Ép.34 | Félix Garand-Gauthier - La réalité d'un RB CFL

Episode 34 November 13, 2025 00:55:53
Ép.34 | Félix Garand-Gauthier - La réalité d'un RB CFL
Game on : L'expérience football
Ép.34 | Félix Garand-Gauthier - La réalité d'un RB CFL

Nov 13 2025 | 00:55:53

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[00:00:00] Speaker A: T'avais-tu un plan B, toi, si t'allais pas jouer au foot? [00:00:02] Speaker B: Pas vraiment, man. Y'a un grand sage qui m'a dit de un moment donné, t'as un plan B, ton plan A, on marche pas plus. [00:00:05] Speaker A: T'es rendu trop, là. [00:00:10] Speaker B: C'est la même affaire de moi, du week-end. Ils ont le choix de garder toi ou le gars qui va faire la première fois sur le terrain, qui est prêt à tout faire, qui est prêt à aller snap, à holder des ballons pour le kicker, à descendre sur le kick-off. Ils vont prendre ce gars-là pour voir le gars qu'ils veulent juste défendre. [00:00:25] Speaker A: On était à Saskatchewan. [00:00:29] Speaker B: J'avais une unité spéciale de foot POR. J'arrive pour bloquer un gars. J'avais une blind zone un peu en tête. J'arrive la semaine d'après et sur mon game check, je me suis fait find pour un hit illégal de 500 piastres. [00:00:42] Speaker A: No way! C'est quoi la plus grosse différence, mettons, entre l'université et la CFL? [00:00:49] Speaker B: Je dirais que c'est vraiment le sizing. C'est vraiment dur de faire un roster de tout le monde, je pense que tu comprends à quel point c'est difficile. [00:00:55] Speaker A: Bonjour tout le monde, bienvenue sur Le Game On, je suis votre host, William Rochefort. Aujourd'hui, on continue nos entrevues dans la CFL. J'ai avec moi Félix Garand, Gauthier, Renning Back, pour les Argonauts de Toronto. Merci, Félix, d'avoir accepté mon invitation, de venir sur le podcast, prendre un peu de ton temps. C'est vraiment smart. J'ai hâte qu'on parle de ton expérience dans la Ligue. En plus, tu es un vet de Laval, donc j'ai hâte de parler un peu de ça aussi. C'est vraiment smart, sérieux, d'avoir accepté mon invitation. Ça va comment la saison? J'ai vu que vous aviez un 5-13 à votre record en ce moment. Est-ce que ça va faire les playoffs? Parle-moi un peu, ça va revenir un peu sur la saison avec Toronto? [00:01:43] Speaker B: On est officiellement éliminés des playoffs. Il reste une semaine au calendrier de la CFL, mais nous autres, on termine en bye week. On retourne chez nous. Je retourne à Québec dans quelques jours. [00:01:57] Speaker A: Définitivement fini. [00:01:59] Speaker B: Ah oui, c'est fini, fini. On n'a pas vraiment de chance. Il va probablement avoir un crossover d'Ouest en Est. Fait que soit Lilion de BC, Calgary ou Winnipeg vont probablement venir jouer une game de playoff dans l'Est. [00:02:15] Speaker A: Ah oui, OK. Triff, il y a-tu une raison derrière votre record? Qu'est-ce qui s'est passé dans l'équipe? [00:02:26] Speaker B: Ben t'sais, moi je suis arrivé week... 8. Je suis arrivé week 8, ouais. C'est huitième semaine. Je revenais d'une grosse blessure au genou. Je me suis fait opérer. C'était en octobre passé pour un ECL puis un ministre. J'ai grindé, j'ai fait mon off-season et j'étais pas prêt de commencer au début de la saison. Fait que j'ai failli m'attendre un peu. J'ai signé avec Toronto week 8. C'est eux qui m'offraient vraiment le meilleur poste pour moi, de ce que je pouvais faire dans l'équipe, de ce que je pouvais amener. Je ne pouvais pas refuser, même si c'était un rival de mon ancienne équipe. J'ai accepté et ça a été une belle expérience. [00:03:11] Speaker A: Tant mieux, man. Pour chaque personne que j'invite sur le podcast, je vais prendre un temps d'introduction. Donc, voici ton intro. Félix Yaran-Gauthier, tu es porteur de ballon pour les Argonauts de Toronto. Au cégep, tu as évolué avec les Nordiques du cégep de Lionel Gros. Je comprends bien que tu étais quart arrière avec eux. Pour ton parcours universitaire, tu as choisi le Rougeor de l'Université Laval, avec lesquels, en 2018, tu remportes la 54e Coupe Vanier. En 2019, tu es nommé sur la deuxième équipe étoile canadienne. En 2021, t'es repêché par les Tiger Cags d'Hamilton en cinquième round. Et cette année, en juillet dernier, t'as signé avec les Argonauts de Toronto comme running back. Félix, bienvenue sur le Game On. J'ai vraiment hâte. qu'on discute. Tu m'as introduit un peu de comment ça avait été. Tu es arrivé tôt, je ne savais pas. Juillet, la saison est pas mal déjà avancée dans CFL. Je ne savais pas ça. On va y revenir. [00:04:15] Speaker B: Je vais t'expliquer. Oui, vas-y, vas-y. [00:04:18] Speaker A: Explique-moi ta question. [00:04:19] Speaker B: On est là. Dans le fond, j'avais signé un contrat de deux ans avec Hamilton. Après mon contrat recrut, j'avais signé un contrat de deux ans. Il me restait techniquement une autre année sur mon contrat qui était 2025. Je me suis blessé au genou à la fin de la saison, en octobre. Je me suis fait opérer. J'étais supposé revenir avec les Tiger Cats. Il y a eu un nouveau GM qui est rentré. Il a amené ses gars. Il y avait déjà des gars qui étaient blessés. Je suis pris le bord un peu. Ils m'ont release. trois jours avant le training camp. Ça, c'est les joueurs de la CFL. Les joueurs n'ont pas vraiment de pouvoir. C'est malheureux, mais c'est comme ça. Il a fallu que je fasse ma rehab par moi-même. J'étais à Québec. Je m'entraînais au Peps d'Under Célaval. Je faisais ma rehab avec les physios du Roger Horst. Ça avait été tough parce que je voyais tous mes amis qui jouaient pro, qui jouaient au foot. Moi, j'étais chez nous. Mais j'ai grindé. Finalement, Toronto m'a appelé. Je pouvais pas refuser, fait que je me suis tendu à Toronto. [00:05:33] Speaker A: Comment c'est arrivé son fameux ACL? [00:05:37] Speaker B: Toute l'année, j'ai eu des problèmes avec mon genou. Mon genou était enflé. J'avais mangé des coutumes. J'étais quand même magané. La semaine d'avant, je me suis blessé au MCL. Je me suis fait un petit MCL sprain. C'était rien de grave. Pis là, mes filles, elles étaient comme « Ah, tu veux jouer avec une brace ? » Moi, j'étais comme « Non, non, pas de brace là, voyons. » J'aimais pas ça jouer avec une brace, pis ça me ralentissait. Pis finalement, la game, on jouait contre Ottawa à Hamilton. J'ai bloqué un gars sur les unités spéciales. Il m'a tiré par le chandail de mon genou. J'ai juste fait un mauvais pas, pis ça a pété. Ma première grosse blessure, ça fait… 20 ans, je joue au foot. Même 5 ans, je joue au foot. C'est pas super. [00:06:33] Speaker A: Chris, première grosse blessure, ça t'arrive professionnel. C'est quand même bon, mais en même temps, c'est choc, parce que tu pourrais peut-être plus me le dire, mais moi, ça m'est jamais arrivé, mais je connais des gars qui ont pris des CL, ils ne reviennent pas. C'est tough de revenir comme tu étais avant. Est-ce que tu reviens vraiment comme tu étais avant? C'est tellement de grosses blessures. [00:06:57] Speaker B: Oui, c'est quand même une grosse blessure, mais j'ai vraiment été bien pris en charge avec l'Eurovision. Les physios de Laval, c'est eux qui m'ont traité. J'ai voyagé deux fois par semaine. J'étais dans le gym, j'étais suivi. Ça a vraiment bien été. Les premières games, je te dirais que je n'étais pas tout à fait prêt. Mettons que ça faisait mal. Après les games, j'avais mal. Ça me prenait quelques jours. Je ne me sentais pas aussi vite, je ne me sentais pas aussi bien. Puis je te dirais que depuis Labor Day, le 1er septembre, là, j'ai commencé vraiment à prendre mon ordre à l'aller et à jouer du bon football. Non. [00:07:40] Speaker A: Est-ce que c'est... Tu sais, la REHAB, tu l'as faite à Laval, mais est-ce que ça n'a pas eu rapport avec la CFL, dans le fond, ta REHAB, puis ton opération, parce que tu as dit que tu avais... [00:07:52] Speaker B: Ils m'ont releasé avant le training camp. Je me suis fait opérer à Hamilton par les docteurs de l'équipe. Ils m'ont suivi toute l'off-season, mais c'était vraiment avec les physios de Laval que je suis venu. [00:08:06] Speaker A: Qui est au moins, t'as un peu commencé à goûter en plus, un peu au business side de la CFL, avec l'histoire de te faire release trois jours avant le camp, puis toutes ces fameuses histoires-là. Ça a parti d'où, toi, le football, pour toi, Phil? [00:08:25] Speaker B: T'as dit 25 ans? Moi, dans le fond, j'ai commencé, je pense, j'avais 5 ans, et 20 ans, c'est vraiment un peu loin. Mon père nous l'a amené là-dedans, moi et mon grand-frère. Mon grand-frère a un an, deux ans que je ne jouais pas. Moi, je ne savais pas supposer que je jouais à l'âge de 5 ans. C'est très rare que les jeunes qui jouent à 5 ans, je pense que l'âge minimum c'était comme 7 ou 6 ou 7. Mon père a fatigué directement et il a dit que j'avais… Il a dit que j'avais 7 ans, que je pouvais jouer dans l'équipe à mon père. Mon père coachait. C'est comme ça que ça a commencé et je n'ai pas manqué une saison. [00:09:03] Speaker A: C'était à quelle place, ça? [00:09:05] Speaker B: C'était avec les Jaguars de Plainville. Ça, c'était les Jaguars de Laval, Laurentie, Lanaudère, dans ces coins-là. Je ne me rappelle plus c'était quoi la ville. [00:09:19] Speaker A: OK, ça fait que t'as pas tout le temps été de Québec, là? [00:09:22] Speaker B: Non, non. Moi, je viens de la Rive-Nord de Montréal. Ça fait que j'ai une mirabelle. Fait que c'est ça, j'ai joué mes premières années pour les Jaguars. Après ça, j'ai joué pour les Wildcats aussi de la Val-de-Laurentide dans les Hauts-de-Zare, qui est l'équipe un peu élite. Après ça, au secondaire, je suis allé à Pôle-Vente-des-Montagnes, qui n'était pas mon école de quartier, mais on a fait le move. Mon frère aussi était allé là. Fait qu'il y avait quand même un bon programme de football là-bas. J'ai joué mes cinq ans là-bas comme carréeur. Après ça, je me suis rendu à Lyonnais-le-Grou. qui était à côté de chez nous. Ça, c'était bien fait. J'avais pas vraiment le choix d'aller là parce que mon frère était là encore aussi. J'ai suivi. Il fallait que je fasse des passes, sinon, il y a personne qui a renoncé. [00:10:09] Speaker A: Tu jouais quart arrière? [00:10:13] Speaker B: T'as-tu tout le temps joué quart arrière? Pas mal. Tout mon secondaire, j'étais quart arrière. Plus jeune, j'ai joué pas mal toutes les positions aussi. [00:10:25] Speaker A: T'es jeune, tu commences, t'es en 3, exactement. [00:10:27] Speaker B: Moi c'était ça. La seule position que j'ai pas jouée c'est en ligne offensive. Sinon je pense que j'ai été discrète. Fait que c'est ça. Fait que au Cégep, je voulais pas jouer carrière ma première année. J'étais comme « Ah, t'sais j'aimerais ça jouer receveur, porteur de ballon, t'sais j'aimerais recevoir d'autres choses. » Fait que j'ai commencé ma première game comme receveur. J'ai eu 0 passes dans ma direction. Le QB je pense qu'il a lancé comme le 4-pick. Ouais, ça va être tough d'avoir des passes cette année. La deuxième game, bien sûr, on va au QB. Même affaire. Je suis comme bon. Je vais aller parler à mon coach. J'allais parler à Éric Marié, qui est coach à l'Énel Gros. Je lui disais « Hey, moi j'étais QB au soir. Je peux essayer là. » On a perdu le… Ils m'ont mis QB cette semaine-là. On a gagné contre Trois-Rivières, je me rappelle encore. J'ai pas débarqué du terrain comme QB. J'ai joué mes trois ans comme partant à l'Énel Gros comme part. [00:11:23] Speaker A: Intéressant comme carrière. [00:11:25] Speaker B: Ouais. [00:11:26] Speaker A: T'es le premier carrière que j'ai... Ben, carrière, là t'es rendu running back, mais t'as joué carrière quand même plusieurs années, de ce que je comprends. [00:11:34] Speaker B: Ouais. [00:11:34] Speaker A: Est-ce que tu te rappelles un peu? Ben, vas-y, qu'est-ce que t'allais dire? [00:11:38] Speaker B: Ben, j'ai été recruté à l'Université Laval comme carrière. J'ai joué un an seulement, ouais. Un an comme QB. Pis après ça, j'ai changé de position. [00:11:47] Speaker A: C'était qui le carrière quand tu t'es fait recruter? C'était Hugo Richard. Ouais c'est ça, c'était Hugo Richard. [00:11:53] Speaker B: Ouais, c'était Sylvain et je voyais bien que ça allait. [00:11:58] Speaker A: Ouais, exact, c'est ça. C'était-tu la même année que Tom Bolduc ou c'était la même année? [00:12:05] Speaker B: Non, Tom c'est plus tard. Mon année recrue, il y avait moi, Samuel Chenard, Christian Dallaire et Hugo. [00:12:14] Speaker A: Fait que t'as joué un bon... Un bon... [00:12:19] Speaker B: On avait un bon squad. [00:12:20] Speaker A: Ouais, c'est ça, t'avais un bon squad. Fait que t'as joué en même temps que Mathieu Betts quand il finissait... [00:12:30] Speaker B: J'ai joué trois ans avec Betts. [00:12:33] Speaker A: Une machine de foot, ce gars-là. C'est vraiment... Même encore dans CFL, je te dirais que... [00:12:42] Speaker B: Quand tu lues contre B.C., on game-planne pas mal pour ce gars-là. [00:12:46] Speaker A: Ah ouais? [00:12:47] Speaker B: Ah oui. Si t'as pas un plan pour lui, il va faire l'échec, puis il va changer les affaires. Il faut qu'il ait un plan pour ce gars-là. [00:12:58] Speaker A: C'est crazy, man. Quand je regardais son highlight, c'est un des meilleurs highlights que j'ai regardés de foot. Il est universitaire, puis on aurait dit qu'on regardait un gars qui jouait à Moustique, mais qui était plus gros que tout le monde. [00:13:11] Speaker B: Oh oui, c'est impressionnant. [00:13:14] Speaker A: Pour revenir à ce que je disais, tu étais carrière pendant un bon bout. Je suis curieux parce qu'on ne parle pas beaucoup aux carrières. Est-ce que tu as t'as sûrement beaucoup de pression quand t'es QB, mais t'sais, c'est quel genre de pression que t'as quand ça arrive pour bien performer, apprendre les playbooks, pour oublier les jeux, t'sais, ça doit être stressant toutes ces choses-là. Comment tu fais pour gérer ça? T'as-tu des... t'sais, t'as-tu des trucs ou... [00:13:44] Speaker B: Ouais, bien, t'sais, le stress d'une game de foot, là, ça vient tout le temps que c'est la semaine avant. Tu vas peut-être être stressé un peu le jour de la game, mais pour moi, là, Dès que je mets le pied sur le terrain et que je commence à jouer au foot ou que je frappe quelqu'un ou qu'il se passe quoi, le stress s'en va et tu fais juste jouer. C'est ça, ce n'est pas un conseil, mais de te préparer. Si tu sais ce que tu fais, tu vas pouvoir jouer plus « free » et être à ton meilleur. Si tu ne sais pas ce que tu fais ou que tu n'as pas regardé les films, tu vas peut-être plus réfléchir. [00:14:22] Speaker A: Non, 100 %. T'as choisi l'Université Laval, comme tu m'as dit, puis t'avais été recruté comme carrière. Pourquoi t'as choisi Laval? [00:14:32] Speaker B: Je vais revenir un peu sur mes paroles, mais mon frère était là, donc j'avais pas vraiment le choix d'aller à Laval. J'avais visité l'Université Montréal aussi, puis j'avais visité Laval-Montréal, puis finalement ça a été Laval. Je pense que McGill m'avait parlé, Sherbrooke non, Concordia non plus. [00:14:54] Speaker A: C'est quand même surprenant pareil. Quand on regarde ça, tu es allé visiter Laval-Montréal, les deux, on s'entend, les plus grosses rivalités au RSEQ. Ils font partie des meilleures équipes au Canada. Tu me dis qu'il y a des équipes, McGill t'ont parlé, mais les Sherbrooke t'ont pas parlé, puis Konko non plus. Tu sais, en tout cas, c'était un peu... Je pense que c'était un peu spécial. OK, peut-être parce que tu avais ton frère qui jouait là, mais même rendu là, tu sais, je pense que c'est... Peut-être. [00:15:24] Speaker B: Je ne sais pas, mais tu sais, je n'étais pas... J'étais un bon joueur sortant du collégial, mais je n'étais pas... Je n'étais pas un blue-chip recruit non plus. C'est peut-être pour ça, mais... [00:15:33] Speaker A: Tu as vraiment grindé pour te rendre jusqu'à dans CFL. [00:15:36] Speaker B: Oui, je me suis développé vraiment pour ce sport. Physiquement, mettons, là, je suis... J'ai aussi développé tout sur le tournoi. [00:15:45] Speaker A: Ton frère, c'est qui? [00:15:47] Speaker B: Benjamin Titerango, t'sais. Il a joué... Benjamin. 2015 à 2019, je pense. C'est ça, ouais. OK. [00:15:57] Speaker A: Il a eu quelques années de plus que toi. Il jouait quelle position? [00:16:00] Speaker B: C'était fullback. OK. [00:16:02] Speaker A: Nice. [00:16:04] Speaker B: Ouais. Parce qu'il a une belle histoire aussi, là, fait que... Dans le fond, c'était... 2000... 17, il me semble. Pendant l'été, lui, c'était son défi East-West, le East-West-Board. Il avait été invité, puis il s'est déchiré le tendon de la chile au East-West-Board. Ça, c'est vraiment plate. Puis là, lui, c'était supposé d'être notre full-back par temps. On avait comme plus de gars. Moi, j'étais... J'ai joué un an comme QB, après ça, j'ai joué en defense comme Nico. Puis, tu sais, après ça, mon frère était blessé, on n'avait plus de faux-back. Puis là, Mathieu Bertrand m'a dit, « Ben, moi, je te verrai comme faux-back. Je vais reprendre sur mon aile. Tout l'été, on va travailler ensemble. » Puis, effectivement, j'ai travaillé avec Mathieu, puis mon frère était là aussi, il venait me coacher. Puis j'ai commencé l'année comme ça, en travaillant. Ça a très bien été. [00:16:58] Speaker A: Très nice, man. Dans tes années de football, tu me dis que tu avais commencé à coacher avec ton... Ton père avait commencé par te coacher au foot. Mais dans toutes ces années-là, as-tu un coach qui t'a marqué plus que d'autres? Je pense qu'on en a tous un un peu. Pour quelle raison il t'a marqué? [00:17:20] Speaker B: Mathieu Barthelin, effectivement. Je pense que pas mal de tous les gars qui viennent de l'université de Laval vont te le dire la même fois. T'es toujours positif, il va toujours trouver quelque chose de positif, mais il va toujours amener des points aussi à améliorer son approche avec les gars. Moi j'adore, j'admire, c'est quelque chose d'incroyable. Il nous fait sentir à notre place, il nous motive. C'est vraiment un bon coach et surtout une bonne personne. [00:17:51] Speaker A: Ça ne m'étonne quasiment pas parce que tu n'es pas la première personne qui me dit ça de Mathieu justement parce que tout le monde me disait comme si tu as un invité à avoir sur le podcast, il faut que ce soit lui. C'est une personne exceptionnelle et il est super bon avec les athlètes. Il connaît son foot vraiment bien. En plus, il a été une star longtemps à Laval en plus comme gardien. C'est vraiment cool. C'est quand même fou par contre que tu arrives à Laval Tu t'es promené offensif, défensif. Finalement, tu reviens fullback. C'est quand même fou, man, de se passer de carrière à nickel, à venir fullback. [00:18:31] Speaker B: Ouais, c'est un parcours... C'est un parcours assez différent des autres chefs, je dirais. [00:18:37] Speaker A: Surtout que les gens ont peur de s'engager parce qu'ils se demandent s'ils ont un plan pour eux. Dans ton cas, ça me fait un peu penser à moi quand j'étais à Lenox. Moi j'ai joué à Lenoxville. Puis j'ai commencé, j'étais safety. Puis à un moment donné, c'est comme si je voulais vraiment avoir un spot, il fallait que j'essaie d'être polyvalent ailleurs parce que je n'allais pas jouer safety. Ça finissait que mettant ma third year, j'ai joué partout à défensive. Les seules positions que je n'ai pas jouées, c'était sur la D-line et genre Mike Baker. D'essayer d'être polyvalent, d'essayer d'apprendre le playbook le plus possible, d'ouvrir ses yeux. Parle-le au coach si tu penses que c'est important. [00:19:20] Speaker B: C'est exactement ça. Même rendu pro, c'est la même affaire de moi, You Can Do. Il y a un gars qui joue juste corner ou qui ne veut pas juste utiliser une spéciale. S'ils ont le choix de garder toi ou le gars qui va faire la première fois sur le terrain, qui est prêt à tout faire, qui est prêt à aller snap, à holder des ballons pour le kicker, à descendre sur kickoff, ils vont prendre celui-là. On veut le gars qui veut juste jouer corner. Le plus que tu peux faire, je me rappelle ma première année à Hamilton, dans le training camp, je n'étais pas sûr d'avoir l'équipe. Je me disais que je vais ôter des ballons. Je n'ai jamais fait ça de ma vie, mais je n'étais qu'oubliant. J'avais déjà fait ça, je voulais essayer. J'avais voulu des ballons dans le camp. Je ne sais pas si c'est ça qui m'a donné une chance ou pas, mais le plus que tu peux faire, rendu là, le mieux que c'est. [00:20:16] Speaker A: Non, exact. J'avais un coach. J'avais André Bolduc, que j'ai eu sur le podcast. Je ne sais pas si c'est qui. [00:20:25] Speaker B: Mais c'est un coach. [00:20:26] Speaker A: André Bolduc, je l'ai eu sur le podcast, puis il m'a dit ça. Il m'a dit, lui, il s'occupe des coachs de la Riding Back, tout ça, puis il a quand même un rôle important. toutes les équipes où est-ce qu'il était, puis il me l'a dit mot pour mot. Il m'a dit, tu sais, surtout si t'es un gars, si t'es un footballeur canadien, il dit, tu peux pas ne pas te permettre d'essayer de jouer Special Teams ou essayer d'être polyvalent. Il disait que Winnipeg, cette année, je pense, cette année ou l'année passée, voulait repêcher un gars. Lui, André, de ses contacts, il avait entendu dire que ce gars-là, s'il ne jouait pas à sa position, je ne sais pas si c'était running back ou whatever, mais s'il ne jouait pas à sa position, il ne voulait pas jouer. Il a dit qu'il ne va pas recruter un gars de même parce qu'il va juste te coûter de l'argent. Surtout quand c'est un rookie, ça a l'air que c'est très compliqué de starter CFL. [00:21:25] Speaker B: Oui. C'est vraiment dur de faire un roster. Je ne pense pas que tu comprennes à quel point C'est difficile, il y a tellement de gars qui se battent pour un spot ou un job. À la fin de la ligne, c'est là que ça revient. C'est les gars qui vont pouvoir jouer sur l'usinité spéciale. C'est le même moi que j'ai commencé, c'est le même qui a eu ma chance sur l'usinité spéciale. J'ai hâte de prouver ce que j'étais capable de faire. [00:21:52] Speaker A: C'est intéressant que tu me dises ça. Les gens ne réalisent pas à quel point il y a du monde qui se bat pour un spot et que c'est compliqué pour le faire. On peut s'entendre que le niveau de la CFL, c'est vraiment légit. [00:22:07] Speaker B: Oui, c'est du très bon football. Le niveau est vraiment haut. Les joueurs américains, C'est des gars qui ont une expérience à l'NFL, toute la gamme, ben pas mal. Un camp ou une saison, une équipe de pratique, un an ou d'autres, au moins. [00:22:27] Speaker A: Ah oui? [00:22:28] Speaker B: Fait que, moi, tous les gars, pas mal, ont une expérience à l'NFL. [00:22:33] Speaker A: Damn. [00:22:34] Speaker B: Pourquoi ça n'a pas marché? Il y en a qui c'est des blessures, il y en a qui c'est… qui n'étaient pas assez athlétiques, qui n'étaient pas assez bons. Ces gars viennent dans le CFL et ils prennent… ils se rendent compte que c'est des stubs. [00:22:46] Speaker A: Non, exact. Il y a aussi une question de timing. J'entendais justement un retraité de la CFL qui disait ça. Il s'est fait demander dans une entrevue si les joueurs CFL, il y en avait qui avaient assez de talent pour jouer dans l'NFL. La réponse qu'il a dit, c'est oui, c'est juste que souvent, c'est une question de timing. [00:23:06] Speaker B: Oui, c'est ça. [00:23:07] Speaker A: Il y a des choses que tu ne peux pas battre, des choses que tu ne contrôles pas, puis le timing n'était juste pas là, mais c'est le fun de voir que le niveau du football canadien est vraiment élevé. C'est le fun aussi de voir qu'on a des Canadiens, on a des Québécois qui sont capables de jouer dans cette ligue-là, à ce niveau-là, parce que c'est là que tu comprends que... En fait, je ne sais pas si les gars à l'université le réalisent, à quel point c'est tough, pis ça prend du travail pour se rendre là. Je sais pas, toi t'as quand même passé par là, tu pourrais peut-être plus m'en parler, mais c'est sûr que ça demande de l'extra work, pis parce que tu peux pas arriver là-bas pis juste penser que tu vas être la superstar. [00:23:48] Speaker B: Ouais, non, non, pis t'envoies des gars de même... t'envoies des gars de même arriver au camp, des recrutes, pis là tu penses qu'ils sont rendus parce qu'ils se sont fait drafter, tu sais, c'est tellement dur. [00:23:58] Speaker A: Ah ouais, hein? [00:23:59] Speaker B: C'est beaucoup de travail, c'est beaucoup de sacrifices, c'est beaucoup d'entraînement, c'est beaucoup d'heures, c'est ton train de vie qui tourne autour de ça dans le fond. Je tourne autour de l'entraînement, de ma nutrition, de comment je vais jouer. Je me prépare pour la prochaine saison. [00:24:30] Speaker A: Est-ce que tu as toujours voulu jouer pro? [00:24:33] Speaker B: Non. J'ai toujours adoré jouer au football. J'ai fait ça toute la vie. Mais je ne pensais pas vraiment à l'université non plus. Je ne pensais pas trop. Si je voyais des gars qui jouaient pro, je trouvais ça cool, mais je n'avais jamais vraiment pensé. Je te dirais mon année de drap, quand je me suis dit « j'ai peut-être une chance », j'ai commencé un peu à s'y penser. [00:24:58] Speaker A: Très sick. Ta coupe Vainillard 2018, première année avec Laval, qu'est-ce que je comprends? [00:25:06] Speaker B: C'est parce que les deux premiers j'ai pas joué. J'étais comme redshirt. [00:25:11] Speaker A: C'est pour ça qu'il était marqué première année. C'était ma troisième. C'est pour ça que j'avais l'honneur de faire le timer au début. Parce que partout où j'ai cherché, Il marquait que ta première année, c'était en 2018. J'étais comme, première année 2018, mais tu te ferais pêcher en 2021. J'étais comme, qu'est-ce qui s'est passé dans ces années-là? Mais, OK, fait que 2018, ta première Cour Vanier en tout cas. [00:25:41] Speaker B: Oui. Non, en fait non, c'est la deuxième même. J'ai gagné en 2015 ici. [00:25:47] Speaker A: À ta première année, tu as une Coupe Vallée finalement. [00:25:51] Speaker B: Oui. Dans ce temps-là, je faisais le scout pour notre défense. Je lançais des piques dans le scout. Je ne sais pas si ça a mis notre défense en confiance, mais on a gagné la Coupe Vallée. Je prends une partie du crédit. [00:26:09] Speaker A: Oui, exact. [00:26:10] Speaker B: Je lançais des piques à mes amis en défense. [00:26:15] Speaker A: Où est-ce que je m'en allais avec ça, en fait? Est-ce qu'il y a des histoires de ces covaniers-là, de ces matchs, de ces semaines de préparation qui t'ont marqué? C'est juste le fait de vivre l'expérience, c'est quand même fou. Il n'y a pas beaucoup de gens qui peuvent vivre cette expérience-là. J'ai envie de savoir comment toi, tu l'as vécu. As-tu des moments que tu te rappelles qui t'ont marqué plus que d'autres? [00:26:38] Speaker B: Moi, je te dirais, à chaque fois qu'on s'en vient en fin de saison et que les playoffs arrivent, c'est vraiment les pratiques dans le froid. Surtout à Québec, tu le vois. Moi, c'est mes moments préférés. Ce que tu dis. En ce moment, au Canada, dans les équipes universitaires, il y a quatre équipes qui pratiquent. Les semaines de demi-finale. Maintenant, la semaine de la compagnie, il y a deux équipes qui pratiquent. Ça, c'est mes moments préférés. Sinon, c'est sûr que les meetings d'avant la Coupe Vannier, parce qu'on dort à l'hôtel le jour avant la Coupe Vannier, même si c'est à Québec, il fallait qu'on dorme à l'hôtel pour que ça soit égal pour les deux équipes, parce que l'autre équipe n'est pas chez eux, donc les autres, il faut qu'on dorme la veille de la game à l'hôtel aussi. Puis le meeting, on se fait un meeting juste de joueurs. C'était vraiment un beau moment aussi, je pense. [00:27:39] Speaker A: Non, j'avoue que ça doit être vraiment sick. Juste le fait d'être entre boys, mais tu l'as bien dit, de se parler en blanc des yeux et tout ça, c'est... On en a vécu. Écoute, je dis « on » parce que j'espère que les gens qui vont écouter ça en ont vécu aussi. Mais moi, les meetings juste de joueurs, il y a toujours quelque chose de spécial. Souvent, c'est parce que tu sais que ça va parler des vraies affaires. Surtout quand tu arrives en finale à la Coupe Vanier. Mais je ne savais pas même que c'est vraiment une règle ça. Mettons que la Coupe Vanier est dans ton « hometown » et l'équipe qui reçoit s'adonne qu'elle est à la Coupe Vanier, elle doit aller dormir à l'hôtel. [00:28:16] Speaker B: Oui, la veille de la game. Même la Coupe Grée, ça a été pareil. Ma première année avec Hamilton, on s'est rentré à la Coupe Grée. La Coupe Grée était à Hamilton. Il fallait qu'on dorme à l'hôtel aussi, la veille de la game. [00:28:28] Speaker A: C'est quand même correct, je pense. [00:28:31] Speaker B: C'est pour égaliser les affaires. [00:28:33] Speaker A: Est-ce que c'est... Est-ce que ça vaut... Je parle, es-tu vraiment... Tu te tournes le pied un peu? [00:28:40] Speaker B: Personnellement, j'aime mieux dormir dans mon lit. [00:28:43] Speaker A: Non, c'est sûr. [00:28:43] Speaker B: Honnêtement. [00:28:47] Speaker A: Tu sais, de ton parcours universitaire avec Laval, c'est quoi que... Qu'est-ce que tu as appris? Si tu avais une leçon, mettons, qui t'a aidé à te forger comme étant la personne que tu es aujourd'hui, ce serait quoi? [00:29:01] Speaker B: Bonne question. Une leçon que j'ai apprise à l'université? Il y en a une couple, une couple que je ne peux pas dire non plus, mais... [00:29:10] Speaker A: Écoute, ce n'est pas que je l'ai appris à l'université non plus, mais tu. [00:29:13] Speaker B: Sais... Non, mais j'ai appris quelque chose. Pour moi, c'est vraiment la fraternité avec les boys de l'équipe. Personnellement, mes deux dernières années, je n'ai pas joué et je n'étais pas sur le terrain. Je me posais des questions, je faisais comme ça, je vais te jouer le lendemain, je suis assez bon. Je voyais tous mes chums qui jouaient, qui avaient du succès. J'aimerais ça. Les gars, même si moi je ne jouais pas, Les gars ne me traitaient pas différemment. J'étais aussi ami avec eux et je me suis rendu des bons amis dans ces années-là. Je te dirais, c'est juste une leçon que j'ai appris. [00:30:00] Speaker A: Très intéressant. La culture à Laval est vraiment énorme. C'est vraiment quelque chose. La stabilité qu'on crée dans le programme, c'est les mêmes coachs depuis plus de deux décennies maintenant. Mais tu sais, ce qui est intéressant de voir, c'est que tu n'es pas la première personne que j'ai interview qui est allée à Laval. J'ai parlé avec des coachs, j'ai parlé avec... Man, plein de gens qui ont une histoire avec Laval, puis une des choses qui me ressort le plus, c'est ça. C'est le brotherhood, c'est la fraternité là-bas. Donc, c'est cool, man. Après ça, on se demande qu'est-ce que ça prend pour créer une équipe championne dans des programmes comme ça, universitaire, collégial ou dans un système scolaire. Je pense que la base, c'est de créer une équipe. qui se sentent toutes comme des froges. [00:31:00] Speaker B: Ça, c'est une équipe qui se tient, puis qui se tient entre eux. L'été à Québec, là, moi, je venais pas de Québec, mais je suis passé l'été à Québec, pis on traînait ensemble, on sortait ensemble, on travaillait ensemble, pis on faisait... Fait que c'est... C'est ça, c'est ça qui forge l'esprit d'équipe. T'es levé à 5 heures du matin pour aller courir, ça te parle pas, mais... Mais t'es le fier parce que tout le monde l'a fait. C'est avec tes boys, ça. [00:31:28] Speaker A: Quand tu t'es fait repêcher dans CFL, tantôt tu parlais que c'était beaucoup de grind, beaucoup de sacrifice, tout ça. Peux-tu aller plus en détail là-dedans? Je suis curieux de savoir quel genre de sacrifice que ça a pris. C'était quoi le processus? Est-ce que tu as vécu, mettons, le... le parcours, mettons, régulier du joueur qui s'en va jouer au CFL, c'est-à-dire, il va faire les combines, après ça, je sais qu'il était à l'Original, après ça, il va faire le combine, après ça, il se fait repêcher. Pour toi, c'était comment? Je sais que Mathieu Bête, tu m'avais dit, je ne suis même pas allé au combine, on a fait venir les gens parce qu'on... Mathieu Bête, tu es un pro, David. [00:32:08] Speaker B: Il y avait des équipes NFL qui sont venus aussi le voir. Mais non, moi c'était très différent. Encore une fois, c'était 2020-2021, en plein dans la COVID, donc pas de combat. C'était des interviews qu'on faisait sur Zoom. Moi j'avais un ordi, peu importe, je ne sais pas s'il y avait Zoom sur mon ordi. Ma première entrevue c'était avec Calgary. Je commence à parler, je parle en anglais, je ne parle pas trop bien en anglais. Lorsque l'interview commence, je parle en anglais, ça commence à bien aller, mon écran lâche, tout lâche. Pendant l'interview, ils sont comme 10, il y a le GM, le coach, le coach vient back, tous les scouts sont là. Là, j'essaie de pitonner, je pitonne mes affaires, je capote un peu. Pis je me rends compte que eux autres, pendant ce temps-là, ils pouvaient me voir. Pis là, moi, j'ai écrit en français. Pis j'étais... J'étais rire. Pis je sais pas pourquoi, ils pouvaient me voir pis ils pouvaient m'entendre. Pis là, finalement, mon écrit est revenu. Pis moi, je pouvais pas les entendre, mais eux autres, ils m'entendaient pareil. Fait que c'était catastrophique, mon interview. Pis ils m'ont pas drafté, fait que c'est bon. [00:33:27] Speaker A: Damn. Fuck. [00:33:30] Speaker B: Sinon, la préparation du combine, c'est différent aussi. Je me rappelle, au début, les gyms étaient fermés. Des fois, je m'entraînais pour un combine, il faut que je belge, il faut que je coure, il faut que je lève des poids. On avait été à l'Enfant-Université Laval. C'était Guillaume Rioux qui avait parti. Dans le terrain, c'était seulement ce terrain en bas, en bas. Il y a comme une grille avec des... Il y avait du rangement là-dedans. Nous autres, on a tout sorti, puis on a amené des enfants dans le gym. Fait qu'il y avait un bench, des poids, des poids lids, puis on avait un gym dans le settlement souterrain de l'université. [00:34:13] Speaker A: Insane! [00:34:14] Speaker B: Puis il n'y avait personne dans le parking parce que l'université était fermée. Nous autres, on se pointait là, on avait comme des heures, puis on pouvait aller champagner dans le parking en bruit. Dans la grosse humidité. [00:34:26] Speaker A: Très sick. La journée du combat est arrivée. Comment t'as vécu de te faire repêcher? [00:34:36] Speaker B: De me faire repêcher, c'était quelque chose. C'était vraiment excitant. Je ne savais pas trop dans quoi je m'embarquais non plus. Je me suis fait repêcher en cinquième ronde. Ça a commencé à être long. Puis j'étais chez eux parce que, encore une fois, c'était la COVID, donc j'étais avec mes parents et ma famille proche. Puis, tu sais, tout le monde était vraiment fier pour moi, tu sais, ils étaient vraiment contents pour moi. Moi, je n'avais aucune idée dans quoi je m'entraînerais. J'étais comme « Ah, j'essaie de drapter, tu sais, c'est cool. Je vais jouer au foot pro, mais finalement, tu sais, le fait de drapter. [00:35:11] Speaker A: Ça… – Ça n'a rien à voir. [00:35:12] Speaker B: – Ça n'engage à rien. [00:35:13] Speaker A: – C'est ça, exact. [00:35:14] Speaker B: – Dans l'équipe, si t'es pas assez bon ou s'il y a de quoi, ils peuvent te couper, je dirais, après le camp d'entraînement. Moi, je pensais un peu que c'était là. Puis en arrivant au thème, je me suis senti un peu, c'est pas fait ça. C'est un choix de travail. Surtout, c'est un choix de cinquième ronde. Les choix de première ronde sont pas mal sûrs de rester, mais cinquième, C'est. [00:35:40] Speaker A: Quoi la plus grosse différence, mettons, entre l'université et la CFL, mettons, de la perspective d'un running back, la grosse différence que tu trouves? [00:35:53] Speaker B: Moi, je joue plus full back que running back. J'attrape des passes dans le flat aussi, mais je te dirais que c'est vraiment le size. [00:36:03] Speaker A: Ah oui? [00:36:05] Speaker B: Ouais, les gars sont gros, tu sais. Bien souvent, il faut que je bloque des DN un contre un. Ça n'est jamais arrivé que j'étais plus gros que les autres. Les gars sont gros, même. Pour moi, vu que je suis plus petit, c'est la technique. Il faut que je sois bon techniquement parce que sinon, je n'ai aucune chance. C'est vraiment le sizing. [00:36:31] Speaker A: Tu penses que c'est quoi que ça prend pour être un bon full-back, running-back dans le CFA? [00:36:38] Speaker B: Tu as la technique, il ne faut pas que tu aies trop d'osures, il faut que tu y ailles. Il faut que tu sois physique surtout, c'est une grosse affaire. Je pense que c'est pas mal ça. [00:36:46] Speaker A: Physique, ouais. [00:36:47] Speaker B: T'es porteur de ballon, il faut que tu cours et il faut que tu t'en prennes à l'aime. Il faut que tu fasses les bonnes choses, il faut que tu sois bon en protection de passe. C'est la chute phare. Et si tu viens de jouer c'est spécial, c'est un bonus aussi. [00:37:01] Speaker A: T'as-tu un Welcome to the League moment à nous présenter? Parce que là, tu parles que les gars sont vraiment gros et tout ça. Je suis quand même curieux. [00:37:10] Speaker B: J'en ai deux. [00:37:12] Speaker A: Ah ouais? [00:37:13] Speaker B: Ma première game pro, c'était à Winnipeg. Au début, je pensais peut-être faire l'équipe de pratique, commencer comme ça, puis finalement jouer, parce qu'il n'y avait pas de game pré-saison, vu que c'était la première année de retour de COVID. On s'en va au Winnipeg, finalement il y a une blessure, je suis habillé et je joue. J'ai mon spot sur Punt, je suis hot-back. Encore ce jour, je suis hot-back. Je n'ai jamais pratiqué sur la ligne parce que j'étais hot-back tout le camp. Une blessure ou deux, c'est une des choses aussi dans la CFL qui arrive, le roster est très petit. Une blessure ou deux peut t'amener à un gars qui ne joue pas à jouer toute la game. Fait qu'on a le vaisseau pis là, c'était fun pis moi dans le fond, il faut que j'aille jouer sur la ligne. Pis je me ramasse un contre un contre Jackson Jeffco, un defensive end. C'était comme 6 pieds, il doit être 6 pieds 4, 6 pieds 5, 280. Pis là moi, il faut que je le bloque. Il m'a drivé jusqu'à dans le butteur, le butteur a réussi à abattre le ballon. Mais ça, ça a été vraiment mon moment le plus compliqué de ma vie. Il m'a pris comme un enfant. Il y a comme un papa qui amène son fils à la piscine, il est incite, il prend les choux. Sinon j'en ai un autre, ma deuxième game pro, on était à Saskatchewan. On joue contre SASS, sur l'unité spéciale sur TOR. J'arrive pour bloquer un gars, j'avais pas une blight zone un peu en tête, j'étais fessé. La semaine d'après, sur mon GameCheck, je me suis fait fin pour un hit illégal de 500$. Je me suis dit « Oh non! [00:39:05] Speaker A: » « No way! [00:39:07] Speaker B: » Ma deuxième GamePro, je me suis dit « Oh boy, ça peut pas arriver soudain. [00:39:10] Speaker A: » J'espère que c'était un beau hit. Au moins. [00:39:15] Speaker B: Pas tard en plus. C'était ordinaire. [00:39:19] Speaker A: C'est quand même crazy. C'est Cyril Hogan-Syndon. [00:39:24] Speaker B: Ben oui, un très bon ami. [00:39:25] Speaker A: Un bon ami, oui. Il s'est fait « fine » aussi, je pense sa première game aussi. Lui, sa première game CFL, il m'avait dit, il me semble, qu'il s'était fait « fine » aussi. Je ne sais plus c'était quoi, mais… En plus, lui, il s'était devenu viral à son enfer parce qu'il y avait eu une polémique autour du match. Puis là, c'était partout sur Twitter et tout ça. Il m'a dit qu'il capotait un peu, mais c'est quand même « crazy » de se faire « fine » à ta rookie year. quand même trouver ça. [00:39:55] Speaker B: Ouais, ouais, c'est assez... Ça fait qu'ils font exprès aussi pour faire les jeunes, pour qu'ils recommencent. Pour lancer un message, peut-être, je sais. [00:40:04] Speaker A: Pas, mais... T'es-tu au courant si la Ligue donne tant d'amende que ça? Genre, tu sais, du renseignement? [00:40:11] Speaker B: Ouais, ils en donnent quand même pas mal. Souvent, c'est des prêts de vestimentaire, mettons. Le gars qui a une veste juste dans la moelle, ou quelqu'un qui joue le big en like, qu'on voit le logo, vous vous dire pas la même chose. Oh ouais. [00:40:38] Speaker A: Genre, je sais plus c'est qui j'ai vu, man. Je pense que c'était Saekwon ou quelque chose de la même. Ça avait fait fin, genre, 11 000$, man, pour... Genre... Je sais pas, là. C'était genre... Parce qu'ils voulaient trucker un gars, pis lui, il allait avec le pot, il allait avec le cash. Genre, c'était des affaires de la même. Ça s'en vient fort. Je sais pas si ça va où, cette histoire-là, mais... Si je me demandais, comparé à CFL, là... Ça ressemble à quoi? [00:41:01] Speaker B: C'est un peu comme ça, mais les montages, je te dirais, sont moins élevés, là. [00:41:05] Speaker A: Parce que... Ça va être les salaires. C'est ça, ça va être les salaires aussi. T'as goûté un peu au business side, un peu de la CFL, quand tu t'es blessé malheureusement. Puis après ça, ils t'ont coupé avant le camp. T'as signé avec Toronto finalement. Comment ça s'est passé ça, cette transition-là? Moi, je ne connais pas ça. Comment ça se passe une transition de même? C'est ton agent, mettons, qui t'a plugé ou c'est eux qui sont venus te chercher? C'était-tu un genre de trade ou... Non. [00:41:42] Speaker B: Mais dans le fond, quand une équipe te release, t'es libre d'aller signer où tu veux. Mais moi, je pouvais pas signer parce que j'étais pas prêt à jouer encore à cause de mon genou. Fait qu'il y a pas une équipe qui aurait pris une chance sur moi. Ce qui est arrivé dans le fond, c'est que mon agent, lui, il parlait à plusieurs équipes, il envoyait des vidéos de ma progression. Et Toronto ont tout le temps été les plus intéressés. Ils demandaient mes niveaux à chaque semaine. C'était comme les rivaux de Hamilton. Je me disais que je suis vraiment à Toronto. Trahir mon ancienne équipe, dans le fond, on s'en fout. Toronto m'ont fait venir une ou deux semaines avant que je sois techniquement prêt. Ils m'ont fait passer des tests avec les médecins. Le médecin m'a dit que j'étais bon. Ils m'ont offert un contrat, j'ai accepté. Après ça, je suis rentré dans le building, dans le bateau. [00:42:44] Speaker A: C'est vrai qu'à Hamilton et Toronto, vous êtes à côté. J'avais un long snapper qui a joué avec Toronto, qui est venu sur le podcast, j'ai oublié son nom, c'était Maxime Latour. Il me disait qu'il y a une année, quand il jouait à Toronto, c'était genre une demi-finale ou je ne sais plus trop. Hamilton avait rempli le stade à Toronto. Ça a l'air qu'à Toronto, à Caustille, il y a plein de sports professionnels à Toronto. À Toronto, la fan base de foot, c'est un peu... [00:43:36] Speaker B: C'est un peu moins gros, oui, mais pour vrai c'est quand même surprenant. Moi je pensais pas qu'on avait de vue de l'XR et de jouer pour une autre équipe. Je pensais que Toronto avait pas vraiment de fanbase, mais oui il y en a un, c'est juste moins gros. Le stade aussi est tellement gros qu'il y a comme un deuxième balcon de l'autre bord et à TV tu vois juste... L'autre côté, mais la majorité des fans sont du bord des caméras, fait que t'y vois pas là, mais c'te bord-là, il est plein à chaque game. C'est juste l'autre bord qui est moins plein. À la TV, ça a l'air vide, mais dans l'fond, il y a quand même beaucoup de monde. Je pense qu'on a un genre de 15-16 000 pour la saison. On a eu des games de 20 000 aussi. [00:44:19] Speaker A: Ah, quand même. [00:44:21] Speaker B: Ouais. [00:44:22] Speaker A: C'est sûr qu'à Toronto, dans ce stade-là, il n'y a pas juste le foot, il y a aussi le soccer, je pense. [00:44:28] Speaker B: Le soccer, oui. C'est le stade avec du gazon naturel. Le gazon qui est incroyable. [00:44:34] Speaker A: Ah oui? [00:44:35] Speaker B: C'est fou. Ils l'ont changé en plus cette année parce que la Coupe du monde de soccer s'en va là, la FIFA. [00:44:42] Speaker A: C'est-tu vrai? [00:44:44] Speaker B: Oui, ils vont jouer une coupe de game, je pense que c'est l'été prochain. Ils ont changé le gazon, ils ont mis un nouveau gazon. Je ne sais pas c'est quelle sorte de gazon, ça vient d'où. C'est plus grand en qualité, donc c'est quand même cool de jouer là-dessus. [00:44:55] Speaker A: Est-ce que vous pratiquez sur ce terrain-là tout le temps? [00:44:58] Speaker B: Non. Non, non, on pratique un autre temps. [00:45:01] Speaker A: C'est où que vous pratiquez? [00:45:04] Speaker B: C'est called Lemport. C'est à deux minutes du stade. [00:45:09] Speaker A: Ok, ok. C'est-tu synthétique dans ça? [00:45:11] Speaker B: Oui, synthétique. Dans tous nos meetings, nous autres, tout se fait au stade. Puis on pratique juste là-bas. [00:45:19] Speaker A: Non, non, exact. Ça doit être quand même... C'est-tu un ajustement de pratiquer sur synthétique, puis finalement, tu joues sur l'ordinateur? [00:45:27] Speaker B: Non. Non, pas vraiment. [00:45:30] Speaker A: Arrête avec la qualité du turf qu'il y a. [00:45:33] Speaker B: Oui, c'est ça. Pour vrai, ça ne paraît pas vraiment. Puis surtout, quand tu es habitué de jouer là-dessus, quand c'est ton terrain, tu joues 10 fois par année quasiment dessus. Donc, oui, c'est habitué. [00:45:44] Speaker A: T'avais-tu un plan B, toi, si tu n'allais pas jouer au foot professionnel? [00:45:49] Speaker B: Pas vraiment, man. Moi, il y a un grand sage qui m'a dit de un moment donné, si tu as un plan B, ton plan A ne marche pas plus. Donc, je me suis concentré sur mon plan A et ça a marché. Pour vrai, ce n'est peut-être pas la bonne affaire à faire, mais... Ça a marché, I guess. Mais pour moi, ça a marché. [00:46:05] Speaker A: Ce n'est pas la première fois que j'entends ça non plus, du fait que si dans la tête, tu as un plan B, ça veut dire que le plan A, tu n'es pas nécessairement all-in. [00:46:15] Speaker B: Oui, c'est ça. J'ai vraiment mis tous mes yeux dans le même panier. Heureusement, ça a marché. Si ça n'avait pas marché, j'aurais fait d'autres choses. Je ne suis pas inquiet de savoir ce que j'aurais fait. Mais oui, pour moi, ça a marché. [00:46:31] Speaker A: Non, mais sérieusement, honnêtement, je te file vraiment là-dessus. Parce que tu vois, moi, j'ai le podcast. J'ai deux gros projets principaux, dont le podcast. Je ne me vois pas travailler pour personne d'autre que moi. Je suis comme toi un peu. Je suis en mode, je suis all-in dans mes affaires et il faut que ça marche. Il faut que j'essaie de trouver des façons. [00:46:53] Speaker B: C'est le mindset. Tu fais marcher les choses. Tu veux vraiment que ça marche. [00:47:00] Speaker A: Exact. Exact. [00:47:01] Speaker B: Tu vas t'arranger pour que ça marche. [00:47:03] Speaker A: Ça ressemble à quoi? On parlait un peu, tu parlais d'un studiant, tu pratiques, vous avez vos meetings au stade, vous pratiquez à côté. Comme joueur professionnel, ça ressemble à quoi, ta semaine, mettons, à Toronto? [00:47:19] Speaker B: La semaine, dans le fond, on a quand même un «day A». Ce jour-là, je jouais, il va être apparemment soit la veille de la game, si on joue à la maison, ou deux jours après, si on joue «away». Là, par exemple, je vais t'expliquer nos trois cadres à la semaine. On a joué à BC. On a joué à Stax et on a joué à Calgary. C'est les trois les plus loin. Avec le décalage d'heure. Quand tu repars de la game, à Calgary, on est parti peut-être à dix heures, dix heures et demie là-bas. On arrive à Toronto, il est cinq-six heures du matin. Il n'y a pas grand monde qui dorme dans l'avion. Moi, je suis pas allé dormir dans l'avion. C'est vraiment exigeant parce que t'es brûlé bien raide. Ça te prend deux-trois jours pour trouver ton sommeil, pour trouver une routine. Jouer dans l'ouest quand t'es dans l'est, c'est vraiment compliqué. La routine d'une journée. Dans le fond, nous autres, on a un D. Et ce jour-là, ça va être correction de film. On va regarder la game. C'est spécial en premier. Après ça, tout va être encore sur offense. On va regarder toute la game, corriger ce qu'il y a à corriger. Après ça, on a un lift. On s'en va, mettons l'offense, on s'en va lifter. On a un lift qui est déjà prédéfini. tu fais le lift. Après ça, on a fait du terrain, soit un yoga ou un run-down. Le run-down, ça va être des drills de ski, d'étirements, un petit peu de course. Non plus, mais un petit peu de coursing pour faire rouler tes jambes, puis avoir des jambes pour la prochaine journée pratique. C'est ça. Après ça, tu es un peu libre de faire ce que tu veux dans ta journée. Moi, j'aime ça prendre des bains contraires, des bains froids, bains chauds. Si tu veux te faire traiter, tu te fais traiter en physiothérapie. Ça, c'est pas mal le D.E. Sinon, une journée normale, on a un meeting d'après-midi, on commence à 8h30. J'arrive pas mal vers 7h30, je déjeune, je fais mes affaires. Après ça, on a un meeting. Après ça, on a un autre meeting de spécial team. Après, c'est un autre meeting d'offense où on rentre les Jeux, on checke ce qu'on va faire en pratique. Après ça, on s'habille, on va pratiquer une heure et demie, deux heures. Après ça, tu reviens au stade, tu manges, tu fais des bains encore, tu vas aller au gym, tu es un peu libre de faire ce que tu veux. Et là, il y a quatre heures et demie, je suis là. [00:49:56] Speaker A: C'est pas si pire. C'est des journées hyper chargées, mais... Ouais. [00:50:01] Speaker B: C'est des journées hyper chargées. Pis là-dedans, tu sais, il faut que tu me rajoutes du temps. Tu sais, moi le soir, mettons, je peux me mettre une petite leçon pis je vais checker du film. L'autre équipe compte si je vais jouer ou non. Fait que je fais du film. Fait que tu sais, tu travailles quand même pendant un peu tout le temps. [00:50:22] Speaker A: T'es-tu un gros maniaque de film? [00:50:26] Speaker B: Oui, mais je te dirais, plus je joue, plus je me rends compte que oui. Au début, j'en faisais pas tant que ça. les premières années, puis à l'université. Mais maintenant, pour vrai, c'est vraiment dans ma routine. Puis j'aime ça, regarder contre qui je vais jouer, les techniques qu'il utilise. J'aime ça regarder aussi, mettons, les autres fullbacks de ma position. Qu'est-ce qu'ils font de bien contre les joueurs que je vais jouer. Fait que, comment les attaquer. C'est des trucs que tu peux... C'est un avantage que tu peux avoir avant de commencer à gagner. Fait que c'est tout ce que j'aime faire. [00:50:59] Speaker A: Non, exact, exact. Le tape, ça ne meurt pas. C'est bon d'avoir une routine de film comme ça. Moi, j'ai entendu aussi que la CFL, tu me parlais de ton horaire pas mal tous les jours. Moi, on m'a dit que la CFL, c'était comme… la journée de job, qu'est-ce qui est demandé, c'est 4 heures. Puis après ça, par jour, puis après ça, t'sais, t'es libre de se faire ce que tu veux. Fait que tu peux soit aller chez toi, chiller, tu peux aller au gym, faire un peu ce que tu veux. Mais en fait, ce que tu veux compter, c'est ce qui se passe dans un laps de temps de 4 heures par jour. [00:51:36] Speaker B: Non, non, non. Mais techniquement, oui, c'est 4 heures, là, que t'es obligé d'être là. Mais t'sais, on a des meetings le matin, des meetings volontaires. Fait que si tu veux pas y aller, t'y vas pas, mais c'est mieux pour toi d'être là. [00:51:55] Speaker A: Ouais, non, c'est ça, exact. Pourquoi t'es manqué, t'sais. [00:51:57] Speaker B: C'est ça. Puis après, mettons, nous autres, techniquement, notre journée finit à deux heures après la pratique. On a, t'sais, des traitements de physio. Des fois, on a des meetings avec leurs fans qu'on va regarder du film. On va checker du film. Moi, j'aime ça aller checker du film après les pratiques avec les online pour voir les corrections qu'on peut faire. Fait que t'sais, ta journée finit pas à deux heures. [00:52:18] Speaker A: Non, c'est ça. [00:52:19] Speaker B: Oui, là, mais... Pis t'sais, y'en a là, des gars qui sont sur l'équipe de pratique qui partent à deux heures dès que la pratique finit, mais ils sont sur l'équipe de pratique pis on pique pas leur chance de jouer non plus, t'sais. [00:52:31] Speaker A: Non, c'est ça, exact. C'est-tu ben compliqué passer de l'équipe de pratique à l'équipe partant? [00:52:36] Speaker B: Non, non, ben t'sais, c'est... Non, c'est comme, ils te font juste signer un papier pis t'es sur l'équipe active. Mais t'sais, l'équipe de pratique, on en a besoin. T'sais, même si t'es... Tu commences l'année sur une équipe de pratique, il y a de fortes chances que tu vas jouer. Parce qu'il y a des blessures derrière. Dans toutes mes années, il y a peut-être 4-5 gars que j'ai vus en 5 ans qui n'ont pas joué une game. La plupart du temps, les gars réussissent un peu. [00:53:08] Speaker A: Si tu fais partie de l'organisation, que tu sois sur l'équipe de pratique, que tu sois sur l'équipe partante ou l'équipe de pratique, Tu fais partie de l'organisation, donc tu as des chances de jouer. [00:53:22] Speaker B: Oui, tu pratiques, tu fais le scout. Ils t'ont choisi pour une raison. Il y a une raison pour laquelle les gars de l'équipe de pratique sont là, c'est parce qu'ils sont bons. Il y a beaucoup de talent, même sur le PR. Les gars, souvent, quand ils ont de la chance, ils font bien. Ils brûlent les cartes un peu aussi. [00:53:41] Speaker A: En finissant, j'aimerais ça finir avec cette question-là. Félix, pour toi, Comme joueur professionnel dans CFL, comment tu fais pour rester motivé, day in, day out, dans le grind, dans les saisons plus difficiles, les blessures, où est-ce que tu fais face à de l'adversité? [00:54:05] Speaker B: Je pense que pour moi, de ma part, c'est naturel. Pour vrai, la motivation, je l'ai toujours eu. C'est ma job de jouer au foot. Même si on a une moins bonne saison, on va en avoir l'année prochaine. Quand j'ai eu ma blessure, la seule chose que j'avais à faire, c'est de faire ma réhab et de tout faire pour ne pas pouvoir retourner au jeu. Même m'apitoyer sur mon sort pour que ça arrive. C'est pour ça que je n'ai fait absolument rien. La seule chose que je pouvais faire qui était concourable, c'était de travailler. de faire ce que je pouvais faire pour jouer au foot encore. Je me rappelle quand j'étais assis sur le banc à Neptune après ma blessure et je savais pas mal que c'était un ACL. Ils avaient entendu quelque chose passer assez fort dans mon genou. Je savais que c'était ça et je me suis fait une promesse. Je me suis dit je vais revenir ici et je vais jouer au foot encore. Finalement, ça n'a pas été à Hamilton, mais j'ai rejoué au foot et j'ai rejoué dans ce stade-là. J'étais content et j'ai eu une méchante bonne game chez Shryer. C'est un beau moment pour moi. [00:55:18] Speaker A: Nice, man. Je suis content pour toi, man. Félix, merci d'avoir pris un peu de ton temps durant cette fin de saison pour venir sur mon podcast, man, de jaser. C'était vraiment le fun. J'espère que tu as apprécié un peu de discuter avec moi aujourd'hui. [00:55:34] Speaker B: Bien, c'était cool, man. Merci à toi de m'avoir reçu. [00:55:38] Speaker A: Ça me fait extrêmement plaisir.

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