Ép.19 | Maxime Lépinay - Comment devenir une machine d'entraînement pour le football 

August 01, 2025 01:55:20
Ép.19 | Maxime Lépinay - Comment devenir une machine d'entraînement pour le football 
Game on : L'expérience football
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Aug 01 2025 | 01:55:20

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[00:00:00] Speaker A: Le balado que tu t'apprêtes à écouter, tu peux pas l'entendre ailleurs. Ils vont dire en anglais « leaner athlete is a better athlete ». Ça, je le crois pertinemment. [00:00:11] Speaker B: Maxime Lapiné, t'es préparateur physique d'ici aussi au cégep de Rimouski. Aujourd'hui, on parle de préparation physique. T'analyses un squad d'un gars, t'es capable de voir dans un squad d'un gars son patron moteur qui peut peut-être lui causer problème. [00:00:26] Speaker A: C'est vraiment facile. Les genoux qui rentrent par en dedans, les chevilles qui comptent vers l'intérieur. On appelle un genou valgus. Tes genoux sont pas en ligne avec tes orteils. C'est le mécanisme de blessure d'un incident. Nous, la première chose qu'on fait, on fixe ton squat. Parce qu'un breakdance, c'est un squat. Tu sprints, tu breakdances, c'est un squat. Notre job à terre-course, c'est de scrapper la peau. Tu sais, un joueur blessé, c'est un joueur démotivé. [00:00:45] Speaker B: Comment, après ça, tu fais pour l'ajuster selon les positions? Parce que tu sais, tu vas pas entraîner un D-line en prenant un QB. En termes d'incontournable pour les joueurs, tu sais, le fameux top 10. Ces 10 exercices-là, ça serait quoi? Bonjour tout le monde, bienvenue sur Le Game On, c'est votre host, William Rochefort. Cette semaine, je reçois un préparateur physique. En fait, quelqu'un qui a accompagné plus d'une dizaine de joueurs qui sont allés jouer pro. NCAE, bref, on a beaucoup de choses à parler. Maxime Lépiné, merci de m'avoir écrit, parce que cette fois-là, c'est pas moi qui ai reach-out, c'est toi qui m'as écrit, man. Fucking nice, sérieusement, j'apprécie énormément. C'est vraiment cool que... T'as pris le temps, puis si je peux prendre juste un moment, un temps, n'hésitez pas à m'écrire. Moi, ça va me faire plaisir pour répondre à vos messages, que ce soit juste des commentaires pour le podcast, mais aussi peut-être que, comme un peu Maxime, vous faites parfaitement le fit pour le podcast. Venez parler de vos choses. Moi, je trouve ça hyper important. Aujourd'hui, on parle de préparation physique. C'est un gros sujet parce que c'est... c'est soit pas assez parlé ou... En fait, on veut que nos joueurs s'entraînent le mieux possible pour... le futur de leur carrière, mais aussi c'est que... les blessures. C'est un gros fléau, on parle des blessures du bas du corps. J'ai vu une étude que tu m'as envoyée, on va en reparler de ça, parce que, sérieusement, je pense qu'il y a des façons que les gens peuvent s'entraîner pour... bien, améliorer ça. [00:02:25] Speaker A: Donc... Oui. Puis, si je peux me permettre, tu sais, le football, c'est un des seuls sports que tu regardes un gars, mettons, vraiment bâti, vraiment musclé, puis un gars un petit peu moins, puis tu vas te dire « Ah, lui, il est meilleur que lui au foot ». Mais est-ce que c'est vraiment ça? Est-ce que la muscu te rend de toi un meilleur joueur de foot? Moi, je ne crois pas. Tout dépendamment de différents paramètres. Mais au hockey, personne ne va faire ça. Tu peux avoir un petit joueur de hockey et tu ne sais pas qui est meilleur que l'autre. Puis au foot, on prend pour acquis que celui qui benche plus est meilleur au foot que l'autre. Puis c'est là que... Moi, j'ai fait cette erreur-là pendant longtemps et on l'a toutes faite, je pense. [00:02:58] Speaker B: Non, exact. C'est la grosse mentalité de « on benche fort, on benche fort, on squat gros. [00:03:03] Speaker A: » « Je vais faire de la muscu, je vais être bon foot. [00:03:04] Speaker B: » Exact, c'est ça. [00:03:05] Speaker A: C'est ça, pour revenir sur le message, j'écoutais tes podcasts, c'était des coachs et des gars que je connaissais. L'Initiative, c'est vraiment cool. Je trouve que ça donne vraiment une belle tribune pour promouvoir le sport. On n'en parle pas tant. Au niveau collégial, on entend beaucoup parler d'universitaires, on entend beaucoup parler de CFL, mais pour tout, on ferait des ressources pour les joueurs. Je trouvais que l'Initiative était malade. C'est vraiment cool. [00:03:34] Speaker B: Merci, bien smart. J'ai vu hier que t'avais posté dans ta story que t'avais comme fait un genre de petite clinique de football. C'est quoi que t'as fait hier? [00:03:42] Speaker A: Dans le fond, moi je suis à Rimouski pour aider un petit peu dans le développement de football des joueurs. Fait qu'est-ce qu'on fait, c'est qu'on organise dans le fond des pratiques pour nos joueurs. Puis s'il y a des gars qui veulent se joindre, des chums ou des amis d'autres qui veulent venir faire de la préparation physique avec nous, on les amène. Fait qu'hier c'était comme... La gang de Matane, la gang de Rimouski, puis de Montjoli, puis tu sais, ce genre de petits happenings le mercredi soir qu'on fait. Puis Jonathan Proulx, qui était un ancien de l'Université de Sherbrooke, lui, il est responsable du programme à Montjoli. Donc, il était là hier. Puis tu sais, l'idée, c'est que les gars, ils fassent du foot. Tu sais, qu'on leur donne justement une place structurée. Sinon, ils vont juste se lancer le ballon puis se regarder. Donc, on fait des petites phases de compétition, puis on enseigne le foot. [00:04:22] Speaker B: Exact. [00:04:23] Speaker A: Fait que tu sais, hier, par exemple, on leur apprenait à faire du 50-50 comme défensive end. On leur apprenait à faire un Scrape Exchange. Il y a toujours des petits blocs d'apprentissage, football général, puis après on les envoie par proposition, puis une petite composante de préparation physique à travers ça. Hier, on est partis quand il faisait noir. Les gars ne voulaient pas partir. C'est ça le but. C'est de leur donner envie de faire du foot pour qu'après les exercices qu'ils ont fait cette soirée-là, ils puissent les faire eux-mêmes. De la pratique délibérée. Parce que moi, je ne pourrais pas toujours être là, 12h30 d'ici. Et c'est ça, c'est de leur donner des outils un petit peu à travers ça. Mais je pensais pas qu'on allait être autant. Fait que c'est pour ça que je l'ai comme posté. Je trouvais ça cool. Puis en espérant que d'autres vont se joindre à nous aussi. [00:05:08] Speaker B: Donc... Non, c'est vrai que ça va l'air très cool. Qu'est-ce qui va être intéressant aussi aujourd'hui? Tu disais tantôt, c'est pas parce que t'es au gym que tu benches fort que tu vas être fort au foot. Par contre, qu'est-ce qui est intéressant de voir, c'est comment tu peux t'entraîner justement pour comment tu peux ajuster ton training pour le football. Ça, ça va être hyper intéressant. Avant de jumper là-dessus, Maxime, il y a une belle intro pour toi. Je t'ai préparé ça. Donc, voici ton intro. Maxime Lapiné, t'es préparateur physique d'ici aussi au cégep de Rimouski. T'es rejoint de Québec, t'es un ancien receveur de passes. De 2000 à 2005, t'as joué au secondaire avec le Blizzard de SSF. 2016, t'es nommé au tableau de la renommée des Blizzards. 2006 à 2007, tu rejoins CNDF pour finalement être finaliste du Ball d'or en 2007 contre les volontaires. À l'université, 2008 à 2009, tu rejoins le véreur de l'université de Sherbrooke. Ensuite, 2011 à 2012, tu t'en vas avec les Gee-Gees d'Ottawa. 2011 aussi, en même temps d'être à Ottawa, tu ouvres ton gym, Optimum Performance Athlétique, donc un gym qui spécialise dans le développement physique des athlètes de football, qui a été actif jusqu'en 2015. T'as qu'en entraîneur, t'as eu plusieurs rôles assez importants dans certaines équipes secondaires. Les rôles, je pense, les plus importants que t'as eu au cégep, c'est Thetford de 2017 à 2019, où est-ce que t'as eu la chance d'entraîner Mathieu Bergeron, Cégep de Garneau, de 2020 à 2022, où est-ce qu'on a joué contre. Cégep de Rimouski, bien sûr, 2023 à aujourd'hui. Aujourd'hui, t'as envoyé plus d'une dizaine de joueurs pros, deux joueurs NCAA Division 1, t'es responsable du développement des joueurs au Cégep de Rimouski et t'es aussi impliqué dans plusieurs préparations physiques. Maxime, bienvenue sur le podcast, bienvenue sur le Game On. [00:07:10] Speaker A: Bien sûr. C'est un plaisir. Merci d'invitation. Puis, t'sais, c'est pas moi qui ai envoyé les joueurs NCA. C'est les joueurs qui se sont envoyés eux-mêmes. Puis moi, j'ai facilité, si on veut, le passage. Puis t'sais, j'ai essayé d'être un là-dedans, t'sais, parce que... Il y en a eu beaucoup, mais je veux pas nous oublier. Mais t'sais, c'est un privilège pour moi, t'sais, d'avoir eu la chance, justement, t'sais, d'émettre sur Bergeron. Je n'aurais peut-être pu dans ma carrière, t'sais. On a un gars qui est deuxième overall à la NFL. Ils nous apprennent autant qu'on leur apprend, si on veut. Pas qu'on vienne un peu à travers eux autres, mais quand t'as le coach de Syracuse qui t'appelle aux deux jours, « Hey, Mathieu, qu'est-ce qu'il mange le matin? Il aime-tu ça le foot? » « Oui, il aime pas mal ça. » « Lui, il fait quoi dans ses temps libres? » Il peut me parler pendant deux heures de Mathieu. Ils font des recherches. Fait que là, tu vis comme... t'as le feeling de comment c'est. [00:08:05] Speaker B: Ouais, t'es émoutant. Aïe aïe, c'est cool. [00:08:07] Speaker A: On a un coach Mike Lynch qui... t'sais, ils sont engagés. Là-bas, c'est comme, ils se tromperont pas. [00:08:13] Speaker B: T'sais, il y a un de mes chums, Nolan Latulippe, il joue en ce moment à Cincinnati. pour les... j'ai oublié le nom. [00:08:22] Speaker A: Les... — Bearcats? [00:08:23] Speaker B: — Ouais, les Bearcats de Cincinnati. Puis, dans le fond, lui, il me disait qu'il y a une chose qui l'a vraiment marquée, parce qu'avant d'aller à Cincinnati, il était albanien. [00:08:32] Speaker A: — OK. [00:08:32] Speaker B: — Puis, il dit, « Man, une chose que j'ai remarquée, c'est la qualité du coaching, mais aussi à quel point t'es encadré. Il dit, là-bas, il dit, moi, je fais rien. Il m'amène mon lunch, legit. Ça, c'est... Next level. Exact, c'est next level. [00:08:49] Speaker A: Il y a rien qui est la soison. Rien. Tout est mesuré au millimètre pris. Puis, tout est dicté par la science. Là, la grosse différence qu'il y a ici, on a peut-être un petit peu de catch-up à faire, c'est qu'eux autres dans les universités, ils ont des centres de recherche football. On va tout évaluer. On va mettre une veste sur le dos avec lui, il a perdu tant d'eau, il a perdu tant de sel, il faut que je donne tant de potassium. Il faut qu'il fasse son poids avant la prochaine pratique. Tout est monitoré. C'est de la machinisation de l'athlète. Ça marche. En tout cas, ça marche. Ils ont des infrastructures. Quand j'étais 14 ans, je suis en plein. C'est facile d'offrir des ressources. C'est une business monumentale. Ils ont des fonds à pu finir. C'est sûr qu'avec les NAL, le fait que les joueurs peuvent être payés, je me dis « call in ». Avant, il y avait des gars qui hésitaient entre les États-Unis et rester CIS. Là, ça change un petit peu la game. Il y a tout ça. Avant, il y avait déjà l'encadrement, mais là en plus, les paiements, ça devient vraiment « good for them ». Tu peux se tirer un petit peu des revenus. Je trouve qu'ils étaient déjà très bien traités. C'est pareil, tu sais. [00:10:04] Speaker B: Aussi, mais est-ce que tu trouves que ça l'enlève un peu, tu sais, la nature du sport? Big time. Est-ce que, tu sais, je parle... [00:10:11] Speaker A: Je trouve que ça enlève le commitment. Puis là, ah, ben toi, tu m'offres un petit peu plus, OK, je vais y penser, mais, tu sais, pourquoi tu les as choisis au premier lieu? Tu sais, tu te sentais bien, là, pourquoi tout d'un coup, ouais, ils m'offrent plus d'argent? Ça, j'ai de la misère. Ça devrait jamais... Tu sais, j'ai jamais choisi une job parce qu'elle me payait 2000 piastres de plus qu'ailleurs. Ouais. Tu comprends? Puis, mais avoir été plus jeune, je l'aurais peut-être faite. Fait que je trouve qu'il y a là le problème, pis le fait que c'est un problème, c'est que les gars ils « bounce around » de une place en place. Fait que comment, quand en cause, tu développes une culture? Tu sais, ta culture, quand... Tes trois leaders sont partis à l'hiver et t'en as rentré trois autres. Tu sais, qu'est-ce que tu as bâti? Tu as bâti des playbooks sur un an, dans le fond? Parce que tu ne sais pas si le QB de l'année prochaine, c'est encore le même. C'est ça qui est débile. Oui, exactement. [00:10:51] Speaker B: Il dit ça. S'il s'en va-tu ou whatever. Oui, il y a ce côté-là. [00:10:56] Speaker A: Ça devient un pay-per-play et c'est ça qui n'est pas correct. Je pense qu'il devrait quand même avoir le commitment d'être exemple. Tu t'en vas à Colorado, t'es à Colorado deux ans, puis tu veux te transférer, t'as un an de... Tu vas être payé pareil, mais tu vas avoir un an de... Tu sais, comme de... Tu vas être obligé de t'asseoir un an. Je pense que c'est le « bouncing around », imagine-tu pour les coachs. Tu sais, ton équipe, tu vas le savoir au moitié, tu vas le savoir au quart. [00:11:19] Speaker B: Non, exact. [00:11:20] Speaker A: C'est débile. [00:11:21] Speaker B: Qu'est-ce qui est encore plus fou aussi, c'est que j'avais vu ça aussi passer, man. Il y a des gars... qui sont éligibles au draft, puis ils veulent même pas y aller parce qu'ils vont faire moins d'argent avec le rookie contract. Fait qu'ils se disent, moi, je vais jouer une autre année college, je vais être payé des millions à jouer là, puis on verra l'année prochaine. [00:11:38] Speaker A: Exact. Puis, je vais être le king de l'université, je vais vivre mon moment. Tu sais, passer pro, là, c'est... C'est un autre game. Oui, oui. Tu sais, fait que... S'ils ont la chance, mais ça, ça peut backfire aussi, là. Ça veut pas dire que tu vas avoir ta grosse saison. Mais c'est jamais vu. Il n'y a aucun autre sport pro que tu vas faire plus en tant qu'amateur. [00:12:01] Speaker B: C'est ça qui change la game. [00:12:04] Speaker A: Tout le monde avant voulait passer pro. C'est comme t'as une bonne saison, t'as ta troisième année, vas-y, c'est un no-brainer. Mais là, c'est rendu à des points que des gars de 4 millions par année jouent universitaire. C'est fou. Mais j'imagine que ça suit une logique. Ça veut dire qu'ils doivent venir en faire des sous. Je pense que c'est juste fair que ça soit redistribué de manière capitaliste, si on veut dire, au meilleur. Mais oui, ça sera pour un autre débat. Exact. [00:12:33] Speaker B: En 2021, il y a une étude qui est sortie. En fait, c'est en collaboration avec l'Université de Sherbrooke et l'Université Bishop. Elle a été publiée par Xavier Roy. C'est le fun que Xavier Roy me l'ait envoyée. C'est cool. Mais eux, en fait, ce qu'ils voulaient analyser, c'est le déplacement des joueurs sur le terrain de football. Qu'est-ce qu'ils ont fait, c'est qu'ils ont pris environ une dizaine de receveurs qui jouaient sur le plus d'unités possibles. Le plus de special teams possibles, il fallait qu'ils « start » aussi. Ils ont analysé tous les déplacements. La marche, la course, le gros sprint, le jogging, « whatever », tu te déplaces, ils le comptaient. Ce qui est intéressant, c'est qu'en deux ans, ils ont trouvé que par match, un joueur pouvait se déplacer environ 6,5 kilomètres par match. Moi, j'ai envie de savoir, maintenant que tu sais ça, comment le football a évolué? Comment maintenant on développe nos athlètes pour justement répondre à ça. Tu sais, comment on a vu l'évolution de l'entraînement? On benge plus, comme tu disais. [00:13:49] Speaker A: Ouais. Ben, sais-tu quoi? Première affaire qui fait que cette étude-là est vraiment intéressante, ça l'étudie la locomotion. Parce que c'est un sport de locomotion. Ce n'est pas un sport de bench. [00:13:58] Speaker B: Je ne sais pas si vous voulez. [00:13:59] Speaker A: En dire, la marche, la course, le déplacement. Il a fait 22 fois au bench, il a fait deux plates 22 fois. Il court 6,5 kilomètres par match. Ce qui est intéressant après, c'est de voir la vélocité de chaque course. Parce que si je cours 10 fois 100 mètres ou 20 fois 50 mètres avec un repos de 2 minutes ou 3 minutes ou 4 minutes, qui va être justement le ratio effort-repos. C'est un peu plus que ce que je m'attendais. J'aurais peut-être dit autour de 2-3 kilomètres. C'est sûr que c'est silent, il doit venir baisser et se promener. Mais tu sais, 6,5 kilomètres, c'est une bonne distance. C'est quand même pas mal. Parce que pour un 10 kilomètres, je me rappelle les tests de pompiers qui faisaient la CNDF, on parle de quoi? 45 minutes, 50 minutes? Pour un 10 kilomètres, puis ils courent en continu. Ça veut dire que les gars, ils bougent pas mal. Puis, nous, on l'évaluait plus en termes de snaps. Par exemple, un joueur, il a 65 snaps offensifs dans un match, plus il fait toutes les unités spéciales, mettons, il a fait 90-95 snaps. Mais d'avoir la distance, ça permet de… le volume, il faut qu'il soit grand. Imagine si ça c'est un match, une journée de two-a-days, qui est encore 20 kilomètres. Si tu es en train de 1 heure, tu fais 10 sprints de 40 verges avec quelques petites vitesses, tu as fait de quoi peut-être un kilomètre. Mais là, tu vas en faire 20 le samedi dans ton tout-à-l'heure. Ça met vraiment l'accent sur le fait que c'est un sport de déplacement. Je ne sais pas s'ils ont tourné autour de ça aussi. Combien de fois est-ce qu'il va reacher son top speed linéaire? [00:15:36] Speaker B: Oui, ils l'ont fait. J'ai pas l'étude devant les yeux, je vais pas te cacher que c'est pas sûr que j'y prends en note. Par contre, je me rappelle que, parce que j'ai parlé au téléphone avec Xavier et il m'avait dit que quand ils ont fini l'étude et qu'ils ont mis les résultats ensemble, ils ont ajusté justement leurs entraînements. Ce qu'ils ont vu, c'est qu'ils se sont dit qu'est-ce qu'on pourrait faire pour que durant le printemps puis l'été, les entraînements ont pu s'ajuster pour que les gars arrivent au camp, puis après ça pour la saison, puis ils soient prêts. [00:16:05] Speaker A: Durables. [00:16:05] Speaker B: Exact, durables. [00:16:07] Speaker A: Qu'est-ce qui a motivé ça? Tu sais-tu pourquoi ils ont été vendus ça? Y'avait-tu eu beaucoup de blessures, beaucoup de claquages, comme ta barouette, on les prépare-tu bien? C'est-tu une question de volume? [00:16:17] Speaker B: Je ne me souviens plus de la raison pourquoi. Par contre, je le sais que l'étude qu'ils ont sorti était finalement... En fait, l'étude de base n'était pas supposée être ça, mais vu qu'ils ont eu un côté hyper logistique, c'était plus simple de prendre une curve comme ça puis d'analyser de cette façon-là. Par contre, je le sais que... [00:16:40] Speaker A: J'aurais aimé ça l'avoir pour les hooligans. [00:16:42] Speaker B: Ça aurait été bien intéressant, exactement. Mais je sais que ce qu'on a été capable de ressortir de tout ça, c'est que maintenant qu'on sait à peu près que les gars courent environ 6,5 kilomètres, c'est-à-dire qu'il faut analyser les types de déplacements. Les gars vont courir en sprint 1 km sur ce 6 km. Ce qu'on va faire, c'est qu'on va s'assurer de courir 6,5 km dans nos trainings. Par contre, on va l'ajuster selon les types de déplacements qu'ils font. Des 10-10, des 10 secondes de sprint, 10 secondes de repos, mais qu'est-ce qui s'assurait, c'est de faire au moins le 6 km. [00:17:27] Speaker A: Ce qui est tricky là-dedans, c'est qu'il faut que tu tombes dans la bonne filière énergétique. Par exemple, ton entraînement dure 1h30. Un match dure 3h30, il y a des pauses publicitaires, il y a ça. Une game, c'est quoi, peut-être 4h? ben là tu vas pas simuler un match et te dire « bon les gars faites comme si vous étiez sur la défensive qui est sur le terrain » et tu te reposes. Tu veux que ton entraînement soit efficace, est-ce que vraiment tu as besoin de courir un 6.5 km à chaque training? Je pense pas. Je pense que le camp pré-saison, il est là pour ça. Ce qui serait intéressant, c'est... c'est quoi le pourcentage de ce 6,5 km-là qui est fait en top speed, tu sais, all out, comme un sprint de track. Moi, je pense que c'est très, très, très rare que les gars vont être linéaires, full speed, tu sais, toujours au foot. Tout le monde veut te frapper, tout bord, tout côté, tu es dans un champ de mine. Tu sais, c'est comme beaucoup de déplacements. Puis, une des sphères vraiment importantes, C'est combien de fois qu'il change de direction? Combien de fois qu'il court d'un bord et qu'il faut qu'il parte de l'autre? Quel est le chemin parcouru sur chaque jeu? Un jeu, ça équivaut à quoi? Parce que t'as 45 secondes de pause entre chaque jeu. Un jeu, ça dure 6 secondes. Puis le receveur, il sprint un fade. Il va courir, il va se rendre à 70 verges, mettons. Puis là, il revient au jogging. Mais c'est un jeu complètement différent que si c'était un jeu au sol. Fait que si je fais un jeu au sol, un fade. Un jeu au sol, un fade. C'est différent que si je fais fade, fade, fade, fade, fade, nois d'eau. Mais, moi, ce que j'adore de cette étude-là, c'est... je suis certain que personne n'aurait... Tout le monde va être en dessous. Tout le monde va dire « Ah, 2.5, 3.5 ». Personne ne va se rendre à 6.5 parce que c'est vrai que c'est long, c'est vrai que c'est « team » si tu cours beaucoup, puis ça met la... Tu sais, combien de fois tu vas faire du « bench press » dans ce game-là? Combien de blocs il va engager? 20? 30? Fait que tu sais, c'est un sport de locomotion, de déplacement, fait que surtout que ces déplacements sont efficaces, qu'il est capable de les produire, pis qui va t'offrir la game parce que là, il va jouer sa game, mais à la pratique, je suis sûr qu'il y a encore plus que ça. [00:19:30] Speaker B: Non, c'est ça, exact. Pis t'sais, juste pour mettre en perspective, un terrain, c'est 110 verges. [00:19:35] Speaker A: Ouais, ouais, c'est ça, exact. Plus Saint-Dion. [00:19:37] Speaker B: Plus Saint-Dion, mais mettons, les gars vont courir plus dans le 110, fait que genre... T'sais, c'est tellement en perspective que si les gars se déplacent 6.5 km, c'est énorme. Je sais pas combien de longueur de. [00:19:49] Speaker A: Terrain, mais c'est... Ben, c'est 3.3 verges sur un mètre. C'est ça à peu près. Bref. Non, c'est un petit peu moins. Fait que t'sais, 30 verges, ça serait un petit peu... Je pense que 30 mètres, c'est un petit peu plus que 30 verges. Fait que ça doit être à peu près un terrain, c'est quoi, peut-être, ben... Mettons qu'on dit 100 mètres. Ben, s'ils crèment 6.5 kilomètres, ça veut dire que c'est 650 fois le terrain. 650 fois, oui. Non, c'est... Ben, ce que je vais. [00:20:14] Speaker B: Faire, c'est que je vais le mettre à l'écran. Je vais faire des calculs à la maison, en postcode, je vais le mettre à l'écran. [00:20:17] Speaker A: 65 fois le terrain. Ouais. En tout cas, mais... Ils vont en faire, là, du déplacement. Puis... Surtout, imagine les gars qui jouent bow twist. Nous, on avait des gars, ils nous disaient « ça joue bow twist la game ». Lui, il a couru un 10 km, un 20 km, tu sais. Puis, de cette étude-là, ce qui est ressorti, j'imagine aussi, c'est un, ils ont dû le faire par position. Ça, c'est sûr, c'est sûr qu'ils l'ont fait par position. [00:20:40] Speaker B: Ouais, ouais. [00:20:40] Speaker A: Fait que là, tu te rends compte que, tu sais, ton receveur, s'il court pas bien, sa mécanique est pas bonne. Bien, veux-tu répéter une mécanique qui est comme pas efficace sur autant de distance, c'est là que les blessures vont apparaître. Et c'est là que justement, si tu n'es pas couru 6,5 km par gaine, tu dois bien courir pour qu'elle soit efficace ta technique de course, parce que sinon tu vas perdre du gaz along the way. Je pense que c'est innovateur pas mal, je ne pense pas que ça a été Ça a peut-être été fait ailleurs, moi j'en ai pas entendu parler, mais good job X-Men. [00:21:12] Speaker B: Non, effectivement. L'affaire qui est intéressante avec toi, c'est que t'as parti de ton gym. Tu l'as parti en même temps d'être à l'université avec tes chums. Raconte-moi un peu comment t'as starté ça, c'était quoi le but de ton gym? [00:21:28] Speaker A: Ah, ça a tellement venu, c'était pas prévu. Moi, quand j'ai transféré à l'Université d'Ottawa, ce que je me suis rendu compte, c'est que la plupart des gars étaient tous en kins. On était toute une gang de kins. Il y avait Maxime Miro, François Rodrigue, il y avait Alex Labonté, Philippe Gauthier qui s'est joint après. Fait que t'sais, on était comme cinq gars, pis y'en avait pas de gym là-même. Ici, moi, je m'entraînais avec Lysandro pis Samuel Plouffe, au Gym Adrenaline, shout-out à eux autres. T'sais, j'ai été là trois ans, pis c'était nouveau, là. Moi, je n'avais jamais été dans ce genre de gym. Je m'entraînais au Nautilus et l'hiver, je faisais du snow quand je suis au secondaire et au cégep. On parle de 2008. Il n'y avait pas l'accent mis sur le développement 12 mois par année. Il n'y avait pas à Ottawa non plus. À Ottawa, il n'y avait pas de gym avec Hunter. Je ne pouvais pas courir de route vraiment à l'hiver. Il y avait une équipe de cégep, il y avait 10 programmes secondaires. Puis, moi je travaillais au Nautilus Plus, puis j'avais un client. Lui, dans le fond, il avait une grosse bâtisse. C'est un client âgé, il avait une grosse bâtisse. Puis, tu sais, en avant, c'était comme fait pour du hockey. Il y avait une machine Rapid Shot, il y avait une glace synthétique, mais ça se flouait pas. Fait qu'il me dit « Tu sais, tu m'avais parlé que tu voudrais avoir ton gym. » Je dis « Ouin, mais je suis encore étudiant, je suis encore… » Il me dit « Ben regarde, je vais te donner trois mois gratuits. » Puis, si t'es capable de te monter une clientèle, comme go for it. Je parlais avec mes chums, François, Max, Alex, puis on dit « Regarde, on va aller voir les Griffons ». Ils étaient gérés par Denis Piché, Denis Piché était l'entraîneur-chef. Puis François Radigue avait parti développement athlétique Outaouais les cinq années avant. Il y avait déjà une clientèle de base de foot. Fait qu'on a comme mergé un petit peu tout ça, puis on a comme été victime de notre succès un peu, je vais t'avouer, comme je te parlais en début de Hordon, on a appris l'entrepreneuriat à la dure. Mais c'est vraiment parti de ça, d'une opportunité que ce propriétaire-là m'a dit « Regarde, je vais te donner trois mois. Si ça marche, tant mieux, sinon on ferme l'outil, qu'on n'en parle pas. » Fait que j'ai pas payé de loyer pendant trois mois. Fait que moi j'ai été voir les Griffons, j'ai dit « Regarde, c'est gratuit pour vous autres. » On l'a ouvert, je pense, juste après Noël, le 30 décembre. Puis je connaissais déjà un petit peu les joueurs, je disais « Regarde, tu veux t'entraîner le dimanche soir à 5h, on va être là. On va se faire un horaire, on va se booker, puis moi je vais m'entraîner avec eux autres en même temps. » Fait que là, on a commencé à faire des ramifications comme ça ici, puis à ramener des coachs. C'était facile, c'était l'Université d'Ottawa, « J'ai besoin d'un coach d'Orland pour tel joueur. » Fait que là, on avait comme une banque de candidats qui pouvaient répondre à beaucoup de besoins. Fait qu'on s'est pas brûlés. Si je l'avais ouvert tout seul, c'était bouqué de 8h à 9h le soir. C'était le seul gym style warehouse à Gatineau. Y'en avait pas, y'avait rien. Y'était big le gym. Y'avait 35 verges d'auteur par 35 verges, un track, 4 stations de squat. C'était vraiment hot. Pis, on s'entraînait en chess là-dedans, la musique était forte, pis on y allait quand on voulait. On n'avait rien à faire, un samedi soir à 10h, on va aller lancer des balles, courir des routes, on y va. Fait qu'on pouvait faire du foot tout le temps, c'était ça. C'est ça qui arrivait. Fait que moi, je suis devenu proche avec les joueurs de Griffon, dont Omar Touré qui a joué ici, Seb Chénier, Isaac Lauzon, puis plusieurs autres que j'oublie peut-être. Mais eux, c'était comme... Ils m'appelaient, on irait au gym en soir, on irait se lancer des balles. Ils n'avaient pas trop venu. J'habitais là, dans le projet. Fait que c'était comme, ben oui, venez-vous-en. Puis on était passionnés en tabac. Puis moi, je suis tombé là-dedans à 100%. Puis le fait que ça aille marcher autant, bien, ça nous a comme encouragés, si on veut, à continuer de développer. On a agrandi le gym trois fois. Puis là, il y a Philippe Gauthier aussi, qui est un ancien joueur de CFL. Joue au touch contre lui le dimanche soir à un moment donné. En tout cas, bref, ça l'avait fait parler beaucoup parce qu'on était inconscients. Nous, on partait de business, mais on partait pas de business. T'sais, nous autres, on prenait de l'argent, on le mettait dans une petite caisse, puis on se payait de même. Fait que là, l'imbot arrive, fait que « Ouais, faut qu'on fasse le rapport de comptabilité. » Mais t'sais, nous, c'était ça, là. Fait que t'sais, on chargeait peut-être 5$ par work-out. T'sais, c'était ou gratuits. Le but, c'était pas de faire de l'argent, c'était juste de payer le loyer pour qu'on puisse, nous, s'entraîner dedans. Mais là, à un moment donné, on a appris à la dure que t'sais, faut que tu payes tes DAS avec les employés, tu peux pas te verser tout en dividende. On a dit « Ah, peut-être va falloir qu'on charge un petit peu plus cher. » Puis, dans ce temps-là, Fait qu'il n'y avait nulle part. Nicolas Gatineau n'avait pas parti son sport à l'étude. Il n'y avait pas de concentration de football. C'était en 2011. Fait que nous, on a ramassé la clientèle à large. Il y avait Dimitri Morin, Michael Arruda, Félix Tissier-Ouattara qui est rendu à l'Université de Montréal. Il y a beaucoup, beaucoup de gars qui ont passé par Optimum parce qu'on était incontournables. Tout le monde gravitait autour de ça. Fait que là, on louait dans le fond des terrains synthétiques pour aller faire du 7 contre 7. Nous, on jouait avec eux. C'est ça qui était le fun. C'est que nous, on avait comme un double gain là-dedans. On coachait, mais on jouait. On était capable de leur montrer qu'on était capable. Moi j'avais Axis, c'était un espèce de turf intérieur qui s'appelait La Fondée. Parce que tu sais, des domes avant, il n'y en avait pas. Il n'y en avait pas ben ben des domes. À Ottawa en tout cas, il y en avait un et il était tout le temps pris. Moi quand je jouais à l'Université d'Ottawa, c'est moi qui louais le terrain synthétique pour l'université. Moi, j'ai accès à ce terrain-là. Tu veux que tu viennes? C'est à cause de Jimmy Berrizzi, il dit on va y aller. Théoriquement, avec mon entreprise, je louais le terrain pour l'Université d'Ottawa. Ça me faisait plaisir. On avait vraiment développé des partenariats intéressants. Grâce justement à Philippe Gauthier, qui est un ancien joueur CFL. Il était à la chambre de commerce de Gatineau. Puis lui, t'sais, il nous poussait. Lui, lui, il était comme, « Moi, je vais vous montrer comment ça marche, c'est une business, c'est rigolo. » « Oui, mais nous, on veut juste faire du foot le samedi soir à 10 h. » Tu sais, on... J'lui disait quand même, « Non, faut que tu travailles ça, faut que tu ailles à des employés. » J'étais comme, « Ouais... » Puis c'est un peu pour ça que j'ai décroché aussi. Puis en 2015, là, il roule encore, ce gym-là, d'ailleurs. Je l'ai vendu... Oui, oui, en 2015, je l'ai vendu à Louis-Jean Tremblay. Lui, c'était pas un joueur issu du foot. C'est un gars qui a une maîtrise de l'Université de Montréal en kin. Tu sais, quand t'es jeune, tu joues au foot, tu penses que tu connais tout le temps. Non, non, là, la science est exacte. Puis, tu sais, Louis-Jean nous a challengés, puis, tu sais, il a élevé notre niveau, là, à des... comme il était vraiment sharp. Tu sais, dans sa préparation, sa priorisation, ses calculs, justement, tu sais, de volume, intensité, etc. Fait que là, on a comme pris un step back. Puis, on est tous des gars en kin. On a fait, wow, OK, let's listen to that guy, tu sais. En 2015, on partait pour les saisons où on allait jouer. Louis-Jean était actionnaire minoritaire. Il voulait avoir ses parts. Puis, nous, on avait roulé pas mal notre boss aussi, puis là, il y avait les sports-études qui ouvraient, puis tu sais, nous, les gens, ils voulaient se diversifier. Crossfit, tu sais, entraînement plus « at large », ce qui est important un peu plus que des athlètes. Les athlètes, c'est pas très payant, ça prend beaucoup de temps, puis tu le fasses pour la passion, puis tu sais. Moi, je voulais pas que ce gym-là, il meure. C'est mon bébé. On l'a peinturé, on l'a bâti à la main. On l'a tout fait de A à Z. J'ai fait le turf à Montréal avec un UR. On a peinturé le mur le 26 décembre au soir pour qu'on ouvre le 1er janvier. Toute notre gang de chums, pis c'est encore là, c'est ça qui est cool. Puis ça marche super bien. Et puis c'est gros comme gym pour vrai. C'est quand même big. 35 verges par 35 verges. Deux étages. [00:28:52] Speaker B: Deux étages? [00:28:53] Speaker A: Ouais, parce qu'en haut sont les bureaux. En bas, non, c'est vraiment hot. Ça a vraiment permis, à Gatineau, que tous les joueurs de foot pouvaient faire du foot 12 mois par année. C'est in là la différence. [00:29:06] Speaker B: Le game changer. [00:29:07] Speaker A: Ouais. Moi, j'ai jamais pu faire ça quand j'étais au cégep. Puis même encore aujourd'hui, les sports-études, oui, c'est bien, mais tu peux-tu en faire huit heures par jour? Nous, on pouvait en faire autant qu'on voulait. C'était illimité, c'était la clé. C'est la partie de là. Vraiment, c'était pour nous de pouvoir faire du foot douze mois par année, payer le loyer pour qu'on puisse s'entraîner, puis après ça, c'est fait, tu pousses un petit peu pour que ça devienne... plus la fibre entreprenariale. Puis c'est là que moi j'ai décroché un peu musicale. Tu sais, LJ, toi tu veux y aller là-dedans, son père était comptable. Je voyais que lui, il allait amener ça à un autre niveau. Fait qu'on lui a vendu nos parts. Puis tu sais, je suis resté impliqué après, là. Fait que... Puis j'ai un lifetime membership là-bas. Mais non, c'est vraiment une belle place. Puis tu sais, d'ailleurs, les Griffons, c'est eux qui ont bénéficié le plus de ça, je pense, là, Griffons Football. Puis ils s'entraînent encore là, avec RGU Always. Fait que c'est des partenariats qui ont duré. Puis je pense que c'est tout au bénéfice, justement, des gars de la région. Puis nous autres, bien, ça nous a permis de nous entraîner pendant trois, deux, trois ans. Ça fait des relations vraiment de qualité, tu sais, avec justement les athlètes que je te parlais tantôt, qui vont jouer universel, puis après ça, ils reviennent, eux autres. Puis ils s'impliquent. Fait que là, il y a une roue qui tourne. Tu crées une communauté. Puis ça, c'est la beauté de la chose. Parce que non seulement tu as la communauté, mettons, d'équipes des Griffons, mais il y en a des joueurs qui allaient jouer ailleurs. Faisait que je suis cané, mettons, au Réor, Il y en avait qu'à la CND, Maxime Lavallée, c'est un petit gars de Gatineau. Parce qu'André, le débit n'est pas payé récemment. Il est à ZNDF, Capitaine, Laval, IFL. Il y en a plein, là, des gars de même qui viennent de Gatineau, que peut-être l'extérieur n'aurait pas vu. Parce que nous, on en faisait la promotion. À Côte-Pichier, des fois, il n'était pas content. Il disait « Arrête de montrer à tout le monde qu'il y a des athlètes ici ! » On était un peu inconscients, jeunes, et nous, on ne le faisait pas, les kids. [00:31:07] Speaker B: C'est vraiment cool pour eux que vous avez fait ça. C'est une maudite belle expérience, je pense. [00:31:13] Speaker A: On ne le savait tellement pas. On ne leur ferait pas. Je ne pense pas qu'on leur ferait, pour vrai. Mais je suis content qu'on l'ait faite. Vraiment. [00:31:21] Speaker B: De 2002 à 2022, tu as été avec Garneau. [00:31:25] Speaker A: Oui. [00:31:26] Speaker B: La chose qui est intéressante, c'est que dans ta dernière année, vous avez fait un étude là-bas. [00:31:31] Speaker A: Oui. En fait, ce n'est pas une étude, c'est un rapport de physio. [00:31:33] Speaker B: Oui, exactement. Un rapport de physio. La chose que je trouvais intéressante, En 2022, on compare avec 2021. En 2021, on parle de 183 traitements de physio et 100 blessures. En 2022, on parle de 186 traitements pour 95 blessures. On a vu une petite diminution des blessures. Dans le rapport aussi, blessure du bas du corps, un fléau bien raide, il y en a énormément, qui est first thing first. Est-ce que tu conseilles à toutes les équipes de suivre comme ça, faire un rapport comme ça? [00:32:09] Speaker A: Ben oui, je pense que c'est obligatoire. Moi, à Rimouski, je l'obligeais. Ça devrait être obligatoire. Puis non seulement... Parce que comment tu vas évaluer ta préparation physique? Le rôle numéro un d'une organisation, c'est d'assurer la sécurité de ses joueurs. Si t'as 10 joueurs par année qui sortent de l'ICL, tu viens d'impacter sa vie au complet, ce jeune-là. Peut-être que ça serait bon. On va mettre beaucoup d'efforts pour le côté académique pour qu'il soit plus tard, qu'il puisse aller à l'université ou peu importe, qu'est-ce qu'il veut choisir de faire. Ce serait peut-être cool qu'il puisse marcher après qu'il ait joué sa carrière. Puis, c'est ça que je trouvais super intéressant, puis à Thetford, on ne l'avait pas ça. C'est Laura Bailey qui s'occupait de PSN. Je la trouvais vraiment à son affaire. Quand KMMS a sorti ça, si tu regardes le nombre de traitements, les blessures, la plupart des blessures en 2021-2022, s'il y a beaucoup de ces blessures-là, que c'est des tensions musculaires. Si on regarde à la fin du rapport, il y en a 30-35. Mais c'est une tension musculaire, c'est juste avant que ça claque. Fait que des claquages, il n'y en avait plus. Il y en a eu trois. Il ne faut pas oublier qu'il y en avait à l'hiver, quand c'est des recrues qui viennent courir, qu'on n'a pas préparé. L'année d'avant, il y en avait eu 39. Fait qu'on a passé de 39 à 3 à 2. pour les claquages. Comment est-ce qu'on a fait? Après ça, des blessures, exemple, graves. Ce qui est très important de considérer, c'est une blessure sans contact. Une blessure sans contact, c'est toi qui t'es fait ça tout seul en courant dans le gazon. Ça, la préparation physique devrait être en mesure de le réduire au minimum. Je ne peux pas empêcher un gars de 300 livres de tomber dans le genou. J'aimerais ça que tu comprennes. Mais tes déplacements, la manière que tu vas bouger, essayons de, au moins, sortir ça de l'équation. Puis quand tu fais ça, tout d'un coup, tu te rends compte que toutes les petites blessures à côté, quand tu modifies le patron de course, le patron de changement de direction, t'sais, nous, on évaluait tout ça. Tout était filmé, là. Moi, tous les trainings de course, c'est sûr, Rodolphe, c'est analysé, envoyé aux joueurs. [00:34:05] Speaker B: En cleats ou sans cleats? [00:34:07] Speaker A: Ben, nous, c'était en gym beaucoup, là, à Garonne. Puis dès qu'on avait la chance l'été, on sortait sur le terrain, moi, je filme tout. Je filme ton squat, je filme ton clean, je filme... Je veux voir s'il y a des patrons moteurs qui vont causer... qui vont être problématiques. « Down the road »… Fait que. [00:34:22] Speaker B: T'Arrives à me dire que t'analyses un squad d'un gars, puis t'es capable de voir dans un squad d'un gars son patron moteur qui pourrait peut-être lui causer problème. [00:34:30] Speaker A: Vraiment facile. Les genoux qui rentrent par en dedans, les chevilles qui cassent vers l'intérieur, qu'on appelle un genou valgus. Donc tes genoux ne sont pas en ligne avec tes orteils, c'est le mécanisme de blessure d'un ICA. C'est exactement ça. Si tes hanches tirent vers l'avant, ton dos va creuser et tes genoux rentrent vers l'intérieur. C'est automatique. Nous, la première chose qu'on fait, on fixe son squat. Parce qu'un breakdown, c'est un squat. Tu sprints, tu breakdowns, c'est un squat. Si on regarde un gars comme Roger Griffin III, RG3. Tu regardes son broad jump au combine, ses genoux sont de même. Ce gars-là, il était bêché toute sa carrière. Les angles de ces segments sont tellement... Il n'y a pas de synergie. Tout pète d'un bord et de l'autre. Si ma barre est droite, elle peut se soutenir comme une bonne charge. Mais s'il y a un petit triangle dedans, là, ça pète. C'est un petit peu ça qu'on veut faire. Est-ce que ta fondation est solide et elle peut prendre des charges? C'est ce qui s'appelle le patron moteur ou la biomécanique des mouvements. Mais ça, si tu n'es pas un expert, tu le vois pas. Puis que le joueur, il y a un patron moteur qui n'est pas bon, puis tu lui en fais faire pour 6,5 km par jour. C'est là que les blessures peuvent se revenir. Puis tu n'as pas de solution à ça, parce qu'en saison, il est trop tard. Nous, quand l'off-season commence, je leur fais une évaluation FMS qui est comme... voir l'ensemble des segments, comment ils bougent entre eux, les forces appliquées au sol, ta mobilité, ton site au sol, spécifique pour les joueurs de foot. Parce que moi, je le sais, après 15 ans, je n'ai pas toujours été bon comme préparateur physique, puis même comme moi, j'ai été mon pire cobaye. Tu sais, j'ai vu plus souvent des joueurs se blesser à faire de la muscu qu'à devenir des meilleurs joueurs de foot. Ça, c'est Daniel Aramé qui m'avait dit ça en anglais quand je parlais pas trop anglais, puis je l'avais googlé, puis j'étais comme, « Hein, c'est donc bien vrai. » C'est moi, ça. Je faisais tellement de muscu. Tu sais, foam roller, j'ai appris, j'ai découvert ça en 2013. Un foam roller, tu sais, t'es tout grand avec ça, là. En fait, c'est pas de la mobilité et de la flexibilité. [00:36:32] Speaker B: Regarde, le meilleur exemple que je peux te donner, c'est... Ma dernière année de foot, j'ai... Je me suis surchargé, je pense, les jambes, parce que j'étais arrivé après ça pour faire mes tests, puis j'étais pas capable d'y finir parce que j'étais plus capable de courir. Mes jambes étaient juste trop fatiguées. [00:36:50] Speaker A: Mettons, le 40 yards, tes tests, tricot drill... [00:36:53] Speaker B: En fait... [00:36:54] Speaker A: Tests de foot ou tests, mettons, de... [00:36:56] Speaker B: Tests, tests genre physiques, dans le sens que, comme, mettons, on allait... [00:37:00] Speaker A: C'est un bip test, mettons. [00:37:02] Speaker B: Ouais, exact. Genre ça, j'ai pas toffé ou je le pochais, mettons, parce que t'sais, y'évaluait. Mettons, l'affaire qu'on faisait souvent à l'énox, c'était, mettons, je pense que c'était trois allées de genre midfield. [00:37:16] Speaker A: Ah oui, le gasser test. [00:37:18] Speaker B: Ouais, exact. Puis à chaque fois que je le pochais, pas parce que j'avais pas le cardio, j'étais pas essoufflé, mais mes jambes me suivaient pas. Ça m'a complètement... Genre moi, ça m'a scrappé bien raide. [00:37:28] Speaker A: Mais quel test, en tout cas? Ce n'est pas une journée de test que je ferais. Parce que quand est-ce que tu vas courir pendant 30 secondes? Mais ce n'est pas tout à fait ça que je parle. Quand je parle de biomechanique des mouvements, je vais te donner un exemple. Si j'ai une table et qu'il y a une patte qui est plus courte et que je mets une grosse charge, qu'est-ce qui va arriver? Ça va plier du côté de la patte plus courte. Imagine que tout ton corps n'est pas balancé. Il n'y a pas aucun corps qui est balancé parfaitement. Mais si ça penche un peu plus de ce bord-là, il va falloir que j'ai un muscle qui tire un peu pour le rattraper. Quand il n'y a rien qui est balancé et que j'ai des débalancements musculaires graves, par exemple les genoux qui rentrent vers l'intérieur, les genoux valgus, mes moyens fessiers qui sont responsables de la rotation externe aux genoux, et mon vaste médial qui est responsable de prévenir la rotation interne ne sont pas assez forts. Qu'est-ce que ça crée? Ça crée le mouvement valgus. Quand je cours, ça fait en sorte qu'à chaque fois que je frappe dans le sol, je renforcis ce patron musculaire parce que je vais utiliser les muscles. Mon système neuromusculaire, il y en a un. J'ai un système nerveux. Il ne va pas fonctionner de manière différente sur un squat que sur un sprint. Il va utiliser les muscles qui, pour lui, vont créer la plus grande force appliquée au sol, en fonction de ce qu'il connaît. Moi, je veux courir vite, je vais pousser avec l'intérieur de mon pied, je vais faire mon genou qui va rentrer par là-dedans. En situation de match, c'est là que les blessures vont arriver, que personne ne te touche, parce que ton paton, il n'est pas bon. Mais quand tu es si conscientisé, si tu ne peux pas courir d'un gain, c'est vrai, mon genou va vers l'extérieur. Il faut que je lise le coverage, c'est quoi le snap count, c'est quoi le check call. Il faut que ça devienne inné. Les muscles qui ont appris comment bouger, ils vont le faire en match, ça va devenir inné. Il ne va pas retomber, il va utiliser ce qui est le plus fort, en fonction de ce qu'il est capable de recruter. Si ton unité motrice, tu n'es pas capable de l'activer avec ton système nerveux, tu ne l'utiliseras pas. [00:39:19] Speaker B: Donc, dans le fond, ça devient du muscle memory carrément. [00:39:23] Speaker A: Oui, c'est une unité motrice qui est activée par un système nerveux. Tu sais, j'ai des joueurs, je leur dis « Fais-moi un hip thrust. » « Ah, ça me fait mal dans les hamstrings et dans le dos. » Tu n'es même pas capable d'activer tes fessiers. Tu comprends? Ton fessier, tu n'es pas capable de l'activer. Donc, au début, tu vas juste contracter ses fessiers. pour créer cette connexion-là. Là, tu es capable d'activer ton fessier sans tirer avec ta hamstring et ton dos. Ça, c'est une chose. Un coup que tu es capable d'activer tous les muscles que tu veux recruter. Moi, je le sais, quand je fais ma préparation physique, quel genre de blessures peuvent arriver. Ça fait 15 ans, j'ai fait des erreurs. Il y a des « deal breakers » comme Herné Discal. Tu sais, il y a des affaires qu'il ne faut absolument pas qu'elles arrivent. On sentait Herné Discal, des tendons d'Achille. Ça, c'est des blessures qui prennent beaucoup, beaucoup de temps. ACL. Tu sais, c'est les blessures que tu veux vraiment sortir. Puis, on parlait justement du rapport de physio, mais je suis parti un petit peu… Tu veux une tension musculaire, good. Ça, ça veut dire que ton corps t'a dit « relax, une petite affaire, sinon je vais claquer ». Le claquage, t'as été trop loin. Dans ce rapport-là, le nombre de matchs qui étaient manqués ou de pratiques qui étaient manquées avait baissé de 200%. C'était ça qui était big. Parce que là, oui, il y a peut-être eu 183 traitements, on les paye ces traitements-là, ils vont y faire les gars, c'est pour faire masser ou se faire étirer tout. Mais la grosse différence aussi, c'est qu'on avait eu le COVID la première année. Fait que c'était pas si marqué que ça, là. Je vais inviter un mot. J'avais pas vu les joueurs, là. Je les entraînais sur Zoom, là. T'sais? Ouais. Fait que j'avais des gars comme Édouard Bolduc qui squattait trois, quatre plates dans son garage avec son petit vidéo. Puis après ça, David Marcotte qui était, mettons, en réhabilitation pour une blessure au genou qu'il avait eu l'année d'avant. Puis moi, j'avais ça sur mon écran. Puis là, j'étais comme, OK, toi, fais attention à ça, toi aussi, toi aussi. Fait que c'était débile, là. J'étais un coach virtuel. Mais est-ce que ça faisait une bonne job? Not so much. Donc après j'ai eu l'été, mais il m'a manqué cette portion-là de biomécanique que je fais en janvier-février. Puis la deuxième année, c'est là que ça a vraiment skyrocket, puis que ça a été justement une de mes plus belles réussites, je te dirais, pour un athlète. C'est un joueur qui joue à l'Université de Sherbrooke en ce moment qui s'appelle David Marcotte. Loin. Lui, il a eu une grosse blessure au genou sa première année à Garneau, même quand il était peut-être avec les condors de Saint-Jean-Hub. Fait que la première année que je suis arrivé, je vois pas. L'année d'avant, il n'avait pas joué. Puis là, il était dans son troisième off-season. Donc là, on lui avait suggéré d'arrêter. Je lui ai dit « Dave, donne-moi trois mois. Je vais vraiment prendre le temps de m'occuper de toi parce que les physios sont occupés. Je ne voulais pas trop me mettre pendant l'année. Donne-moi trois mois. Tu n'auras peut-être pas l'amplitude de mouvement. Maximal au genou, mais je pense que t'as les fonctions mécaniques pour jouer. Il a fait toute sa saison, pas manqué de gameplay, il joue à l'Université de Sherbrooke, ça fait trois ans. Mais ce gars-là, on lui a dit d'arrêter. Mais c'est sûr que son patron moteur de course, il sera pas parfait. Ton talon, il viendra pas toucher sa fesse. Son genou, c'est une boule de scar tissue, de tissu cicatriciel. Tu regardes des animaux, des animaux qui ont des petites pattes cassées, des doigts un petit peu croches, puis ils se prennent dans le wild. Le corps humain est capable de s'adapter à des choses phénoménales. Mais il faut que tu le fasses d'une bonne manière. [00:42:38] Speaker B: Exact. [00:42:38] Speaker A: Parce que là, ça faisait trois ans qu'il n'avait pas squatté un insecte, t'sais, d'une certaine manière. Je l'ai dit, « Ouin, mais là, des squats en force. » « Oui, fais juste des quarter squats en force. » Là, on va reprendre ta force de tes jambes pour que tu puisses te déplacer puis faire les mouvements de base au foot. Fait que t'sais, je vais le challenger. Puis t'es pas à l'aise. Parce que là, lui, ça fait trois ans qu'on lui dit comme « Hey, wow, wow, ton… Ouais, quatre plates, vas-y. Vas-y. » T'sais, au début, il me traçait pas trop. Pis là, après un mois, il a commencé à courir. Pis là, il est comme « Hey, calme-toi, câline. » Mais t'sais, il aurait pas pu, mettons, faire un faux squat. Y'a-tu pas besoin de faire un faux squat sur un terrain? Ben non. Pis là, on a rebâti ça tranquillement pas vite. Pis là, son système neuromusculaire, il laissait aller. Parce qu'avant, le système nerveux, il… C'est ce qu'on appelle le réflexe tendineux de Golgi. C'est comme si ton système tendineux sent que ça va aller trop loin, mais que ça pète, le muscle va se contracter. Mais lui, il était activé comme 24-7. Son genou, il ne laissait pas aller. Mais là, ça s'est relaxé. Moi, c'est bon en plus. C'est Colin qui voulait. Moi, je passais mes soirées, je me disais qu'est-ce qu'on peut faire. J'appelais des chums à moi. Pis t'sais, c'est pas moi qui l'ai guéri, c'est lui. Il s'est guéri en believant. Pis tu vois, mec, je lui ai fait des erreurs along the way qu'il aurait peut-être dû faire ça un peu plus tard, whatever. Mais t'sais, il était le premier arrivé, « Hey coach, qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui? » Le premier arrivé à 8h, le matin, ça, le matin, whatever, le dernier à partir. « Hey coach, je pourrais-tu faire d'autres choses? » Pis t'sais, ces gars-là... « They're going to find a way. » Ils vont trouver une manière. Tu sais, je disais, « Hey, au pire, Dave, tu vas juste avoir une belle vie après parce qu'on va l'avoir guérie de ton genou et tu vas pouvoir jouer avec tes enfants quand tu vas, tu sais, plus tard. [00:44:07] Speaker B: » – Ouais, exact. [00:44:07] Speaker A: – Tu comprends? Moi, je me sentais mal en tant que coach de laisser partir un jeune homme en même temps. Tu sais, quand il m'a dit, « Je pense que je ne reviendrai pas. Je fais au moins une off-season, tu sais, je vais essayer de te guérir du mieux que je peux, puis après, tu sais, move on with your life. » C'est un backer partant, un capitaine, puis rendu à l'Université de Sherbrooke. Fait que t'sais, il voulait, là. T'imagines, ça faisait deux ans qu'il est sur le banc, il regarde, t'sais, toujours en jouer. Puis non seulement, il peut même pas pratiquer. Fait qu'il est là à toutes les pratiques. Il peut pas pratiquer, il peut pas jouer, il peut pas s'entraîner. Puis il est là, là. « Hey coach, à 8h le matin. Hey coach, qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui? [00:44:33] Speaker B: » Ça, c'est tough, là. [00:44:34] Speaker A: Fait que t'sais, t'imagines-tu quand même qu'il voulait, ce kid-là? [00:44:36] Speaker B: Non, non, non, exact. Charlotte à lui. S'il écoute ça, Charlotte à lui, pour lui, c'est cool. [00:44:41] Speaker A: Puis le rapport de physio, ce qui est le fun là-dedans, c'est que ça te permet d'analyser un peu qu'est-ce qui se faisait avant. Les années précédentes, ça ne veut pas tout dire que c'est moi qui les ai fait en sorte que ça baissait. Ça veut dire que l'entraîneur-chef a fait un bon volume. Il part avec des toits d'aïs et des hamburgers drill, parce qu'il y a ça aussi. Il faut que tu considères. Ce n'est pas toute la préparation physique. Puis c'est pas toute la faute du head coach ou comment c'est planifié. Mettons qu'en printemps, si ça pète d'un trop premier jour, préparation physique. [00:45:12] Speaker B: Fait que t'sais, comment qu'un head coach pourrait développer ou élaborer un plan pour l'équipe, pour, mettons, si on part du off-season jusqu'à la saison? [00:45:24] Speaker A: Ben, c'est du comment qu'ils font, exemple, dans les gros programmes. Le head coach, là, à l'hiver, il est comme, voici le programme, amuse-toi, moi je reviens à l'été pour le camp. Fait que c'est la préparation physique, j'aurais ça à 100% à l'hiver. puis en saison, ils vont avoir des barèmes avec justement les différentes données qui vont être recueillies, puis ils vont dire « Regarde, là, tes gars sont comme on the breaking point, donc là, ils vont off. » Ils sont en constante évaluation, puis en constante adaptation. Fait que le plan que tu fais sur 12 mois, c'est jamais ça que tu vas faire. Et c'est cool, là, mon intensité à 85 %, puis mon volume, puis mon ratio FR. Mais moi, je pense qu'il faut que tu ailles à un dialogue vraiment de proximité avec les joueurs, tes leaders, puis eux vont te le dire. Comme l'équipe, on n'est pas gagné. Mais il faut qu'il y ait la maturité de pouvoir en même temps, parce que la réalité, c'est qu'on ne sait pas, nous, d'une game. On ne peut pas regarder le table, on ne sait pas, moi, qu'est-ce qui est plus... Puis ils vivent des choses en dehors du foot aussi, nous. Puis des fois, il y a des tensions dans l'équipe. Les gars, c'est une gang de gars. Tu m'entends, là? Il faut que tu t'adaptes, puis il faut que tu sois en mesure d'évaluer puis quantifier le risque. pour être capable d'avoir une bonne planif. Mais ta planif de départ, c'est sûr que t'assuies pas. Je te le confirme, il y a 15 ans que j'en fais. Puis à chaque fois, j'adapte, puis je redistribue, puis je reformule, puis... Mais t'as un plan de base quand même. [00:46:44] Speaker B: Exact. Mettons les bases. Qu'est-ce que tu veux te concentrer dans un off-season si toi, t'avais à construire un plan? [00:46:49] Speaker A: Ah oui, puis je l'ai fait pas mal. Première chose, biomécanique des mouvements, fait qu'il y a une évaluation structurelle. Fait que t'es-tu capable de squatter avec, exemple, tes genoux en ligne avec tes orteils, tu sais, ton dos qui va être droit. Il y a pas de... risque biomécanique grave à faire les mouvements de base. Squat, lunge, que ce soit la planche, que ce soit ton sprint, ton changement de direction. Ça, d'habitude, ça peut prendre jusqu'à un mois. Ça, d'habitude, on le fait après la saison. Admettons qu'ils finissent au mois de novembre. Là, en décembre, ils vont le faire. Puis quand ils arrivent en janvier, je les évalue. Là, je les évalue en décembre. Là, je les laisse plus aller parce que moi aussi, je me repose en décembre. Déjà, j'ai un bon indicateur de qui a fait sa job. Tu comprends? C'est qui. C'est ça que j'évalue. Si je te donne ta job à faire, pas faite en janvier, je me doute bien que tu te donnes des exercices de mobilité à faire le soir. Je sais pas si tu vas les faire. Tant mieux si t'es fait. I could be wrong. À partir de là, c'est tant qu'on n'a pas guéri ça, je suis comme tu ne mettrais pas l'eau au squat, tu ne ferais pas la force d'hypertrophie. Biomécanique des mouvements, évaluation structurelle, on tombe dans l'hypertrophie. Changement de composition corporelle. Par exemple, on en parlait au début et ça t'avait surpris, je ne m'entraînerais pas un débit à 18% de gras quand je vais m'entraîner un débit à 8% de gras. Oui, parce qu'il y a des pourcentages des compositions corporelles que tu peux avoir. Par exemple, les Skills Position, on aime ça les avoir entre 8 et 12 %, c'est recevoir des billes. [00:48:14] Speaker B: Mais tu es capable de le contrôler ça? [00:48:15] Speaker A: Oui, tu es capable de l'évaluer en fait. Tu es capable de le contrôler. [00:48:20] Speaker B: Mais en fait, tu ne vas pas le contrôler dans le sens que je vais faire maigrir, mais tu vas faire, je vais l'adapter pour la façon comment je vais t'entraîner. [00:48:27] Speaker A: Oui. En fait, si je veux changer la composition corporelle, admettons que je pèse 200 lbs à 20 % de grosse, peut-être un petit peu moins, mais si je prends de la masse musculaire et je garde le même poids, je viens de baisser mon pourcentage de grosse. À la base, on a toute une composante métabolique. Peut-être que je ne pourrais jamais être 2 % et être Arnold Schwarzenegger et être un culturiste, on se comprend. Mais si je suis capable de le faire passer de 16 à 14, Un athlète, ils vont dire en anglais, le leaner athlete is a better athlete. Ça, je le crois pertinemment. Je vais donner un exemple, puis c'est ça qu'ils... Tu sais, on parlait de Mathieu, là. Mathieu, quand il est arrivé à Thetford, il avait des problèmes de dos. Tu sais, il avait... Il est allé jouer à Team Québec, il avait presque pas joué cet été-là. Je sais pas si c'est une commotion ou une blessure au dos. Fait que le premier off-season, ça a pris deux mois juste de guérir son dos. Tu sais, puis ça faisait chier. Comme je veux pousser, je lui disais, non, Mathieu, man, moi, je veux... Quand tu vas bouger, là, Il n'a jamais manqué une pratique, il n'a jamais manqué une game à Syracuse. Il a starté son année recrue. Mais Mathieu, au début, c'était la perle rare. Puis Diego Rattel, qui était l'aide-coach, à l'heure de lui, il était comme « lui, tu ne me le scrapes pas. » Je dis « non, non, Diego, je m'en occupe. » Puis, je me rappelle, l'été, j'allais à Victoriaville pour l'entraîner. Je vais te conter une petite anecdote cocasse. Moi, dans ce temps-là, j'avais des lasers de course. Fait que tu passes dans le guide, ça te donne le temps. Tu sais, quand t'es sur un terrain naturel, t'es à pas de distance. Fait que tu sais, je savais que Mathieu, tu sais, 300 livres, il bougeait bien. Fait que là, je me suis dit, je vais passer moi dans le guide, tu sais, voir le temps. Fait que là, tu sais, ça donne un temps, mettons 2,80. Moi, tu sais, j'étais plus vieux un peu, là. Puis Mathieu, il passe, puis tu sais, moi, je pensais que Diego allait faire « Ouais, Max, t'as gagné », mais tu sais, Diego, il retient son souffle un peu. Fait que tu sais, Mathieu, ça veut dire qu'il bougeait, là. Moi, je l'ai faite pour avoir une idée. Je sais c'est quoi, un bon tas, un vin verge, mais là, j'ai pas de distance. Là, il me montre ça. J'avais couru à peine plus vite que lui, que Mathieu. Peut-être pas poussé comme un malade, mais je le savais qu'il était athlétique. Fait qu'il est arrivé, je pense qu'il était à 29% de gras, il benchait comme deux fois deux plates, puis après un hiver, il était rendu 22% de gras, puis il avait benché comme 16 fois deux plates. Fait que là, j'étais comme « ouf ». Là, il m'a dit « je pense que le combine a fait 28 fois ouf », t'sais. Mais là, juste là, t'avais, t'sais, sa compo… t'sais, son métabolisme, lui, il était fait pour être un athlète de haut niveau. À 6 pieds 5, puis là, il était rendu lean. Mais t'sais, j'étais comme « Mathieu, arrête de manger des pâtes, mange des légumes ». T'sais, tout ce qu'ils nous disent depuis qu'on est haut de même, Ça donne une idée. Souvent, les athlètes ne mangent pas assez. de calories, mais ils mangent de la junk. Tu sais, c'est comme... Puis, c'est comme moi, je dis toujours aux boys, hey, mange bien cinq jours, parce que t'entraînes cinq jours. Après, genre, Dieu te regarde pas samedi dimanche. Tu comprends? Non, mais tu sais, tu t'entraîneras pas. [00:51:21] Speaker B: Non, exactement. [00:51:22] Speaker A: Fait que genre, si t'es pour le faire, mais quand t'arrives à quatre heures à ton training, là, je veux pas que t'aies un EW dans le ventre. Tu sais, je veux que t'aies eu... [00:51:29] Speaker B: Tu pousseras pas pareil. [00:51:30] Speaker A: Puis les gars, ils vont sentir l'eau, puis tu sais, comme... Puis c'est là que tes trainings sont efficaces, puis c'est là que ta composition corporelle a changé. Quand t'es inactif, là, Tu sais, genre, il est passé ton IW rendu le lundi, là. Fait que, pis ça, à abdiment de performance, Louis-Jean, il avait apporté cette composante-là, nutrition. C'était très bon, là-dedans. Pis on avait fait affaire avec un gars qui s'appelait Harry Goman, qui était nutritionniste pour les Blackhawks de Chicago. Fait que lui, il nous l'avait tout montré, ces affaires de composition corporelle. Tu sais, lui, il nous prenait les pincées. Fait que c'est de même qu'il faisait... Fait que tu sais... Est-ce que c'est super précis? Bien, regarde, quand même, il y aurait un petit ratio. Je pense qu'on en faisait assez, que même si c'est pas 12 %, c'est pas fiable à 100 %, c'est valide parce que c'est le même test. T'sais? Fait qu'on était capable de voir la différence, pis les gars, tu peux pas le cacher. T'sais, on va pas prendre une pincée un petit peu moins pour te faire plaisir. Je sais que t'as mangé de la merde tout l'hiver, pis t'sais, c'est poche, mais peut-être qu'à l'été, tu vas corriger, parce que c'est ça qui est le plus dur à rentrer dans la tête des gars. « Coach, qu'est-ce que je peux prendre comme supplément? » Ça le dit, c'est un supplément. Mange bien. Mets de l'essence comme tu prends dans ta Ferrari, que plutôt que de la faire garer à l'aile pas trop de puck, biomechanique des mouvements. Puis là, après, on va rentrer dans le crunch. [00:52:49] Speaker B: Qu'est-ce qu'est le crunch? [00:52:50] Speaker A: Le crunch, c'est les heavy weights, le max speed, velocity, l'haltérophilie. Tu sais, les mouvements qui vont être le big bang for your buck. Tu sais, ce qu'on voit de USC, NCA, là, tu vois, « Ah, il a squatté 650 livres! » Ah, il l'a fait une fois dans l'hiver, man! Il fait pas ça toutes les semaines, là! Fait que, tu sais, quand j'étais plus jeune, j'étais comme, une journée, je fais du squat, l'autre journée, je fais du bench. Ça, c'était 7 jours par semaine. Fait que quand je suis arrivé à l'Université de Sherbrooke, moi, c'était peut-être les genoux aussi, tu sais, une bonne entorse. Fait que j'étais pas capable de bouger, j'étais rendu à un bloc de béton. Fait que, ça, t'as peut-être un 6 semaines que tu vas te préparer. Puis, tu sais, moi, je suis un gros fan d'haltérophilie sécuritaire. des « box clean » qu'on appelle. Si jamais je n'absorbe pas la barre, il y a des boites. Ma barre est sur des boites. Je trouve que le risque est vraiment limité. La barre, il va falloir que tu l'absorbes, que tu freines sa descente et que tu remontes. C'est comme un front squat, on s'entend? C'est exactement le mouvement d'un plaqué au foot. On s'entend avec le passage de l'âge, etc. Puis ça a un super bon transfert sur la puissance, la vélocité, peut-être ton départ. Quand tu fais ton stance, que ce soit pour un dealing, que ce soit pour un 40 versus pour un recevoir, tu pousses avec tes deux pieds. Tu sors des blocs avec tes deux pieds. Tout le monde a comme la philosophie, oui, c'est un sport unilatéral le foot. Tu fais tes breakdowns sur une jambe. Peut-être aux lines des lines un peu différent, mais ça reste que le bilatéral est très important. Quand tu vas engager un bloc, un bloc destruction, tu veux sauter dedans. Tu sais, c'est un peu ça, tu vas arriver avec tes deux pieds, puis paf! [00:54:23] Speaker B: – Triple extension. [00:54:24] Speaker A: – Exact. Tu vas passer à travers. Bien, ça, c'est le mouvement qui s'apparente le plus. Mais est-ce que si tu me dis « j'ai un mois à préparer un athlète de foot », je vais te dire « box clean », bien non. Tu comprends? Il y a trois mois, voire quatre mois de préparation juste pour cette phase-là. Des box lean, 40 verges, t-test, du over speed running qu'on fait, du bungee running. Là, tu vas courir à 110% de ta capacité. Si ta mécanique n'est pas bonne... C'est vrai que t'intercelles à deux cents dans un coin et il enlève le break. Il fait le tour. Pour te rendre à ces big bang for your buck, il faut la préparation d'avant. Parce qu'on n'avait pas eu à Garneau la première année parce que je les avais par Zoom. La deuxième année, je le savais. La culture était bien embarquée. On était chanceux. On avait vraiment des bons joueurs. Des gars qui arrivaient une demi-heure à l'avance, qui faisaient tout, tout, tout, tout. Mais pourquoi? Parce qu'il avait vu David Marcotte l'année d'avant. Puis là, on avait son petit frère. Donc là, il était comme, OK. Coach Max, quand il nous dit de faire de quoi, c'est important et ça marche. Puis c'est ces gars-là qui vont après véhiculer ta culture et ta manière de faire. Puis ce rapport-là, je pense que je pouvais le partager. Bref, c'est de l'information. Il n'y a rien de confidentiel là-dedans. Moi, je pense que tous les programmes doivent avoir ça. Je pense qu'ils le font déjà. De ce que j'ai vu dans mon expérience, il n'était jamais aussi complet. Parce qu'elle a partake aussi dedans. Elle va dire « voici ce que je pense ». Tu sais, je pense que cette année-là, il y avait eu les épaules un petit peu plus. Fait que tu sais, elle va le recommander. Porter une attention particulière à ça. Puis moi, quand j'ai averti ça, j'étais comme « wow ». Là, on a une physio solide. Ça, c'est comme… Puis Harry Mouski, on l'avait aussi. C'est très bien fait également. moins développé par exemple, on a eu 10 commissions cérébrales hockey, mais là, ce que j'aurais aimé avoir dans ce rapport-là, les gars de première année, deuxième année, troisième année. Tu comprends? Puis combien de temps que ça a duré, bien sûr. Combien de temps ça lui a pris à revenir. Parce qu'on s'entend qu'un claquage que tu reviens une semaine, c'est pas la même chose qu'un claquage que tu ne reviens pas. Tu sais, ou que ça fait quatre semaines. Ça, bien, c'est ta préparation physique. Puis, l'athlète qu'on a guéri, c'est-tu re-blessé tout au long de l'année? On a réussi à le guérir. [00:56:41] Speaker B: Est-ce qu'il s'en reclaque? [00:56:42] Speaker A: Exactement. La récurrence des blessures, c'est quelque chose qui peut être important aussi. Tu sais, notre job, nous, en tant que préparateurs physiques, c'est pas de scraper. C'est niaiseux, hein? Tu sais, Mathieu, il serait rendu un sier pareil. Il aurait trouvé un chemin. They would have found him. Ce qu'on a fait de bien, c'est qu'on a été les premiers à... C'est que Diego est arrivé et il a dit « Nous autres on va aller à Syracuse. Out of the blue. À l'été faire les camps. C'est pas nous autres qu'à les faire. On va en faire trois à gauche journée. » Dont deux français qui ne parlaient pas un mot anglais. Mathieu est arrivé. Moi j'avais regardé tous les camps précédents, qu'est-ce qu'ils faisaient comme drill. Je savais qu'ils faisaient le figure eight, circle. Je savais qu'ils faisaient des tests de mobilité, overhead squat. Fait qu'il t'aligne tout le monde sur une ligne. Toi, t'es filmé, tu fais « fire on the squat » avec ton bâton sur la tête. Fait que Mathieu, il est arrivé là, mon gars, il avait l'air d'une ballerine. Fait que là, il est arrivé dans les drills, il est dépassé d'E-line dans le figure 8. C'est pour ça que t'avais le 40 virges, c'est pour ça que t'avais des one-on-one. Puis t'sais, moi, ce que je lui avais dit à Mathieu, c'est « t'sais, pour tes one-on-one, moi, je pourrais pas être l'expert pour ça. » Ben, il est allé avec Rémi Giguère. Oui, et Rémi Jugard, il a fait des sessions one-on-one avec Mathieu, donc là il avait son stance, il avait justement préparé pour des one-on-one de passe, parce que c'est ça qu'il allait faire. Moi je l'avais préparé A1, il était top dans tous les tests fusés. Puis il avait amené un D-line qui était très bon, qui avait déjà offert. Puis Mathieu était là, comme... Il s'est rien passé, là. La pratique a fini, puis on visitait Syracuse. Puis on était en arrière de Mathieu, puis le coach... Ah ouais, ça a pris une rip. Puis là, t'avais le coach à côté, puis... C'était débile. Cette journée-là, Mathieu, c'était l'attraction dans le stade. Puis tu sais, il y a trois stades, il y a quatre terrains. Tout le monde était all-in. C'était fou, là. Tu sais, les joueurs de Syracuse étaient là aussi, puis ils ne revenaient pas. Tu sais, Mathieu, il était à sa deuxième année de cégep, là. Il a pas fait de sa troisième année. Il est parti après sa deuxième. Fait que, tu sais, il pognait mon gars, tac, tac, pis il se passait rien sur la ligne. Fait que là, tout le monde était « Oh ! » Pis là, ils l'ont fait faire quatre fois. Fait que là, tu sais, à ma année, il était pas de calibre, là, le vilain. qui était sûrement un bon joueur, sûrement pas un 5 stars. Puis là après, Mike Lynch, il ne me lâchait pas. Parce que là, il ne s'arrêtait plus. Parce que là, Mathieu, il n'avait pas son ICT. Il ne pouvait pas le transférer. Puis là, j'ai dit, moi, de ce que je connais de Mathieu, il va l'avoir son ICT, coach. Comme il va le passer, ce ne sera pas un problème. C'était un bon étudiant, il était sharp, il voulait. Il voulait vraiment. C'était la première année que je suis arrivé à Thetford, Moi je leur ai dit « Hey les gars, moi je vais m'entraîner là toute l'été, j'habite à Thetford, je sais pas si ça a l'air de quoi. La cage au sport n'est pas ouverte du lundi au mercredi. » Pour te donner une idée, c'est vide. Ghost town. Moi je le savais pas, je me disais « Ah, je vais aller dans la résidence. » Mais tu sais, tout le monde partait l'été, je te dis ça. Fait que là, le premier été, j'ai été entraîner Mathieu à Victo avant qu'il arrive. Puis là, l'été d'après, il dit « Moi, je vais rester coach. Je vais rester tout l'été ici avec toi, on va s'entraîner, on va faire des two-a-days, etc. » On travaillait ensemble à Verdure. On pactait des trucs, tu sais, ensemble. Je travaillais là-dedans. Avec Joe Fournier, Max Monenfant. Max Monenfant qui joue dans le CFL aujourd'hui. Puis là, on s'entraînait des two-a-days, puis on était là toute l'été. On était 3-4. Mais la deuxième année, on était 30. L'été d'après, on était 30. Tout le monde est resté. Pis t'sais, de cette batch-là, d'équipes collégiales des deux, y'en a genre 8, quant à les pros. De cette batch-là, ça veut dire sur 16 par temps, sur 24 par temps. Fait que t'sais, t'as Hassan Desso qui était là, t'as Maxman Enfance, Souleymane Karamoko, Joris Gauquet, Christopher Kramer. T'sais, c'est tous des gars qui m'ont été universitaire pis qui ont continué après. Pis Mathieu, t'sais, qui était comme the big thing, mais sinon ça n'était pas occupé. Ouh, je l'avais scrabé. Moi, t'vas faire des clean, Mathieu, il faut que ton clean soit bon. Comme Mathieu, je m'en sac de ton clean. T'sais, quand je m'en sac, personne va tester ton clean. Tu sais, il faisait, mettons, deux plates, 25. Il aurait pu faire trois plates. Mais c'était comme, t'as un historique de dos, je touche pas ça. Ça ne m'intéresse pas. Tu sais, on va faire autre chose. Puis il bougeait comme un chat. C'était fou, là. Tu sais, avec lui, c'était beaucoup de mobilité, parce qu'il a une grosse bébête dedans-même, les penteurs sont... Puis il était stifle quand il est arrivé. Tu sais, c'est un joueur de basket. Fait que lui, il était habitué d'être en position... Tu sais, non, mais tu sais, c'est ça pareil. Il a justement mal au dos, parce que les flexures sont trop têtes, mais c'est pour ça, là. Puis là, tu sais, on essaiera de l'embarquer sur un foam roller. Ça, genre, tu sais, c'est dégueulasse. Il n'était pas capable d'aller chercher les dés et les choux. Il a vraiment eu un bon physio-stéopathe. Je l'ai vraiment vu la différence. Il a trouvé une manière pour que quelqu'un ne tape pas sur l'inflexeur et qu'il décoise pour que ça relâche. Il a trouvé une manière et à partir de là, il pouvait bouger. Pis après, t'sais, il a pas manqué une game en quatre ans. Pis t'sais, il est rendu là-bas, il s'en est occupé. Mais il est arrivé, déjà, comme... Pis il était prêt. Exact. Parce que c'est ça notre job. On peut bien le rendre plus fort, mais c'est quoi le risque? Ah, là, il arrive à se recruter parce que j'ai mal au dos. Ben, ils n'auront peut-être pas le temps sur eux, tu vois. Ils vont peut-être pas… Non, non, comme le recru, comme vas-y. Tu sais, t'as pas l'importance. C'est nous, c'était le golden ticket, si on veut. Tu sais, Diego, il était comme, prends-en soin, genre. Tu le blesses pas, là. Puis, tu sais, il disait ça pour tous les joueurs, on se comprend. Dans ce cas-ci, le recru, tu sais, il voit juste le number to begin with. C'est non-plein. Fait qu'ils vont peut-être pas te permettre de pas faire les entraînements au complet. pour être sécuritaire avec toi. Chose que ça devrait toujours être fait, je pense, à mon humble avis, mais qu'on n'a pas nécessairement les ressources. [01:01:59] Speaker B: C'est ça, c'est le manque de ressources. Mais, tu sais, à part le manque de ressources, ce serait quoi, mettons, les mesures qui sont quantifiables, mettons, quand t'arrives pour entraîner un gars comme Mathieu, mettons, pour l'envoyer, là? [01:02:11] Speaker A: Tu sais, peu importe ce que tu choisis, ça peut être des diverges, des tests, bench, vert, Peu importe la mesure que tu as, est-ce que la mesure doit être répétée avec les mêmes standards? Est-ce que les gars progressent? Est-ce que 80% de ton équipe progresse? Parce que la réalité, c'est que les jeunes vont vivre des situations en dehors du foot qui ne concernent pas ta préparation. Il a perdu un être proche. Il n'arrive pas avec la même attitude pour ses trainings. Fait que tu peux pas juste dire « Ah, regarde, lui, il courait 4-4 sur son TTS, puis lui, il court 4-42 off-season de marde. » Mais non, parce qu'il y a aussi le fait que cette journée-là, it's a one-day event. Fait que faut que tu prennes le overall de ton équipe. Fait que nous, c'est ça qu'on faisait, mettons, pour tous les receveurs. Combien ils ont baissé au TTS? Bon, mais en moyenne, ils ont, écoute, dans le fond, ils ont baissé leur temps de .06, en moyenne. Puis si toutes les positions sont améliorées partout en moyenne, ça veut dire que ton off-season a été positif. Puis si tu as des positions où ça a été moins bon, qu'est-ce que tu as fait avec ce groupe de positions-là que tu as fait de différent des autres? Exemple, tu veux tester le vert. Tu ne feras pas, exemple, sur un jump mat la première fois et la deuxième fois avec un vertègre. Tu vas faire la même affaire les deux fois. Ça, c'est super important. Puis la première fois, tu ne les auras pas entraînés pour ça. Tu n'as peut-être jamais appris comment sauter sur un jump pad. Mais ça, ça peut être un biais d'étude. Fait que il faut que tu apprennes pendant un mois comment sauter sur le pad. Puis là, tu vas prendre les mesures. Puis après, quand tu vas leur tester trois mois plus tard, il y a déjà une progression, tu sais, juste de base, parce qu'ils le testent, c'est nouveau. Fait que ça, ça ne va pas « factor in ». Fait que il faut que tu aies vraiment une méthode de travail scientifique irréprochable si tu veux, dans le fond, que tes stats valent de quoi. Pour que tu choisisses, nous ce qu'on quantifiait le vert, on va avoir la détente verticale, le broad jump, le triple jump, c'est super important, les trois sauts. Parce que juste un broad jump, t'es atterri. Moi, je veux savoir, es-tu capable de gagner de la puissance à chaque saut. On faisait le triple jump. 40 verges, j'aime moins ça. Je faisais beaucoup de 20 verges, je vais te dire, juste parce que j'avais peur de pêter. Maintenant, je fais un petit peu plus. Bien préparé. 20-40 verges, puis trick on drill. Trick on drill, moi, je trouve ça un incontournable. Puis, des drills de foot. C'est niaiseux, hein? Mais je veux évaluer des drills de foot, puis je veux donner une note par son coach de position qualitative. A, B, C, D, en fonction des critères de réussite. Par exemple, on va évaluer le QR-Rod d'un receveur. Je veux qu'il soit capable d'accélérer full speed, de break down sur trois pas. Sur son troisième pas, il est capable de se rediriger sur les hanches, de réaccélérer pour cinq. Est-ce qu'il remplit tous ces critères-là? S'il remplit, par exemple, les quatre critères ACA, s'il remplit trois critères ACB, deux CC, etc. Là, lui sait, pour cette demande-là, compétence football, qu'est-ce qu'il doit améliorer. Il n'aura pas tous des A. Mais il peut avoir un os à la technique et être slow, vraiment pas vite. Fait qu'il ne jouera pas, mais au moins il a la bonne technique. Tu comprends? [01:05:08] Speaker B: Oui, exact. [01:05:09] Speaker A: Fait qu'il faut que tu aies tes compétences football, tes compétences dans le gym, qui vont être plus quantitatifs, football qualitatifs. Est-ce que tout progresse? Si oui, tu as un bon off-season, sinon non. Puis tu sais, si tes compétences football, tu n'as pas un bon critère de réussite, Fait que tes gars ont des « A » partout et ton équipe a une poche. Puis les joueurs font tout ce que les coaches leur demandent. Peut-être qu'il faudrait que tu revoies tes critères de réussite. C'est là qu'en t'évaluant, t'es capable de dire « Est-ce qu'on leur enseigne la bonne enfance ? » Mettons que j'ai des petits D-Lines et que je leur demande de boxer un Split Zone, par exemple un Slot Back qui vient me bloquer. Je veux l'engager et l'écraser au lieu, par exemple, de Run Arm et de passer en dessous. Mais s'il y a des petits D-Lines, peut-être pas une bonne idée d'essayer de l'engager et de le boxer. Le joueur fait tout ce que tu lui dis, mais Colin, vous n'aviez pas de succès. C'est parce que ce que tu lui demandes et les critères de réussite que tu lui demandes ne sont pas bons. Ça change. Il faut que tu lui trouves des outils. C'est la même chose dans ta préparation visée. [01:06:11] Speaker B: C'est intéressant de voir que dans tout l'entraînement que tu fais, tu essaies de le ramener au foule. [01:06:18] Speaker A: Oui. Je vais te donner un exemple. L'NFL va faire toutes les tests de foot. Ben, à la fin, le hockey, lui, ça va être un right tackle, un left tackle, lui, ça va être un right hand, un left hand, ben oui, en fonction de comment il est capable de tourner le coin à gauche, à droite. Non, non, ils sont rendus là, là. [01:06:32] Speaker B: – OK, ils sont rendus. [01:06:32] Speaker A: – Ben oui. [01:06:32] Speaker B: – OK, fait que t'as rien à me dire. [01:06:35] Speaker A: – Lui, il va jouer à gauche, il va jouer à droite, en fonction de ce qu'on va lui demander, ben oui. Lui, il va louper, fait qu'on va le mettre three-tack pour qu'il puisse louper en arrière du nose, pis, t'sais, il le fait mieux à gauche. Parce que tout est une question de millisecondes. T'sais, fait qu'ils vont être draftés de même. Fait qu'il faut que tes voix bougent de toutes les différentes manières. Pis c'est pour ça que maintenant, si tu regardes les combine NFL, la deuxième journée de football est pas mal plus longue pis y'a pas mal plus de drills qu'il y en avait avant. Beaucoup, y'ont beaucoup de drills là. Faire figure 8, ramasser, t'sais c'est comme un 2h en défile. Toutes les positions. Pis là, exemple, les linebackers, ils vont faire backpedal, shuffle, shuffle, backpedal, sprint. Pis t'sais, ils regardent tout comment tu bouges, comment tu te déplaces. Il n'y a pas de chronomètre là-dessus. Il ne chronomètre pas parce que ce n'est pas pareil. Il ne va pas tout le temps dire de changer au même moment. Qu'est-ce qu'il regarde? La manière dont la mécanique structurelle se déplace. Comment est-ce qu'elle bouge? Cette enveloppe corporelle-là avec des segments, ça bouge comment? Est-ce que tes forces appliquées au sol sont efficaces? Est-ce que tu piétines? Est-ce que ça te prend cinq pas ou trois pas à faire ton cœur? Tu comprends? Est-ce que tu es capable de break down, par exemple avec un T-step, un one-step, tu es capable de break out, ça t'entra 3-4 pis là j'ai ton dos. Tu comprends? Il évalue tout ça, pas en se disant que tu ne pourras pas te coacher, mais en se disant on va regarder comment ça bouge, tout ça. Si on est capable de le voir, lui il va être capable de le faire en un pas, lui il va être capable de le faire en trois pas, lui il va être capable de faire ce bloc-là, juste par la manière que tu bouges. Parce qu'ils sont rendus là, eux autres. C'est des experts. Si tu fais juste ta préparation physique et que tu ne factures pas le foot, le meilleur test de ta préparation physique, si on veut, ce n'est pas ton record. Si tu es 8-0, tu peux avoir préparé les gars vraiment tout croche. Mais est-ce que tes gars, là, ils manquent des pratiques? Est-ce que tes gars, ils manquent des games? Puis combien de temps? Parce que la job numéro un du préparateur physique, c'est durabilité et longévité. T'es athlète. Scrape pas tes gars. Puis, un coup que t'as ça, puis t'es sûr que t'as ça, là, vas-y pour le go big bang for buck. Première année, cette fois-là, j'avais tellement peur de scraper les gars que j'en faisais pas ben ben de force. Pour être franc, là, j'avais 22 gars. Fait que si j'étais en scrap 1, il y avait 22 vétérans qui revenaient. On fait quoi? Ils pratiquent pas au camp. Tu sais, pis moi je l'ai vu tellement de fois, même moi quand je jouais à Ottawa, on faisait du squat le vendredi la veille du camp. Pis le 40 vert, j'avais trois gars de claqué. Pis là, il fait pas le camp. Pis là, il revient trois semaines plus tard, pis tu sais, c'est des joueurs de foot. Faut qu'ils jouent au foot. Pis c'est pas un joueur de squat, pis c'est pas un joueur d'inclin. Tu comprends? Fait que, moi c'était vraiment ça ma priorité pendant longtemps. Pis au fur et à mesure, ben là, j'ai pris un peu plus de risques. Pis tu trouves ta zone de confort. [01:09:13] Speaker B: Comment après ça, quand t'arrives, t'as ça en tête. T'as planifié ton off-season, tu sais comment le quantifier. Comment après ça tu fais pour l'ajuster selon les positions? Parce que tu sais, tu vas pas entraîner un D-line comme t'entraîner un QB. [01:09:30] Speaker A: C'est quoi qu'on lui demande? C'est quoi les compétences qu'on te demande? Exemple pour un on-line. C'est quoi que je lui demande? Je lui demande de prendre un objet qui pèse à peu près 200-300 livres, mettons, et je lui demande d'être capable de le pousser verticalement. Je lui demande de déplacer un objet. C'est comme s'il poussait une auto, whatever. Est-ce que je demande ça au recevoir de passe? Non. Est-ce que je demande ça à un d-line? Non. Le d-line, je vais lui demander de le tenir. Je lui demande pas de le pousser, je lui demande de le retenir. Tu comprends? Lui, ce qu'on veut du d-line, c'est un técoff qui est rapide, par exemple. On veut qu'il soit capable seulement d'arrêter la grosse bibitte de 300 livres pour être capable d'assister à quelqu'un. Mais l'aulain, lui, ce qui est particulier, c'est qu'il faut qu'il le déplace. Fait que lui, il va falloir l'entraîner beaucoup plus dans une phase de force. Lui, ce qu'il fait, c'est de la force. Tout le temps. Chaque rep, c'est une rep de force. Tandis que mon receveur, lui, c'est une gazelle. Fait que j'ai des rhinocéros, j'ai des gazelles, j'ai des lanceurs de javelots, qui est le cas arrière. On s'entend, lui, il fait ce que personne d'autre fait. Il lance des ballons. Puis combien est-ce qu'il en lance des ballons? Pas mal. [01:10:31] Speaker B: Pas mal. [01:10:33] Speaker A: Fait que si lui, je le fais faire du bench, la veille, exemple, parce qu'on fait tout le temps, mettons, lundi, mardi, mercredi, jeudi, Lundi, mettons, c'est full body, puis mon quarterback fait du bench, puis le mardi, il lance 300 balles. T'sais, ça se peut que son bench, il arrive, tu as racké, puis c'est la mécanique, t'sais. Fait que les carrières, c'est des bibittes complètement particulières. C'est des petites princesses qui t'en prennent soin. Tu peux pas, t'sais, un carrière qui est magané, s'il y a mal à l'épaule, ton QB, là, comme au can-d'août, là, you're in for a treat. Parce que ça, ça part pas, là. T'sais, mettons les pitchers au baseball, là, Ils se font tout opérer. Ils ont toute l'opération, toute la gang. Il n'y en a pas qui l'évitent. La mécanique de lancer, c'est une des plus compliquées à planifier si on veut dans un off-season. [01:11:19] Speaker B: Parce que chaque personne est différente. [01:11:21] Speaker A: Est-ce que c'est rough sur un départ? On ne lui demande pas de se lancer smooth. C'est quand on se convainc de n'importe quel angle. Tu vas continuer à courir après. Il faut que son corps, ses lats, son dos, soient vraiment solides, si on veut. Moi, je travaille beaucoup ça avec le corps arrière. Je vais faire beaucoup de med-ball throw, par exemple. Beaucoup de coiffe des rotateurs. Beaucoup de mouvements au niveau du bassin aussi pour avoir la dissociation. Par exemple, juste faire la mécanique avec une serviette. Après ça, avec une serviette avec un petit point arrière. Parce que quand on parle de biomechanique, des mouvements, lui il va lancer, donc il faut que sa mécanique de lancer soit bonne. Sinon, il va prendre des mauvais prix, donc il y a des carrières des fois où il me trouve fatiguant, je suis comme « Ah, lancer avec la serviette, tu vas faire ça pendant un mois, man ». Ils sont comme « Ah, tu sais, je peux un cadet, je sais pas si tu l'as pas appris dans le cadet, man ». Tu comprends? Donc, tu sais, des carrières, bon ben, déjà c'est une bébé différente. Maintenant, des porteurs et des receveurs. Les porteurs, moi je les vois comme des « power ». Eux, ils bloquent sur des protections de passe, ils vont bloquer des « defensive end » et recevoir aussi un petit peu, puis ils ont la balle dans les mains. Est-ce que ça serait intéressant de le faire courir souvent avec la balle dans les mains? Je pense que oui. Quand tu vas faire tes tests, moi j'aime bien ça faire des tests de foot pour les timer, des cotes à 45. Les recevoirs ne vont faire pas de ballon. Le running back, je veux qu'il y ait un ballon. Le running back, on va lui demander, il prend des contacts, il absorbe des contacts. Il faut que tu simules un petit peu ça aussi dans tes trainings. Fait que tu peux faire du travail d'instable. Moi j'aime beaucoup la plio, exemple box to box. Fait que tu sautes en bas d'une box, tu sautes sur une box. Parce que c'est très similaire à quand tu vas faire un drum cut. T'sais, t'es capable d'accélérer puis d'être déplacé. À quelle vitesse? Running back, c'est être capable de décélérer rapidement puis de changer de direction latérale. Il faut que tu sois vraiment fort en décélération, excentrique. Phase excentrique. Puis linebacker, tu veux « deliver ». Tu n'absorbes pas. Je « deliver ». Ce n'est pas de l'excentrique, c'est du concentrique. Excentrique, c'est quand tu retiens. Isométrique, c'est quand il n'y a pas de mouvement. Concentrique, c'est quand ton muscle se contracte. Excentrique, isoconcentrique. Moi, je suis un linebacker. Je ne fais pas, je fais. Tu comprends? Tandis qu'un porteur, je vais sprinter, je ralentis et je jumpcut. Je décélère. C'est toutes ces composantes-là que tu veux travailler. Mais c'est sûr qu'il y a, tu sais, universitaire ou pro, ou quand j'entraîne des gars qui s'en allaient pour les combine, ben là j'allais toucher à ça. Mais est-ce que je m'y rends vraiment au cégep? Pas tant. Tu sais, au cégep, ça va être... Big, power, skills, princess, quarterback. Parce que pas qu'ils sont moins mâles, c'est qu'il faut que tu en prennes extra care. Parce que le cas arrière, lui, il y en a deux qui vont lancer des ballons dans la pratique. S'ils ne sont pas capables de lancer, il n'y en a pas de pratique. Si je le scrape le lundi au bench, il me reste un QB et je ne suis plus capable de faire de 1-on-1. C'est pour ça que c'est des princesses, parce qu'elles sont très importantes. Je ne peux pas m'en passer. Après, je suis un running back, je suis un receveur. Receveur, tu es une gazelle. Tu as des skills. Si tu n'as pas un top speed phénoménal, est-ce que tu vas jouer au prochain niveau? Oui, il y en a des position receivers, on s'entend. Mais si, à talent égal pour porter le ballon dans ses mains, j'en ai trois, je ne peux pas y mettre les trois running back, le plus vite, je vais le mettre receveur. Ça va être numéro un. Les receveurs, il faut que tu sois capable de clearer. Le 40 verges, c'est un test qui est important. Tout le monde dit que c'est overrated. Oui, c'est overrated, mais oui, s'il n'est pas capable d'attraper le ballon. Mais s'il y a tout ça plus un bon 40 verges, les temps sont rendus tellement… Bref. Mais moi, je pense que pour un receveur, c'est ça. Pour un running back, c'est le changement de direction. Pour les big boys, il faut que tu sois agile aussi. Moi, j'aime avoir des grands all-in plus que des gros all-in. Puis il faut que tu sois capable de te déplacer. Tu sais, des tests de sled, là. Mais 400 livres sur une plate, fais-y faire un sprint de 10 verres avec. Tu sais, il va pousser. Timeline. Tu sais, c'est ça que tu voulais demander. Timeline. C'est ça, son test. [01:15:39] Speaker B: C'est bon, ça. [01:15:39] Speaker A: Ça fait que c'est tous des trucs spécifiques que tu peux faire. Puis tu crées de la compétition. Parce que, tu sais, mon O-Line, il court un 40 verres, là, je n'ai pas l'intention de le faire trapper jusqu'au plus safety, là. [01:15:48] Speaker B: Ah, c'est ça. [01:15:49] Speaker A: Tu comprends? Puis défensive. Mais défensive, c'est tout ce qui est particulier. Ils vont tous plaquer. Non, mais c'est ça. Ils ont toutes une compétence, pareil. Maintenant, D-line, linebacker, boxe défensive, c'est très similaire. DB, je vais le dire, c'est un ancien ressort, je pense que c'est les meilleurs athlètes sur le terrain. Pour vrai, là. Parce que tu bouges dans toutes les directions. Reste à voir. Tes entraînes à programmer leurs pas, puis c'est ton troisième pas outside, tu sticques, tu t'en vas sur le poste. Mais le DB, lui, il faut qu'il réagisse. Il faut que son footwork soit impeccable, no matter what. Fait que, t'sais, t'es le meilleur athlète. Moi, mon meilleur DB, il va toujours jouer pour Twins. Je vais tout le temps essayer de l'amener à l'attaque, c'est souvent ça. Fait que DB Receiver, ça va être similaire un petit peu. Tu sais, je ne vais pas tester ton T-step après ça avec un sprint de diverses, mais je vais l'évaluer de manière qualitative. Fait qu'eux autres sont dans les skills. Les powers, c'est tes linebackers et tes running backs. Tu peux impliquer les fullbacks un peu là-dedans et tes bigs, c'est rhinocéros. Fait qu'un coup que tu as ces trois affaires-là, tu as tes trois manières de préparer en fonction de leurs compétences et de leurs besoins. Fait qu'un receveur, il va faire beaucoup de sprints, des sleds. Tu sais, je ne vais pas faire Tu oversprint, overspeed avec des haut-lines. Je ne ferais pas courir à 110% de sa vitesse. Un haut-line, c'est une affaire que j'ai appris avec le temps. Oui, tu veux qu'il coure vite, mais un haut-line, tu ne peux pas claquer ça avant le camp. J'ai des haut-lines qui ne pratiquent pas parce qu'elles sont claquées. Un haut-line claqué, c'est tough par contre. Par contre, je vais te regarder, pourquoi il court à 40 verts? Comment tu as fait pour être claqué? Je suis fait courir des 100 mètres. What? Ok, ben tu me ramèneras tes clés même si ça va être ça. Fait qu'Holines, c'est ça, en fonction de leurs besoins. Mais Holines, ce qui peut arriver, c'est pour ça qu'ils ont tous des braids de genoux, de coudes, on a une front line. C'est des petits soldats en avant. Fait que eux, il faut que tu les apprennes à être capable de… Il y a du monde qui va tomber un petit peu partout. Il faut que ça soit solide sur ses pattes. C'est un rhinocéros. Fait que c'est comme ces cinq gros qui dansent ensemble. Fait que le pas, il faut que tout s'asseoie. Est-ce que ça serait intéressant dans l'off-season que tu prennes vraiment beaucoup de temps pour leur enseigner les pas et que ça soit plus une position de compétence qu'une position de… Athletic abilities. Tu comprends? Tu sais, tout le monde peut danser à salsa. Ou le tango. Mais est-ce que tu peux le danser avec tout le monde? Non. Faut que tu te pratiques avec cette personne-là, puis là, vous allez devenir bons les deux ensemble. Fait que les hollandes, moi, je passais beaucoup, beaucoup de temps à ce qu'ils se pile passer bien. Pour vrai, là, c'était vraiment ça. Fait que, tu sais, les hollandes, même, des fois, je leur disais, pour vous, asseoir, c'est dans le gym. Tu sais, je trouve que c'est la position qui est le plus tough à entraîner. Pour vrai, là. Ils arrivent tous avec des footwork différents. Il doit savoir que t'es tout seul dans ton truc. T'es en masse de terre. Genre, jusqu'au numéro, t'as 12 verges par 60 verges, j'aime mieux ça. Fait que c'est un petit peu comme ça que j'approche, là. [01:18:39] Speaker B: C'est hyper intéressant. [01:18:40] Speaker A: Pour les big boys. [01:18:42] Speaker B: J'aime ça que t'es allé autant... que tu vas autant précis que ça. Puis ce que j'aime aussi, c'est que t'amènes... En fait, la façon comment c'est expliqué, tu l'as expliqué first pour que tout le monde comprenne. Ça veut dire que, après ça, ben t'sais, c'est des choses que les gens peuvent prendre comme conseils puis ressortir de ça. [01:18:59] Speaker A: Je vais te donner un exemple. Moi, un groupe Facebook pour les hauts-lines, puis moi, je suis ben ça, là, au Québec. Puis il y avait beaucoup de bons online là-dedans, des gars qui vont à McGill. Puis là, j'avais comme fait un document de préparation off-season pour online. J'ai posté ça en me disant, il y a une couple de gars qui vont le regarder s'il est là. J'ai tellement eu de réponses que j'ai comme organisé un Zoom. Un vendredi soir, random de même, j'avais comme des gars qui étaient joints pour un Zoom, puis on parlait de préparation physique de online. Fait que comment qu'on va entraîner des gros pendant l'off-season un vendredi soir pis y'a du monde, t'sais, qui sont connectés, on était peut-être une dizaine. Fait que j'me dis « Oh, ben, dans l'fond, c'est... Comment que t'es prépare, t'es all-in? » T'es préparateur physique, là. « Ah, moi j'vais te le préparer ton recevoir, on va te faire compter en 40 minutes, on va faire... » « Hey, c'est quoi ton plan pour tes big boys? » « Qu'est-ce que tu fais pour tes big boys? » « Ah, il fait un moment à faire avec les autres. » « Ah ouais? Ok. » Pis t'sais, y'est là la problématique, selon moi. T'es all-in, c'est une équipe dans l'équipe. On s'entend? T'as un plan de développement online qui est fait spécialement pour eux autres. Spécialement. T'sais, ils mangent au bar, ma frère, alors ils seront pas dans la même partée. Pis, t'sais, ils en scorent pas eux autres de t'as le genre. Pis ils sont tout le temps ensemble. T'sais, ils recevront « Hey, on va aller faire des one-on-one là-bas ». T'sais, tu fais des clics arrière, tu fais dans un shell. T'sais, online, t'es Inside Run ou t'entends 12-12. T'es tout le temps avec tes boys. [01:20:18] Speaker B: Ouais, c'est ça. [01:20:19] Speaker A: C'est cool parce que la façon comment. [01:20:23] Speaker B: Tu l'amènes, c'est qu'à chaque fois que tu parles d'un exercice, tu le ramènes à comment je peux l'utiliser au foot, comment cet exercice-là peut amener au foot. Où est-ce que je veux qu'on aille avec ça? En termes d'incontournable pour les joueurs, le fameux top 10, si tu avais à me classer du jour au lendemain, on perd tout, mais on a juste accès à ces 10 exercices-là. [01:20:54] Speaker A: Ça serait quoi? Sled sprint, parce que c'est un sport de locomotion. Vitesse résistée, ça serait mon premier. Je vais me chercher une sled. Vitesse résistée pour pouvoir ajouter de la résistance à mon patron moteur de course. Ça serait mon premier. Sled sprint. La deuxième, je vais être capable d'entraîner l'explosivité pour le tackling, ça serait box clean avec de la plio en box to box ou vertical. Ensuite de ça, je réutiliserai ma shred et je ferais des cross-overs ou des shuffles. Vitesse résistée dans des directions latérales. Ensuite, tu as du over speed pour mes receveurs. Pour mes all-in, ce serait des med-ball. Des med-ball throw, des back med-ball throw. Pour mon cas arrière, des side med-ball throw pour le faire lancer avec des poils. La balle va être ici, on s'entend qu'on ne va pas... Après ça, tout ce qui est mouvements, rotation et anti-rotation du corps, parce que disons mes hauts lines, mon haut line, je veux qu'il soit capable de tenir une force-là sans que ça tourne. Mon D-line, je veux qu'il shed. Donc mon D-line, je l'entraîne en rotation. Mon haut line, je l'entraîne en anti-rotation. Tu n'avais pas vu venir ça. Ça, il ne faut pas oublier ces composantes-là. J'en ai peut-être 6. [01:22:09] Speaker B: C'est à 5. 6, si tu comptes, mettons, les medballs. [01:22:15] Speaker A: Ça me prend une cage à squat. Moi, j'aime bien les off-pins squat, honnêtement. J'aime le front squat, je n'aime pas le back squat tant que ça. Je prendrais les deux, pareil. Puis, naturellement, des lunchs. Tout ce qui est split-squad, bull-game, split-squad et ce qui s'accompagne. Ensuite de ça... [01:22:42] Speaker B: Il manque du haut du corps, un peu. [01:22:44] Speaker A: Oui, mais le haut du corps, la réalité... Football bar bench press et incline bench press. Quand tu bloques, tu bloques vers le haut. L'angle est plus spécifique. J'avais même oublié le haut du corps. Off-pin shoulder press. Tu pars et tu veux un très bon pour développer le système nerveux et justement transférer vers ton incline. [01:23:11] Speaker B: C'est celui-là? [01:23:12] Speaker A: Barbell press, oui. C'est Samuel Plouffe et Alessandro qui en font bien, bien, bien de ça. Comment as-tu dit que ça s'appelait déjà? Off-pin shoulder press. Je ne veux pas le descendre. Je veux que ça parte de là et décolle. Parce que ce qu'on veut dans notre punch au foot, on ne veut pas absorber, on veut « deliver ». « Off pin shoulder press » s'appelle la même chose. « Off pin incline press ». Mon dernier, s'il m'en reste un, c'est le « weight releaser » au « bench press ». Tu as déjà vu ça, tu peux l'avoir au squat. C'est des « hooks » que tu mets sur la barre. Mettons que je descends en squat et qu'il y a une « plate » au bout de mon « hook ». Quand j'arrive en bas, mon hook s'enlève. Je peux descendre avec 4 plates, je remonte avec 3. Je travaille justement mon réflexe myotatique, de passer du excentrique au concentrique. Réflexe myotatique, de parfois... Pis là, bam! Des weight-releasers. J'en avais pas mal partout où j'allais. Pis des bands, man. Faire des mouvements rapides. Genre juste du fast bench press. Je vais te dire, là t'as 15 secondes, fais le plus de reps que t'es capable avec une plate. Juste d'avoir un composant de vitesse. Ça tourne autour des mêmes choses, mais mon premier, c'est la locomotion. Fais-tu sentir que tu t'attendais? [01:24:21] Speaker B: Non, honnêtement, je ne m'attendais pas à ça. [01:24:24] Speaker A: T'aurais quoi en tête? [01:24:27] Speaker B: Je suis content que tu ailles parler du box clean, parce que moi j'ai eu Anthony Gosselin sur le podcast, et il m'a dit que son mouvement préféré, lui, c'était le power clean. [01:24:36] Speaker A: Ben lui c'était un fullback. [01:24:37] Speaker B: Oui, exact. [01:24:38] Speaker A: Ben pour un fullback, oui. Honnêtement, oui. Ben locomotion aussi. Mais tu sais, si c'est fullback et qu'il fait juste bloquer d'envoi, je pense qu'il est quand même utilisable. Il est très athlétique. Mais oui, big time. Lui, il a dû s'entraîner avec Lysandro aussi. J'imagine, parce que... Moi, j'ai appris ça là, avec Sam Plouffe puis Lysandro. J'avais jamais vu ça avant, la manière qu'il l'enseignait. Les box clean, puis toute la plio, puis... Oui, je suis adoré de Lysandro encore. Puis c'est quoi son deuxième, mettons? [01:25:08] Speaker B: Je peux... Ah, de mémoire, je ne me souviens plus. Je ne me souviens plus c'était quoi son deuxième, de mémoire, mais il m'avait vraiment stiqué sur l'altéro. [01:25:18] Speaker A: Tu sais, mettons, toi, tu jouais début. Oui. C'est déjà fait. Tu recules avec un élastique. Quand tu arrives au top de ton break, l'élastique va te tirer d'avance. Ça te fait un over speed break. Quand tu arrives avec l'élastique, tu fais ton T-step et tu réaccélères. Je viens de mettre un over speed movement dans ton T-step. Ça peut être une chose que tu peux faire. Tu comprends? Ou pour les running back, shuffle, shuffle, shuffle, sur un pas, bam! Tu sais, ton bungee, t'es pas toujours obligé de le faire juste d'une manière que ça va vers l'avant. Tu peux le faire dans des transitions. [01:25:50] Speaker B: Puis l'affaire qui est le fun aussi, c'est que tu sais, Allez vous chercher des bands. C'est tous des exercices que tu peux aller faire dans le parc à côté de chez toi. [01:25:59] Speaker A: Big time. [01:25:59] Speaker B: Une côte. [01:26:01] Speaker A: Montre ta côte en lunge. Tu vas voir que c'est... Ma deuxième année à Thetford, il y avait... Remodeler un peu le gym, en tout cas. Puis on avait fait une semaine que c'était juste ça, là. Je faisais faire comme des broad jumps dans une côte. Puis on allait au parc, il y avait des jeunes qui jouaient au baseball, d'autres qui se baignaient à côté. Nous, on était dans la côte, 30 gars de foot, genre. Les gars sont en train de suivre leur vie, en fait, crever. Puis tu es dans un parc, au milieu de tout le monde. Puis les gars, on allait grinder, là. Fait que tu sais, il y a beaucoup de... Je pense quand même, tu sais, tu es un athlète de haut niveau, tu as besoin d'avoir des infrastructures adaptées. Je ne pense pas que tu peux t'acheter des dumbbells au Wal-Mart, puis quelques bands, là. Ça te prend une cage à squat. Ça te prend de la place pour faire des boxings, quelque chose pour faire de la vitesse résistée. Après ça, un coup que t'as ça, je pense pas que t'aies besoin des plaques de force. C'est des gadgets cools. Les hurdles aussi, ça peut être cool. pour faire de la plio. Mais je pense qu'il y a beaucoup de tout ce que je t'ai dit qui est déjà fait, moi je l'ai juste appliqué pour le foot. Moi j'entraîne les muscles qui font les actions. Toi tu veux plaquer un joueur, c'est quoi la technique qui est utilisée, c'est quoi les muscles qui sont utilisés, c'est quoi les angles. Puis c'est quoi la technique parfaite? À partir de là, je structure un mouvement sectionné entre différents mouvements musculaires. Je vais entraîner la portion 1, la portion 2 et la portion 3. Une chose que j'aime beaucoup faire, ce n'est pas tous les gyms qui ont des power jammer. Tu peux drive-in même. Tu prends des sangles de déménagement, tu mets une football ball à travers et tu la drives de même. Tu te mets des élastiques. Je viens de créer un mouvement spécifique de press qui inclut les jambes. Puis je n'ai pas payé 2000 $ pour un Atlantis Powerjammer. Tu sais, ça, je l'ai fait partout où j'ai été, puis les gars sont comme, « Hein? » Mais tu sais, c'est pas moi qui ai inventé ça. Je l'ai vu en regardant des vidéos, tu sais, quand j'étais plus jeune. Fait qu'il faut que tu penses la biomécanique des mouvements pour des gars de foot, puis les besoins, puis les compétences que tu veux leur enseigner. Puis après, bien, comme, amuse-toi. Tu sais, c'est un peu ça. Parce qu'à la base, il faut que tu make it fun, Fedem. Puis quoi que c'est le fun pour eux autres, ils vont revenir te voir. Parce que l'athlète, c'est comme, « Hey, est-ce que tu m'aides à être… Tu sais, tu m'améliores. Tu sais, à chaque fois que tu y vas… » Tu sais, les maudits gasseurs. T'as jamais tué ton coureur de gasseurs? [01:28:12] Speaker B: Non. [01:28:12] Speaker A: Moi, je comprenais pas pourquoi qu'on se levait à 6h45 le matin pour aller faire, tu sais, 15 allers-retours de midfield. Alors, bref. Ça, c'était… Fait que, tu sais, on y allait à contre-courant. Tu sais, c'est comme… Mais quand t'arrives là-bas et que la semaine passée t'as sauté 38 pouces de vert, aujourd'hui on fait ton boxe, on va te stimuler de même, on va attendre ton système nerveux, aujourd'hui tu devrais le battre. Ok coach, good, let's go, je vais. Tu as mis un point clair, la méthodologie, puis là ça devrait marcher. « Let's go, make it work. » Tu réveilles en lui le goût. [01:28:43] Speaker B: Le côté compétition. On est tous des compétitionneurs, on veut tout gagner. [01:28:47] Speaker A: Il faut qu'il y ait une matrice. Il faut que t'aies test. Si tu fais de quoi tester. Les charges, on n'a pas parlé. Moi, les charges, je ne suis pas le gars qui décide. Je vais tout le temps avec eux autres. C'est toujours progressif. La première fois qu'on va faire du band, je vais faire 10 fois 5. 10 fois 5, c'est ben trop. Maintenant, on va monter les charges à chaque fois. Par exemple, il va faire 5 reps de bench, il va prendre 45 secondes de pause, il va aller faire des chin-ups, il va aller faire un autre drill. C'est en circuit. Quand il revient au bench, il a eu 4 minutes de pause. Il a fait un drill de dos et un drill de core. Au lieu de prendre 3 minutes de pause dans chaque rep de bench, j'ai utilisé son temps à bon escient. Puis là, bien, il a fait 10 sets de bench. Ça lui a pris comme quasiment 40 minutes. Puis là, j'ai son poids à peu près pour 5. Puis là, je bâtis. Ah, wow! [01:29:33] Speaker B: OK, ouais, ça, c'est la cushion. [01:29:34] Speaker A: Je suis convaincu parce que, tu sais, je fais 4 sets de 8. Qu'est-ce que ça me donne, 4 sets de 8? Parce que là, je vais lui donner 3 minutes de break. Tu sais, moi, je veux vraiment avoir beaucoup de sets puis évaluer. Ça fait juste baisser pendant les 10 sets. Je suis comme, ah, lui, sa capacité de travail n'est pas élevée. Il faut que t'évalues plus qu'une chose. Oui, la charge, mais la charge, puis est-ce qu'il est capable de récupérer rapidement? Tu sais, c'est quoi ses besoins à lui? Fait que t'as des athlètes, tu sais, un athlète all-in, très fort, est-ce qu'il a vraiment besoin de cardio? T'as-tu déjà manqué de cardio, t'as, dans une game de foot? Tu sais, entre toi pis moi, là. Quand t'arrives, t'es gas, là. Peut-être à cette heure, parce qu'ils font du nos en dos. Fait que moi, le cardio, m'en faire un petit peu, mais pas tant. Vraiment pas tant. Je le fais pas dans le camp, d'avoue. Parce que, tu sais, je veux dire, Le cardio, à moins de faire des jeux de foot et de les jouer vite, ça peut juste être plate. Moi, tu veux les faire courir, leur coacher la technique de course, leur coacher le changement de direction, puis après, je vais faire la même affaire, mais répétée. Ça, ça va être au camp. Ça fait que c'est un petit peu mon approche. Make it fun. Make it challenging. Il faut qu'il y ait une métrique qui s'améliore. Teste-les leurs 20 verges. C'est ça, je m'ennuie de ne plus avoir mes lasers. Ça, les gars, ils aimaient ça en tabarouette. Tu sais, quand tu times chaque 20 verges. Je pense que c'est important d'avoir des gadgets dans moi. [01:30:56] Speaker B: Je suis 100% d'accord avec toi. [01:30:58] Speaker A: C'est ça que ça serait mon déjeuner, un déjeuner laser. [01:31:00] Speaker B: Merci d'avoir partagé ça, c'est cool. [01:31:04] Speaker A: Tu parles beaucoup. Il n'y a pas de stress. [01:31:06] Speaker B: En finissant, je veux qu'on parle un peu. Tu as eu la chance d'amener des joueurs au prochain niveau. Moi, ce que je veux savoir, t'es capable de voir un jeune, quand il rentre au cégep, quand il rentre à l'université, puis de voir, OK, ce gars-là, c'est sûr qu'il va aller au prochain niveau. Ou est-ce que, mettons, quelqu'un qui est... Si, mettons, non, mettons que tu me disais, non, c'est trop dur à quantifier, est-ce que tu peux prendre un non puis le tourner en oui? [01:31:41] Speaker A: Ça, ta question, c'est s'il va se rendre au prochain niveau. Oui. Je vais te dire oui avec... mais je vais le formuler différemment. Oui, je suis capable de savoir qu'il va être commit à son développement, puis qu'il va me donner trois ans, puis que ça va être un bon jeune, puis qu'il aime le foot. Oui. Mais est-ce que, rendu au prochain niveau, il va être capable de s'adapter? Tu sais, c'est quoi son ceiling? Non. Je peux jamais le savoir. Fait que moi, ce que je recrute ou ce que je recherche, ça me dérange pas que tu sois pas le meilleur, mais ça me dérange que tu sois pas à l'heure, ça me dérange que tu sois pas impliqué dans ton développement, ça me dérange que, tu sais. [01:32:18] Speaker B: T'as une job à faire. Pointe tout le temps. [01:32:20] Speaker A: T'en as plusieurs. T'es côte, t'es ci, t'es ça. Mais au foot, c'est genre, est-ce qu'à chaque jour, tu vas être le meilleur? Pis pas genre une journée sur trois. Est-ce que t'aimes vraiment ça, le foot? Mike Lynch, je répondais, « Hey, does Matthew like football? » Pis l'on riait. Parce que c'était tout le temps la première question. « How much does he love football? » A lot. « What do you mean, a lot? » Well, he stayed in Ted for months. Blah, blah, blah. « How much does he weigh? » 320. « Does he like football? » Il revenait tout le temps, ça. T'sais? Fait que là, je me suis dit, pourquoi il me demande tout le temps ça, «Does he like football?» T'sais? Pis là, t'sais, il veut pas… Partout où j'ai coaché, c'est pas tout le monde qui est des football lovers pis qui regarde All-22, Coach's Film, le samedi soir avec ses chums. Mais est-ce qu'il aime assez ça pour faire les choses qui sont moins fun pis les faire de manière régulière? Parce que la différence entre quelqu'un qui va avoir du succès pis la personne qui n'en a pas, c'est qu'ils vont faire les choses qu'ils n'aiment pas. C'est quoi les choses qu'ils n'aiment pas? La même chose que les gars qui sont sharp et qui sont les meilleurs n'aiment pas. Il n'y a personne qui tripe tant que ça à manger bien. Mais il faut que tu le fasses, à se coucher et avoir un horaire de sommeil régulier. Par exemple, faire sa mobilité. C'est quelque chose que je me bats tout le temps avec des athlètes. Mais souvent, ils attendent vraiment des tensions musculaires. Puis là, ils voient l'importance et ils commencent à le faire. Parce que ce n'est pas vrai que je vais être dans le gym avec eux autres, à chaque soir, à faire la mobilité. Si je leur donne des exercices, exemple ton foam roller, je veux que tu le fasses à tous les soirs, pendant une semaine. Je ne vais pas aller chez vous te faire faire des exercices de foam roller. Il faut que tu développes une certaine autonomie. Pareil pour le film. Si je te demande de regarder du film, de faire du hors-d'oeuvre, de préparer tes choses et tes études, il n'existe pas trois Maxime. Il y a un Maxime qui est chouard par l'école, qui va faire sa mobilité, qui va faire ses choses. Donc, si je pars de ces critères-là pour recruter un jeune, même si ce n'est pas le meilleur joueur, mais qui est coachable, qui veut développer, qui est intéressé et qui est engagé, Fait que je pense que c'est là que t'es capable de prédire. Pis si en plus, t'es un top dog, t'es un joueur vraiment athlétique, vraiment bon, comme Mathieu, mais la foi, c'est que tu peux le prédire, mais tout le monde a des expériences de vie différentes. C'est des jeunes qui ont une vie à l'extérieur de l'école. Moi, je n'ai connu des super bons joueurs qui avaient tout. Pis du jour au lendemain, it's gone. Ils arrivent de quoi dans leur vie? Nous, notre job en tant que coach, c'est scrappeler pas. Pis si t'es scrappeler pas, ça veut dire que t'es un joueur blessé, t'es un joueur démotivé. Fait qu'mon dit des progressions, gardes-les en santé, motive-les. Pis m'ont dit, ce que tu lui demandes, ça... Tu sais, ils font tout du tape, là. Trois heures par soir, font toute leur mobilité, pis on est 08 pendant trois ans. Penses-tu que les gars vont revenir avec la même hargne à chaque fois? Faut que t'aies le plus... le plus de résultats en étant cost-effective. Fait que si t'es capable de faire faire... Tu sais, moi, je dis souvent aux athlètes, donne-moi 30 minutes par soir. Ça veut pas dire que l'an 1, le jeune, il va être « sharp ». Des fois, à l'an 2, il l'échappe et il revient à l'an 3. Mais je te dirais qu'en général, c'est Un bon indicateur, tu sais, quand tu recrutes un jeune. « Hey, je vais t'appeler à 5 heures. ça. » Puis le jeune, il répond pas à 5 heures. Tu sais, c'est comme, il est temps de garder un horaire. Tu sais, tu parles au coach. Il faut vraiment que tu fasses tes... Si tu fais bien tes enquêtes, tu fais bien tes choses, t'es capable d'avoir une bonne idée en disant « C'est sur lui, c'est mon... » Non. C'est tough. Mais Diego, par exemple, Diego, il l'avait. Diego l'avait parce que Diego, il avait une proximité avec l'entourage des jeunes. Il était à Victoriaville, il connaissait tout le monde. Quand il allait recruter là-bas, quand lui, c'était le type de jeune, son père fait ça, tatatatata, puis c'est comme tabarouette, OK? Puis il me disait, lui, lui, lui, puis lui. Je suis comme, ah non, mais lui, il court plus vite, puis lui, il est plus gros, puis lui, il est meilleur. Non, mais lui, il ne passe pas ses cours. Oui, mais lui, tu comprends? Puis la réalité, c'est que tu veux avoir le plus de jeunes que tes sure shot, mais il faut que tu te permettes d'avoir une couple de gars aussi, parce que notre job, c'est un peu d'en sauver quelques-uns aussi. Il y a des gars qui sont comme... Tu t'attaches toujours un peu. C'est pas tout le monde qui a un parcours de vie au Walt Disney. Mais c'est le fun d'en avoir une couple qui ont le cœur à la bonne place. Tu sais qu'il va déraper. Là, tu sais qu'il va déraper un peu. Personne n'est parfait. Surtout pas moi. J'ai fait bien des erreurs. Mais j'avais la volonté, par exemple, de progresser. J'ai été blessé quasiment toute ma carrière, puis je revenais tout le temps. Puis même après ma carrière, je vais aller en Allemagne pour me reblesser, t'sais, pour me regagner encore un petit peu, parce que j'aimais ça, puis c'était ma passion. Puis regarde, encore aujourd'hui, t'sais, je vais aller entraîner des jeunes dans le fin fond de Mont-Joli, un mercredi soir, t'sais, puis je vais le rider aller-retour, pour... parce que j'aime ça. Puis, t'sais, puis que les jeunes l'apprécient, puis c'est un petit peu ça aussi, t'sais. Je pense que les jeunes... d'aujourd'hui, ils sont un petit peu moins impressionnables. Dans mon temps, c'est comme si tu avais eu un coach de Laval qui venait. Là, ils sont un petit peu plus nonchalants, mais ils l'apprécient et me le disent. Ils vont l'exprimer d'une manière différente. C'est ça qui est important, je pense. Tu veux le faire pour des kits qu'ils apprécient. Puis s'il l'apprécie, le temps que tu lui donnes, puis t'sais, l'encadrement, t'as de bonnes chances qu'il va s'impliquer. Fait que t'sais, c'est pour ça qu'il y a comme un côté psychologique un peu. T'sais, si tu vas le recruter, puis il t'écoute pas, ou t'sais, il a une rencontre Zoom, puis il met pas sa caméra. C'est des petites choses comme ça que, t'sais, t'intéresses pas dans le fond, là. T'sais, tu veux juste que je fasse mon pitch, on ferme ça, puis on, t'sais... Fait qu'il y a plein de petites clés de même, puis parle à ses amis. T'sais, avec qui tu te tiens, c'est qui tu vas être. Fait que moi j'aime bien ça recruter des... T'sais... Je vais te raconter une autre anecdote. Moi, quand je me suis fait recruter, c'était comme... Ils venaient à l'école pour l'enseignement. « Je recrute toi, pas toi. Je peux-tu te parler, mais ton chum, je lui parlerai pas. » Fait que t'sais, ils nous prenaient à bord. Quand je suis arrivé ma première année à Rimouski, je suis rentré à Mont-Joli et j'ai dit « je vous recrute toute, toute la gang ». Non mais c'était ça. Je vous recrute toute la gang, puis le défi que j'ai pour vous autres, je veux un programme de région qui est mené par l'équipe de la région, parce que c'est le sport d'études, puis c'est avec vous autres que je vais bâtir le club. Ils sont tous venus chez nous. [01:38:34] Speaker B: C'est-tu vrai? [01:38:35] Speaker A: Oui. Des gars qui n'auraient pas dû être en détour. Ils n'ont pas de clé à faire ça. Les jeunes, par exemple, si je vous demande un commitment de votre part, vous allez l'avoir de mon bord, puis je vous garantis que vous n'aurez pas un gros commitment de n'importe quelle école, de n'importe quelle division à grandeur du Québec. Qu'est-ce que je vais faire? Je vais habiter dans le locker, je vais être disponible pour vous autres comme 12 heures par jour, puis je l'ai fait pendant un an. J'allais entraîner les jeunes à Matane le mardi, l'été passé, Puis après ça, j'allais au Nouveau-Brunswick le jeudi, puis à Mont-Joli, puis t'sais, je me promenais demain. Aïe! Puis je développais les gars sur le foot. Fait que là, quand ils sont arrivés au camp, ils avaient tous déjà des bases. Tu comprends? Fait que, mais, je me suis brûlé un peu aussi là-dedans. Je pense qu'il faut être intelligent. Fait que là, mon objectif, c'est la pratique délibérée. Moi, vous donnez les outils, faites-le, puis envoyez-moi des vidéos. Fait que là, je peux aider un peu à distance. Mais les jeunes, ils répondent beaucoup à ça, t'sais. Les coachs hypocrites que j'appelle, c'est le coach qui va te dire « Lève-toi à 6 heures du matin, va t'entraîner », mais l'aide-coach qui est jamais là. C'est l'aide-coach qui est jamais là. Comme « Ah, je vais… » « Les autres sont pas à la période d'études, Max donne-leur une punition à 6 heures du matin, il faut leur faire des gassers », mais l'aide-coach qui est pas là. Tu sais, c'est comme, il faut que tu sois congruent. Si tu veux être comme vraiment militaire, ta culture, puis tu veux que ça soit de même, mais que l'aide-coach arrive en retard aux pratiques, tu sais, il suffit de ça. Il faut que tu sois deux fois plus parfait que ce que tu leur demandes. Puis ça, c'est vraiment dur, tu sais, pour des adultes avec des enfants, puis tout. Fait que si, à la base, tu recrutes des bons jeunes, tu n'auras peut-être pas à te rendre là. Tu vas t'éviter bien du trou. Mais... Talent, football, je pense que je suis capable. Mais savoir qu'il va se rendre au prochain niveau et qu'il va avoir tout ce qui est autour, non. [01:40:16] Speaker B: C'est tough. Pour finir avec ce que tu disais avec Rimouski, en ce moment, comment tu as organisé l'organisation? [01:40:25] Speaker A: J'ai été totalitaire, pas mal. T'sais, l'idée, c'était... T'sais, la première année, je l'ai prise, c'était au mois de juillet, ça fait que c'était juste avant la saison. Puis, Kevin Descote s'est supposé rester comme DC. Finalement, j'avais Jacob Nutbrown, qui est un petit gars de la région, qui a joué à Béchia. Puis, je me suis dit, vraiment, tu viens de t'allumer de quoi, là? Il était DC un an là-bas, puis sa blonde, son ex, elle habitait là-bas. Finalement, il est revenu ici, donc là, je n'avais plus de DC la deuxième année. Puis il n'y a pas personne dans la région qui voulait vraiment être DC. Les coachs, ils ont tout comme... C'est parce qu'il n'y a pas d'université là-bas. Puis il n'y a pas vraiment de gars qui vont jouer à l'université, qui reviennent et qui veulent coacher. Ça va se développer. On va en former des coachs, mais c'est qu'il y a eu quelques changements, etc. Fait que moi, j'ai comme fait, je vais monter le playbook offensif et défensif. Puis je vais faire la préparation physique et le suivi académique. Et le recrutement, et le test. Ça fait que c'est ça. Puis là, je me suis trouvé quelques personnes de confiance. Mais tu sais, quand la saison a fini l'année passée, je n'étais plus agréable. Puis si tu n'es plus agréable, tu n'as plus de fun. [01:41:23] Speaker B: Non, exact. [01:41:24] Speaker A: Tant qu'il y a juste... Je me suis retiré. Il m'a appelé et il m'a dit qu'on pourrait être deux. C'est ça que j'ai demandé pendant un an. Ça me tente. C'est un gars qui est impliqué, qui veut, qui est déjà dans la région, qui est coaché à Mont-Joli. Mais il a gardé sensiblement la même structure. Si tu gardes ma structure, tu es un petit peu dépendant de ce qu'il y a. Mais je l'apprécie beaucoup. Je pense qu'ils ont reconnu le travail qui a été fait. Puis, tu sais, il y a un CA, il y a le cégep, ils nous ont appuyés. Je pense qu'ils ont peut-être vu, tu sais, Je me suis drivé moi-même, t'sais, à être fatigué puis à me rendre au bout. Mais d'un autre côté, si je l'avais pas fait, est-ce qu'on aurait eu le succès qu'on a eu? T'sais, c'est une question que je vais m'en aller dans ma tombe avec, là. T'sais, je le saurais jamais. Mais je continue de penser que pour changer une culture puis changer comme un programme qui est test, t'sais, on... Tu comptes pas une game pendant trois heures. À un moment donné, là, tous les discours, toutes les prophéties, t'es entendu, là. Fait que je pense qu'il faut que tu mettes les bouchées doubles. Puis j'ai des coachs qui ont embarqué, mais j'avais des coachs qui avaient peut-être moins d'expérience. Des gars qui avaient joué au universitaire, il y avait juste moi dans le staff. Puis l'affaire avec le foot, tu sais, qui est spécial, ça a tellement évolué dans les cinq dernières années. Moi, quand je jouais du RPO avec du flip, il n'y avait rien. On courait des read routes. Mais là, maintenant, si tu veux être compétitif, être up-to-date, Il y en a du stock offensif, puis il y en a du stock défensif. Tu sais, avant du match, tu voyais pas ça? Du match avec des rubbers, puis genre lui, on va le locker, puis des switchcards. Puis je trouve que le football collégial s'est rendu des coachs de profession, de qualité, peu importe la division. Fait qu'il faut que tu t'entoures bien, tu peux pas être tout seul, puis il y a beaucoup de problèmes qu'ils vivent. Si tu veux être tout seul, j'espère que ta culture est vraiment bien setée, que tu as un bon support de l'école, un bon support au niveau académique, puis que tes coachs de position sont impliqués et qu'ils sont sharp. Parce que là, on parle de monter des compétences et des critères de réussite pour chaque position. [01:43:29] Speaker B: Non, c'est un autre game. [01:43:30] Speaker A: C'est ça, il y avait tout ça à faire. Mais tu sais, j'ai vraiment été chanceux parce que j'ai eu du support là-bas, puis j'ai eu des joueurs qui étaient curés de perdre. Puis ça, c'est très gros sur la motivation. Tu sais, ils ont vraiment embarqué. Puis c'était tough. Je vais te dire, c'était très tough. Tu sais, tous les entraînements étaient obligatoires. Puis j'ai coupé le gars de Team Canada, une. Ça fait deux fois que tu viens pas, you're out. [01:43:52] Speaker B: Ça, c'est crazy. [01:43:53] Speaker A: Mais tu sais, j'ai pas le choix parce qu'après, comment je vais faire pour justifier que... Oui, lui, mais lui, c'est correct. [01:43:58] Speaker B: Oui, c'est ça, il n'y a pas de sport grave. [01:43:59] Speaker A: Lui, il a fait Team Québec. [01:43:59] Speaker B: Oui, c'est ça. [01:44:00] Speaker A: Mais lui, il a fait Team Québec, c'est mon QB partant. Ben non, sais-tu quoi? Genre, s'il y a cinq gars qui supportent Garand, qu'ils les ramènent dans l'équipe parce qu'ils le veulent, mais vous allez vous en occuper. Puis s'ils ne viennent pas au workout, tu vas aller te réveiller chez eux. C'est comme vous en être garant. Puis tu sais, ça fait en sorte aussi que... Je pense que cette équipe-là, on était 37. Avec Mouski, on avait joué la saison à 37. Ça veut dire que tout le monde joue Broadway. Ça veut dire qu'ils ont grindé. Je me rappellerai, on a gagné une game à La Pocata sur un dernier jeu. T'sais, on était 4-0. Quatre victoires, aucune défaite. Quatre victoires, c'est quatre fois plus que ce qu'il y a eu dans les trois dernières années. Ouais, c'est ça. Puis les gars, ils étaient maganés. Puis, t'sais, il fallait que je les écoute. Je les ai pas tant écoutés pour être franc. Puis ça, je leur ai dit, là. T'sais, j'étais comme... Là, on s'assied sur nos lauriers. Là, les gars, on est devenus trop bons. Mais ils étaient pétés, les gars. Ils ont tous joué botway. Ils ont fait trois prolongations. C'est comme... Ouais. C'est de fin de deuxième prolongation. Puis je pense que cette game-one, la PACATIA, ils ont couru 83 fois. 83 courses. Puis t'sais, il faut aussi être capable de jongler entre on met tout le monde off puis on pratique pas, puis lui, t'sais, on est capable de l'ease up. Puis je pense que c'est là que la cassure, elle s'est faite. T'sais, moi, j'étais comme, bien là, si, t'sais, là, c'est comme tout le monde était off. Il me restait un on-line, j'étais comme, qu'est-ce qu'on peut faire puis comment est-ce qu'on peut travailler autour de ça? Mais ça, quand la culture est pas implantée, t'sais, les gars, ils avaient jamais gagné. [01:45:25] Speaker B: Non, c'est ça. [01:45:26] Speaker A: Bien là, t'sais, il y avait une partie que j'avais raison, c'est ça, un peu. Fait que là, Rimouski, ça a été ma première expérience comme head coach. J'ai appris à déléguer. J'ai appris à déléguer beaucoup. Puis là, il faut que je délègue, mais en gardant un œil puis en accompagnant. J'ai peut-être été nonchalant sur certaines choses qui ont fait qu'il y a des gars côté académique que ça a planté quand ça aurait pas dû, mais ça aurait dû être à moi de plus checker là-dessus. Mais ça a été tellement... et c'est toujours une super belle expérience. Il y a tellement de support là-bas. Tu as le CA, on a de super belles installations. Puis là, quand je suis arrivé, il n'y a pas beaucoup de gars de la région. Là, il y a beaucoup de gars de la région. Ça permet de faire comme tu as vu sur Facebook, des pratiques en amenant les gars. Puis t'sais, c'est pas des pratiques structurées. On fait juste des one-on-one puis des teach, puis t'sais, on leur apprend du foot. T'sais, hier, on leur apprenait comment jouer un mesh sur un inside zone. Un 50-50 serve technique ou un t'sais. Pour que justement, on puisse mettre nos meilleurs éléments dans des meilleures situations, puis qu'ils apprennent le foot. Fait que quand il va arriver universitaire, t'sais, qu'est-ce qu'il me dit? Oui, qu'est-ce qu'il me dit que le porteur va pas se ramasser l'handbacker l'année prochaine ou t'sais? On a un « running back », l'année passée il a gradué, il est rendu à la busshop, c'est un « DB ». Sa première année il a été « QB », il a été sur l'équipe de toile comme « QB », puis la deuxième année il a été comme « QB running back », deuxième année comme « running back ». Ça se la voit. Puis lui c'est un gars qui était « DB », qui a joué « QB », qui l'a fait pour l'équipe, qui a « grindé », qui a travaillé fort. C'est un jeune qui a travaillé très très très fort. Puis il est rendu universitaire. Puis il y en a d'autres qui ont travaillé très très très fort, mais à l'école ça a moins bien été, puis qui ne se sont pas rendus universitaires. Puis qui étaient très talentueux, puis qui ont fait Team Canada, pas nommer de nom. Puis que j'apprécie beaucoup, c'est un jeu A1. J'ai vu des transformations des jeunes qu'on a. Cette équipe-là, elle avait beaucoup de tête forte. J'ai pas beaucoup de synergie. Mais ça a pris comme un mois, là. Ils savaient comment ça allait être, c'est quoi mes attentes. Puis t'sais, les jeunes, ils se sont dit « Ah, il s'est passé ça. Parfait, je vais enlever mon résidence, on règle ça. » T'sais, je faisais comme des interventions, quasiment. T'sais, qu'est-ce qui se passe? « Ouais, lui, il a fait ça, blablabla. » T'sais, c'est comme « Parfait, on le règle maintenant. » T'sais, qu'est-ce qu'on fait pour aller de l'avant? Puis t'es impliqué de même. Puis écoute, t'as tes huit leaders. Puis t'sais, les autres, ils sont « buy-in ». Là, tu pars. T'sais, la première année, on Puis t'sais, la première game qu'on a gagnée, le gars, il pleurait, man. J'ai jamais vraiment perdu au foot. T'sais, j'ai jamais vraiment eu de zéro. T'sais, à SESF, on gagnait, mais t'sais, on n'a pas eu de Baldass, NDF, Sherbrooke, dans les petites... [01:48:01] Speaker B: Bonnes années. [01:48:01] Speaker A: Oui, oui. Je pense qu'ils ont encore des bonnes années. Ottawa aussi. Mais t'sais, là, t'arrives à une culture que c'est genre, ils croient pas tout ce que tu leur dis, là. « Hé, on va le faire demain. Ouais, ouais, ouais. » Bien, ça fait trois ans que tu leur dis que ça va marcher et que tu vas gagner le bol d'or. Fait qu'il faut que tu fasses attention. Puis t'sais, moi, ce que je leur ai dit, je le check. Les vétérans, là, vous venez nous aider à rebâtir un club, puis à rebâtir comme... Je veux que les CJs puissent dire « Hé, les petits gars de foot, là, sont serviables. Fait qu'on va aller s'impliquer dans le bénévolat. On va aller faire ça, on va aller faire ça. » Puis le samedi soir, quand ça va être le temps de jouer, t'sais, comme... on va être méchants, within the rules, mais là, on va arrêter de se faire bouler. Genre, ça arrête maintenant, là. Ça veut dire que s'il y a 12 gars qui sont capables de jouer au football, les autres, vous assurez, vous prendrez de l'eau, il y en a 12 qui vont jouer de la game. Puis s'il faut qu'on en rotationne un ou qu'on en sorte trois pour que le temps, il arrête, puis que le ref nous donne le temps, on va le faire. Mais t'sais, il faut que je trouve des gars qui veulent jouer au foot, qui ont envie d'être là, puis il y en a qui sont partis, là. T'sais, c'était pas pour eux autres. C'est correct. Sauf que tu peux pas être lousse, pis que ton équipe, ça soit lui, c'est correct, mais pas lui. Faut que tes règles soient faires, pis moi, c'est ça, j'ai dit au gars, j'ai dit, c'est quoi que vous voulez? Qu'est-ce que vous voulez, hein? T'sais, vous voulez-tu faire une pratique par semaine? Là, il m'a dit non. J'ai dit, vous voulez-tu? T'sais, que, mettons, moi, j'arrive, pis il y a pas de musique dans la pratique, parce que moi, je trouve ça important d'acheter un gros boombox, il aime ça. T'sais, moi, je veux qu'il y ait du fun. Bon, parfait, moi, je fais tout ça, mais vous, vous faites quoi? Vous faites pas votre dose, vous arrivez en retard, vous êtes pas, t'sais, vous donnez pas le goût d'en faire plus pour vous autres. Ça fait que moi, si c'est le genre de problème que vous voulez, c'est bien le goût de m'arriver le mardi, de partir le jeudi, puis il arrivera ce qui arrivera le samedi, là. C'est ça que vous voulez. Non, coach, on veut gagner. Bien, si vous voulez gagner, on va faire ce qu'il faut. Puis ce que je pense qu'il faut, c'est ça. Puis si tout le monde est d'accord, puis tout le monde embarque, là, ça a décollé. Mais l'affaire, c'est, là, ça repartirait à zéro parce que l'année passée, on a eu 22 finissants. Sur 37. Ça veut dire que j' Fait que là, c'est à rebâtir, mais il y a des gars qui l'ont vécu. Puis t'sais, eux, pour vrai, des gars qui auraient pu perdre de même, j'avais pas vu ça. J'ai rarement vu ça. Puis t'sais, le gars de Team Canada, je te parle la première année, là. En première demi, on est arrivé à la fin de la première demi, je dis « Ouin, il est où? » « Ah, il est sur le terrain. » « Pourquoi il est sur le terrain? » « Il n'a pas encore débarqué. » Il faisait offense, defense, special team, il n'a pas débarqué un jeu. De toute la première demi. T'sais, je n'avais-tu un dog, là? [01:50:20] Speaker B: Oh my god! [01:50:21] Speaker A: Tu comprends-tu? Fait que tu sais, là, c'est déjà pire. Il n'y a pas d'un mot. Il n'y a pas d'un mot. Fait que t'sais, y'a eu des gars de même qu'on me disait « Ah, tu vas voir, t'sais, ça va être plus top. » J'ai été réveillé de quoi en eux, pis là, c'est comme « go ». Mais je pense pas que c'est sain de faire ça à mon âge, de faire « t'sais, je dormais dans le locker », c'est même pas une joke. Y'a des soirs, je dormais dans le locker parce qu'il y avait comme trop de jobs. Pis je pense qu'à the end of the day, faut que ça reste le fun. Ça reste du collégial. La tâche, elle était lourde. À un moment donné, l'on s'est sorti un petit peu le head of the water. Là, il faut redevenir peut-être un petit peu plus... Oui, il faut que ça soit structuré, il faut aussi que ça soit ça. Mais le couper des gars parce qu'il manque un workout, je pense qu'il faut être plus pédagogique que ça. Mais j'ai appris beaucoup. Ma première expérience comme head coach, j'ai été avec Dominique Picard, j'ai été avec Diego Rattel, j'ai été avec Coach Mackey. J.P. Asselin, qui était mon head coach à Ottawa, Jimmy Beresey, André Bolduc. Fait que j'en ai eu Marc-André Dion, mieux que Savoie. T'sais, j'en ai eu parce que partout où j'ai été, il y a eu des changements. Puis il y a Gary Echeverry aussi, à l'Université d'Ottawa, mais ça, c'est une autre histoire. Ottawa 2012, on jouait du Winti dans CIS. Ça, je ne nommerai pas. Fait que j'ai eu des super bons coachs. Puis j'ai eu des coachs moins bons aussi, t'sais. Fait que là, il faut que tu trouves l'entre-deux de tout, puis tu fasses ta propre identité. Mais ton identité à toi, elle change aussi. Moi, je suis un compétiteur. Un compétiteur à mort. Fait que la première game où on a perdu contre l'Apocatia, ma toute première game... C'est pas 39-0, tu touches pas la balle quasiment en deuxième demi. Moi je me disais, lundi man, y'aura plus personne. Y'aura pas de pratique. Ils sont tous là, mais là coach, c'est correct. T'es un petit peu habitué, j'ai dit ben, ok, y'est là le problème. J'ai compris. Y'est là le problème, ça vous dérange même plus. Ils sont là pis je leur ai dit ça d'raison même. J'ai dit les gars, ça vous dérange même plus de perdre. J'ai dit moi, ça fait deux jours que je dors pas pis vous vous en foutez. Ouais, mais là, c'est ça. Fait que là, on trouve des solutions-là, puis tout le monde ensemble, puis là, c'est la partie. Tu sais, là, ils ont comme fait « OK, lui, il est écoeuré, là. » Lui, il l'a pas vécu, puis il est écoeuré. Fait que ce noyau-là est devenu écoeuré de perdre. Ça va se dire qu'il a... Christ, ça fait... Excuse. Là, ça finit, là. Crime, ça finit. Puis ça, ça a été le changement, puis ça a été cool de voir le changement avec ces jeunes-là, tu sais, qui sont transformés, qui sont devenus des leaders, qu'on leur a montré comment être des leaders. Puis moi, j'avais beaucoup mis l'approche « Team led by players ». C'est les joueurs qui vont l'aider de l'équipe. Fait que si le joueur, mettons que tu vas être en retard à pratique, écris à ton capitaine leader, à ton leader, une assise. Fait qu'il y en a deux par position, mettons. Puis lui va juger si ça vaut la peine d'être amené au head coach ou pas. Fait que s'il y a de quoi dans l'équipe, « Hey, lui, il m'a volé ma barretante ». Puis les deux vont dire « Regarde, head coach, pas besoin de savoir ça ». Parfait. Eux autres vont filtrer l'information qu'ils ont besoin de lui dire. Puis, je les responsabilise. Fait que là, mettons que c'était ce rôle-là, tu peux pas être en retard. Tes devoirs peuvent pas pas être faits. Tu comprends? Pis, naturellement, ces gars-là, je vais leur donner un peu plus de temps. Si tu fais pas tes affaires, viens pas me voir le lundi pis « Hey coach, on peut-tu faire du film? » Faites tes affaires, puis c'est toi qui me vois après. Puis quand tu leur donnes du temps, il faut que ça les rende meilleurs. Puis si ça les rend meilleurs, ils vont continuer de te voir. Puis c'est ça qui est tough. Parce que là, il fallait que je le fasse pour toutes les positions. [01:53:45] Speaker B: Ça, c'est crazy. [01:53:46] Speaker A: T'avais un… Mais là, on est vraiment bien équipé avec Louis-David qui est prêt à job. Puis il n'a pas pris dans des conditions faciles. Moi, je m'en vais à la fin de la saison, j'ai besoin d'un break. Puis c'est mini-burnout. Je suis allé me reposer. Il a pris la job, puis là, quand je suis revenu en janvier, on a recommencé à jaser, puis j'ai dit « Regarde, je vais t'aider, man. » J'ai pris des engagements avec ces jeunes-là aussi. Ça n'a créé vraiment pas vite. Je me suis réimpliqué, puis on repart avec ça. Puis lui, il va faire la gestion. Ça, c'est pas « on se parlait ». C'est mieux de même. Ça ne serait pas bien. Le côté entrepreneurial, lui, il l'a, puis… Ouais. Fait que… Je réponds-tu à ta question en dix minutes, là? [01:54:21] Speaker B: Non, mais c'est correct. [01:54:22] Speaker A: C'est un petit peu ça. [01:54:23] Speaker B: On a marqué l'histoire aujourd'hui. C'est officiellement l'épisode le plus long. [01:54:28] Speaker A: Je savais, je t'avais dit que je ne parlais pas mal. [01:54:30] Speaker B: Merci sérieusement Max d'être venu. C'était vraiment cool. [01:54:35] Speaker A: Merci pour ta patience. [01:54:37] Speaker B: J'allais dire le F word, mais... Non sérieusement, j'ai vraiment trouvé ça le fun. Que tu viennes partager ton expertise de trainer, C'est quelque chose de complètement nouveau sur le podcast. Puis moi, c'est ça que je veux amener. Oui, il y a le football, le football, le football, mais moi, je veux aller chez tout ce qui englobe autour du sport. J'ai adoré, honnêtement. C'est un épisode à ne pas manquer, sérieusement. Faut, t'as pas juste de l'écouter. [01:55:08] Speaker A: Gros merci Max.

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