary, il faisait froid, c'était plein. Je me rappelle encore des hélicoptères qui étaient partis par-là sur le terrain. Ça avait été un match, encore une fois, des deux côtés du ballon, super bien géré par les deux coordonnateurs de Laval. C'est des souvenirs qui sont très, très marquants. Mais en même temps, comme je dis, j'étais encore trop jeune. On dirait que j'étais arrivé, on a gagné.
Le souvenir peut-être qui me vient le plus en tête, c'est la résilience de ce programme-là en 2015. Parce qu'on venait de perdre pour la première fois une Coupe d'un mois en 2014 contre une équipe laudée des Carabins de l'Université de Montréal. T'sais, autant que tu gagnes deux Coupes gagnées d'actes d'actes 2012-2013, en 2014 tout le monde parle d'un 3P. C'est la première fois qu'une équipe peut gagner un 3P.
Moi, ce qui va me marquer, c'est comment en 2015, pendant cet hiver-là, cette équipe, le groupe de coaching staff, les joueurs, comment on a travaillé pour faire en sorte que ce ne soit pas nécessairement le même scénario l'année suivante. Story Hill, ça a été le même scénario, puis on a perdu la Dunsmore en 2015 quand même contre Montréal. Mais c'est des souvenirs que je vois le processus de travail qui a été fait parce que là, je n'étais plus vieux. Je voyais nécessairement comme vétéran, c'était quoi la place que je prenais dans l'organisation avec les plus jeunes. de ne pas revivre les mêmes erreurs que l'année précédente, bref. Je te dirais ces trois petits moments-là marquants qui me viennent plus en tête de l'université.
[00:22:52] Speaker B: – Tu as joué… ben, tu as gagné le Baldor avec Guillaume Bourassa, hein? Pas le Baldor, la Coupe Vanny, excuse-moi.
[00:23:01] Speaker A: – Ouais, ouais. Dans le fond, Guillaume, on a joué ensemble, si je ne me trompe pas, lui a gradué en 2014.
[00:23:06] Speaker B: – Ouais, ça se peut.
[00:23:07] Speaker A: – Ça fait qu'on a joué ensemble trois ans.
[00:23:09] Speaker B: Parce qu'il m'a parlé justement, quand il était venu sur le podcast, il m'avait demandé, il m'avait pas demandé, il m'avait dit que quand vous étiez arrivé à Toronto, il était écrit « French second language ».
[00:23:22] Speaker A: « Second language », la base « second place ». Puis ça, je te le dis, cette affiche-là, c'était plus gros qu'un... C'était immense, là. C'était immense. Ah ouais, c'était immense, là. Puis vous marquez, je suis convaincu, Google, Coupe Vannier 2012, la Valle d'Eggmaster, puis je suis convaincu qu'une des premières images qui va sortir, c'est cette vision-là emblématique de voir l'Université de la Valle avec Raymond Veillette qui tient le drapeau, puis le gros drapeau qui est à notre gauche, comme si on n'était vraiment pas la bienvenue. Puis cette année-là, on le saura jamais, mais dans le fond, on est arrivé, tu ne me trompes pas, le mardi à Toronto pour avoir notre semaine de préparation là-bas.
Puis notre premier, dans le fond, c'est dans les années où il y avait la Coupe Vanier, puis la Coupe Grey, dans la même fin de semaine, dans la même ville. Fait qu'on devait partager les terrains, les vestiaires avec les équipes des professionnels, ce qui faisait en sorte que pour nos terrains de pratique, on n'avait pas toujours les bonnes heures. Puis le premier matin qu'on pratiquait à Toronto, c'était à 7 heures le matin. On venait de se faire une raid de boss, quand même assez épique. Puis en plein milieu de la nuit à Toronto, l'alarme de feu sonne. Puis ça donne que la seule équipe qui n'est pas encore arrivée dans l'hôtel, c'est McMaster. Puis à partir de ce moment-là, tout le monde s'est dit « OK, ils vont tout faire pour nous déranger cette semaine-là ». De parcer l'arbre de feu en pleine nuit jusqu'au match où on sentait qu'on était vraiment pas appréciés dans cette ville-là. Mais ça a été une superbe année.
[00:24:59] Speaker B: Ça, c'est quand même fou. On ne le saura jamais. On va laisser trois petits points à ça, mais imagine, ça serait quand même pas pire qu'une histoire. J'adore. Le coaching est fini quand même assez rapidement dans ta vie. Moi, la question que je me demande, est-ce que tu coachais quand tu jouais en même temps là-bas?
[00:25:22] Speaker A: Oui, j'ai toujours voulu leur donner un coup de main. C'est certain qu'avec le bac en éducation physique, J'avais des stages qui me permettaient de pouvoir déjà commencer à coacher, à l'entraîneuriat, à la courvuloise, entre autres. J'ai une famille, ma mère est enseignante, mon père est intervenant en centre jeunesse. Ça a toujours été important chez nous, on dirait, d'ordonner, d'être impliqué, puis de faire peut-être une différence. C'est des valeurs qui étaient à la maison. C'est un peu pourquoi j'étais en enseignement. C'était de me dire, si le coaching ne marche pas, parce que le plan c'était de coacher, au moins je vais pouvoir peut-être avoir une vocation différente et avoir un impact sur des jeunes et sur les habitudes de vie. J'ai commencé à coacher tout ça à l'université et c'est un peu ça qui m'a ouvert les portes à Vallée-Firne. Il y avait un ancien universitaire à Val qui était un gars de Vallée-Firne également, Maxime Berubé, qui est un responsable des sports à Bourget présentement. Sachant que j'étais pour terminer ma carrière et ne pas nécessairement vouloir essayer ma shot au niveau professionnel, C'est lui qui m'a donné une opportunité de commencer à m'impliquer avec le Noir et Or de Valleyfield pendant que j'étais à l'Université Laval. Je m'occupais de la préparation physique pendant mes dernières années au GR avec le Noir et Or. Ça a été mes premières expériences avec l'équipe. En 2016, on a réussi à créer le poste. Tout de suite, au printemps que je terminais mon bac, j'ai eu l'opportunité de pouvoir commencer à coacher au noir et or. Ça s'est fait très très vite le processus parce que j'avais déjà un pin en place.
[00:26:58] Speaker B: Ok, ok. Vraiment sick pour être… Je tiens à souligner quand même que vous avez été champion du Boulder en plus dans tes années 2007-2008. Exact.
[00:27:10] Speaker A: Deux Boulders comme coach également. C'était des matchs contre John Ambit, une belle rivalité avec beaucoup beaucoup de talent du côté de John Ambit.
J'ai commencé ma carrière de coach en gagnant. Je suis arrivé à Sherbrooke, première ou deuxième année collégiale, j'ai gagné deux championnats. J'arrive à l'université, première ou deuxième année, j'ai gagné des championnats. J'arrive au nouveau collégial, je commence à coacher et j'ai gagné deux championnats en dedans de trois ans. Là, j'y ai comme entraîneur et je vois de plus en plus ce que c'est. qu'il faut pour être une équipe de championnat. J'ai été super choyé d'avoir des bons athlètes, des bons groupes d'entraîneurs qui ont été avec moi depuis les 15-17 dernières années. Maintenant, c'est ça, c'est de réussir à aller chercher les morceaux à gauche, pas à droite, puis de réussir à faire la même recette ou presque à Saint-Jean.
[00:28:08] Speaker B: Tu sais, l'affaire qui est quand même intéressant de regarder, c'est que t'as eu du succès assez rapidement dans ta carrière. Maintenant, t'es à Saint-Jean. Comment tu réponds, en fait, à l'adversité? Parce que t'es arrivé à Saint-Jean où est-ce que...
Si on parle de quand toi tu étais à Saint-Jean, les années, tu l'as dit, c'était des hauts, des bas, on était tout le temps proche de gagner, on aurait pu être des contenders. Comment que toi tu réponds à ça? Parce que tu as toujours vécu dans de la victoire.
[00:28:51] Speaker A: Les personnes proches de moi vont toujours dire que je suis une personne extrêmement compétitive. Je déteste perdre. Il y a une phrase que j'ai déjà entendue et qui m'a collé, c'est « Je déteste plus perdre que j'aime gagner », je pense. Puis ça a été très difficile. Ça a été très difficile parce qu'après deux bol d'or, deux championnats en 2017-2018, de prendre la job ici en 2019 comme entraîneur en chef, puis de voir un peu le travail qu'il y avait à faire pour devenir une équipe de championnat à Saint-Jean, j'ai beaucoup, beaucoup fait de travail sur moi-même. En 2019, c'était ma première saison qu'on m'a traîné en chef. 2020, ça a été la COVID. J'ai appris d'autres choses de mon travail de gestionneur. Mais comment qu'on vit avec ça, c'est ce qui me drive au jour le jour. Ce que je veux dire aux gars, c'est Comme preuve de leadership, je vais être un leader, oui, des fois vocal, parce que c'est mon rôle comme entraîneur en chef, mais aussi par l'exemple. Je vais vouloir être le premier arrivé au bureau le matin, la dernière partie du soir. Je suis un gars qui travaille extrêmement fort. J'essaie de trouver un équilibre à travers tout ça, mais sans dire que c'est maladif. Je suis une personne extrêmement compétitive et il y a quelque chose que je veux accomplir ici à Saint-Jean.
c'est de gagner. Je vais tout faire, ce que je peux faire, ce que j'ai appris de mes anciens entraîneurs, de ma carrière de joueur, de ma carrière de coach, pour faire en sorte qu'éventuellement, ce temps-là, je pense que je regagne ces notes de noblesse. Parce qu'il ne faut pas oublier que Saint-Jean, dans les années 90, a été une dynastie au Québec. C'est 11 championnats provincials pour les géants de Saint-Jean, pour les têtes grises que je représente, poliment. Saint-Jean, ça a été une région où le football est extrêmement fort dans des années. J'ai un côté de moi très, très compétitif en dedans de moi. Comment je gère avec ça? Je vais être honnête, des fois j'ai de la misère à le dire avec le fait de ne pas avoir une équipe qui gagne à chaque année. Je sais que c'est impossible, mais je travaille très fort pour faire en sorte qu'on l'aille à la base.
[00:31:03] Speaker B: J'aime ça, encore une fois, de la façon dont tu l'amènes. C'est une motivation, c'est ce qui te lève le matin à aller pousser encore plus et être le premier au bureau.
C'est le genre de truc que, justement, quand tu es un joueur et que tu vois ça, tu laisses le record de côté et tu te concentres vraiment sur quel genre d'équipe, quel genre de coach, quelle genre de place que j'ai envie d'être. Parce que, oui, c'est le fun de gagner, mais est-ce que c'est le bon fit pour toi? Il faut que tu joues à une place que tu te sens confortable de jouer. Mais non, j'aime ça la façon comment tu l'as amené, c'est vrai. J'ai vu, il t'a fait le podcast de Prélude. Puis j'ai vu que dans l'entrevue, en fait, vous aviez parlé un peu, en fait, tu partageais un peu comment qu'on pourrait peut-être faire évoluer le football au Québec. Parce que tu disais que les coachs ont un peu peur de partager un peu l'information, parce que toi tu connaissais le coach qui pourrait peut-être copier ce que moi je fais. Il y a une chose que tu as dit par contre dans l'entrevue que j'ai trouvée hyper intéressante, c'est que tu disais, mettons que je te montre mon cover 2, puis que l'année d'après, si NDF joue le même cover 2, mettons. Ben, tu sais, c'est ma job, en tant que coach, de m'assurer de mieux le jouer ou de le tweaker des façons qui soient différentes de ce que moi, j'ai montré. Parce que tu sais, veux, veux pas, c'est dans le partage de ces informations-là, tu sais, qu'est-ce que tu peux apprendre des autres. Moi, je trouve ça hyper important. Puis j'aimais ça comment tu l'as amené. Maintenant, toi comme coach, comment tu t'y prends pour faire évoluer ton staff ou inspirer les coachs qui sont autour de toi pour être plus ouvert, mettons, au partage ou, tu sais, mettons qu'on commence plus à l'interne de votre organisation, comment tu t'organises pour justement amener ton organisation où est-ce que tu veux aller?
[00:33:16] Speaker A: Une très bonne question. À l'interne, c'est certain que C'est ça, je remercie le Cégep, on a un super beau budget pour la formation continue. Ça veut dire qu'on n'a pas nécessairement, on n'a pas de bâton dans les roues quand vient le temps de vouloir aller faire une formation aux États-Unis ou de faire du climatrage pour aller s'asseoir avec des coachs universitaires. Je pense que l'important au niveau du coaching, c'est d'avoir son réseau. C'est facile un moment donné de se perdre, de toujours mettre en question ton identité, « Ok, bien, eux font ça, donc il faut que je fasse ça. » Mais quand tu as ton identité à un moment donné, puis que tu sens un peu ce que tu veux faire, bien là, après ça, je pense que c'est d'aller sélectionner une partie des informations qui vont peut-être amener à un morceau du puzzle qui manque à ton système défensif, par exemple. Ça, je pense qu'à l'interne, c'est quelque chose qu'on fait bien. J'ai un jeune coaching staff, puis les gars, ils ont leur réseau.
C'était important pour nous de… J'en parlais avec Gustave Sulvestre, qui est mon adjoint, et on parlait d'un run scheme la semaine dernière. Au niveau de finaliser les installations pour le camp d'entraînement, il y avait une partie qui manquait. Gustave était un ancien des Carabins, que je coachais également aux Carabins. Ça a été super facile de dire « T'en as-tu parlé à Mathieu Pornouveau? » Il a pris le téléphone et trois heures après, il y avait une discussion avec Matt. Pourquoi? Parce qu'il ne faut pas être gêné de poser des questions. Je vais l'amener à un niveau où nous, à Saint-Jean, on essaie de s'impliquer avec la structure qui est en dessous de nous. On a une structure civile qui va bien, on a des bons noms, on nous voit tomber, et ainsi de suite.
Je pense que c'est d'ouvrir nos portes à ces programmes-là, puis leur dire, venez nous voir, ça va nous faire plaisir. Nous, on le fait avec des programmes universitaires. On a des échanges avec même d'autres programmes collégiaux, parce que nous, on ose aller cogner à la porte. C'est un peu vers ça où je l'emmenais avec Prélude. C'est que des fois, il n'y a pas à avoir une gêne, il n'y a pas à avoir de l'orgueil. C'est quoi d'aller demander de l'aide pour faire en sorte que, Peut-être que ton cover one que tu roulais en 1988, avec tes yeux vers le corps arrière, puis t'avais aucune idée de ce que ton receveur faisait, ben peut-être que le cover one en 2025, ben je vais te parler d'un bracket qui va faire en sorte qu'on va être deux sur un, puis avec des lectures où tu as tes run fits avec ta boîte, ben ça fit bien plus que ce que tu faisais en 88. Puis c'est comme ça qu'on va faire grandir notre pouvoir au Québec, puis je pense que, ben, on se compare aux autres provinces, puis on le voit comment nos systèmes sont bien développés.
Mais encore là, il n'y a pas de gêne à avoir dans notre société. Ce n'est pas une question d'orgueil, au contraire, c'est une question de fierté. de te voir toi grandir comme organisation, puis ultimement tu fais ça pour les kids.
[00:36:12] Speaker B: Exact.
[00:36:12] Speaker A: C'est vers là où je m'en allais avec les boys de Préville que je salue d'ailleurs.
[00:36:17] Speaker B: Moi aussi je les salue, tant qu'à être là. Mais tu vois, moi je m'en allais justement avec eux. Ma prochaine question était, est-ce que tu penses que ça nuit un peu à certains développements d'athlètes, justement parce que tu sais, C'est indirect. C'est pas eux qui vont aller voir les autres coachs pour s'informer. Eux vont se fier à vous. Ils vont prendre le scheme que vous leur donnez. C'est vous qui prenez l'information.
Pour les joueurs qui veulent aller plus loin, qui veulent en apprendre un peu plus, est-ce que tu penses que des fois, ça pourrait permettre aux athlètes de mieux se développer pour, bien, aller jouer au prochain niveau ou juste, bien, peut-être un jour devenir coach ou, tu sais, on ne veut pas, on crée la prochaine génération d'humains, d'hommes, là.
[00:37:11] Speaker A: Oui. 100 %. Tu sais, c'est un peu ce qu'on voit avec les structures de sport-études, sport-excellence, quoi que ce soit, tu sais, c'est des programmes qui, justement, ont beaucoup de temps le jour avec leurs étudiants athlètes pour faire de l'extra qu'ils n'auront pas à faire en parascolaire. Chose qui, dans le passé, ce n'était pas compliqué. Tu voulais jouer au foot, tu voulais jouer au hockey, peu importe le sport que tu faisais, tout se faisait en parascolaire. Je pense que oui, c'est certain qu'on est dépendant de ces mégastructures-là. Je pense à des commissions scolaires, je pense qu'il y a peut-être des écoles privées qui n'osent pas, qui n'osent pas aller mettre de l'argent de dire « Ah ben, si on a toujours fait ça, ouais, mais si on a toujours fait ça, on n'aura pas nécessairement de changement, t'sais. » Puis, je veux dire, des périodes de sport-excellence, des périodes de sport-études, ça n'existait à peine v'là 20 ans, t'sais. Puis là, on est 20 ans plus tard, puis on voit les programmes sportifs qui ont pris tellement de place, ben, c'est certain, là, qu'il y a des affaires de transfert qu'il faut régler, puis il faut faire attention à comment qu'on travaille, t'sais, en organisation, puis, ben, ça crée une compétition parce que là, tout le monde essaie d'être meilleur que tout le monde, Moi, je reviens à la base du problème, c'est que comme commission scolaire, comme ministère, je veux dire, il y a des étudiants athlètes, il y a des sportifs qui ne demandent que ça d'avoir du temps de terrain, qui ne demandent que ça d'avoir des installations, qui ne demandent que ça d'avoir un intervenant dans l'école qui va les raccrocher à peut-être des cours qui ne sont pas intéressants pour eux autres.
Puis je suis convaincu qu'on ferait un sondage un matin du nombre d'étudiants à l'écolette, du nombre de sportifs qui ont été universitaires, puis ce qui les a drivés c'était leur sport, puis pas nécessairement leur académique. Puis aujourd'hui, c'est des employeurs, c'est des employés qui ont du succès, puis ce qu'ils rapportent dans leur vie au DLD, c'est des choses qu'ils ont apprises à l'intérieur de leur sport. Ça c'est des outils que On regarde les États-Unis, puis on regarde l'argent qu'ils mettent dans leur sport, puis on regarde comment ils voient... Oui, on est ça comme une business, mais au-delà de la business, je vois ça comme un développement d'une société où les valeurs qui sont transmises sur un terrain ou sur une glace, peu importe où, mais c'est des choses que tu vas pouvoir appliquer dans plein d'autres choses. Puis là, ta question était par rapport au ski, mais moi, j'amène plus loin que ça. Puis j'espère tellement que...
comme société, on va voir le bienfait du sport et qu'on ne va pas voir ça comme une défense. On va voir ça, au contraire, comme un investissement pour nos jeunes. Puis de faire en sorte que ça va être des jeunes qui vont être plus en santé, puis ça va être des jeunes qui vont avoir appris c'est quoi la rigueur au travail, qui vont avoir appris c'est quoi l'engagement. Parce qu'en 2025, l'engagement, c'est fragile.
[00:40:01] Speaker B: Effectivement.
[00:40:02] Speaker A: Puis ça, je pense que ça va faire en sorte on va avoir des meilleurs athlètes, des meilleurs employés, des meilleurs employeurs.
[00:40:08] Speaker B: Mettre l'ego de côté. Tu le disais dans le fond, si on revient à ce que tu disais au début à propos des coachs, mettez votre ego de côté et ne gênez-vous pas d'aller voir ailleurs ce qui se fait, de le demander si vous avez des questions. On partage toute cette passion-là.
Pourquoi pas, je comprends que peut-être en août puis mettons novembre, on n'est pas obligé d'être amis, mais le restant de l'année, le 9-8 mois qui reste après ça, on peut se jaser puis on peut en partager. Puis de l'autre côté de la médaille, est-ce que quand on va plus, mettons côté scolaire et tout ça, pour être bien en light, La majorité des gars avec qui j'ai parlé, justement, de l'école, les sports et tout ça, j'en connais pas beaucoup, tu sais, qui étaient là, pis moi, écoute, c'est l'école avant le football, tu sais, j'jouais bien en high school. Tu sais, le meilleur exemple que je peux te donner, c'est moi, là. Tu sais, j'étais allé à Lenoxville, pis moi, j'ai toujours dit que j'allais pas au Cégep. Moi, je jouais au football, pis, tu sais, c'est ça, là. Tu sais, c'était... Pour moi, c'était ça, là. J'allais jouer au football à Lenoxville, j'allais pas au Cégep à Lenoxville, tu sais. parce que c'était vraiment accessoire à l'école, mais ça devrait pas l'être, mais le football m'a permis de rester sharp à l'école, à faire mes affaires, me montrer ces valeurs-là que probablement que si j'avais pas eu mon sport, je sais même pas où est-ce que je serais. Non, j'ai vraiment aimé ça. Thomas, ça va plus loin que juste qu'est-ce qu'on se partage entre nous en social.
[00:41:48] Speaker A: – Par les teams, c'est ça.
[00:41:49] Speaker B: – C'est ça, c'est sûr que ça va plus loin que ça. Quand on parle des États-Unis, en ce moment, c'est un sujet qui est fragile, mais si on en parle pour de vrai, le sport, tu regardes le high school, ils ont des installations de Mongols, parce qu'eux, ce qu'ils ont compris, c'est que s'ils ont des bonnes installations, des bons sports, ils vont faire ramener plein d'étudiants, plein d'athlètes. Qu'est-ce que nous, on peut faire? Qu'est-ce que nous, on peut apprendre de eux? C'est ça qui est intéressant le plus possible. Ma dernière question, un peu par rapport à ça. En fait, moi, je voudrais avoir ton opinion plus... En fait, oui, personnelle, mais... Toi, si tu avais, mettons, à changer une affaire, peu importe, tu avais une baguette magique, puis il y a une affaire qui, en ce moment, est une gosse, puis tu te dis « Regarde, ça, ça pourrait être changé pour le bien des jeunes ou le bien de notre sport », ce serait quoi?
[00:42:44] Speaker A: Oh, c'est une bonne question, ça.
Une chose que je pourrais changer pour le bien de notre sport d'un matin, Ben, c'est plate là, mais je vais parler de l'argent qui est ingéré dans nos institutions, t'sais. Parce que ça dépend de ça, parce que l'argent nous amène des outils, pis après ça, ben écoute, t'as des outils, mais t'es capable de faire plein d'affaires. Mais si demain matin j'étais capable de changer des trucs, c'est faire comprendre que le sport, Je parle du sport en général, mais c'est certain que le foot est une partie spéciale. Faire comprendre que le sport est aussi important qu'un système de santé à la société.
[00:43:39] Speaker B: Merci. Amen to the man, c'est vraiment bon. Parce qu'écoute, des gens qui font du sport, ça alloge ton système de santé.
[00:43:47] Speaker A: C'est de la prévention aussi. Tu essaies de guérir le bobo ou tu le préviens.
[00:43:54] Speaker B: Pis t'sais, c'est pas juste ça. T'sais, si on va plus loin que ça encore, là, on sort du foot complètement, mais c'est pas grave. Je trouve ça hyper intéressant qu'on parle de ça. Quand j'ai commencé le football, j'avais 8 ans. Commencer, mettons, à m'entraîner dans le gym, juste, mettons, plus pour le fun, vers 13-14 ans. J'ai commencé à vraiment m'y mettre pour de vrai quand j'avais 15-16-17 en montant. Ben t'sais, aujourd'hui, je m'entraîne encore. Aujourd'hui, je bouge encore, puis peu importe le sport que je vais faire, bien, je me tiens en forme, je me sens bien dans moi-même. Bien, ça, c'est la partie de où? C'est la partie de parce que j'ai pratiqué un sport, justement. Fait qu'en tout cas, c'était... C'est un enseignement que je voulais parler parce que j'ai trouvé que c'était tellement un bon point que tu avais amené, parce qu'encore une fois, c'est des choses que les gens parlent pas, puis ça devrait être parlé. Saint-Jean, maintenant. Parlons des géants de Saint-Jean. Je pense que c'est le temps d'en parler.
En 2019, Saint-Jean avait posté un article dans lequel, je te cite, tu avais dit « C'est un retour aux sources et je suis excité à l'idée de poursuivre le travail fait par mes deux anciens entraîneurs, Alex Vendette et Alex Surprenant. C'est un immense défi et je suis impatient d'entrer en fonction. » Alex Surprenant qui a réussi à amener le programme en Division 1. C'est sûr que c'était... Comment on dit ça déjà? Un gros...
[00:45:29] Speaker A: Grosse cuillère à remplir.
[00:45:30] Speaker B: Exact. C'était des grosses cuillères à remplir. C'était quoi le plan pour toi en arrivant en 2019? Aussi, je pense que c'était ta première expérience en tant qu'Ed Coach, si je ne me trompe pas.
[00:45:43] Speaker A: Oui.
Le plan, je vais toujours dire qu'en 2019, il y a tellement de choses que je ne savais pas que je ne savais pas. Quand tout le monde veut devenir head coach, j'ai encore un appel téléphonique avec Glenn Constantin qui me félicite pour mes nouvelles fonctions en 2019. Il dit « JP, tout le monde veut devenir head coach, mais on n'est jamais prêt ». C'est à force de le faire qu'à un moment donné, tu apprends à connaître c'est quoi ce métier-là et cette vocation-là.
Puis en 2019, le plan, la réalité, c'est... Moi, je prenais ce qu'Alex avait fait, puis je rajoutais mes valeurs à ça, mon énergie, mon enthousiasme, ma vision des dernières années à Valleyfield, où c'était comme « let's go, on part, puis on gagne ». Puis la réalité, c'est qu'il y avait plein de choses, comme je dis, que je ne savais pas. On est 6 ans plus tard.
Puis le plan, finalement, ça a été, tantôt je parlais d'outils, ça a été de donner plus d'outils à cette organisation-là. En 2019, le poste d'entraîneur en chef de l'équipe, il y avait un adjoint qui était à demi-temps, that's about it. Comme j'ai dit tantôt, on a rendu deux personnes en temps plein pour le foot. On a une personne à l'interne, on a trois ans, on est le premier au cégep à avoir mis ça de l'avant. C'est une personne qui est là au niveau psychosocial pour les étudiants à la club. Mais cette personne-là, cette ressource-là, est là à temps plein pour nos étudiants athlètes à la base. Elles n'ont rien à faire d'autre que d'être à l'intérieur d'une école. Oui, c'est bien entendu, on a une personne qui s'occupe de l'académie comme les autres cégeps, mais on a commencé à se développer, je veux dire, un réseau à l'intérieur du cégep qui fait en sorte que les gars ont des outils pour pouvoir performer sur les bancs de l'école parce que c'est ça la priorité. Puis après ça, c'est sur le terrain. Tantôt, je disais la première chose que je voulais en 2019, peut-être gagner, mais la réalité c'est qu'il y a une équipe par année qui gagne. Si je me focus maintenant sur le plan en 2025, je te dirais que c'est un peu le même qu'en 2020-2021. Ma première année, je suis arrivé en mars et j'ai essayé de faire des choses du mieux que je pouvais, du mieux que je savais. En m'entourant de bonnes personnes, des gens qui connaissaient le milieu, on a mis on a mis du temps sur le fameux processus qu'on connaît en milieu. C'est de faire en sorte que les gars sont dans un environnement dans lequel ils vont être bien, dans lequel ils ont des valeurs humaines qui vont s'entraîner, qui sont chez eux. Quand tu es bien quelque part, ultimement, c'est là que tu vas avoir du succès. Tantôt, on parlait de qu'est-ce qu'il faut pour, comme équipe, pour gagner. Il y a le développement en l'air de ça.
Fait qu'on a réussi, le plan a changé entre 2019 et 2020-21, parce que justement, clairement, en 2019, le plan, c'était un jeune immature qui prenait cet emploi-là, même s'il avait quand même un beau pieds-de-grille, puis je te dirais que j'ai évolué, comme j'ai dit, comme personne dans tout ça. Puis le programme de football de Saint-Jean a énormément évolué, justement, je vais parler de 2007 à 2025, pour les outils qu'on donne à nos étudiants en classe, parce qu'on n'a rien envié à aucun cégep au Québec, présentement, en termes d'intervenants et de qualité de temps qu'on est capable de nous donner à nos étudiants en classe avant même de mettre les pieds sur un terrain de foot. Ça, pour nous, c'est ce qu'on a décidé de mettre de l'avant à Saint-Jean.
[00:49:16] Speaker B: C'est un des gros problèmes des cégeps, c'est justement, comme tu dis, les outils. C'est dur de développer un programme qui va te permettre de gagner, qui va avoir du succès, Tu as de la misère à avoir un coach à temps plein. Tu m'as dit que vous êtes à deux coachs. Vous avez une personne de plus qui est une personne de plus de ressources, mais qui est hyper importante aussi à avoir dans l'organisation. Le fait d'être arrivé dans un programme où tu étais pratiquement seul en termes de football, Ça a dû être un bon challenge. Quand tu es tout seul à faire presque tout côté plus admin, c'est rendu qu'il faut que tu fasses un peu d'admin. C'est rendu qu'il faut que tu fasses une culture, il faut que tu recrutes, c'est de la job. C'est peut-être une des raisons aussi pourquoi au Québec, c'est tough de vraiment développer ou sortir du trou, je suis envie de dire.
[00:50:21] Speaker A: Je vais prendre un exemple qui me vient rapidement en tête, les titans de Limoilou, c'est un programme qui, dès que le programme a été mis en place avec la direction du Cégep, et Dave Parent c'est quelqu'un que je respecte énormément, la structure qui a monté, ça se trouve sur le réseau, l'idée c'était de monter ce programme-là en 10-1 et d'être une équipe compétitive.
Excuse-moi, en 2018, les titans de Limoilou n'avaient vraiment pas la fiche qu'on pense qu'aujourd'hui les titans de Limoilou vont avoir l'année prochaine. Ça peut aller très vite des fois, mais quand justement ton château de cartes est monté de la bonne façon sur les premiers étages, après ça, ça te permet de le pousser encore un peu plus. C'est pour ça qu'on parle de ressources, on parle d'outils. Quand à un moment donné, la base de la pyramide est solide, oui, tu parles de culture, on parle de suivi académique, préparation physique, psychosociale, Je veux dire, un coup que ça c'est béton, après ça, je veux dire, ultimement les familles vont te faire confiance, les jeunes vont te faire confiance, pis ben un coup que tout ça t'es parti, ben là t'as du bon recrutement pis les athlètes que tu as sur le terrain. sont heureux, sont dans un bon environnement et sont capables d'exceller.
[00:51:29] Speaker B: C'est quoi vos bases du programme? Mettons, vos valeurs un peu, si tu as envie de les partager.
[00:51:41] Speaker A: En fait, il y a une phrase. En 2022, ça a été une année très difficile à Saint-Jean. On avait juste une victoire et dans cette off-season-là, il y a eu beaucoup de changements dans l'organisation.
Il y a un leader de l'équipe pour le nommer, le Félix Joly, qui est rendu à l'Université McGill. C'est un jeune homme qui a eu un énorme impact sur l'organisation ici. Il est arrivé avec un slogan qui est resté, qu'on appelle « stand tall ». « Stand tall » parce qu'avec les géants, oui, c'est certain qu'il y a une allusion, mais la réalité, c'est que « stand tall », c'est comment on se tient dans n'importe quelle situation.
comment tu tiens sur le terrain quand ça va bien, quand ça va moins bien, et à quel point ça découle de ce comportement-là. Je suis convaincu que le non-verbal devient dans ta tête rapidement. Un non-verbal d'une personne qui se tient grand, elle vient avec des valeurs. Il y a des valeurs qui sont découlées de ce slogan-là qu'on met dans notre hashtag, qu'on met un peu partout maintenant. C'est certain Le respect de la famille, la confiance, c'est trois choses qui sont inculquées ici. Après ça, il y a des valeurs au niveau de notre travail. Oui, c'est vrai qu'on va être travaillé, on va avoir du crit, on va être tough, mais pour nous, le core de l'organisation, c'est Stenthal et les trois valeurs qui viennent avec. Nous, comme organisation, ça veut dire de quoi. L'année passée, on a un joueur qui est décédé malheureusement d'une méningite bactérienne.
Ça s'est fait subitement et on ne l'a pas vu venir. Personne ne pouvait savoir ça. Le slogan qui, en 2023, avait eu un énorme impact pour l'équipe de se relever après une saison difficile et qui nous a permis d'avoir une fiche de 5 victoires et 3 défaites, qui est la meilleure jusqu'à ce jour en D1, a pris une tangente complètement différente.
puis de se tenir grand dans l'adversité que des gars de 17-20 ans qui avaient peut-être pas nécessairement encore connu, de perdre un proche, de perdre un ami, comme ça pour des causes que tu peux même pas expliquer. Ces valeurs-là, quand on parle de Saint-Jean, la famille, oui la famille c'est fort dans toutes les équipes de foot, mais je pense qu'on On a réussi à créer quelque chose de vraiment spécial ici à St-Jean, puis les épreuves qu'on a dû vivre dans les deux dernières saisons, surtout, je pense que ça fait le programme qu'on est aujourd'hui.
[00:54:11] Speaker B: Certainement. Je pense que vous avez réussi à vous créer une réputation d'un programme, justement, qu'il ne faut pas prendre à la légère.
Tu sais, toutes les équipes, il n'y a pas une équipe que tu ne dois pas te permettre de ne pas te préparer, tu sais, avant d'y jouer. Mais, tu sais, moi, personnellement, j'ai toujours vu Saint-Jean comme étant quand même une bonne équipe. Honnêtement, vous jouez quand même physique sur... J'ai adoré jouer contre Saint-Jean, honnêtement, les années, parce que t'étais là quand on a joué... Quand j'étais à l'ENOX puis on a joué contre. J'aimerais qu'on parle de 2-6 en 2024. Comment qu'on bouge de ça pour cette année? C'est quoi la vision, mettons, pour la prochaine saison?
[00:55:06] Speaker A: 2024, comme j'ai dit tantôt, beaucoup de monde qui voyait Saint-Jean comme une équipe, peut-être sans dire favorite, mais une équipe qui était pour bien faire durant la saison avant que tout ça commence. Puis on a eu des blessures qui, quand on parle de malchance tantôt, des fractures, des intérosseurs, des déchirures ligamentaires à des joueurs très importants. Puis étant un programme qui justement, on essaie de faire notre place, peut-être qu'on n'a pas nécessairement la profondeur que d'autres équipes élites vont avoir.
Puis on a été poussé en 2024 à mettre des gars sur le terrain qui peut-être n'étaient pas encore prêts. Ce qu'on a décidé de faire cette année en 2025, c'est de poser la question sur c'est quoi la nature des blessures. Qu'est-ce qui a causé ces blessures-là parce qu'il y en a eu pas mal.
De leur dire, comme staff médical, « On peut t'en avoir un break, ça fait pas longtemps. » L'intensité des blessures, c'était énormément triste pour les gars qui ont fini leur carrière beaucoup sur ces blessures-là au niveau collégial, parce que c'est arrivé quasiment à tous des finissants. On a revu notre façon de préparation physique, ce n'était pas pour dire qu'on faisait pas bien, on regarde les progrès de nos joueurs avant. On a mis plus en force la plyométrie, puis le pied au sol, puis à quel point on est justement en position de force, dans quelle situation, puis des changements de direction un peu plus compliqués pour toutes les positions, tu sais, de faire en sorte que les gars, dans leur hiver, on les a développés comme athlètes, puis on a fait des phases de combat, on a fait du judo, on a fait du wrestling, on a développé les gars comme athlètes comme on ne l'a jamais fait. Puis j'ai été le premier, tu sais, défendeur, là-dessus, que je trouve qu'on spécialise activement les athlètes au Québec, rendu au collégial, c'est normal de le faire, mais j'ai dit cette année, tu sais quoi, man, just to bad, on va faire d'autres affaires, puis les gars vont bouger comme athlètes, puis de faire en sorte que justement, ça c'est une chose. Après ça, ben, dans une saison de 2-6, il y a des games où on était là, puis pour x ou y raison, on perdait un momentum. On a le luxe, comme je parlais tantôt, d'avoir une personne qui travaille avec nous à temps plein, puis on a eu des ateliers à tous les mois, à tous les deux semaines, toute l'équipe ensemble pour parler d'un principe de, je m'en gâche pas là, de momentum. Comment qu'on réussit comme organisation au foot, qui est un sport qui est arrêté, à créer un fameux momentum ou de ne pas le perdre. Puis ça, le momentum, tout le monde sait c'est quoi, mais...
[00:57:47] Speaker B: C'est quoi vraiment?
[00:57:49] Speaker A: Je veux dire, tu vas jouer une game, puis là, c'est comme, allez, on a pris le momentum. OK, mais je veux dire, nous autres, on ne l'a pas perdu.
Eux, ils ont pris un pace, mais nous, techniquement, à quel point on a perdu ce pace-là. Ça a été de mettre des mots, ça a été de faire des activités, de faire en sorte que les gars étaient capables de s'exprimer. On a essayé de représenter un peu des matchs de foot dans nos entraînements, en muscu et en termes de course. On parlait d'outils tantôt, on a le luxe de pouvoir entraîner tous les gars de l'équipe ensemble. Tous les vétérans, en muscu et en course, c'est des plans horaires. Fait que tous les gars de l'équipe sont dans la salle de muscu en même temps. Tous les gars de l'équipe sont au track en même temps. Puis on a réussi justement à les créer, les petites choses que pour nous on voyait qui étaient pour être bénéfiques dans un match, pour ne pas perdre de momentum ou de s'en créer à certains moments. Puis quand tu perds, t'essaies tout le temps de te réinventer. T'essaies tout le temps de te dire « OK, mais c'est à cause de ça, c'est à cause de ça ». Puis à un moment donné, il ne faut pas que tu te perdes non plus. C'est pas parce qu'en 2024, on a une saison de 2-6 que ça veut dire que tout ce qu'on faisait, c'était pas bien. Mais comme je disais un petit peu tantôt par rapport à aller voir des entraîneurs, c'est ça qu'on a fait. Mais pas nécessairement pour des skis. Vous avez des questions de rajouter un morceau de puzzle que peut-être qu'on va le faire différemment cette année. On a déjà entamé des changements pour l'hiver 2026 par rapport à ce qu'on a vécu en 2025. C'est comme ça que la roue tourne, c'est comme ça qu'on progresse. Quand on balance back de 2024, Ça va être avec du caractère, ça va être avec des gars qui vont être résilients et qui vont croire en nos valeurs. Je pense qu'après ça, ça va être d'y aller un match à la fois parce que c'est une ligue extrêmement compétitive à D1. Des bons entraîneurs partout, des bons athlètes partout, des bonnes organisations partout. Il n'y a pas de semaine où on ne peut pas prendre ses équipements à la légende.
[00:59:48] Speaker B: Exactement. Puis j'aimerais ajouter d'aller s'amuser et de jouer au foot. Je pense que c'est le plus important. Merci beaucoup d'avoir partagé ça. Est-ce que le recrutement s'est-il bien passé pour vous cette année?
[01:00:01] Speaker A: Oui, on a eu une belle courte. Honnêtement, on a été comblé des besoins à des positions qui étaient relativement clés.
Je ne veux pas oublier personne et nommer des noms à pu finir, mais on est vraiment content de la cour de recrutement de cette année. Je pense que c'est des gars qui sont des bons joueurs de foot, mais c'est des bonnes personnes. Ils viennent s'agrafer à un groupe qui, en termes de valeur humaine, je pense qu'on a de quoi de particulier. Je pense que ce sont des gars qui, non seulement vont avoir du caractère sur le terrain, mais je pense que c'est des gars qui vont fêter très bien dans cette vestiaire-là et avec les valeurs de l'organisation.
[01:00:42] Speaker B: Je te dirais que ça s'en vient de...
Recruter la personne, je pense que c'est depuis toujours, mais... Tu sais quoi, depuis plusieurs discussions que j'ai avec plusieurs head coaches et tout ça, la plupart m'en parlent. Puis on aurait dit que tranquillement pas vite, ça se met plus de l'avant. Puis c'est hyper important de recruter des gens qui vont fêter le genre de personnes que tu vas recruter, qui vont fêter le programme. C'est hyper important ça.
[01:01:24] Speaker A: Je te donne un exemple, tu peux être le meilleur joueur de ta ligue, mais si pour toi aller au gym c'est une poche, et d'aller au gym c'est pas le fun, c'est impossible que tu vas aimer ta carrière collégiale l'universitaire. C'est impossible. Tu peux être le meilleur à 16 ans, c'est correct, mais si pour toi ça, ça te parle pas, il y a des bonnes chances que malheureusement ce soit les derniers bons moments de football de ta vie. c'est correct, peut-être qu'il y a un autre sport qui est fait pour toi. Je veux dire, peut-être que ce n'est pas un sport d'équipe qui est fait pour toi finalement, puis que tu t'en rends compte rendu à 16 ans, puis de là, l'importance de ne pas se spécialiser rapidement dans un sport. Tu sais, juste cet exemple-là pour moi, tu veux jouer en 11-1 au Québec, il faut que tu Faut que tu treppes sur le neuf mois de préparation qui vient avant tes huit games. Faut que tu treppes là-dessus. Sinon, ben, pourquoi pas?
[01:02:20] Speaker B: Exact, exact. Merci beaucoup JP d'avoir pris ton temps, de venir partager un peu ton expérience de coach, mais aussi parler d'Égéant, de Saint-Jean. Mettons, une petite phrase de clôture, de fermeture, tu dirais quoi? Peut-être, je sais que la nouvelle saison commence, mais écoute, le recrutement ça se fait à l'année. Tu dirais quoi aux gars pour l'année prochaine, pour s'ils sont intéressés à venir à Saint-Jean, tu dirais quoi à ces jeunes-là?
[01:02:59] Speaker A: Si tu as envie de vivre une expérience qui ne sera pas une transition.
Si t'as envie de vivre une expérience que tu vas te rappeler toute ta vie, avec des gars que tu connais pas, parce qu'on est du monde de partout au Québec, si t'as envie de développer des liens, de te sortir de ta zone de confort, puis de faire preuve de caractère, puis d'être fier d'avoir fait une différence dans une organisation, ben probablement qu'il y a une gang de boys à Saint-Jean qui te ressemble.
[01:03:33] Speaker B: Exactement. Puis, j'aimerais ajouter que tout ce que tu as dit, ce sont des aspects qui peuvent te permettre de grandir énormément en tant que personne, puis de devenir littéralement la meilleure version de toi-même. Donc, JP, merci. J'aimerais dire, Jean-Philippe Béjeune, merci d'avoir accepté l'invitation sur le podcast, d'être venu partager ça.