Episode Transcript
[00:00:00] Speaker A: Mon but, c'était de rentrer dans RDS pour éventuellement aller travailler comme journaliste. Là-dedans, l'occasion s'est présentée. On m'a dit, tu sais, si tu tiens, tu es sur la galerie de presse pendant les matchs des Canadiens.
[00:00:10] Speaker B: Philippe Marleau est un journaliste sportif et fondateur de bulletins sportifs.
[00:00:15] Speaker A: Moi, mon travail, bien, j'ai commencé, je suis un blogueur. Mais la réalité, c'est que je dois arriver avec une information fiable et vérifiée. La vie d'un journaliste, essentiellement, c'est raconter une histoire.
[00:00:24] Speaker B: J'ai envie de savoir ton opinion là-dessus. C'est quoi notre faiblesse, selon toi, de notre sport étudiant au Québec?
[00:00:30] Speaker A: Ça va tout le temps être une question d'argent. Tout le temps. encadrer, donner des opportunités, donner un environnement le plus sain possible, mais surtout le plus tripant possible. C'est d'utiliser notre sport en milieu étudiant comme un levier vers autre chose, et non comme un simple parascolaire.
[00:00:48] Speaker B: Le football, maintenant.
Grosse, grosse saison des trois divisions. Division 1, Division 2, Division 3. Universitaire. Cette année, j'ai vu un peu d'espoir. Bonjour tout le monde, bienvenue sur Le Gamer. Je suis votre host, William Rochefort. Cette semaine, on rentre plus dans le journalisme sportif. J'ai la chance de recevoir le bulletin sportif Philippe Malot avec moi.
Merci d'avoir accepté mon invitation sur le podcast. Très apprécié.
J'ai hâte qu'on discute. C'est un métier, c'est... En fait, j'aime ça voir la vision qu'on peut avoir sur le football.
Puis juste le sport en général étudiant. Donc, je sais que tu es là-dedans, j'ai hâte qu'on en discute parce qu'il y a beaucoup de choses à discuter.
Puis en même temps, on va peut-être essayer de répondre à la question, est-ce qu'il manque un peu de visibilité dans le sport étudiant? Donc, c'est un peu la question que j'aimerais ça répondre aujourd'hui.
Philippe Morleau, bienvenue sur le Game On, je suis content de t'avoir aujourd'hui.
[00:01:46] Speaker A: William Rochefort, merci de me recevoir. C'est vraiment super apprécié. Je suis content, j'ai hâte de jouer avec toi.
[00:01:50] Speaker B: Ça me fait extrêmement plaisir.
Comme à l'habitude, chaque personne qui vient sur le podcast, je leur prépare une introduction.
Voici ton intro.
Philippe Marleau est un journaliste sportif et fondateur de bulletins sportifs.
Très jeune dans le sport, étant un fan fini des Canadiens de Montréal, mais aussi t'as joué au golf, au baseball, au volleyball et au football du primaire au secondaire.
Avec le rêve d'être journaliste sportif, tu as travaillé durant neuf ans à RDS, au service des communications marketing, ainsi qu'à la programmation web.
Dans ces neuf années, t'as pu écrire des articles pour rds.ca, mais aussi agir comme statisticien, notamment sous la galerie de presse, aux côtés de Pierre Hood lors des matchs du CH.
Tes fils faisant beaucoup de sport, et c'est quand ton garçon le plus vieux a été recruté par Grasset au football que tu as décidé de lancer un blog.
Ton premier article, Jonathan Sénécal a choisi UConn, Kevin Mittal le suivra-t-il?
Les gens sûrs, les réseaux des sports se sont mis à te suivre, les écoles aussi. Donc, petit à petit, l'intérêt a grandi et t'as décidé de lancer en 2022 ton podcast.
Pour aujourd'hui devenir le bulletin sportif que l'on connaît.
Philippe Morleau, j'espère que je n'ai rien manqué. Bienvenue sur Le Game On, c'est un plaisir de t'avoir.
[00:03:13] Speaker A: Un bon résumé en effet, bien merci.
[00:03:16] Speaker B: Nice, je suis content d'entendre.
En lisant ton résumé un peu, j'ai remarqué que tu étais un gars assez multisport. Tu es un fan du sport étudiant en général. Tu as le golf, le baseball, le volleyball et le football.
Bien sûr, le football a ressorti un peu plus, primaire jusqu'au collégial, mais avant de tomber sur le football, d'où ça a parti pour toi le sport, d'où tu viens? J'aimerais mettre un peu de background en l'air de ça.
[00:03:43] Speaker A: Bien, comme bien du monde, mon père, c'est un sportif. Mon père, il y a longtemps, a fait le camp des Alouettes de Montréal, début des années 70. Le sport, c'est tout le temps fait partie. Il jouait au baseball. Quand j'étais petit, le golf, c'était ça. C'est un maniaque de golf. Il a 75 ans aujourd'hui. Il joue encore très régulièrement. D'ailleurs, en fin de semaine passée, pour la première fois de sa vie, il a joué en bas de son âge. Il a joué 74 à 75 ans.
C'est vraiment un maniaque. Bref, c'est dans la famille, c'était là.
Pis petit, ben regarde, oui, il nous a amenés au golf, mais il nous a inscrit au baseball. Pis je dis nous, parce que j'ai une soeur, j'humile.
Pis il nous a inscrit au baseball, pis on a commencé comme ça, tranquillement. Pis avec l'école, ben évidemment, on a embarqué chacun dans nos sports.
Moi, le volleyball est devenu mon sport quand je suis rentré au secondaire.
Puis ma soeur, c'était le basket. Moi, c'était dans le volley. Fait que j'étais embarqué là-dedans. Puis moitié du secondaire, je me suis mis à jouer au foot parce que j'habitais à Saint-Bruno. J'ai les barons de Saint-Bruno là-bas. Fait que la gang de gars, au lieu de jouer au foot à peu près sur des terrains où on finissait par se tirailler plus que d'autres choses, on s'est mis, on s'est inscrits puis on a joué au football. Fait que c'est rentré là-dedans. Mais tu sais, j'ai tout en fait, tu sais, sur un paquet de sports ici et là, Jack of all trades, dominant dans rien, mais juste assez bon dans tout pour avoir du plaisir.
Puis le volley, bien, j'ai continué au cégep aussi. En fait, je voulais jouer au football, mais moi, je m'étais blessé au cou.
Puis trop nono pour aller voir quelqu'un pour voir comment arranger ça. J'ai continué. Puis quand je suis rentré au cégep, c'est ça, je voulais aller jouer au foot, moi, en fait, parce que j'étais pas pire au volley, mais j'étais pas une superstar. Puis tu sais, je mesure pas 6 pieds 6, fait que à un moment donné... Et bref, tout ça pour dire que... J'étais allé là, j'ai fait une pratique, puis là, tout m'a barré jusqu'à dans le milieu du dos. Fait que j'ai dit, je deviendrai pas pro avec ça.
Fait que j'ai arrêté ça là, tout de suite, même si j'avais tripé dans ma pratique à frapper des gars de 20 ans quand j'en avais 17.
Mais ça m'a coupé ça là. Puis encore une fois, je peux aller voir quelqu'un. Fait que j'ai dit, je lâche ça, puis j'étais allé jouer au volley à la place. J'étais allé dans l'équipe de volley. Bref, c'est ça. Le sport, ça a tout le temps été là. Je parlais de ma soeur jumelle. Évidemment, c'est important là-dedans parce qu'elle joue au basket et elle jouait longtemps. Elle a fait l'équipe du Québec. Elle a même été... Elle a joué à Montmorency. Elle a été capitaine d'équipe à McGill après ça. Moi, le sport en milieu étudiant, il a comme fait partie de ma vie. Je trouvais que c'était une vibe le fun. Ça a tout le temps été là. C'est comme ça si tu veux que c'est la partie. Du côté journaliste, il était là en même temps.
J'étais ticu, j'ai appris à lire. Dans le temps, la presse, évidemment, on avait ce papier. Puis il y avait le tabloïd des sports de la presse. C'était le cahier qu'on sortait. J'ai appris à lire en lisant ça, moi. Ça fait que je lisais les comptes rendus des games de hockey et de baseball et tout. Puis je voulais faire de ça. Je trippais. C'était le sujet qui m'allumait. Ça a tout le temps été là.
[00:06:35] Speaker B: Très cool.
L'affaire qui est intéressante, c'est que justement, tu as été dans le sport étudiant toute ta vie avec ta famille.
Toi, le volleyball, tu t'es rendu jusqu'à où pour le fun?
[00:06:48] Speaker A: Dans ce temps-là, Maisonneuve avait une équipe, ça s'appelait 3A, c'est du D1 aujourd'hui. Maisonneuve avait une équipe, donc j'étais là.
Avec eux, j'ai joué juvénile parce qu'il y avait une équipe juvénile civile qui était associée à. J'ai joué une couple de games avec l'équipe D1, 3A à l'époque.
C'est ça, c'est le bout où je me suis arrêté, je me suis limité. Dans le temps, il n'existait pas le poste de libéraux.
Ça comptait comme un changement quand tu faisais rentrer un spécialiste en défense. C'était plus ça que je jouais.
Puis avoir continué, ça aurait probablement été là-dedans, mais bon, j'ai tout simplement arrêté de jouer au volleyball après ça. Un sport que j'ai adoré, by the way, que j'aime encore énormément.
[00:07:26] Speaker B: Tu as dit que la passion du journaliste sportif a toujours été là, qui est sa partie très jeune.
J'aimerais voir le timeline. De où ça a vraiment parti, le fait de jumper dans l'action? Parce que là, j'ai vu que t'es rentré en RDS, sauf que l'entrée en RDS est probablement arrivée un peu après.
T'as-tu étudié là-dedans?
[00:07:47] Speaker A: En fait, moi, j'avais une intention d'être journaliste.
Puis cette intention-là, c'est bon, par quel cours j'allais passer à l'université. Puis à un moment donné, je m'étais dit, je vais aller en droit. Il y a bien des journalistes qui ont étudié en droit. Puis c'était comme quelque chose qui... C'était un chemin que je visais. Faites pas ça à la maison. J'ai niaisé au cégep, puis j'ai pas eu des bonnes notes.
Bref, le droit n'était pas une option pour moi. Je pouvais pas rentrer là. Fait que j'ai appliqué en sciences politiques, puis je suis rentré en sciences politiques, puis j'ai fait mon bac là-dedans. Finalement, tu sais, je pensais entrer là, puis après ça, faire le saut en droit. Finalement, je suis resté en sciences politiques parce que dans les faits, ça change rien que j'aille en droit ou en politique pour devenir journaliste un peu plus tard.
C'était vraiment pour aller me chercher d'autres choses. Tu sais, je tripe souvent des affaires finalement. La politique, ça aussi, ça a tout le temps été un gros champ d'intérêt pour moi.
Fait que j'ai tripé à faire mon bac en sciences politiques.
Fait que j'étais là-dedans et je l'ai fini. Mais dès que j'ai eu... En fait, j'avais même pas encore tout à fait fini mon bac et il y a eu un poste qui est ouvert à RDS, qui est un poste de service à l'auditoire où essentiellement, tu réponds aux gens qui écoutent la TV et qui ont appris pour se poser des questions ou se plaindre de qu'est-ce qui se passe à la télé. Puis c'était moi que... J'ai eu le poste. Puis mon but, c'était de rentrer dans RDS pour éventuellement aller travailler comme journaliste. C'était ça. Comme ça, je suis rentré chez RDS, pas avec un poste de journaliste. Je n'ai pas étudié en journalisme. Il n'y a pas eu le switch direct, si on veut.
Puis au début, j'étais au Service à l'auditoire qui faisait la partie du groupe de marketing. À un moment donné, je me suis plus dirigé vers les communications marketing. J'écrivais les communiqués de price. Il y avait un paquet de choses comme ça qu'on faisait. J'étais plus là-dedans et à un moment donné, j'avais fait le tour de ça et ce n'est pas ça que je voulais faire. J'avais appliqué au web.
Je ne sais pas si j'aurais eu le poste ou quoi, mais je me suis retiré.
Je ne me rappelle même plus pour quelles raisons.
C'était probablement pas très intelligent parce que c'est ça que j'aurais dû faire. Je faisais ça pour dire que je ne suis pas allé.
Puis, il y a une couple de mois après, j'ai dit non, il faut que j'aille faire ça. De mon poste, comme je suis au com, tu connais à peu près tout le monde dans la compagnie. C'est affaire à tout le monde. Je suis allé parler à un des boss là-bas. J'ai dit, regarde, j'aimerais ça.
Puis, on m'a concocté un horaire, si on veut, une sorte de chose qui m'a permis de rentrer comme statisticien. Puis là, quand je suis rentré comme statisticien, là, j'ai trippé parce que j'étais dans la régie pendant les matchs de baseball, de nommer les sports qu'ils pouvaient avoir à RDS. Il y avait tout le temps un statisticien qui est là.
Ça fait que j'en ai fait, ça me permettait d'être là. Puis j'étais en arrière, si tu veux, de la caméra pour tout ça.
Puis à un moment donné, l'occasion, là-dedans, l'occasion s'est présentée. On m'a dit, tu sais, statisticien, sur la galerie de presse, pendant les matchs des Canadiens, Dans les fêtes, ça, c'est le poste le moins payé de toute la gang, mais man, c'est trippant. Sur la galerie de presse, puis dans ce temps-là, c'était la première année, c'était Yvon Pedneau qui était l'analyste de Pierre-Aude.
Moi, j'ai un bac, puis je suis là, puis sur la galerie, dans le bout, on est quatre.
Il y a ces deux-là, il y a moi, puis un technicien qui est avec nous, qui évidemment s'assure que tout ce qui peut être machinerie quelconque peut fonctionner.
Fait que moi, je suis là, pis dans le fond, mon collègue de travail à tous les soirs des matchs des Canadiens, c'est Pierre Rude, pis c'est Yvon Pedneau. C'est ça, je suis là-dedans. Et en tant que malade des Canadiens qui trippait comme un fou quand j'étais jeune là-dessus, je m'oubliais. La paie, c'était quasiment secondaire. Faut-tu payer tes comptes, là, mais je veux dire, je trippais vraiment très fort. Fait que ouais, j'ai eu... Ultimement, j'ai fait deux rails de ça, pis pendant que je faisais ça, comme je te dis, j'étais au web, pis je faisais des stats pour d'autres games, pis je faisais d'autres choses. Fait que ça m'a permis de toucher à un paquet de choses. Fait que j'ai trippé pas mal dans ce temps-là sur ma vie professionnelle. C'était vraiment un gros gros fun à tout le temps.
[00:11:46] Speaker B: Mais c'est vraiment capoté sérieusement que tu aies vécu l'expérience juste des games du CH. Tu devrais être vraiment malade.
Question, j'ai envie de revenir sur tes études faites en politique.
[00:11:57] Speaker A: Oui.
[00:11:58] Speaker B: C'est quoi un bac en sociopolitique?
[00:12:03] Speaker A: En sciences politiques.
[00:12:05] Speaker B: Oui, sciences politiques.
[00:12:06] Speaker A: Oui.
[00:12:07] Speaker B: C'est quoi exactement?
[00:12:10] Speaker A: En fait, c'est que dans le temps que je le faisais, évidemment, les choses peuvent avoir changé. J'ai gradué en 2001.
Il y avait trois branches. Tu peux étudier le concentrant de l'administration publique, c'est vraiment comment ça fonctionne, le système politique, comme je voudrais dire.
vraiment l'administration de la politique et la gestion, les fonctionnaires, si on veut. Tu apprends pas à devenir un fonctionnaire, tu apprends tous tes systèmes, comment ils fonctionnent. T'avais aussi pensée politique, fait que là, t'es plus dans la philosophie, pourquoi il y en a qui sont des capitalistes, d'autres des communistes, des socialistes, puis de tous les systèmes que tu pourrais avoir. La pensée qui a mené vers ces systèmes, ces fonctions, ces façons de travailler en société, c'est de l'organisation de la société, la politique. Donc, pourquoi on organise ça selon des bases X, Y, pourquoi c'est telle constitution que de l'autre pays n'a pas la même constitution, mais parce qu'ils ont des valeurs différentes? Comment on met tout ça ensemble? Ça, c'est la pensée politique. Puis, l'autre côté, c'était les politiques internationales. Moi, je suis allé en politique internationale. Toutes les systèmes politiques dans ce temps-là, on étudiait les systèmes de la Chine, de la Russie, des États-Unis, du Canada.
C'était vraiment comprendre comment marchent tous les systèmes. Vraiment, c'était plus concret.
Non, ça, c'était trippant. Fait que j'ai vraiment eu ça. Fait qu'on a des cours là-dedans, puis à un moment donné, tu te mets à comprendre comment ça fonctionne.
les systèmes politiques un peu partout dans le monde.
Ce que ça t'apporte beaucoup, c'est de la réflexion, comprendre aussi, parce qu'il y a des analyses politiques qui viennent de plein de monde, des analyses d'experts et tout. Puis à un moment donné, c'est de voir les gens qui ont fait de la recherche, c'est de comprendre ce qu'ils veulent t'amener, résumer de la pensée, résumer de l'information scientifique sur comment fonctionnent les sociétés.
Puis ça, ben, veux, veux pas, à la fin, c'est... Ça ressemble un peu à ce qu'un journaliste peut faire, c'est-à-dire, il y a plein de situations, on couvre une situation, on n'est pas dedans, pas nous autres qui l'avons vécue, pas nous autres qui l'avons faite, mais comment plein de monde qui nous emmène plein d'informations différentes, on est capable d'amalgamer ça ensemble, comprendre et essayer après ça de le réexpliquer dans nos mots parce qu'on a compris tous les tenants aboutissants de tout ça. C'est très formateur à ce niveau-là. Autant dans ta réflexion, ça ne t'apprend pas à devenir un politicien, ça t'apprend à comprendre comment marchent les systèmes.
[00:14:30] Speaker B: La fois aussi qui est quand même intéressante, surtout dans l'international comme tu as fait, c'est que ça te permet vraiment de voir le global, qu'est-ce qui se fait un peu partout. Tu en apprends aussi sur un peu la culture de chacun.
[00:14:41] Speaker A: Vraiment.
Vraiment, puis il y a un moment donné, ça avait en perspective, nous autres, on est poche dans des affaires, mais on est bon dans d'autres.
[00:14:47] Speaker B: Exact, c'est ça.
[00:14:48] Speaker A: Au lieu de regarder le nombril, on se trouve rapidement pas bon dans tout, mais on se rend compte que finalement, on n'est pas si pire que ça.
[00:14:53] Speaker B: Exactement, tu as bien raison.
Chez RDS, j'ai besoin de comprendre, c'est quoi exactement la job d'un statisticien? Mettons la job que tu faisais quand tu étais dans les galeries de preuves, moi, durant un match du CH, mettons.
[00:15:06] Speaker A: Mais tu sais, bon, ça, c'est parce que, oui, je suis testasticien, mais en plus, ce qui arrive, c'est que quand la réalisation d'un match se fait, il y a beaucoup de monde qui travaille dans une régie.
Au Centre Bell, la régie, dans le fond, c'est un camion qui est dans le sous-sol du Centre Bell, et le réalisateur, le producteur, Il y a plein, plein de gens, des aiguilleurs, des gens de son et de compagnie, ils sont tous dans ce camion-là où il y a tous les écrans, les machines, les clés, tout ce qu'il faut pour faire en sorte qu'on ait un show de télé.
Mais moi, l'avantage que j'ai, bien, eux, évidemment, ils voient le match à travers les caméras. Tu parles d'une douzaine de caméramans, mais eux autres, ils ont une douzaine d'écrans d'avant d'eux, c'est à travers ça qu'ils voient le match et qu'ils voient ce qui se passe. Ils ne le voient pas parce qu'ils ne sont pas directement en train de voir la partie.
Alors, moi, étant où est-ce que j'étais, j'avais le big picture, si tu veux, de la patinoire. Ça me permettait de voir des choses. Exemple, l'arbitre lève le bras dans les airs, il va avoir une punition. Moi, j'étais en communication directe avec ces gens-là. Je leur disais tout de suite, punition qui s'en vient. Pourquoi? Ça leur permet, eux, de préparer un élément qu'ils vont remettre à l'écran. C'est-à-dire, OK, il y a une punition qui s'en vient. Moi, dès que je voyais le signal, OK, c'est une punition pour accrocher, c'est le numéro 22 des sabres, bing! Fait qu'eux autres, vite, vite, dans le système... Fait que déjà, quand le gars s'en va, un peu fâché à son banc de punition et qui est assis, puis tu vois tout de suite dans le bas, bien, ça n'a pas apparu par magie, c'est parce qu'il y a quelqu'un qui a dit « OK, c'est le numéro 22, punition de tout ça », tac, tac, tac, c'est écrit, il faut le choisir. Évidemment, il y a des clés qui permettent de raccourcir tout ça, mais ça reste qu'il faut que je le sache, tu sais, c'est pas la TV, elle ne le sait pas d'elle-même, il y a quelqu'un qu'il faut qu'il dise quoi, il met la TV. Donc ça, ça permettait d'accélérer des choses, par exemple. Et il y avait ça. Puis la partie statistique, c'est qu'il y a toutes sortes de stats. On reçoit des affaires avant les matchs. Les équipes et les ligues, et ça, que ce soit au football, à l'NFL, au baseball, MLB, NBA, nommez-les. Avant les matchs, il y a toujours des guides de médias qui sont envoyés. Et là-dessus, t'as des tonnes de statistiques. Là, le match de ce soir, c'est le 999e de Joe Blow.
Le prochain but d'un tel, c'est son 500e. Fait que là, tu peux préparer toutes des choses comme ça qui te permettent de sortir de l'info avant puis pendant le match. Évidemment, Pierre-Aude, il n'y a pas besoin de moi pour se préparer pour ça. Je vous garantis, si vous pensez que vous connaissez quelqu'un qui se prépare dans la vie, Le mieux qu'il peut faire, c'est à côté Pierre-Aude, mais pas de plus. C'est fou comment il est préparé, c'est débile. Cet homme-là est fantastique au niveau professionnel, la rigueur.
Moi, par contre, dans mon bar, justement, j'avais plein de petits papiers avec des affaires. Il était écrit, mettons, si je le savais, que tel joueur avait 198 buts. S'il reprendait ça, c'est son deuxième but. Je prenais le papier, je savais que c'était son deuxième but, donc c'est son 200e.
Je glissais le papier à Pierre-Roude juste pour être sûr qu'il pense à le faire. Il l'aurait peut-être fait lui-même, mais tu sais, c'est tout le temps ça. L'avantage numérique, on suivait le match, tu sais. OK, ils sont un en quatre, ils ont trois tirs au but jusqu'à la date, tu sais.
Je passe ça. Fait que Pierre-Roude, lui, tu sais, à toutes les fois qu'il dit bon, nouvel avantage numérique pour les Canadiens, ce soir ils sont un en quatre, trois tirs au but jusqu'à maintenant, ben, parce que tu tiens... Le compte de tout ça pendant la partie. C'est ça l'élément statistique sur la galerie de presse. Dans la régie c'est une autre affaire parce que là tu prépares des tableaux. On va regarder un match de foot et des fois il y a un tableau de statistique qui apparaît.
pour juste remplir quoi que ce soit, bien, ces tableaux-là sont faits d'avance par un statisticien qui a justement probablement ramassé de l'info comme ça ou qui est allé voir sur le site de la Ligue, puis qu'il trouve des stats intéressantes par rapport aux deux équipes qui jouent ça ce soir, puis le match qu'on présente. Fait qu'il y a tout ça. C'est un travail qui est fait en amont. On prépare les tableaux, puis quand arrive le match, bien, on les passe.
[00:18:50] Speaker B: Ouah, je pensais pas que c'était de même. Hey, c'est une game pour vrai, là.
C'est une autre histoire, là. Genre, ça dirait que...
En fait, les présentateurs à RDS, peu importe le sport, en fait, ils sont préparés via ce qu'ils reçoivent des ligues, statistiques, tout ça. Ça leur met du bagage pour préparer après ça les avant-matchs, les mi-temps, les après-matchs.
[00:19:15] Speaker A: Exactement. Ils se servent beaucoup de ça. Évidemment, avec le temps, ils se ramassent tous des bagages d'infos.
Underside, si tu veux, qu'ils rajoutent, qu'ils rajoutent. Mais oui, tu as besoin d'une préparation. Tu connais tes affaires, mais ça se passe tellement vite, le direct, les choses qui se passent. Quand est-ce que tu vas intervenir à dire quoi? Le sifflet dans un match de hockey, tu ne peux pas me dire quand est-ce qu'il va arriver. Tu peux me dire que quand il va y avoir un enjeu, il va y avoir un sifflet, c'est correct, mais quand est-ce qu'il arrive l'enjeu, je ne le sais pas. Et à ce moment-là, on va dire quoi? Il va se passer quoi? Fait que ça, faut que tu sois préparé, faut que tu vois venir les coups parce que quand ça va sonner et qu'on va dire « c'est à toi de parler », bang, t'as quelque chose à dire. Évidemment, l'expérience de ces gens-là joue pour beaucoup, mais n'empêche, justement, leur expérience peut dire « prépare-toi parce que quand ça va arriver, Faut que tu sois prêt. Faut que tu sois capable de me dire quelque chose de pertinent, que tu sois pas genre en train de dire « Oh, oh, ben là, il y a eu une passe de lui, elle était belle, hein? » Non. Il y a une passe de lui, elle est arrivée comme ça. On se rend compte qu'il fait ça de telle, telle, telle manière, souvent. Pourquoi? Parce que Marc Denis aussi s'est préparé, c'est pas juste Pierre-Rod dans sa description, c'est Marc Denis dans son analyse. Pis là, ben, évidemment, transposez-le au sport que vous voulez, pis avoir Chaval avec David Arsenault, Charles-Antoine Sinnott avec Denis Casavant. Nommez-les, ces personnes-là, dès que... font un match, il y a une préparation en amont qui doit être faite, autant au niveau des statistiques, autant, bien évidemment les statistiques ça sert beaucoup dans le sport, on le sait, mais les histoires autour des joueurs, telle personne, tel entraîneur, où est-ce qu'il est rendu, qu'est-ce qui arrive, qu'est-ce qui se passe, pour pouvoir remplir des choses, mais arriver avec des affaires pertinentes parce que, comme je l'ai dit, il arrive le prochain lancé, c'est un si, la prochaine passe, ça représente quoi pour l'équipe? C'est là que tu fais pas juste dire ce qui arrive, mais que tu meubles et que t'arrives avec de l'information et de la qualité. Mais ça, comme je te le dis, elle peut pas t'arriver dans la tête de même, de même, de même.
Il y a des limites, il faut que tu sois prêt. Ce travail-là doit être fait en amont. C'est du gros travail et ça paraît ceux qui le font versus ceux qui le font au moins.
[00:21:13] Speaker B: Oui, exact. Moi, je ne connaissais pas ça. Tu viens de m'apprendre de quoi. C'est hyper intéressant.
Je suis sûr que ça se paraît même pour moi qui écouterais une game de hockey et ça le verrait tout de suite que le gars qui anime n'est pas bien préparé. Mais c'est là que tu vois que c'est un vrai skill de faire ce qu'ils font. Juste le fait de parler vite, mais après ça, c'est de... d'amener toute l'action et tout ça, c'est vraiment cool.
Ça fait lien avec un peu où est-ce que je voulais m'en aller. C'est un peu des journalistes sportifs, un peu ces gens-là, dans le sens qu'ils animent des matchs ou ils font partie des organisations comme RDS, TVA Sports, name it, qui doivent se préparer justement à analyser les joueurs, analyser les sports. C'est quoi un peu la job, mettons dans ton cas, d'être un journaliste sportif?
[00:22:00] Speaker A: Évidemment, le terme journaliste englobe un paquet de types de journalistes. Tu peux être un chroniqueur, tu peux être un éditorialiste, tu peux être un reporter, tu peux être un animateur, où est-ce qu'encore le journalisme embarque ça. Mais le terme de journaliste, c'est une chose. Il faut juste faire attention de comprendre que... Parce que souvent, on entend parler, « Ah, t'es un journaliste, tu dois être neutre, tu dois être impartial. » OK, il y a un volet de même. Mais ma job d'abord comme journaliste, c'est de m'assurer, le plus possible, Il y a tout le temps des biais, puis il y a tout le temps des éléments qui entrent en ligne de compte. Mais la réalité, c'est que je dois arriver avec une information fiable et vérifiée. Après ça, tu sais, comme je dis, tu peux mettre ta couleur là-dedans, puis dépendamment de c'est quoi ton rôle. Si t'es un simple reporter, tu sais, dis ce qui se passe, puis ça finit là. Si t'es un chroniqueur ou t'es quelqu'un qui doit donner son opinion, bien, t'as ta job, de la partie journaliste, c'est assure-toi que l'information est véridique et vérifiée.
Puis après ça, tu peux bien donner ton opinion dessus. Fait que là, c'est là qu'on embarque sur des nuances. Puis l'idée, c'est pas de donner un coup là-dessus, mais c'est juste de comprendre qu'il y a ça. Moi, mon travail, j'ai commencé, je suis un blogueur.
Un blogueur, c'est quoi là-dessus? C'est quelqu'un qui dit ce qu'il veut, essentiellement, puis qui a un micro, ou qui l'écrit, peu importe. Mais il n'y a pas de règle nécessairement directe. Maintenant, moi, je me suis donné comme ligne directrice de travailler comme un journaliste. Est-ce que je le suis tout le temps? Est-ce que je dépasse des lignes des fois à certains moments? Est-ce qu'on pourrait me dire, bon, oui, assurément. Je ne vais pas étudier là-dedans directement.
Je ne suis pas membre de la Fédération des journalistes. Il n'y a pas rien là-dessus.
Et je ne suis pas professionnel là-dessus, c'est-à-dire que je ne suis pas rémunéré pour faire ce que je ferais là-dedans.
J'ai une intention de toujours donner les versions des deux parties quand je suis sur des coups où est-ce qu'on est dans l'information.
J'essaie de mettre le big picture, mais justement, je suis blogueur, j'ai un podcast, je joue là-dedans.
Et même quand j'écris la même chose, parce que j'écris beaucoup d'articles, oui, mon opinion, je la donne. Je me donne le titre de chroniqueur si on veut, mais ça part d'une base de faits Je ne peux pas et je ne veux pas être seulement la personne qui va dire « lui-là, d'après moi, je trouve que c'est un tata » parce que ça. Ben écoute, si je me permets de dire ça, c'est parce que j'ai assez d'informations qui me permettent de dire qu'il a manqué de jugement basé sur ça, ça, ça. Et là, je vais me permettre de donner un commentaire. Fait que oui, on est là-dedans. Après ça, tu sais, ça c'est...
l'environnement intellectuel de la chose. Après ça, c'est quoi mon travail? C'est ça.
On va chercher de l'info. Là, c'est dépendamment de ce que je fais. Je te parle du dernier match de foot qui a été joué en fin de semaine. Je te raconte le match et tout. Évidemment, en disant ce que je pense ici et là.
Puis d'autres fois, effectivement, j'ai des dossiers plus fouillés.
puis là, je vais obtenir de l'information, je vais appeler des gens, puis à la fin, à un moment donné, c'est ça, c'est trouver des gens qui vont te donner l'info, qui vont te guider vers l'endroit où est l'info, puis qui te permettent de vérifier ça, puis qui te permettent d'aller de l'avant, qui te permettent aussi d'avoir l'opinion de diverses personnes, parce que des fois, le but, c'est d'amener l'info, mais pas nécessairement parce que tu as une opinion sur le sujet, parce que c'est important. Ça fait que je vais dire, bien, lui, il pense A, elle, elle pense B, C'est ça, maintenant, faites ce que vous voulez avec.
C'est vraiment ça.
Le travail d'un journaliste, à la base, le principe est vraiment simple.
Qu'est-ce que t'as fait aujourd'hui? As-tu le goût de le raconter? Parfait. Raconte-le, ce que t'as fait aujourd'hui.
C'est du journalisme, je rapporte une histoire. Après ça, ton histoire, est-tu intéressante? S'il y a deux personnes qui ont le goût de la lettre, c'est une affaire. T'essaies de rapporter des histoires qui risquent d'intéresser le monde. Puis après ça, t'y fouilles. Donc, dépendamment, évidemment, de la délicatesse avec laquelle il faut traiter certains sujets, ben là, tu fouilles... Je dis pas que tu fouilles avec plus de rigueur, parce qu'il y en a tout le temps, mais tu peux faire plus attention à comment tu le disais, comment tu amènes le sujet.
Là, on embarque dans d'autres affaires, mais la vie d'un journaliste, essentiellement, c'est raconte une histoire.
Raconte-la comme il faut pour que le monde l'apprenne. L'histoire, des fois, c'est un match de football.
Des fois, l'histoire, c'est une ministre qui a pris une décision et qui a un impact sur un paquet de jeunes.
Tu veux la raconter, mais en même temps, l'impact réel, il faut que tu le racontes. La raison pour laquelle la décision a été prise, il faut que tu la connaisses. Tu ne peux pas aller juste au feeling. Puis tu donnes la chance à du monde de te l'expliquer. C'est là. Puis des fois, s'ils ne veulent pas te l'expliquer, puis tu le sais que tu as assez d'infos, mais dans les faits, tu veux te faire corroborer, la personne ne veut pas te le corroborer, bien, tu peux le dire quand même. Tu dis, ça n'a pas été corroboré par telle personne, qui est la personne principale, elle n'a pas voulu me répondre, malgré ce que tu vas chercher assez d'infos pour être sûr que ce que tu dis, c'est vrai. Tout est là. Tout est là. C'est vraiment rapporter de l'information, puis le faire de manière rigoureuse. C'est ça, un journaliste. Donc, dans le sport, c'est ça.
[00:26:55] Speaker B: L'avantage que tu as, toi, c'est que justement, tu as la liberté, comme tu l'as dit, vu que tu es un blogueur, tu n'es pas contrôlé par personne, mais tu es quand même capable de garder ça hyper professionnel.
J'ai pris le temps de regarder ton blog, j'ai pris le temps de lire quelques articles et même de trouver ton premier article.
Jonathan Sénécal a choisi UConn. Kevin Mittal, le suivra-t-il?
J'ai envie de comprendre, bien, First, de où est parti le vouloir de partir un blog, mais aussi pourquoi exactement cet article?
[00:27:30] Speaker A: Le vouloir de partir un blog, je ne reviendrai pas.
Je suis passionné de sport, je suis journaliste.
J'ai arrêté de travailler chez RDS parce que j'avais des enfants à un jeune âge et c'est des oreilles qui n'ont pas d'allure avec la vie de famille.
À un moment donné, Je pouvais divorcer, je pouvais faire plein d'affaires, mais je pense que ma famille, c'était plus important que le trip qui venait avec ça.
Je dis à ma femme, c'est pas vrai que tu vas t'occuper de tout.
Ça m'a fait mal au cœur de partir d'RDS parce que c'était vraiment une passion, mais à un moment donné, ça ne fitait pas avec ma vie. Je travaillais dans un autre domaine complètement, J'avais un vieux chum avec qui j'avais travaillé à RDS, Jean Corriveau, avait parti une radio sur le web avec une couple de personnes.
Puis, il m'a donné envie de recommencer à écrire un peu.
Puis, j'avais un vieux chum avec qui j'avais travaillé à RDS, Jean Corriveau, qui avait parti une radio sur le web avec une couple de personnes. Puis, il m'a donné envie de recommencer à écrire un peu. Puis, j'avais un vieux chum avec qui j'avais travaillé à RDS, Jean Corriveau, qui avait parti une radio sur le web avec couple de personnes. Puis, il m'a donné envie recommencer à écrire un peu. j'avais vieux chum travaillé RDS, Jean Corriveau, qui avait parti une radio sur le web avec une couple de personnes. Puis, il Dans m'a donné envie de recommencer le fond, à tous les midis, on avait un show de radio sur le web qui était là, puis on s'est mis à parler de ça. Puis moi, j'avais l'intention de parler d'autre chose que des Canadiens. Je m'arrangeais pour pousser une petite info sur le sport étudiant de temps en temps. Moi, c'est tout le temps rester sur le sport étudiant, jamais ça.
Fait que j'en poussais tout le temps un peu. Puis là, un moment donné, la radio a fini par arrêter.
Mais c'était là que je me suis dit, bon, mon gars, le plus vieux, il commence à jouer collégial et tout. Ça a commencé à avoir de l'envergure un peu, les matchs. Puis là, je me suis dit, crime, ça mène aux fautes universitaires. Puis tout le monde parlait de Joe Sénécal dans le talk, comme quoi c'était The King, c'était quelque chose. Il venait de gagner le bol d'or d'ailleurs.
Fait que, regarde, je vais mettre tout ça ensemble. Je me suis vraiment juste parti une page, j'ai écrit un premier article, puis ça s'est donné. Quand tu fais du journalisme, c'est quoi la nouvelle aujourd'hui? C'est quoi l'histoire dont il faut parler? Ben, je dis, il faut parler de Jonathan Sénécal, qu'est-ce qu'il venait de faire, puis justement de son annonce de... Fait que je dis, regarde, je vais parler de ça. Je le regardais un petit peu ce qui se passait déjà dans le foot, sans écrire dessus, sans parler de ça tout le temps. Mais c'est juste que mon premier article est tombé avec le timing de son annonce.
Et Kevin Mittal, à ce moment-là, on attendait de savoir ce qu'il allait faire l'année d'après.
C'est pour ça que le sujet de l'article est allé là.
Jonathan Sénécal, j'ai parlé de lui pendant des années et je suis bien content parce que...
À l'été, j'ai eu une entrevue avec lui. On s'était parlé une fois de temps en temps, je veux pas au fil des ans, mais j'ai eu vraiment une entrevue avec lui pour boucler la boucle de sa carrière, de comment ça s'est passé et tout. Fait que j'étais bien content de jaser avec à ce moment-là. Ça avait une saveur particulière justement de dire, écoute, depuis qu'il est au cégep, toutes ses années universitaires, tout ce qui se passait, il venait de se faire couper par les alouettes, il y avait pas longtemps.
Ça bouclait tout ça. Non, regarde, c'était vraiment cool. C'est un gars qui a marqué le foot, mais en même temps qui va avoir eu un impact sur ce que je fais, majeur, parce qu'il a marqué mes débuts, puis il aura tout le temps été le sujet de mon premier article.
[00:30:49] Speaker B: Non, exact.
[00:30:50] Speaker A: Avec Jonathan, pour moi, par rapport à ça.
[00:30:53] Speaker B: Très bien dit, mais c'est vraiment cool, pour vrai. De la façon comment tu l'as amené, puis je suis d'accord avec tout dans le sens que Tu l'as dit tantôt, quand tu es un journaliste, c'est quoi l'histoire que tu as à conter aujourd'hui? Je pense que tu n'aurais pas pu mieux tomber au moins pour commencer. Quand tu es dans le sport étudiant, tu n'as pas le choix de parler de tout ça.
Si c'est la grosse histoire du sport étudiant en ce moment, tu vas en parler.
Ça m'amène à la prochaine question.
Ton article avait rapport avec le fait qu'il avait décidé de choisir les États-Unis au lieu d'aller à l'université au Canada.
J'ai envie de savoir ton opinion là-dessus.
C'est quoi notre faiblesse, selon toi, de notre support étudiant au Québec?
[00:31:42] Speaker A: Tu parles par rapport à l'INSEE, mettons?
[00:31:45] Speaker B: Écoute, j'aimerais garder ça...
J'aimerais ça y aller plus général. Vu que tu goûtes beaucoup à tous les sports, c'est sûr que les sports ne se ressemblent pas, mais j'aimerais avoir ton opinion.
S'il y a quelque chose à améliorer, tu penses que ce serait quoi?
[00:32:03] Speaker A: L'argent. Ça va tout le temps être une question d'argent. Tout le temps.
Puis ce n'est pas une question d'argent juste pour rendre les gens riches, puis faire en sorte de payer les étudiants. Moi, je trouve que c'est un élément très pervers en arrière de tout ça. Ce n'est pas ça.
Encadrer, donner des opportunités, donner un environnement le plus sain possible, mais surtout le plus tripant possible.
Et faire en sorte d'utiliser notre sport en milieu étudiant comme un levier.
vers autre chose et non comme un simple parascolaire.
Ce n'est pas en marge de, ça fait partie intrinsèque de la vie d'étudiant, de ces étudiants-là qui jouent à ce niveau-là.
Quand tu rentres au collégial puis tu es en D1 dans ton sport, puis quand tu es à l'universitaire dans ton sport, c'est de l'élite. En tout cas, ce qu'on te demande comme investissement, c'est de l'élite. Investissement de temps, je parle.
et d'énergie et tout. Tu sais, un jeune qui rentre à l'université, c'est drôle, il y a deux fins de semaine, je suis allé voir le match Laval contre McGill, puis je jasais avec un gars qui a joué avec un de mes fils au secondaire qui est rendu avec le Rouge et Or, il est recru cette année, puis j'étais bien content de le voir, blablabla, puis comment ça se passe et tout, puis il dit « je suis content parce qu'au moins je suis habillé ».
et il me dit, écoute, c'est comme un cours, le livre de jeu est énorme, c'est tellement de travail juste à prendre tout ça.
C'est ça, c'est prenant, c'est beaucoup de choses.
Donc, donner l'opportunité à ces jeunes-là d'être bien encadrés, de ne pas se casser la tête trop, c'est de l'encadrement parce qu'il y a les gens qui les encadrent.
sont top.
C'est incroyable le travail qui est fait, puis le dévouement de monde à des niveaux débiles.
Puis on pourrait bien me donner 3-4 exemples de monde à qui ça s'est mal passé, mais je vous le dis que 99.99, c'est tellement bien, puis c'est tellement extraordinaire ce qui est fait.
Mais plus t'as d'argent, plus t'as de moyens, puis si tu mets les moyens au bon endroit, bien tu vas améliorer l'encadrement. Puis t'améliores l'encadrement, t'améliores l'environnement dans lequel ça se passe, mais tu vas garder plus de monde ici.
Et garder plus de monde ici, ce n'est pas juste une question de dire que c'est plate que notre meilleur aille jouer aux États-Unis.
C'est correct, c'est normal. Le niveau de jeu est tellement plus élevé que ça, tu ne pourras pas le... Ce n'est pas ça. Les meilleurs des meilleurs, allez-y. C'est la même affaire que notre hockey junior, par exemple. Il y a des kids qui viennent de la République tchèque qui viennent jouer ici. Pourquoi?
parce qu'ils veulent y être ici parce que le meilleur niveau, c'est là pour avoir une chance d'y jouer dans la Ligue nationale et d'y être vu. Ça fait que c'est normal, ça, que nos meilleurs de l'élite de l'élite, que de toute façon, sont trop forts pour nos ligues ici, aillent là-bas. C'est parfait.
C'est parfait, ça. Par contre, il y a du monde qui va aux États-Unis parce qu'on leur donne une expérience, pas parce qu'ils vont avoir une meilleure chance d'être pros, nécessairement, mais on leur donne une expérience qu'ils ne vivront jamais ici.
Et ces gens-là, souvent, vont finir par rester aux États-Unis. Ça fait qu'on perd, oui, des bons athlètes, mais des bons cerveaux énormément, des modèles aussi pour nos jeunes pour plus tard, qui vont venir les coacher, leur enseigner, les mentorer, les qu'est-ce que tu veux. C'est des gens de tellement haute qualité qui partent simplement parce que l'opportunité n'est peut-être pas intéressante ici. Ça fait qu'il faut sortir du football là-dedans.
C'est pour ça qu'on peut penser au basket, au volleyball, au golf.
Là, tu peux rentrer dans plein d'enfants en te disant « Où est-ce que je vais aller vivre mon expérience? Est-ce que je vais devenir un pro plus tard? » Pas nécessairement, mais une fois installé là, ça se peut que tu rencontres ta blonde ou ton chum là-bas. Ça se peut que tu décides de t'installer là parce que tu as étudié là et tes contacts se font là. Finalement, ta carrière, tu la fais là-bas.
C'est correct. Individuellement, le choix est parfait. Mais nous, comme groupe, comme organisation au Québec, notre industrie sportive, si on veut l'appeler de même, il faut que tu la rendes la plus attrayante possible, qu'elle ait le plus d'amende possible, qu'elle ait le goût de faire le choix de rester ici. Ce n'est pas une question de dire que le choix individuel de la personne qui veut s'en aller n'est pas le bon. Ce n'est pas ça.
Parce que tant mieux, tu as le droit de faire le choix, tu as tes raisons et il n'y a personne qui a à juger de ça. Au contraire, go, vas-y, amuse-toi, profite, va vivre des expériences.
Mais en même temps...
nous autres, il faut s'arranger pour soi-même attirer du monde d'ailleurs ou tout simplement en garder le plus possible, en leur faire comprendre que, hey, tu as des sérieux avantages aussi à rester ici. Puis il y en a des avantages. Il faut les faire voir aussi. Ce n'est pas juste une question qu'on est nécessairement plus poche. Des fois, on est meilleur dans des affaires. On n'a pas nécessairement l'argent pour le promouvoir, ça. Ça fait qu'il y a ça aussi. Moins d'argent implique des choix à faire. Puis des fois, ce n'est pas parce que tu fais le choix de ne pas parler ou de ne pas promouvoir telle affaire que ce n'est pas bon. C'est juste parce que t'es obligé de faire ses choix. Ça amène plein de choses. Notre faiblesse, oui, c'est l'argent. C'est un peu galvaudé de dire ça, parce que tout le monde va dire que ma faiblesse, c'est l'argent. Mais c'est parce que c'est tout ce que ça pourrait amener dans un domaine où il faut qu'il y ait de la concurrence élevée, où il y a des gens qui sont tout le temps en train de t'amener d'autres choses, te faire miroiter d'autres affaires. nous autres, il y a une promotion qui est à faire.
Je te dirais que si je veux enlever l'idée d'argent pour le mettre juste bêtement là-dessus, c'est toute la promotion de ce qui est fait, de ce qui est offert ici.
C'est là, c'est de la grosse qualité, il y a du haut niveau. Puis cette promotion-là, si elle est faite, bien, elle est bien faite, elle va attirer de l'argent, puis elle va amener d'autres choses. Fait qu'il y a une promotion, il y a la qualité des événements qu'on met en place, il y a tout ça, tu sais, c'est ça, notre faiblesse, c'est qu'on le traite encore comme une bébelle, notre sport, souvent, comme un... Ah, il sait qu'il joue au sport, là, qu'il s'amuse. C'est vrai, c'est vrai, c'est la base.
Écoute, on peut-tu faire de quoi, tu sais, qui est... Le terme est souvent structurant. Est-ce qu'on peut prendre ça Puis de transformer en quelque chose qui va être un levier. Je ramène cet exemple. Il faut que ce soit un levier pour autre chose. Le sentiment d'appartenance à ton université parce que pendant 5 ans, 4 ans, 3 ans, tu es allé voir ton équipe sportive de ce que tu voudras jouer.
Ça a un effet incroyable. Ça fait que cette personne-là n'a peut-être jamais joué une game de son sport, de ce sport-là qu'il est allé voir.
Mais sauf qu'il a tellement trouvé ça cool qu'il veut perpétuer ça. Quand il est rendu millionnaire parce qu'il fait je ne sais pas quoi, il a de l'argent à redonner.
Redonne-donc ton université pour refaire vivre des choses. Ça fait que, tu sais, c'est un peu ça, là. C'est tout cet élément-là de promotion puis de qualité d'événement et tout. On peut mettre ça en place. Puis ça, c'est une priorité à mettre qui est pas assez souvent mise, qui commence à l'être soi-dit en passant, par contre.
pour continuer. Il y a beaucoup de travail encore avant.
[00:38:51] Speaker B: Non, exact.
J'ai aimé ça la façon dont tu l'as amené parce que tu as tellement raison.
L'ANCA, il y a plusieurs gars qui s'en vont là-bas pour, oui, l'expérience, sauf qu'il y a l'affaire que des fois, les gars, ils sont un peu moins bien informés, ils se font vendre l'expérience, mais est-ce qu'ils sont prêts à le faire? Comme tu le dis, si tu as vraiment le talent, tu es comme des Mathieu de ce monde, Mathieu Bergeron, Vas-y et c'est cool parce que tu as la chance vraiment de te rendre au bout. Sinon, si tu as l'intention d'aller juste pour l'expérience, peut-être que ce n'est pas la bonne place pour toi.
[00:39:26] Speaker A: C'est vrai, c'est ça.
[00:39:27] Speaker B: Il y a ce côté-là qui est bon. Je parle de ça, c'est une décision personnelle, on ne peut pas influencer personne.
Ça, c'est correct. Mais le côté de l'argent, c'est vraiment intéressant que tu amènes ça parce que moi, sérieusement, depuis que j'ai commencé le podcast, j'ai pu parler... C'est sûr que je parle juste de football en ce moment. mais j'ai pu parler avec plusieurs acteurs de nos sports et j'ai remarqué qu'en réalité, c'est vrai que l'argent a un grand aspect, sauf que quand on regarde comment le gouvernement investit dans l'éducation, À chaque année, c'est des montants, je n'ai pas la stat, mais c'est des montants dans des milliards de dollars.
Sauf que quand on regarde après ça, mettons, si tu ramènes ça à une plus petite échelle, les universités n'investissent pas beaucoup dans les sports, plus dans l'éducation. Ce qui arrive, c'est que leurs sports sont en train de mourir.
Puis comme c'est dur de faire rener des universités, rener des sports qui te ramènent l'argent, qui te ramènent la visibilité, qui te ramènent des étudiants, qui te ramènent... En fait, eux, qu'est-ce qu'ils ont compris, je pense, aux États-Unis, c'est que, OK, oui, ils ont rendu ça une big business, sauf que...
C'est les étudiants, ils ont vraiment un sentiment d'appartenance, mais ils savent que le sport peut vraiment les amener ailleurs, dont avoir des bonnes études, dont avoir peut-être une chance à jouer professionnel et tout ça. Donc, pourquoi pas apprendre de ça?
Moi, je pense que si on investissait plus dans le sport, surtout qu'on investit tellement d'argent dans un système étudiant, qui changent tout.
[00:41:02] Speaker A: C'est un système de santé aussi.
[00:41:03] Speaker B: Exact.
[00:41:04] Speaker A: On n'est pas allé là. On investit dans un système de santé qui, dans le fond, répare des gens malades ou c'est brisé d'une manière ou d'une autre.
Le sport, c'est de la prévention. OK, tu peux te casser une jambe en jouant à quelque chose. Mais il reste qu'à la base, c'est des bonnes habitudes, des saines habitudes de vie qui sont reliées à ça. Bref, tout est là. Il y a un full circle à quelque part qui est là-dedans. Il faut que tu en mettes une priorité. Si tu veux mettre ta priorité dans La prévention, le sport au niveau de la santé, c'est génial. C'est une évidence, ça saute aux yeux.
[00:41:36] Speaker B: Rapidement, ce serait quoi, tu penses, notre force?
On a parlé de la faiblesse, mais on fait des bonnes choses aussi.
[00:41:43] Speaker A: Dans le sport étudiant québécois, notre force, c'est la qualité très élevée de l'enseignement.
Les gens, bien évidemment, il y a des gens qui peuvent me comparer à Harvard, puis Duke, mais on a McGill ici.
Exact.
L'Université de Montréal, c'est loin de la CHNUP, puis prenez les écoles différentes aussi à l'intérieur. Il y a des groupes, l'école John Moulson de business à Concordia, c'est hautement reconnu. L'Université de Sherbrooke, avec tous ses programmes coopératifs, c'est extraordinaire ce que ça offre. Fait que les gens peuvent me parler d'une dizaine d'universités aux États-Unis, une vingtaine d'universités aux États-Unis qui sont très, très fortes. Puis l'idée, c'est pas de dire, on est-tu meilleur qu'eux? C'est pas ça. Mais généralement, si tu vas sur la moyenne, c'est débile comment c'est de la qualité ce qu'on fait ici.
Puis les gens sous-estiment ce que le cégep apporte. C'est bizarre comme système au Québec. On est tout seul au monde à avoir une patente de même. Mais la réalité, c'est que la partie cégep, comment elle prépare bien les étudiants-athlètes pour le niveau universitaire, Et c'est reconnu, les coachs d'université de la NCEA, quand ils viennent voir ce qui se passe ici, ils disent, si vous êtes des bons étudiants, c'est des top-notch, je n'ai pas besoin de me casser la tête à savoir s'ils sont bons à l'école et s'ils vont être capables de ça, ils vont être capables. Vous saviez le nombre de jeunes à qui j'ai parlé qui sont là-bas, qui disent, il faut travailler à l'école, c'est correct, mais c'est bien plus facile qu'au Canada, c'est bien plus facile qu'au Québec.
Il y a des jeunes, qui sont envoyés aux États-Unis très jeunes.
Puis des fois, il faut se dire, pourquoi ils les envoient si jeunes là-bas?
Bien, il y en a quelques-uns, c'est parce qu'ils seraient juste, ils n'auraient juste jamais passé leur cours pour aller au cégep et à l'université. Puis en les envoyant au high school aux États-Unis, dans un high school très ordinaire. Je ne parle pas des prep school avancés, on n'est pas là-dedans. Mais dans les high school, bien des fois, c'est juste parce que de toute façon, l'école n'y aurait pas été capable de suivre. Ça fait que ça y permet de... Mais ici, le niveau d'enseignement, la qualité du académique qui est offerte au Québec, On aime ça chialer sur qu'est-ce qu'on est ici. On a plein de bobos et plein de bibittes, c'est vrai.
Mais la qualité de l'enseignement, c'est quand on se compare avec ce qui se faisait au sud de la frontière, on est des tops. Ça, il faut le dire. Puis c'est une des raisons, justement, qui fait que quand il vient le temps de choisir ton université, l'expérience américaine est parfaite, c'est correct, mais dans Balance, par la promotion de la qualité de l'enseignement ici.
Tu as un diplôme de McGill, tu as un diplôme de l'Université de Montréal, de l'Université Laval dans certains domaines. Évidemment, comme je dis, il y a des domaines dépendamment de chaque université. Tabarouette, ce n'est pas de la chenote, je vous le dis. C'est vraiment bon.
[00:44:29] Speaker B: Non, exact.
Et moi, étant à l'université présentement, je le vois ça et je le vis.
Moi, ce que j'aime de l'université, c'est les outils que tu as accès.
Donc, on a différentes visions de voir nos études. On a aussi différents objectifs. Qu'est-ce qui est correct? On n'a pas besoin que toutes vivent la même vie. Sinon, ça serait plate.
Moi, l'avantage que j'ai d'être étudiant, c'est que j'ai des projets, j'ai des visions, que l'université me permet de faire avancer. J'ai accès à des professionnels, des professeurs, des docteurs qui ont étudié dans certains domaines, qui peuvent me conseiller. J'ai accès à un studio de podcast que je suis en train de... d'enregistrer ça. Il y a certains aspects que moi, mettons, à chaque fois que les gens me demandent, est-ce que l'université, ça vaut la peine? Moi, je le dis, pour les gens que tu vas rencontrer, pour les outils que tu as accès, vas-y, juste pour ça, parce que ça peut te faire avancer pas mal.
Moi, c'est ma vision de l'école en général, mais c'est vrai que je ne l'avais jamais vue de cette façon-là. C'est vrai que quand on regarde le niveau d'études, si on fait une pensée à McGill, on a de la bonne éducation ici au Québec.
[00:45:44] Speaker A: Absolument.
[00:45:45] Speaker B: Le football maintenant.
Grosse, grosse saison en Division 1.
Cette saison, en fait, cette année.
J'aimerais ça qu'on en parle un peu rapidement des trois divisions. Division 1, Division 2, Division 3. J'ai devant moi le tableau.
de Division 1.
André Rasset, en fait, on enregistre la semaine que c'est la dernière semaine collégiale.
Donc, pour ceux qui écoutent ça, ça ne va pas sortir en fin de semaine. Donc, il y aura peut-être un peu de décalage avec ce qu'on va parler, mais ça reste que ça va être intéressant pour quand même le futur.
André Rasset, 7 victoires, 0 défaite. On a Notre-Dame qui est 6-1, puis pas très loin derrière, on a Limoilou qui est 5-2.
Au milieu de peloton, on a Champlain et Lenoxville. J'ai eu la chance tantôt au gym de croiser un coach. Il m'a un peu parlé de l'histoire, de ce qui s'est passé. Ça a brassé pas mal à Lenox cette année.
J'aimerais t'entendre en fait. Toi, tu as trouvé ça comment la saison?
Oui, Division 1, quand même, André Gracia 7-0, ça fait très longtemps qu'on n'a pas vu des équipes qui finissent saison parfaite.
J'aimerais t'entendre.
[00:47:04] Speaker A: Saison parfaite, tu sais...
Saison parfaite, ça veut dire zéro de défaite, ça ne veut pas dire que c'est parfait. Puis là, il y a plein d'affaires qui se sont passées. D'ailleurs, en fait, ça m'a effacé. Ça a tout pris pour que Grasset protège cette saison parfaite-là. Contre une équipe de Garneau qui est dans le bas du classement, ça finit 11 à 8. Il a fallu un touché avec des pinottes à faire en temps au match. Moins d'une minute, assurément.
Ça a juste montré que c'est ça aussi, suivre ces sports-là.
T'as des bons matchs, t'as des performances de plein de monde. Puis oui, la saison de foot, D1, D2, c'est la même affaire. Il y a toujours des surprises. Il y a tout le temps des affaires le fun à suivre. Puis la compétition est vraiment féroce. Puis la qualité du jeu d'une semaine à l'autre. Évidemment, sur papier, on a tout le temps une idée de qui a plus de chances qu'un autre de gagner les semaines d'avance. Mais ça reste que tu peux avoir des matchs comme on a eu en fin de semaine, justement.
Je fais en sorte que tu peux bien mettre tes scènes sur ce que tu voudras, ça ne veut pas dire que ça va arriver, ça c'est une chose, c'est la réalité du sport, mais oui, le sport est tellement de bon niveau, le football collégial D1.
Beaucoup de gens le disent, c'est le spectacle le plus intéressant au Québec pour bien du monde, parce que c'est le dernier niveau collégial où tu joues encore à quatre essais. C'est du football canadien, mais à quatre essais. Ça amène d'autres choses, alors qu'au football universitaire, t'as trois essais, ça change la façon dont le match se déroule. Il y a bien du monde qui aime beaucoup ça. Le niveau collégial D1 est vraiment intéressant, grâce à une belle saison. une ligne offensive magique, sont vraiment, vraiment très, très bons. Puis en fait, le résultat en fin de semaine parle beaucoup de la qualité de la ligne défensive de Garneau, qui a réussi à donner du trouble à cette ligne-là. Ça fait que non, c'est vraiment du haut niveau. Quand vous voyez après ça, ces mastodontes-là aller jouer au niveau universitaire, puis même professionnel, Ils mesurent déjà 6,5 pieds, puis 6,6 pieds, puis ils pèsent de 300 livres à cet âge-là.
Puis là, t'as des coachs qui sont en train de leur montrer à maîtriser leur jeu, que c'est plus juste une question que comme t'étais au secondaire, t'étais trop grand, trop fort pour tout le monde. Ça fait que c'est pour ça que t'étais le meilleur. Ils sont en train de les modeler en joueurs de football. Puis c'est ça qui est le fun du collégial. On transforme des athlètes en joueurs de foot. Puis là, on voit tranquillement ces affaires-là se placer. C'est cool, le collégial.
[00:49:28] Speaker B: Je suis 100% d'accord.
Puis l'affaire qui est intéressante là-dedans, c'est quand tu regardes, c'est là que tu comprends en fait que le collégial, surtout en division 1, c'est un sport qui se joue, c'est tout le temps les petits détails. C'est l'équipe qui va faire le moins d'erreurs.
le moins d'erreur qui va gagner le match et qui va se rendre au bout. Regarde ici ce qui est intéressant, c'est que Notre-Dame ont la meilleure offensive, sont deuxième dans la ligue. Bon, ça fait quand même du sens.
L'Annexville ont la deuxième meilleure offensive, mais ont la pire défensive de la ligue.
Donc, ils sont en milieu de peloton.
[00:50:12] Speaker A: C'est pour ça que le coordonnateur défensif est parti d'ailleurs.
[00:50:17] Speaker B: Exact, mais tu sais, je parle, t'es à Lenoxville, tu peux pas te permettre ça.
À chaque année, t'es un contenders. À toutes les années, on vise l'excellence.
Ça, c'est une audition d'un autre jour, mais c'est des choses que tu peux pas accepter tant là. Par contre, la fois qui est intéressante, c'est qu'une des meilleures défensives de la Ligue, C'est les deux équipes de Québec, l'Imoilou et Notre-Dame, qu'on sait que depuis quelques années, ils jouent très bien en défensive et pas train d'arrêter en dégrassé. En dégrassé, ils sont 3e en défensive, 3e en offensive, mais il y a quelque chose qui fait qu'ils gagnent les matchs.
C'est probablement eux qui font le moins d'erreurs. C'est probablement... En tout cas, j'ai...
[00:51:01] Speaker A: C'est un tout, le football. C'est tellement d'éléments dans un match qui font la différence. Tu l'as dit, on embarque dans les détails. C'est pour ça que c'est plus... Évidemment, il y en a des exceptionnels, mais c'est plus des matchs où est-ce que je donne le ballon systématiquement à mon kid qui est plus grand et plus vite que tout le monde.
Là, rendu en D1, parce que c'est ça l'affaire, le D1, c'est que c'est... un ensemble de superstars du secondaire qui arrivent, Mais ils ont 17 ans quand ils arrivent et ils jouent contre des gars qui ont 20 ans des fois, 18, 19, puis 20 ans.
Et là, à un moment donné, c'est des gars... Fait qu'à remarquer l'âge, c'est des âges où est-ce que tu prends du coffre, tu prends de la masse, mais en même temps, on t'apprend à jouer au football pendant ce temps-là. Fait que la superstar de 17 ans qui arrive, Puis là, elle joue contre un gars que lui, il y a trois ans, il était superstar, même place que lui au secondaire, mais ça fait trois ans qu'il lève des poids, qu'il s'entraîne de la bonne façon avec les bonnes personnes, qu'il apprend à manger comme il faut, qu'il connaît des jeux plus compliqués que lui et qu'il est plus...
Wise, il a développé une sagesse parce qu'il comprend la game à un autre niveau.
Fait que là, tu dis, vas-y, essaie de jouer contre lui. Puis là, tu dis, OK, wow, wow, attends un petit peu, je ne suis pas habillé cette année. Oui, tu n'es pas habillé cette année parce qu'il y a ça à apprendre.
Et ça, c'est cool. Fait qu'il y a des organisations qui savent le faire.
Systématiquement, tu as parlé de Champlain-Lenoxville.
Ça, c'est une organisation. Grâce à une organisation comme ça, c'est MDF. Puis on le voit de plus en plus, c'est des organisations qui gardent des mêmes coachs longtemps. Limou et Lou, même affaire. Ça garde leur coach très, très, très longtemps et ça crée des structures.
Ils savent comment développer du monde, ils savent comment travailler avec des jeunes de stagiaire, puis comment faire les choses et bien faire les choses. Oui, ils savent recruter, tout vient avec ça, mais ils savent développer. Puis là, à un moment donné, c'est que... on finit par s'égaliser parce qu'on sait tout faire ça. Les coaching staff savent tout faire ça. Donc, d'une année à l'autre, c'est qui qui a ramassé le plus de joueurs vraiment spéciaux, qui arrivent à les placer et les mettre dans les bonnes situations. Parce que l'autre coach football, il sait comment les arrêter. Mais il y a-tu les bonnes personnes pour le faire des fois? Puis lui, t'as le jeu d'échec qui embarque vraiment de football. Ce qui fait que t'as Grasset qui est en haut, t'as CNDF tout de suite après. L'année passée, la finale, c'était une finale magnifique entre CNDF et Champlain-Lenox.
qui va être en finale cette année, ça peut être Limoilou contre Grasset. On peut trouver des affaires. Évidemment, je n'ai pas les matchs devant moi. Peut-être qu'en demi-finale, ils pourraient s'affronter. Ça ne se peut pas, ce que je viens de dire. Mais l'idée, c'est juste de voir qui va jouer contre qui. Puis là, c'est un match. Tu as beau avoir gagné toute la saison, le match donné, tu vas en éliminatoire, tu vas assurément affronter une équipe qui est très bonne, capable de te battre aujourd'hui. C'est ça qui est le fun. C'est là qu'on embarque dans vraiment ce qui est... On sépare les... L'expression qui dit, on se parle, les hommes des enfants, c'est vraiment ceux qui sont prêts, ceux qui sont à maturité, ceux qui sont en haut niveau, versus ceux qui ont encore des choses à apprendre. Puis ça va jouer sur des détails, comme tu as dit. Mais ça, choisissez votre équipe, puis amusez-vous, parce que pour vrai, c'est dur d'établir qui va gagner ça.
[00:54:00] Speaker B: Exact, exact. Je suis 100 % d'accord avec toi. Puis le fait de développer, le cégep, c'est vraiment la place pour se développer.
autant le côté football, autant le côté psychologique. Tu passes d'un ado, tu deviens un adulte en sortant de là. Tu deviens un homme, rendu à 20 ans, t'es rendu dans la vingtaine. C'est un game après.
[00:54:20] Speaker A: Quand tu as passé 3-4 ans entre les mains de coach comme ça, il y a ça aussi.
[00:54:25] Speaker B: Exact.
[00:54:25] Speaker A: L'évolution d'un humain, c'est plein de monde. Ça prend un village pour élever un enfant. À un moment donné, c'est ça. Les parents les laissent entre les mains de certaines personnes. Mais ton coach de football, c'est quelqu'un qui a tellement de valeur importante dans ta vie, dans ton développement, quand tu regardes, tu sais, quand c'est le football, ton sport, évidemment, mais tu sais, tu regardes un Thomas Leroux qui est probablement le MVP cette saison dans cette ligue-là, carrière à CNDF, bien, ça, c'est un gars, tu sais, tellement intelligent, puis qui a appris à développer, c'est un gars super humble, tranquille, à sa place. Écoute, tu le croises dans la rue, tu ne penses pas que c'est le carrière de... Tu sais, c'est le meilleur joueur de foot collégial des uns, nécessairement. Mais tu te dis, OK, ce gars-là, a appris à être un meneur d'hommes, il a appris à apprendre des qualités qu'il venait avec. Je ne le connaissais pas quand il avait 17 ans, mais je me rappelle l'avoir vu arriver dans la Ligue. Ça a pris le temps qu'il s'est appris à se développer. Aujourd'hui, il est sans contredit une superstar de cette Ligue-là, un gars que les universités vont vouloir essayer d'aller chercher assurément. C'est ça. Là, tu regardes un gars comme lui et tu te dis, écoute, Thomas Leroux, il est là. On lui souhaite une victoire de championnat à la fin parce qu'il voudrait qu'il finisse sa carrière avec ça. Il est en finale l'année passée. Est-ce que ça va être son occasion cette année? Ça va être à voir, c'est cool.
Back-to-back-to-back, ils ont gagné deux derniers en plus.
Oui, c'est très possible, ils sont premiers au classement, mais ils ont perdu il y a deux semaines contre Montmorency. Ça a été probablement un certain choc pour eux, puis surtout, ça a lancé des messages au reste de la Ligue.
C'est possible. Sherbrooke, pendant la saison, les ont tenus. Je pense qu'ils ont fini 44-41 ou quelque chose comme ça. Bref, c'était très proche.
Ils viennent donner 34 points à John Abbott.
Syndicats 5 peuvent être prenables.
C'est ça que ça vient de lancer. Alors qu'au début de la saison, le monde se disait non, avec, pis ils démolissaient tout le monde, c'est un vrai rouleau compresseur. Donc, t'sais, l'idée c'était de dire, est-ce que quelqu'un peut empêcher Syndicats 5 de tripper, t'sais?
Là, peut-être, mais ça reste une organisation structurée. Même chose, il y a une parité dans cette ligue-là depuis des années.
Oui, c'est Saint-Hyacinthe à la fin qui a gagné les championnats, c'est vrai, mais quand on suit la saison, Une semaine t'es deuxième, la semaine d'après t'es cinquième, puis l'autre après t'es sept si tu gagnes une super deux matchs de suite. T'es très très proche tout le temps, toute la saison. Oui Saint-Hyacinthe, on est obligé de les mettre favoris dans cette ligue-là parce qu'ils ont gagné, ils ont l'expérience, ils ont tout ce qui va avec. Ils sont encore premiers au classement, puis ça c'est une chose, mais il y a des équipes notamment Sherbrooke puis Montmorency, qui clairement savent qu'ils sont capables d'aller les battre. Ça rend l'affaire très intéressante. Ce n'est pas une « free ride » pour Saint-Diacine cette année.
[00:57:16] Speaker B: Exact. Ça me fait un peu penser à notre football universitaire de cette année.
On va en parler dans pas très longtemps. Avant, Division 3, quand même surprenant. Victoriaville, premier dans la Ligue.
[00:57:32] Speaker A: Oui.
[00:57:32] Speaker B: Sérieusement, je ne suis pas beaucoup de Division 3, par contre.
Super de bon football et super de bons athlètes en Division 3. Je me suis fait dire qu'il y avait toutes les années des joueurs qui auraient pu jouer en Division 1, Division 2 avant d'aller en Division 3. Cependant, pour certaines raisons plus personnelles, ils ont décidé de rester dans ces programmes-là.
C'est un football dont on ne parle pas beaucoup, malheureusement, en Division 3. J'aimerais t'entendre là-dessus.
[00:58:03] Speaker A: Ben, nous autres, on en parle chaque semaine, justement, parce qu'il y a des gars là-dedans qui vont aller jouer universitaire.
T'sais, Hassan Dosso, pour ceux qui suivent le foot universitaire, ben, Hassan Dosso, qui est carabin, c'est un gars qui a joué en Détroit.
Olivier Roy, qui était le carrière de Concordia dans les dernières années. C'était un gars qui vient de la pocatière, t'sais. Fait que tout ça, t'sais, fait en sorte que... En fait, Dossault était à Thetford, je pense qu'il était en D2 dans ce temps-là, mais peu importe. L'idée, c'est qu'il y a des gars qui arrivent de la D3, de la D2 à chaque année, qui trouvent leur place, c'est correct. La D3, l'affaire, c'est que oui, en fait, le niveau de jeu n'est pas le même, mais ça ressemble un peu plus à ce qu'on voyait, justement, aux Juveniles, où est-ce que t'sais, t'as quelques gars qui sont... supérieur, fait qu'ils rendent le jeu spectaculaire. Mais t'as du jeu le fun, pis c'est ouvert justement. À cause qu'il y a un peu plus d'erreurs dans ces matchs-là, ben pour le spectateur des fois c'est le fun parce que l'erreur amène le spectacle, amène des gros catches, amène des longues courses, amène des situations. Donc oui c'est le fun de suivre la Detroit, ils mettent autant d'énergie et tout. Le niveau de jeu évidemment global, C'est sûr que la D1, c'est un autre niveau. Il n'y a aucune équipe de Détroit qui accrocherait. Ce serait dangereux. On n'est pas en même place. Mais il y a des bons joueurs, tu l'as dit, puis il y a des gars qui font leur place universitaire, qui ont des très, très, très belles carrières universitaires, même si on passait par le Détroit. Ça fait que c'est intéressant de suivre aussi et de regarder ces gars-là, d'où ils sortent et qu'est-ce qu'ils ont fait, assurément. Oui, tu as une équipe comme Victo. qui est là cette année. Ce qui est intéressant à Détroit, c'est que t'as deux divisions en fait. T'as le sud-ouest et t'as le nord-est. Ils jouent pas un contre l'autre pendant la saison, mais quand t'arrives les éliminatoires, le premier d'une division joue contre le quatrième de l'autre. Fait qu'ils se mettent à se croiser. Fait que là tu te retrouves à avoir des match-ups durs à analyser des fois parce que tu te dis, d'un coup cette division-là est vraiment plus forte que l'autre.
Fait que ça se peut que ce soit pas évident, parce que t'as pas de comparables. Fait que c'est là que ça devient intéressant. Les éliminatoires en détroit, c'est toujours le fun parce que ça fait un peu boîte à surprises.
Puis c'est du foot le fun. Une fois que t'aimes le foot, t'aimes ça regarder ça. Comme je dis, oui, il y a des bons joueurs, mais c'est surtout à la fin. T'as un spectacle fun, peu importe le niveau. J'aime ça ramener au monde. Souvent, ceux qui ont été parents vont le savoir, mais toi, t'es parent, tu t'en vas voir ton kid jouer à 9 ans au hockey.
C'est nul de jouer au kit de 9 ans quand tu regardes ça avec du recul, en termes de qualité de jeu. Mais on trippe bien raide quand c'est 3-3 en prolongation à demi-finale.
Tu ne viens pas me dire que tu t'en vas là parce que tu veux comparer ça au junior majeur, ça n'a pas rapport. Oui, il y a un kit qui est bon, mais il y a 9 ans. Mais on embarque dans les émotions du match parce qu'il y a un but, il y a un objectif, il y a des éléments qui sous-tendent le hype du match.
on se laisse embarquer là-dedans, puis on va voir ça, puis à la fin, tu sais, c'est là que, tu sais, oui, t'as des bons matchs, t'as des affaires de fun, t'as des... Justement, comme journaliste, t'as tout le temps des histoires à raconter, puis les histoires, elles sont pas... Elles s'arrêtent pas au niveau de jeu non plus, puis, comme je dis, le spectacle est bon, t'as des bonnes games, tu sais, c'est tout simplement ça.
[01:01:14] Speaker B: Exact.
Un des meilleurs bol d'or que j'avais vus, méchant show, c'était au bol d'or à Thetford, qui est en Division 3, je me souviens plus, c'était...
Je pense que c'était Jonquière à ce moment-là. En tout cas, c'était une folle victoire. C'était vraiment hot comme game. Un des plus beaux shows que j'avais vus, honnêtement, dans la fin de saison. Vraiment cool.
Cette année, universitaire.
L'affaire qui était le fun, on dit souvent, c'est une ligue à deux équipes.
Cette année, j'ai vu un peu d'espoir, dans le sens qu'on a remarqué qu'il y a des équipes qui gagnaient contre d'autres.
C'était surprenant, sauf que la semaine d'après, cette équipe-là a gagné contre Montréal, mais pas contre Sherbrooke. Donc moi, ce que j'ai aimé de cette année, c'est qu'on avait de l'espoir et ça donnait En fait, cette année, depuis plusieurs années, ça a prouvé que chaque équipe avait le moyen, avait un potentiel de pouvoir gagner.
J'aimerais t'entendre sur la saison universitaire. Ça ressemble à quoi de ton côté, Phil?
[01:02:26] Speaker A: Tu as mis le doigt sur une affaire intéressante. Ça arrive plus souvent qu'on pense d'avoir une équipe qui vient titiller les deux gros géants, Montréal et Laval. On a Concordia qui avait failli battre Laval il y a deux ans à la demi-finale.
Il y a tout le temps des petites choses ici et là qui se passent qui font que, ok, est-ce que c'est l'année que l'hégémonie va lâcher entre ces deux-là? Ça dérange beaucoup de monde que c'est toujours Laval et Montréal. Je comprends parfaitement ça. Maintenant, c'est un peu normal parce qu'il y a une question de qu'est-ce que t'investis, comment t'es capable de placer tes choses. On en a parlé au début, ça a ses effets. Puis à la fin aussi, la victoire engendre le fait que t'as le goût d'aller jouer pour eux autres.
Donc, c'est ça ce qu'on voit. Là, pour cette année, ce qui est fou, c'est que McGill, justement, a eu un gros, gros, gros recrutement l'année passée. Depuis qu'Alex Surprenant a pris les règles de cette équipe-là, qu'il a emmené avec lui Max Dupuis, qui était le coordonnateur défensif à Lenox, qui est devenu le coordonnateur défensif de son côté, on a tiré des tonnes de très, très, très bons joueurs, dont des gars de Lenox en quantité, dont Jerry Momo, qui était le running back numéro un. puis les gens qui ont appris le découvrir cette année, nous autres, ça fait des années qu'on le regarde aller et qu'il fait ça.
C'est juste que là, dès sa première année universitaire, c'est une chose. Il vient avec Éloïe, la tendresse régimbale.
et probablement le gars le plus spectaculaire de la Ligue année après année qu'Auréal de McGill. On a ajouté des affaires autour de lui, on a ajouté une profondeur à McGill qui fait que même s'il y a plein de blessés, ça reste une équipe intéressante. Oui, ils ont battu Montréal, mais ils ont donné du trouble à Laval, ils ont donné du trouble dans le deuxième match contre Montréal. Montréal a fallu qu'ils fassent un retour en fin de match pour aller les battre.
Mais tu l'as dit, ils ont perdu contre Sherbrooke un match, ils ont perdu contre Concordia un match, ce qui met assez dans le trouble que même si c'est l'équipe la plus dangereuse pour Laval et Montréal, si Concordia les batte la dernière fin de semaine, Ils sont en dehors des éliminatoires, puis c'est Concordia qui va les faire.
On est au dernier match pareil pour eux, fait qu'ils se trouvent dans une situation où, sur papier, puis comment tout le monde les vente et les met, avec raison, sur un certain piédestal pour « wow, quelle saison, c'est cool d'avoir McGill arrivé » et tout.
La job n'est pas faite encore. Et c'est là que ça me manque.
Arrêter de... On se laisse hyper par des choses, mais il faut regarder ce qui se passe, comment ça se fait que Concordia et Sherbrooke sont capables de battre McGill et que McGill bat Montréal. C'est parce qu'ils ne sont pas aussi proches que le monde aimerait ça vouloir les présenter aussi. Maintenant, il faut donner du crédit un peu à tout le monde. C'est des coachs de haut niveau qui coachent partout. On arrive à aller chercher des bons athlètes, que le monde dise « Ah, c'est des athlètes de deuxième niveau ». Ouais, essaye de les suivre sur un terrain, voir ces gens-là.
Ils ont rendu un niveau universitaire. Si tu es un partant au niveau universitaire, peu importe l'équipe dans laquelle tu joues, tu sais jouer au foot. Tu es à haut niveau.
Là, à un moment donné, c'est des détails et c'est la somme. À un moment donné, les cinq joueurs de ligne offensive de Laval vont probablement battre les trois ou quatre joueurs de ligne offensive de telle autre équipe, ce qui fait qu'en groupe, c'est une affaire. Si tu prends le meilleur joueur de ligne défensive de Sherbrooke, Il est capable de jouer dans n'importe quelle équipe comme partant, ce n'est pas un problème.
C'est ça aussi, à un moment donné, qu'il faut être capable de voir. C'est une somme de petits détails ici et là qui fait qu'à la fin d'un match, oui, le gagnant, on le connaît presque d'avance, mais ça reste qu'il y a plein de bonnes choses qui se passent.
T'es aussi à pas grand chose d'avoir des surprises. Puis on en a vu cette année. Ça se peut qu'on en voit justement à la fin de semaine parce que Laval doit aller à Sherbrooke. Puis d'un coup, Sherbrooke les battrait. Personne ne va mettre son argent là-dessus. Pourquoi pas? Puis Concordia-McGill, on a beau dire « McGill, McGill, McGill ». En ce moment, n'importe qui qui suit ça beaucoup, je m'excuse, tu ne mettrais pas ta maison sur une équipe ou l'autre, c'est sûr et certain.
[01:06:27] Speaker B: Non, exact. Merci d'avoir partagé ça. C'est vraiment cool que tu aies mis ta vision là-dessus. Puis pour avoir parlé avec la majorité des coachs des différentes équipes universitaires, qu'est-ce qu'ils sont en train de construire ou qu'est-ce qu'ils ont construit dans les programmes, c'est de l'élite. On n'arrête pas d'en parler tout le début.
Donc, il suffit juste de choisir en tant qu'étudiant.
le programme où tu as envie d'aller jouer et de te développer.
On a encore une preuve avec Miguel, recrutement vraiment cool cette année.
Avec 50 rookies, c'est normal que tu en échappes un peu. Les gars ne sont pas un peu moins matures.
J'ai hâte de voir où ça s'en.
[01:07:11] Speaker A: Va dans quelques années. Ça regarde très bien dès l'an prochain.
Oui, tu fais bien de le mentionner, les coachs en parlent et ils ont raison.
Évidemment, Grenne Constantin ne te dira pas qu'il veut que les gars choisissent ailleurs. Il va te dire, venez chez nous. Ils vont tous te dire ça. Mais ceux qui ont plus de misère un peu à attirer ce qu'on appelle les blue chips, les gars de grande envergure, tu te dis, écoute, si on est capable, là c'est tout le temps la question, c'est quoi la recette pour en attirer une badge d'un coup? Bien, si on est capable, On a tout ce qu'il faut pour les mettre dans une position pour gagner. C'est juste qu'à un moment donné, ça prend les joueurs. Qui va faire le choix d'amener toute sa gang de chums? On s'en va à Concordia, on s'en va à Sherbrooke, on s'en va à Bishop pour alimenter ça. Vous allez voir ces équipes-là vont se mettre à gagner quand les meilleurs joueurs vont aller là.
Parce que chaque coach qui est là, chaque groupe d'entraîneurs est capable de t'amener au maximum de tes capacités. C'est ça l'histoire.
Où est-ce que tu as le goût de la faire? C'est là qu'embarquent d'autres éléments. Je le dis en même temps, victoire engendre ça. Les programmes victorieux, j'ai la chance d'aller gagner la Coupe Vannier.
De réputation, c'est Montréal Laval qui va te donner le plus de chance quand tu le regardes comme ça.
Mais si tout le monde se met à aller à McGill, tu vas voir, c'est McGill qui va avoir une chance de gagner la Coupe Vannier. Et je dis McGill parce que là, c'est eux qui ont le vent dans les voiles de ce côté-là. C'est à suivre, c'est à voir.
Ça peut changer n'importe quand. Mais il faut mettre des investissements, ça revient à ça. Parce que si tu parlais au directeur des sports à McGill, il va te le dire, il y a un travail qui a été fait en arrière de ça. En amont, il y a des réflexions qui sont faites qui ultimement finissent par amener ces résultats-là. Ce n'est pas juste une question de chance, puis « ah, cette année, ils ont décidé de venir ». Non, il y a du travail qui est fait, il faut présenter des choses, il faut offrir des affaires, il faut mettre ça. sur table en disant, voici ce qu'on va faire. Il y a du travail à faire. Ça n'arrive pas tout seul. C'est ça aussi. Laval et Montréal, ils ne sont pas chanceux. Ils ont travaillé pour avoir les résultats qu'ils ont. Laval, c'est fantastique ce qui est fait là-bas depuis tellement longtemps.
Avec le temps, ils sont devenus quelque part des méchants parce qu'ils gagnent tout le temps. Il y a comme un aspect de, OK, on est année deux, mais on est année deux. Heureusement, Montréal, depuis quelques années, c'est vraiment égal. C'est un ou l'autre. Ça, c'est correct.
Mais ça reste qu'à un moment donné, le monde, « Ah, t'sais, Laval, ils font ci, ils font ça. » Mais ils font ça dans tous les sports. C'est vraiment une culture, une culture à l'Université Laval qui est présente à tous les niveaux. Puis même dans la communauté à Québec, la communauté d'affaires, pour eux, le rouge et or, c'est vraiment un véhicule pour eux.
Ça peut se faire ailleurs aussi. C'est une question de volonté, c'est une question de travail, d'organisation. Ça peut se faire.
[01:09:54] Speaker B: Exact, je suis 100% d'accord. D'apprendre des meilleurs, c'est un peu ça le but. Qu'est-ce qu'on peut apprendre d'eux.
Vraiment intéressant ce qu'il t'avance parce que c'est vrai que c'est une très grande culture là-bas et il y en a juste une. C'est sûr que tout le monde va se rallier.
C'est normal d'être vraiment fier d'un programme quand en plus, tu es la meilleure au Canada.
que là-dessus, on peut rien leur enlever, on peut juste leur donner parce qu'ils ont, comme tu dis, ils ont hyper bien travaillé et c'est honnêtement très inspirant.
Merci, Phil, d'avoir pris de ton temps aujourd'hui. J'espère que tu as aimé ça aujourd'hui. On a discuté sur le mode institution, c'était bien intéressant. J'ai aimé ça te jaser.
Merci encore une fois. Je te souhaite que du bonheur, que des bonnes choses et au plaisir qu'on se revoie dans un événement sportif.
[01:10:49] Speaker A: Avec grand plaisir et je te remercie énormément de l'invitation, du temps que tu as pris, c'est super apprécié.
Continue l'excellent travail, je trouve ça le fun.
Le sport étudiant prend de plus en plus de place dans nos médias plus alternatifs, puis même dans les médias plus gros, tranquillement, pas vite, il y a des entrevues, des choses. Écoute, le travail de fond et autour pour faire rayonner tous ces gens-là, on n'est jamais trop, puis regarde, continue, lâche pas, j'apprécie tes entrevues que tu fais, puis c'est vraiment du gros travail. Good. Bienvenue dans toute la gang de monde qui essaie de faire vivre ça, je trouve ça cool.
[01:11:24] Speaker B: Exact, exact. Merci, c'est très smart.