Episode Transcript
[00:00:00] Speaker A: J'ai pas mille ans de différence avec les jeunes, ça fait que je trouve ça intéressant et des fois un peu désolant qu'ils ne soient pas autant fans. Tu peux tellement en apprendre en regardant la NFL, la NCA, la CFL.
[00:00:09] Speaker B: Félix Tessier-Ouatto, t'es coach des running back et recevoir chez les Carabins de l'Université de Montréal. T'es aussi entraîneur-chef d'équipe de football MU-16. Est-ce que t'as toujours voulu t'impliquer dans le football amateur comme ça, dans des programmes d'excellence?
[00:00:24] Speaker A: Je te dirais que j'ai fait quatre fois la Coupe Sporting Tournoi d'Ive. C'est ma troisième été que je fais le MU-16.
[00:00:30] Speaker B: Je ne pouvais pas t'avoir ici, dans le studio, laissé partir sans parler des Bleus.
[00:00:34] Speaker A: Je me suis mis au staff, puis j'ai été au camp de printemps, puis direct, première pratique, je vois Joe Seneca lancer trois postes de suite, in-stride, à trois joueurs différents. J'ai fait comme… Je pense que la baisse était comme 70 euros chaque fois. J'étais comme « Ok, c'est ça, l'université.
[00:00:49] Speaker B: » Bonjour tout le monde, bienvenue sur Le Game On, c'est votre host William Rochefort. Cette semaine, je reçois Félix Tecihuaro. Merci d'avoir accepté mon invitation. Juste avant de commencer l'épisode, on parlait à Off The Record justement, je trouvais ça intéressant ce qu'on parlait, j'aimerais ça qu'on aille un peu plus là-dessus.
Aujourd'hui, il y a plusieurs joueurs de football, surtout les plus jeunes, qui se considèrent plus des joueurs de foot que des fans de football. Puis, tu me disais que dans ton temps, c'est là le gros contraste souvent entre les joueurs. Puis, la grosse différence entre la nouvelle génération d'athlètes et la tienne. J'aimerais que tu développes un peu là-dessus.
C'était quoi la grande différence, mettons, avec ce qu'on voit aujourd'hui?
[00:01:48] Speaker A: Oui, je te dirais que moi, quand je jouais dans mon temps, nos cohortes, quand j'étais au cégep, à l'université, on mangeait du foot, on écoutait, on allait en voir. Aujourd'hui, je pense que les jeunes sont un peu éparpillés partout. Avec les téléphones, ils ont accès à plusieurs choses, ils ont des intérêts différents. Souvent, quand je pose la question de qui a regardé le match hier, il n'y a pas grand-personne qui lève la main. Les jeunes sont fans d'autres sports, ils en pratiquent d'autres, c'est bon, mais il y en a aussi beaucoup qui sont intéressés à d'autres champs d'intérêt. Je te dirais que c'est une des grosses différences que je vois avec nos générations et la nouvelle génération. Je n'ai pas mis l'indifférence avec les jeunes. Je trouve ça intéressant et des fois un peu désolant qu'ils ne soient pas autant fans. Tu peux tellement en apprendre en regardant la NFL, la NCA, la CFL. Surtout la CFL parce que c'est le foot qu'on joue universitaire. À trois essais, c'est le foot qu'on joue. Des fois, ça peut amener des bonnes connaissances générales.
[00:02:57] Speaker B: Merci d'avoir partagé ça. Fait que je pense que c'est un petit point à prendre en note. Mais t'as raison là-dessus parce que vu que moi, dans cette génération-là, je suis un peu partie de cette génération-là, pis c'est vrai qu'il y a beaucoup moins de gars qui regardent le football. Chaque personne qui vient sur le podcast a le droit à une introduction. J'ai préparé quelque chose pour toi. Donc, Félix, voici ton intro. Félix Tessier-Ouatto, t'es coach des Running Back et Recevoir chez les Carabins de l'Université de Montréal. T'es aussi entraîneur-chef d'équipe football émue 16, Team Québec. T'es originaire de Gatineau, c'est dans le football que tu découvres ta polyvalence dans le sport. Au Cégep, tu te joins aux Griffons du Cégep de l'Outaouais comme Running Back et Courrieur. À l'université, tu te joins aux Gee-Gees de l'Université d'Ottawa comme coach. Tu reviens à la maison pour être entraîneur adjoint des Griffons. De 2018 à 2023, tu deviens compteur offensif des condors du cégep de Beau-Sapalache où tu remportes deux bols d'or d'affilée en 2021 et 2022. De 2023 à aujourd'hui, tu es maintenant entraîneur chez les Bleus. Félix, bienvenue sur le Game On, c'est un plaisir de t'avoir.
J'aime ça commencer avec cette question-là pour introduire mon invité. De où ça part pour toi le football? C'est quoi ton histoire? De où tu as commencé?
[00:04:25] Speaker A: Probablement merci de l'invitation, c'est vraiment apprécié.
[00:04:27] Speaker B: Ça me fait très plaisir.
[00:04:28] Speaker A: Je te dirais que moi, l'amour pour le foot, c'est la partie plus vieux que beaucoup de gens. T'sais, moi, j'ai pas commencé à jouer à 6 ans. Moi, ma première année de football, ça a été en secondaire 1. À mon école, à l'Érablière, à Gatineau, il y a plus de football malheureusement, mais nous, il y avait pas de Benjamin Cadet. Donc, au printemps de mon secondaire 1, je me suis joint à l'équipe comme corps arrière, mais avec l'équipe juvénile. T'avais pas encore l'âge.
[00:04:58] Speaker B: C'est ça?
[00:04:58] Speaker A: Mais dans le temps, y'avait pas de limite d'âge. Fait que tu vas avoir 12 ans pour jouer juvénile quand même si ton école avait pas de cadets benjamins. Donc t'sais, j'avais 12 ans pis je jouais avec des personnes de 16 ans. Fait que t'sais, disons que ma maturité a quand même accéléré rapidement parce que je côtoyais des personnes plus vieilles. Donc ça, j'ai eu la piqûre instantanée avec le foot. Fait que t'sais, j'ai commencé à en manger. Ma première année en son l'air 2, parce que moi je suis rentré durant le printemps, fait que j'ai fait le printemps. Après ça, ma première année en son l'air 2, je venais, on est allé au Boldor à Trois-Rivières. C'est la première année qu'il y avait le nouveau stade des Diablos, fait que ça a été vraiment une année mouvementée. J'ai commencé à apprendre ce sport-là et depuis ce temps-là, j'en mange. Je n'ai pas arrêté depuis 12 ans. Ma carrière de joueur a continué. J'ai évolué à plusieurs positions à l'attaque. Comme tu as dit, j'ai commencé carrière, après ça, running back, receveur. La première année au Griffon, j'étais le fameux cinquième receveur. J'entrais dans des packages de 5 heures, puis par la suite, j'étais full back. À ma troisième année, on a eu une situation en carrière avec notre commentateur offensif, Denis Piché, qui est maintenant recruteur pour les Gee-Gees. Il m'a demandé, il m'a dit, on a besoin de toi, tu sais, on est dans le trouble un peu. Fait que j'ai accepté pour aider l'équipe. Puis c'est là que j'ai joué au carrière, je pense, cinq matchs cette année-là. Puis deux ans après, je me suis joint à l'Université d'Ottawa comme full-back. Fait que c'est pas mal ça pour ma carrière de joueur.
[00:06:31] Speaker B: Quoi tu préférais entre carrière et running back?
[00:06:34] Speaker A: J'ai pas le physique de l'emploi pour jouer carrière, c'est sûr que je préférais running back et full back, mais tout ce qu'on avait besoin à faire pour gagner, j'allais le faire. Ma carrière de coach, je pense que c'était C'était inconscient que j'allais coacher, tu sais, j'étais un passionné d'ex-N.O., j'étais un passionné de l'effet de gang, d'être avec les boys et tout ça. Quand je jouais collégial, ma quatrième année, j'ai commencé à coacher une équipe secondaire. Quand je jouais encore, je coachais la Coupe Sporting dans le temps. J'ai coaché deux ans dans la Coupe Sporting en Outaouais. Fait que j'avais déjà commencé à coacher, mais je savais pas exactement que c'est ça que je voulais faire dans la vie. C'est vraiment quand j'ai fini de jouer. J'ai joué deux ans de Versus Ottawa, puis après ça, j'étais en gros questionnement. Puis l'année d'après, je coachais au Griffon, puis Anne-Cole Gatineau aussi en même temps, donc je coachais deux équipes. C'est là que j'ai réalisé que ça m'intéresserait peut-être de continuer. Puis l'année d'après, j'ai eu l'opportunité d'avoir un poste en plein à 23 ans en Beauce. Je suis sauté là-dedans. Je suis sauté là-dedans.
C'était un peu dans l'inconnu, je n'avais jamais coordonné encore, puis on s'est embarqué là-dedans et on n'a pas regardé derrière.
[00:07:51] Speaker B: C'est vraiment cool que tu aies eu une confiance, en fait que les coachs ont eu une grande confiance en toi pour venir coordonner même avec peu d'expérience comme ça. C'est cool, mais en même temps, tu as eu du succès quand même assez rapidement. Pourquoi tu as choisi les Gee-Gees en sortant de ce job?
[00:08:11] Speaker A: Je ne te mentirais pas, je ne t'ai pas recruté tant que ça, puis je suis originaire de Gatineau, donc ça a été comme un « fit » naturel pour aller là. Puis aussi, tu sais, dans la Ligue de l'Ontario, mais tu sais, ils sont souvent plus jeunes les joueurs. Donc, tu sais, les DJs, vu qu'ils sont à côté des Griffons, ils viennent recruter activement. Fait que je te dirais que c'est un peu pour ça. Puis vu que c'était différent, tu sais, Il y a une couple de différences entre les deux ligues que l'ASOQ. Nous, quand on voyageait sur la route, on partait la veille quasiment à chaque fois, sauf quand on jouait Carleton puis Queens, parce que c'est tous des voyages de 5 heures à 7 heures, puis même Windsor, c'est 9 heures. Le petit thrill de partir sur la route à chaque semaine, ça amenait quand même une plus-value à l'expérience. C'est sûr que c'était deux très belles années que j'ai vécues là-bas.
[00:09:04] Speaker B: Est-ce que tu dirais que maintenant d'avoir joué et coaché dans les deux ligues universitaires, qu'est-ce qui est le plus différent de ces ligues-là?
[00:09:16] Speaker A: C'est sûr le groupe d'âge, si on peut dire. Quand tu as un jeune qui rentre à l'université à 18 ans, puis il y a eu Headshot deux ans, puis après ça, il embarque dans le line-up, c'est sûr que... Comment je peux dire?
Je pense que l'âge, au Québec, on est la seule province qui a le cégep. Je veux pas, quand t'as un gars qui rentre dans ton programme et qu'il a 20 ans et qu'il a commencé 3 ans collégial, versus un jeune qui arrive à 18 ans et qui retchute 2 ans, mais il n'y a pas la même expérience foot. Oui, ils vont pratiquer et s'acclimater avec l'équipe, mais ils n'auront pas l'expérience des jeunes du cégep. C'est sûr que ça, c'est une des grosses différences. Eux, leur conférence, ils ont 11 équipes. À chaque année, tu ne joues pas de toutes les équipes, donc c'est une autre différence aussi, mais du foot, ça reste du foot. Il y a des équipes qui vont être plus « spread », « re-up », il y a d'autres équipes qui vont être plus « run and pound » comme mettons Western.
Je pense que vu qu'il y a plus d'équipes, il y a plus de styles différents.
[00:10:27] Speaker B: Quand t'es arrivé pour coacher avec les Condors, c'était le retour de Marc L'Oranger au Cégep comme coordonnateur, comme head coach, excuse-moi. Quel impact y a-t-il eu sur toi? Je suis curieux de savoir parce que t'es arrivé là à 23 ans, t'as eu deux Baldors avec eux, t'as resté là 5 ans. C'était quoi le processus? C'est quoi que Marc voyait, mettons? Qu'est-ce qui t'a fait de buy-in là-dedans?
[00:10:56] Speaker A: Mais dans le fond, moi, je suis arrivé avant Marc.
[00:10:57] Speaker B: Ah oui, ok.
[00:10:58] Speaker A: Ouais. Fait que Marc est arrivé après moi. Je te dirais que, pour répondre à ta question, il m'a montré comment être un vrai pro. Comme tu sais, il y a plusieurs... Comment je peux dire? Il y a plusieurs coachs qui pensent qu'ils savent coacher ou qui savent c'est quoi que ça prend pour coacher, mais il y a tellement plus que juste les ex-NOS. Marc, il m'a inculqué assez rapidement que dans le recrutement, il faut que tu ailles voir les kids qui habitent à 8 heures de chez toi, mais tu vas faire les retours parce que t'es aussi bon que les joueurs que t'as sur ton roster. Le recrutement, il m'a montré comment c'était primordial dans notre travail. Il m'a montré comment C'est des joueurs sur des joueurs. C'est les joueurs avant les ex-NOS parce qu'ils ne veulent pas la qualité des joueurs et la qualité du buy-in. C'est plus important de savoir ce que tu veux rouler comme système. Comment prendre soin des relations avec les différents entraîneurs personnels de soutien, les personnes dans le cégep, parce qu'une autre chose qui m'est expliquée assez vite, c'est qu'on dépend de notre direction. Si la direction est pro-sport, il faut qu'on en prenne soin parce qu'ils vont continuer à nous aider. Si la direction n'est pas pro-sport, comment on peut trouver un terrain d'entente? Il faut qu'on trouve plus de commanditaires, etc.
Ils m'ont montré vraiment plusieurs choses en dehors du foot. C'est sûr que niveau foot, c'est un spécialiste défensif, donc c'est sûr qu'il m'a aidé là-dedans. Tu sais, tout ce qui est comme game planning et tout, mais tu sais, on a travaillé pendant cinq ans ensemble, donc on en a fait un gros bout de chemin ensemble. Mais tu sais, c'est pas mal les gros points.
Ça m'a vraiment aidé. Il m'a aidé aussi la transition quand je suis parti de Beauce pour aller à Montréal. Tous les intervenants, toutes les personnes que j'ai déjà rencontrées. Je te donne un exemple. Cette année-là, j'avais été à Concordia durant l'hiver, juste pour voir comment ils faisaient les choses.
Puis, un mois, un mois et demi après, je m'en allais à Montréal. Il m'a conseillé, il m'a dit « tu sais, tu devrais « reach out » parce qu'il ne faut pas qu'il pense que tu es venu espionner ou quoi que ce soit. » Ça s'est fait vraiment rapidement quand je suis parti à Montréal. Juste s'assurer que tu ne brûles pas de pont avec personne parce que tu ne sais jamais quelle personne tu vas revoir sur ton chemin plus tard. Moi, je veux faire ça de ma vie. Sur 40 ans, je vais en croiser des gens. Fait que ne pas brûler de pont avec personne parce que tu ne sais jamais quand une personne pourrait t'appeler pour un job ou tu peux te ramasser en quelque part et tu travailles avec cette personne-là. Fait que si t'as brûlé des ponts historiquement, là, il faut que tu recommences. Fait que tu essaies vraiment d'adhérer à ça.
[00:13:38] Speaker B: C'est tellement aussi un sport de contact. Tous les gens que tu rencontres dans ce sport-là, peu importe quelle organisation ou la place où tu vas les rencontrer, tu veux pas d'ennemis dans ce monde-là nécessairement. Non, exact.
[00:13:51] Speaker A: Puis même dans le recrutement, un jeune qui vient pas chez vous, c'est jamais quand que tu vas devoir le recruter. Moi, pendant cinq ans en Beauce, on se mentira pas, on a eu plus de non que d'oui dans le recrutement.
Si j'avais mal réagi avec tous les non, ben, fast-forward, rendu à l'Université de Montréal, ben, là, il faudrait peut-être que je ramasse des pots cassés parce qu'il y a plein de jeunes que j'ai recrutés en Beauce qui, en ce moment, ont recruté. Si j'avais mal réagi ou quoi que ce soit, mais ce serait plus difficile en ce moment. Plein de bons apprentissages que Marc m'a légués, là, 100 %.
[00:14:28] Speaker B: Un peu la reconstruction des condors, vous avez réussi à faire le back-to-back. En fait, ce qui m'intéresse de savoir, c'est qu'est-ce que vous avez fait, qu'est-ce que vous avez de spécial ces années-là? Parce que quand même, back-to-back, déjà d'avoir un, c'est vraiment cool, mais d'y aller deux fois de suite et les gagner deux fois de suite, c'est quand même vraiment nice.
[00:14:51] Speaker A: Fait que t'sais, notre arrivée, on était encore en Dijon 2, puis après deux ans, on s'est fait reléguer en Dijon 3, puis je pense que c'était la meilleure décision, parce que t'sais, t'es mieux redescendre pour créer des meilleures fondations, puis après ça, remonter. Je pense que localement, il y a assez de football dans cette région-là pour avoir une bonne équipe de foot. Puis après ça, c'est comment tu peux attirer du monde de l'extérieur pour les besoins spécifiques. Nous, on a tout le temps eu de la misère à avoir des joueurs de lignes offensives. Tu parles à n'importe quel coach collégial, il va tout te dire que c'est la position la plus importante et la position la plus difficile à avoir année après année. Puis la mission numéro un, c'était de regagner localement. On voulait que les différents programmes locales, que le choix numéro un, ce soit les condors. Ça a pris un certain temps. Je dirais que l'année de la COVID, C'est une année vraiment importante parce qu'on a eu plusieurs joueurs clés qui nous ont menés à gagner le bol d'or. Je pense à des Thomas-Jean qui jouent à Coréa pour nous, Alexandre Lessard, Jérémy Gosselin, Thomas Simard. Il y a plein de joueurs que je pourrais l'aller si c'est long, qui ont décidé de rester chez nous malgré le fait qu'ils soient recrutés en 2001. Une des raisons, c'est que l'année d'avant, J'avais coaché au tournoi de Nike. J'avais été en contact avec ces jeunes-là. Quand je parlais de recrutement, Marc me disait que le recrutement c'était important. Le recrutement partait bien avant leur année de recrutement. Aller coacher dans ces différents tournois-là, créer des relations avec ces jeunes-là pour qu'après ça, on ait déjà une petite longueur d'avance. Si ça cliquait, on le sait qu'on allait avoir une shot avec eux. Je te dirais que vraiment, Chaque programme collégial est différent. La Beauce est particulière parce qu'il y a une longue histoire.
quand il n'y avait pas beaucoup de problèmes collégiaux. La Beauce, c'était la référence numéro un. Tout le monde du Saguenay allait jouer au Midget, au Dragon, puis après ça, il restait en Beauce. Il n'y avait pas d'équipe à Québec. Partie du Saguenay et tout à Québec, mais le choix souvent s'arrêtait au Condor. Quand tu as plusieurs bons joueurs qui décident de rester chez vous, c'est sûr que c'est plus facile de gagner. Le plus que les programmes poussaient partout. Il y a quand même trois équipes à Québec, une à Lévis, une à Thetford. Ça commence à beaucoup de programmes collégiaux à l'autour. Comment on pouvait être différent pour réussir à avoir des joueurs et être capable d'être compétitif. Les deux années du Boulder, on était trois coachs à temps plein. On avait une nouvelle salle de muscu de deux millions. Fait que t'sais, le Cégep a mis des choses en place pour qu'on redevienne attirant pour les jeunes de l'extérieur. Pis t'sais, ils ont continué à faire des choses pour eux, des programmes. T'sais, là, ils ont ouvert les techniques policières l'an passé. Fait que là, il y a plusieurs joueurs que, oh, maintenant, à Beauce, deviennent dans les choix. Parce que t'sais, si tu veux TP dans ce coin-là, mais tu vas soit à Garneau, ou soit au privé à SNDF. Tu ne peux pas aller au privé et tu ne rentres pas à Garneau, mais là, le choix numéro un est plus proche, mais ça tombe beau. C'est une bonne façon de continuer à attirer des jeunes de l'extérieur pour le programme.
[00:18:14] Speaker B: C'est le fun que tu me parles du tournoi que tu as fait de Nike et de la relation que tu as créée avec ces joueurs-là. Avant de parler de la relation que tu te crées avec tes joueurs, c'est quoi le tournoi Nike exactement?
[00:18:28] Speaker A: Dans le fond, il a changé plusieurs fois de nom à travers les années. Avant, c'était la Coupe Sporting, après ça, c'était le Challenge Wilson. La Coupe Canada, qui est pour Team Québec. Mais ça, c'était un peu comme la Coupe Québec. Différentes endroits du Québec, il y avait une équipe. Il y avait Montérégie, QBFL, LLL, il y avait les élites, que là, c'était notre secteur.
Trois-Rivières, Québec, jusqu'au Bas-Saint-Laurent. On avait un gros territoire. Avant la COVID, je l'avais fait. C'est là que j'avais commencé à travailler avec certains jeunes de la Beauce. Je pense que ça nous a donné un hit, c'est sûr.
[00:19:09] Speaker B: Le recrutement local, pour maintenant avoir eu la chance de parler avec plusieurs coachs et essayer de comprendre comment cette game-là fonctionne, le local c'est un peu ton « core » de comment tu vas « build » après ça ton programme. Je parlais avec coach Jonka, moi j'étais à Enochs et il me disait La chance qu'on a eu à Champlain, c'est juste qu'on n'a pas beaucoup parlé, mais on avait tout le temps 5, 6, 7, 8 gars de Sherbrooke qui faisaient un peu notre corps, mais ces gars-là avaient quand même un impact sur l'équipe. Le reste venait d'ailleurs, mais ces 10 gars-là, c'était comme un peu notre corps. J'ai parlé avec JP justement à Gauthier du Cégep de Sherbrooke, il me dit un peu la même affaire. Je pense qu'au Cégep, c'est clé.
[00:19:56] Speaker A: C'est sûr, parce que tu sais, année après année, c'est potentiellement les joueurs que tu veux absolument closer, puis après ça, le temps que tu as des besoins spécifiques, mais là, tu peux élargir ton bassin. Fait que je pense que le récrutement local, puis surtout en Beauce, la Beauce, Les Beaucerons sont fiers d'être Beaucerons. C'est sûr qu'il y a un aspect de cette équipe-là qui est primordial, avoir un bon pourcentage que ce sont des joueurs locaux. C'est peut-être différent pour d'autres programmes, mais la Beauce, c'est vraiment important. Pour nous, c'est important. de refaire les fondations avec des beaucerons, pis t'sais, nos deux bols d'or, nos joueurs clés, je dirais pas qu'ils viennent tous de la Beauce, mais une grosse partie venaient de là. C'est sûr que c'était la mission numéro un, pis on l'a réussi, là. Fait que je suis vraiment content.
[00:20:49] Speaker B: Pis toi, quelqu'un qui est vraiment pas de la région, qui est quasiment de l'opposé, t'as trouvé ça comment, la région de la Beauce?
[00:20:58] Speaker A: T'Sais, J'essaie de trouver les bons mots. Au début, j'étais un peu... pas déstabilisé, mais c'était comme un choc, mais je suis quelqu'un qui s'adapte vraiment bien à un nouvel environnement, fait que ça a pas pris une semaine que j'étais correct. Mais tu sais, le clash de valeurs, le clash de...
T'sais, moi à Ottawa, j'étais tout le temps dans le trafic versus en Beauce, le plus gros trafic que j'ai eu c'est deux autos à un stop quasiment là. Fait que t'sais, ça, ça a vraiment un clash, mais comment que les gens, l'ouverture d'esprit, t'sais, quand je suis arrivé là-bas, y'a plusieurs parents qui m'ont dit « Ah, t'es nouveau, t'sais, on va t'inviter à souper pour… » Aïeux! Malin! C'était vraiment incroyable. Y'a des parents que je parle encore aujourd'hui.
[00:21:41] Speaker B: Cool! Ça c'est hot!
[00:21:42] Speaker A: Fait que l'ouverture d'esprit, pis ils sont accueillants, pis... Ah non! Si j'avais pas eu l'opportunité à l'Université de Montréal, je serais encore là-bas pis... Quel bon! Je serais super bien. Le coût de la vie est moins cher. Les maisons, j'ai acheté une maison là-bas que j'ai encore.
Je peux pas m'acheter ça à Montréal parce que c'est pas mal plus cher. Non, j'ai que du bon pour cette première minute, c'est tout.
[00:22:07] Speaker B: Nice, man. J'ai vu qu'il y avait le directeur adjoint du Cégep de Pau-Sapalache. Quand t'as décidé d'aller jouer coach au Carabin, excuse-moi, dans une entrevue, il avait dit que, je le cite, « il a su développer rapidement des liens avec les joueurs afin de créer une solide cohésion d'équipe qui s'est traduit positivement sur la confiance de nos joueurs. » Tantôt, on parlait de ça un peu, de comment tu avais influencé dans ta carrière de coach, mais aussi comment créer des relations avec les joueurs. Moi, personnellement, je trouve ça hyper important, la relation humaine et tout ça. J'aimerais que tu me passes un peu dans la façon dont tu te prépares, comment tu coaches tes gars, ton mindset de coaching que tu peux comprendre.
[00:22:52] Speaker A: Oui, je te dirais que… Je pense que le coaching a vraiment évolué à travers les années, puis vraiment rapidement. Moi, quand je jouais, c'était un peu plus du tough coaching. Il n'y avait pas vraiment de relation entre les coachs, c'était vraiment pas style militaire, mais presque. On fait ça de cette façon-là, puis c'est tout. Tandis que plus que les années avancent, je trouve que c'est primordial d'avoir une certaine relation avec les joueurs. Je ne te dis pas d'être buddy-buddy avec, je te dis juste d'avoir une ouverture que s'ils ont besoin de parler ou quoi que ce soit, mais qu'ils sachent que tu es là. Je suis chanceux, mon bureau était directement à côté du vestiaire, donc ma porte était tout le temps ouverte et les gars, à chaque fois qu'ils étaient dans le vestiaire, à chaque pause, à chaque fois qu'ils arrivaient, Mais au moins je pouvais dire allô à tout le monde s'il y avait quoi que ce soit. Mon bureau était disponible, ils pouvaient venir soit faire du foot de plus, s'il y avait quelque chose, ils pouvaient venir m'en parler. Je suis vraiment quelqu'un d'ouvert d'esprit et d'approchable. Mais la seconde qu'on tombe dans une phase de meeting, foot, c'est là que ça tombe business.
J'ai un peu les deux côtés. De cette façon-là, je trouve que c'est la meilleure façon de... Si t'es tough, mais ils savent que t'es là pour eux, puis ils savent qu'ils peuvent te faire confiance. De cette façon-là, tu peux être tough, ça dépend juste de comment c'est dit. C'est un peu ça mon approche.
Comme ça, les gars, ils savent en quoi s'en tenir et ils savent que moi, à chaque année, je commence avec « il y a trois choses qui ne sont pas acceptables pour moi » et si ces trois choses-là sont faites, il faut que tu acceptes que ça se peut que l'intervention ne soit pas comme tu veux. Fait qu'au moins, tout est carte sur table et les standards sont placés et on avance par en avant, de toute façon.
[00:24:46] Speaker B: J'aime ça comment tu l'amènes. Je pense qu'aujourd'hui, le coach est vraiment capable de créer La bonne ligne entre.
On peut être chillé, on est boys, on a du fun, on joue au foot, c'est nice. Pis, ok, là, c'est business time. La personne qui garde à bien tracer cette ligne-là, je pense, aujourd'hui, comme tu dis, vu que le coaching a évolué, je pense que c'est voué à une réussite, je pense.
[00:25:13] Speaker A: Comme tu sais, je vais te dire un exemple. Nous, dans le temps, le coach, il disait « Hey, on fait ça comme ça. » On disait rien, on le faisait. Tandis que maintenant, les jeunes veulent savoir pourquoi on le fait.
[00:25:23] Speaker B: Hey, c'est tellement intéressant que tu me dises ça.
[00:25:25] Speaker A: Fait que t'sais, je pense que c'est vraiment important de... T'sais, ils vont autant faire ce qu'on veut, mais ils sont juste curieux de savoir pourquoi qu'on le fait. Fait que ça prend juste une différente approche pis on va revenir au même résultat.
[00:25:39] Speaker B: Aïe aïe aïe, c'est quand même fou parce que t'es pas la première personne qui me dit ça. C'est fou que ça le... C'est comme ça que ça l'a évolué même.
[00:25:53] Speaker A: On a tellement accès à de l'information maintenant avec l'internet et tout que de plus en plus les jeunes ont de connaissances où ils ont accès à qu'est-ce qui se fait ailleurs. Ah, eux, ils pratiquent de cette façon-là. Ah, ils font cette drille-là, etc. Fait que je pense que les jeunes sont des fois un peu plus informés ou plus curieux. Donc, pour pallier à ça, mais on doit juste l'expliquer différemment ou mieux l'expliquer qu'auparavant.
[00:26:19] Speaker B: T'achotes à Montréal, t'as dit que tantôt ça s'avait fait vite, cette décision-là. Raconte-moi l'histoire. Est-ce que c'est toi qui as postulé? Est-ce que t'as eu une invitation? Comment ça a fonctionné?
[00:26:31] Speaker A: Dans le fond, Rémi Jouguerre que t'as eu sur le podcast, lui il venait de rentrer en poste à l'Université de Montréal, puis ça faisait déjà deux ans que, quand il était à Saint-Jean, on jouais au z-foot aux semaines, deux semaines, via Zoom. Puis t'sais, on a créé des liens, puis on était rendus, je vais pas dire, on était de chum, là. Puis, durant une discussion à un moment donné, il m'a dit « Toi, à l'Université de Montréal, t'intéresserais-tu? » Il n'y a pas de job disponible et je suis mis en bourse. Ça avait resté de même. Il y avait les camps Team Québec qui avaient commencé. Gab Cousineau, qui est le compteur à tech à l'Université de Montréal, coachait les receveurs. Dans les différents ID camps, j'avais été l'aider.
Et à un moment donné, lui aussi, il m'a dit un peu l'enfer, on est à genoux, on est en train d'évaluer des jeunes, puis il me dit « Toi, l'Université de Montréal, ça t'intéresserait-tu? » J'ai dit « Là, il y a deux personnes qui me disent ça, c'est quoi qui se passe? » Fait que là, il m'a dit « Fais juste répondre à ma question. » J'ai dit « Ben. C'est sûr que s'il y a quelque chose, je vais écouter et je vais y penser fortement. La semaine d'après, je suis descendu là-bas, j'ai eu une rencontre avec Marco et Denis Tchet, le commentateur défensif. C'était juste » une discussion, slash entrevue, puis la semaine d'après, j'ai annoncé que je m'allais là-bas. Ça a été...
Ça a été une grosse semaine, deux semaines, parce que j'étais vraiment attaché à la bosse et tout, mais l'opportunité de coacher à l'Université de Montréal était trop grosse pour que je refuse. Ça faisait cinq ans que, oui, je travaillais avec Marc, mais à l'attaque, j'étais tout seul. C'est moi qui roulais les meetings, l'insertion, corriger les games, les matchs et tout. que niveau attaque, c'était un peu... C'était moi qui faisais des recherches pour me développer, tandis que là, j'étais comme, OK, je dois aller sur un staff que on serait quatre à temps plein, juste à l'attaque, avec Marco, que c'est un offensive guy, c'était comme le plus value que je pourrais avoir. Aller coacher là-bas est immense, t'sais. Fait que j'étais comme, j'ai pas le choix de le faire. J'étais comme... Pis ma rencontre avec Marco pis Denis, j'me suis senti à la maison en deux secondes, même si j'suis pas un ancien de là-bas, ça a vraiment pas pris de temps que j'étais comme « j'vais être bien ici pis j'vais être bien longtemps », t'sais. Fait que...
C'est ça, t'sais, on parlait tantôt d'avoir des bonnes réactions avec tout le monde, mais c'est un peu ça, t'sais. J'ai des bonnes réactions avec, je pense, 100% des personnes que je côtoie, les différents coachs collégiaux et universitaires. Ça m'a un peu ouvert la porte de cette façon-là. Je veux pas que les coachs universitaires vont recruter, mais il y a des coachs aussi qui regardent les coachs travailler, puis Marco, il m'a dit quand il m'a rencontré J'avais vraiment aimé comment j'étais sur le terrain, comment je coachais les jeunes, mais je coachais aussi mes coachs à avoir un standard. Ça, c'est sûr que ça m'a aidé.
[00:29:44] Speaker B: C'est quoi que l'Université de Montréal a voulu aller chercher en te prenant dans l'équipe? Qu'est-ce qu'ils sont en train de construire autour de coaching staff? Chaque équipe a une petite recette.
[00:30:04] Speaker A: Je te dirais que Marco, lui, va avoir un coaching staff qui le représente. C'est sûr que nous, la famille, c'est vraiment important. Nos deux valeurs, c'est la famille et la compétition. Je te dirais que ça en fait partie. Les questions que j'ai eues dans l'entrevue, si on peut dire, il n'y avait pas beaucoup de questions excellentes. C'était vraiment savoir comment j'étais comme personne et comment j'allais réagir face à certaines situation, voir si ça concordait avec lui qui est comme personne, comment il voulait qu'on travaille avec nos étudiants-athlètes. Ça a vraiment cliqué les deux. À partir de là, jusqu'à date, il y a du bon que j'ai de cette expérience-là. On va vraiment rester là à long terme. En majeure partie, c'est à cause de comment j'aime travailler avec Marco, qui est mon boss. C'est mon boss là, j'adore travailler avec lui et j'adore la direction qu'on s'en va.
[00:31:03] Speaker B: Tantôt tu disais qu'il aimait ça regarder de la façon comment tu te préparais, comment tu coachais, comment tu préparais ton staff un peu pour tes matchs. En fait, comment tu te prépares pour ça? C'est quoi que tu fais pour justement te préparer, préparer ton staff? Tu as des cues un peu à donner?
[00:31:27] Speaker A: Je te dirais qu'un, si tu veux faire, c'est...
Tu peux être dans ce business-là, puis coacher, puis surtout collégial, quand tu es juste un à temps plein, il va falloir que tu en mettes des heures parce que tu n'y arriveras pas. Moi, j'avais un certain standard que je voulais qu'on performe, puis je le mettais beaucoup sur mes épaules parce que moi, il fallait que je m'assure que tout le monde autour travaillait avec l'attaque, mais qu'on soit en connaissance de cause de toutes les situations, c'est quoi le game plan, c'est quoi qu'on veut faire, puis comment on veut attaquer les défensives adverses. Le lendemain de la game, dimanche et lundi, c'était deux journées cruciales.
Il fallait que je m'assure que notre dernier match soit corrigé puis que toutes les erreurs, toutes les choses qu'on a bien faites soient adressées. Puis après ça, il fallait que je me mette directement sur l'autre équipe qu'on a joué contre. Donc c'était vraiment deux journées cruciales de préparation. C'était des 12-14 heures les deux jours parce que j'avais pas le choix.
[00:32:27] Speaker B: Aïe aïe aïe.
[00:32:28] Speaker A: Ouais, parce que t'sais, juste corriger un match, corriger toutes les positions, Non, j'avoue.
[00:32:33] Speaker B: Que c'est de la job.
[00:32:34] Speaker A: C'est vraiment de la job. Après ça, les trois pratiques classiques, ton Day 1, Day 2, Day 3, t'assurer que toutes les situations sont couvertes, que les boys aient vu toutes les défensives, tous les looks qu'ils nous donnent. Puis après ça, t'assurer que le staff que tu vois pas beaucoup, j'appelle ça des six o'clock coach qui arrivent juste pour la pratique. Il faut que pendant le warm-up ou un peu avant, tu sois capable d'y dire « Ok, on fait ça pendant la pratique, j'aimerais que tel drill soit exécuté après ça. » Il faut que tu sois concis, il faut que ça se fasse. C'est égal d'avoir une communication avec eux pendant la journée, c'est sûr que ça aide, mais il y a des situations des fois où il faut que tu rendes ça en 10-15 minutes.
Le foot, c'est un constant ajustement, mais un ajustement dans pas mal de trucs.
[00:33:30] Speaker B: Tu penses-tu que c'est une réalité du cégep en général?
[00:33:35] Speaker A: Oui, à 100%. Moi, j'étais temps plein, j'étais chanceux pour coordonner, mais combien de cégeps qui ont des coordonnateurs qui ne sont pas à temps plein, qui sont à l'école, qui ont des jobs... Chapeau à eux, parce que juste le faire à temps plein, ça demande beaucoup d'heures. Donc imagine, si tu n'es pas temps plein, tu veux que ça fonctionne, ou t'en mettre des heures. Il y a des emplois que c'est plus facile à combiner les deux. Si tu fais du télétravail, etc., tu peux t'arranger, mais il y a des emplois que t'as pas le choix de le faire le soir, puis avant ta journée de travail le lendemain. Donc tu te couches à quoi? À minuit? Une heure? Deux heures? T'es pas le but. Non, c'est ça, t'es pas le but. Non, chapeau à tous les coachs collégiaux qui coordonnent, puis qui travaillent en même temps.
[00:34:29] Speaker B: Ben chapeau à tous les coachs, mais c'est vrai qu'au cégep, c'est une réalité que je n'étais pas au courant, mais justement à force de parler avec des coachs, j'ai remarqué qu'il y a quelqu'un qui est au cégep. Si tu vas dans un cégep, est-ce que tu as la chance d'avoir au minimum deux coachs en plein? C'est un edge.
C'est cool pis aussi on le voit un peu que les gros programmes souvent qui gagnent, tout ça, vont avoir des coachs à temps plein.
[00:35:00] Speaker A: C'est sûr que… Moi, je te dirais que si tu décidais qu'ils ont deux coachs à temps plein et plus, ça doit se compter sur une main.
[00:35:09] Speaker B: Probablement.
[00:35:11] Speaker A: Pis y'a même des… y'en a pas beaucoup, t'sais… C'est difficile d'avoir ce budget-là pour avoir plusieurs personnes à temps plein. Il y a des cégeps qui réussissent de façon différente. Chez nous, mes deux dernières années, notre coach des carrières et special team, c'était aussi notre préparateur physique. Il y avait comme un poste mixé que pendant la saison, il faisait moins de préparation physique. L'hiver, il en faisait plus. Il était capable de se faire un temps plein. Mais il y a plein d'autres cégeps L'aide coach est en plein, puis le reste c'est tout des temps partiels, puis des temps partiels un peu plus.
[00:35:53] Speaker B: C'est un monde, mais on va les découvrir. J'ai hâte de voir où c'est que ça va amener, mais comme tu dis, ça dépend aussi beaucoup de la direction. Il y a des cégeps qui sont moins sportifs, il y en a qui sont plus sportifs, I guess. On va y revenir, mais pour revenir à comment tu te prépares, je suis quand même curieux, si là tu me parles un peu de comment tu te préparais au Cégep, avec, mettons, les carabins, tout ça. Mais attends, si on parle de Team Québec. On parle de Team Québec, on parle des, c'est MU16, donc c'est les men under 16, c'est-à-dire qui ont tout en bas de 16 ans. Comment tu fais pour préparer des jeunes comme ça? Est-ce que, tu sais, le niveau Je parle des jeux que tu leur montres. Probablement qu'il y a des jeux que tu vas jouer au carabin et qui vont ressembler. Mais comment tu les apprends à être différents? C'est pas le même genre d'athlète. Comment tu ajustes ça à Team Québec? Comment tu prépares les gars pour un tournoi de même?
[00:37:02] Speaker A: Je suis juste entraîneur chef avec Team Québec. C'est beaucoup de monter un staff, ajouter les horaires, etc. Mais je peux quand même répondre des grandes lignes à ta question. Le U16 versus le U18, on a une portion un peu plus grande de développement. parce qu'on a des gars qui ont fait l'équipe qui jouent du foot à 9, nous on joue du foot à 12, les différents règlements, la verge entre le ballon et la ligne défensive ou la défensive, trois essais qui n'ont jamais été exposés.
[00:37:37] Speaker B: Team Québec, c'est du trois essais?
[00:37:39] Speaker A: Oui.
[00:37:40] Speaker B: Je ne savais pas.
[00:37:41] Speaker A: On est beaucoup là-dedans de développer les gars et de montrer des réalités différentes qu'ils ont dans leur programme. Mon staff est des coachs collégiaux et on a un coach mentoré qui est du secondaire, donc ce n'est pas des coachs universitaires. C'est aussi d'apprendre à connaître ces gens-là, puis d'avoir une synergie avec le staff aussi, de s'assurer que tout fonctionne. C'est vrai que c'est différent parce qu'on a peu de temps pour se préparer pour toutes les situations, donc on est en mode accéléré tout le temps. C'est pour ça que c'est primordial que les jeunes maximisent le temps en meeting, maximisent le temps qu'ils ont off pour apprendre leur jeu, puis ça reste des jeunes de 14-15 ans.
Il reste une certaine gestion aussi là-dedans. Mais je te dis que c'est un beau challenge. Je ne l'ai jamais coordonné, ce tournoi-là, mais c'est sûr que pour un coach qui veut faire ça de sa vie, c'est un bon challenge avec le temps, travailler avec des personnes que tu n'as pas travaillées dans le passé, que tu n'as pas dans le temps, tu es tout le temps en accéléré. C'est un bon défi, je ne te mentirais pas.
[00:38:52] Speaker B: Puis là tu dis que vu que tu es entraîneur chef, tu gères plus les horaires, les choses comme ça. Je suis curieux à quel point Football Québec et l'organisation vous aident à coordonner tout ça, les camps. En fait, toi tu t'occupes de quoi? Est-ce que tu t'occupes juste 100% de ce que l'équipe fait ou tu t'occupes, t'es vraiment impliqué dans toute l'organisation de tout?
[00:39:17] Speaker A: Non, la fédération, elle nous aide, elle veut qu'on coach. Donc, tu sais, tout ce qui est les paiements, toutes les choses administratives, on ne gère pas ça. On est vraiment en contact avec eux pour, OK, on a besoin de quoi pour la phase 1, la phase 2, la phase 3, quand on va être au tournoi, tu sais, comment ça va fonctionner. Donc, tu sais, il y a une partie administrative, mais pas comme si c'était moi qui allais être coach dans un cégep, par exemple. Je n'ai pas de budget à gérer et tout. C'est vraiment l'aspect foot.
Oui, c'était beaucoup de gestion d'horaire et tout, mais c'est vraiment m'assurer que, OK, les pratiques, on couvre tout, les transitions en pratiques. Moi, je t'avais vraiment vu que je coachais pas de position, mais j'étais un peu en retrait pendant les pratiques, puis j'étais en mode observation, puis s'il y a des choses qui clochent, quoi que ce soit, mais au final, c'est moi qui mange le hit. C'est l'aide coach qui mange le hit. S'il y a quelque chose qui marche pas durant le tournoi ou… Le U16, on a un standard, on a gagné 100 %. 100% de la première place, fait que t'sais, y'a quand même une charge de pression que t'sais, les standards faut que soient élevés, même si c'est des jeunes de 14-15 ans.
[00:40:27] Speaker B: Tu peux pas être le premier qui part.
[00:40:29] Speaker A: Non, exact, exact, fait que c'est ça, t'sais, c'était beaucoup, beaucoup plus de gestion, puis m'assurer que t'sais, moi je commençais chaque meeting avec des clips de la pratique de ça c'est acceptable, ça c'est pas acceptable, t'sais les jeunes, t'sais, Plus on descend de niveau, plus c'est tout le temps live, pis ils se plaquent, pis tout ça, mais avoir une certaine éducation que, en pratique, faut qu'on se protège, pis... Non, on essaie de rouler ça comme du universitaire, niveau transition, plan de pratique, ouais.
[00:41:01] Speaker B: Ça va comment? Pis t'sais, mettons, parlons de la semaine de camp. Parlons-en. Vous venez de la finir. Alors, où est-ce qu'on enregistre? Vous venez toujours de finir la semaine à Bishop. T'es-tu à Bishop pour la camp? Parle-moi de la semaine. Comment que, mettons, de Day 1 à la dernière journée, l'évolution de ce camp-là, sur quoi vous avez travaillé un peu? Je suis quand même curieux de qu'est-ce que vous faites? Parce que tu sais, je parle du pratique pas pendant 8 heures.
[00:41:26] Speaker A: Non, exact. Je te dirais qu'un de nous, la particularité, c'est que les jeunes, des fois, c'est la première fois qu'ils sortent de chez eux et qu'ils dorment ailleurs de la maison. Donc, il y a quand même des fois une gestion de... Il y a 54 jeunes qui étaient avec nous. Après trois jours, il a fallu en couper 14. Fait que là, notre roster, c'est 40. Les trois premières pratiques, trois power practices de trois heures et quart, fait qu'on était beaucoup sur le terrain. Après ça, on avait deux phases de meeting, après le dîner puis après le souper. On a eu du foot en masse pour installer système offensif, défensif et unité spéciale. Puis en meeting, comment on fonctionnait, le premier meeting, c'était un meeting de correction. Le deuxième, c'était un meeting d'installation. Le soir, on venait avec un walkthrough et un stretch yoga. Les trois premières journées, ça avait été ça. Puis après les coupures, on a donné une journée plus relax, qu'on était juste en walkthrough. Parce qu'historiquement, cette journée-là, c'était un peu la trap day parce que les gars qui viennent de faire l'équipe, il y a un certain relâchement parce qu'ils sont comme « Oh, on est good, on a fait l'équipe », mais il reste encore plusieurs choses à couvrir. Moi, j'ai pris la décision que ça allait être plus une journée walkthrough, révision, puis un peu d'installation, mais pas de compétition. Par après, on a eu trois jours de continuer de se préparer aux compétitions, mais avec un roster de 40, c'est….
[00:42:54] Speaker B: C'est pas beaucoup, là.
[00:42:55] Speaker A: Non, tu sais, sur l'équipe, on a six all-in, puis on a deux D-line qui pratiquaient all-in aussi, fait que tu sais, il y a certaines positions qui sont vraiment thin, fait qu'on peut pas faire 80 jeux de 12-12, là, parce que ça va tomber. Non, c'est sûr.
Il y a beaucoup l'aspect de gestion de blessures et de bobos pendant cette semaine-là. Après, les coupures, c'est tout le temps un challenge de trouver la ligne entre, OK, on continue à compétitionner, mais il ne faut quand même pas qu'on ait deux blessés à une position parce qu'on tombe vraiment thin.
Non, ça a été une vraiment bonne semaine. Je te dirais que les gars, il y en a eu du foot, puis les deux jours de congés, deux jours et demi de congés, on va faire du bien avec, on arrive là-bas, c'est sûr.
[00:43:37] Speaker B: 100%. Est-ce que tu le voyais vraiment, le petit côté des gars qui étaient comme « Ah, là on fait partie de l'équipe, genre on peut… » C'est sûr.
[00:43:49] Speaker A: C'Est la nature humaine. Les trois orangeos sont tous stressés, ils donnent leur meilleur, meilleur effort. Après ça, ils sont comme « on l'a fait ». Il faut être plus rigoureux avec eux. Ça, c'est un peu ma partie de l'entraînement chef qui est importante, d'expliquer le standard, d'expliquer que On passe à travers ce processus-là pour, au final, avoir une médaille d'or. Donc, il ne faut pas qu'on skippe d'étapes, mais il faut aussi comprendre que chaque jour est crucial pour continuer à se développer, puis avoir la meilleure équipe possible, puis donner le meilleur effort pendant un jour de match.
[00:44:24] Speaker B: Est-ce que ces gars-là... En fait, est-ce que dans ces âges-là, c'est quand même facile de faire buy-in les gars dans, mettons, la vision dans... Parce que vous savez pas, là vous êtes les 40 gars, les 40 gars vont former votre groupe que vous allez amener au tournoi. Mais t'sais, une équipe de foot, ça marche pas si c'est pas soudé, si c'est un peu crush, whatever. Est-ce que à cet enjeu, les gars, ils ont une facilité à buy-in ou à toi l'amener?
[00:44:50] Speaker A: Je dirais que oui. Je pense que oui. Chaque année va être différente. Ça dépend de quel individu font l'équipe et tout. Mais c'est un peu notre travail de faire des activités d'intégration. Nous, il était deux par chambre. On les a fait venir à l'avant pour qu'ils présentent leur roommate pour favoriser qu'ils apprennent à se connaître et qu'ils discutent avec eux. Mais t'sais, c'est sûr que naturellement, les jeunes vont aller vers ceux qui ont les mêmes états ou d'où ce qu'ils viennent. Fait qu'on essaie de briser ça un peu, mais oui, les jeunes, ils ont quand même une facilité. Veuillez pas, on a tous le même but commun. Même les coachs, même les joueurs. Se développer comme joueur ou coach, puis aller chercher une valeur d'or. Quand on martèle ces deux points-là et qu'on pousse tout dans la même direction, c'est sûr que ça favorise les jeunes de Bryan.
[00:45:43] Speaker B: Est-ce que tu as toujours voulu t'impliquer dans le football amateur comme ça, dans des programmes d'excellence?
[00:45:49] Speaker A: Je te dirais que j'ai fait quatre fois la Coupe Sporting Tournoi Nike. C'est ma troisième été que je fais le M16. Je trouve que ça fait partie un peu de notre job, parce que le foot amateur, c'est ce qui va continuer à se développer.
[00:46:07] Speaker B: C'est la tête à développer la prochaine génération d'athlètes.
[00:46:11] Speaker A: Exact. Qu'est-ce qui est le fun, c'est de travailler avec des coachs d'un milieu différent. Moi, j'adore ça parce que je trouve ça super enrichissant pour comment eux, la réalité est affectée, comment eux font les choses. Je suis capable de prendre une chose de chaque coach cet été, mais mon expérience va être bonifiée en plus de compétitionner pour une bataille d'or. C'est sûr. de recrutement à vraiment long terme, tu sais, c'est des jeunes de 14-15 ans, fait que je veux pas, tu sais, s'apprendre à quand être des jeunes, puis tu sais, à suivre leur parcours par après, puis peut-être que dans eux, c'est dans...
14-15 ans, dans comme 5-6 ans, ils vont sortir du cégep. Il y a ça aussi qui rentre en règle de compte.
[00:46:57] Speaker B: Qu'est-ce que tu peux faire pour justement que ces gars-là se rappellent de toi? C'est comme, on parle de recrutement, un bon coach, moi je me rappelle Je me rappelle la majorité des coachs qui m'ont marqué dans ma vie. On se souvient de ces coachs-là. C'est quoi un peu que tu veux transmettre à ces jeunes-là pour justement… Peut-être que tu leur laisses ta petite touche à toi, Félix, pour que ce soit juste un contact de plus pour le futur, que vous avez fait Team Québec ensemble, c'est le fun, ou peut-être un jour deviennent de nouveau ton joueur.
[00:47:32] Speaker A: Je dirais que tu n'as pas besoin de le recruter à cet âge-là.
de juste être coaché comme il faut, le respecter, puis juste lui montrer que tu le développes et que tu l'amènes au point A à un point B à la fin du tournoi, juste ça, il va se rappeler de toi. Juste d'être la personne qu'il était, il va se rappeler de toi si tu fais bien les choses et si tu fais bien les choses avec lui. Je pense pas qu'il y a une chose directe à répondre, c'est vraiment coaché comme il faut, développe-le, Si ça clique les deux, ça clique les deux, puis éventuellement, vous allez vous retrouver un jour. Tu n'as pas besoin de faire des choses extravagantes pour qu'ils se souviennent de toi. Je ne crois pas en ça. C'est souvent un speech qu'on fait au coach qui vient nous aider. Le meilleur recrutement que tu peux faire, c'est donner de la rétroaction, du bon coaching, puis il va se rappeler de toi parce que les jeunes se rappellent de pas mal tout le monde qui travaille avec eux.
[00:48:35] Speaker B: Non, ça, je suis 100% d'accord.
Peu importe l'âge qu'on a, c'est le fun d'avoir l'impression de faire partie de quelque chose. Mais quand on est jeune, quand t'as l'impression de faire partie de quelque chose, mais aussi quand tu te fais soutenir par des gens, Les gars te respectent. Donc, s'ils veulent pas, t'es capable de créer justement cette relation-là que t'essaies de créer. Je pense que tu peux laisser un impact assez positif à ces gars-là. Par exemple, t'es à Team Québec. C'est supposé être le fun. Je pense que c'est ça qui est….
[00:49:11] Speaker A: C'est la base du foot.
[00:49:12] Speaker B: Exact. C'est ça, exact. Faut pas oublier qu'on joue au football.
[00:49:15] Speaker A: Exact. Ah non, c'est clair.
[00:49:19] Speaker B: Un des points les plus importants. Pour les jeunes qui vont regarder ça, est-ce que tu peux leur dire pourquoi c'est important d'être un bon teammate?
[00:49:32] Speaker A: C'est pas mal la base. T'en parlais tantôt, une équipe soudée qui pousse tout dans la même direction et une équipe qui a beaucoup plus de chances de remporter un championnat. C'est la première fois que, sur papier, la meilleure équipe ne gagne pas un bol d'or ou une coupe vagnée. Ça arrive à toutes les années. souvent l'équipe qui a le meilleur vestiaire, comme oui, il faut du talent, un minimum de talent, mais des équipes soudées qui comprennent le but commun, qui sont selfless, c'est les équipes qui vont pousser dans la direction ensemble et non des individus qui poussent de leur direction séparée. À travers mes années, Il y a des années où je n'ai pas gagné un championnat et on avait une meilleure équipe que les autres. Notre premier bol d'or, on avait quatre aux lignes en santé toute l'année.
En 2021, il a fallu qu'on bouge des gens de position et qu'on ait pratiqué en casse toute l'année. On a pratiqué light toute l'année et on a réussi à gagner.
[00:50:37] Speaker B: Ça n'a pas mis une pratique perdue.
[00:50:40] Speaker A: Je pense la première au camp, on a fait comme on ne peut pas. On ne peut pas prendre la chance de perdre un gars.
Il y a un peu de chance, mais il y a un peu que les gars ont buy-in dans ce qu'on voulait faire et dans la réalité qu'on était. Il y a des gars qui ont changé de position, quelqu'un qui est égoïste, qui veut juste jouer sa position pour le bien de l'équipe, mais on n'aurait jamais gagné. On a bougé un tight end à left tackle, on a bougé un defensive end à garde, si je me trompe bien. Si je me rappelle bien, ouais, exact.
[00:51:12] Speaker B: C'est sûr que tu peux pas faire ça avec des gars qui baignent pas.
[00:51:14] Speaker A: Exact. Fait que t'sais, je crois dur comme faire que quand t'as un bon vestiaire, c'est là que t'as une chance de gagner. Pis quand t'as une bonne équipe, sur papier des bons athlètes, mais que le vestiaire c'est plus difficile, ça marche pas.
[00:51:29] Speaker B: Je trouve ça bon que tu me dises ça.
La majorité des équipes de championnat dont, mettons, la meilleure exemple, c'est votre deuxième victoire de Coupe d'Alliance avec les Carabins. Céline m'avait dit que cette année-là, justement, tu sentais l'équipe. Tout le monde était sous l'eau. Il n'y avait personne qui ne s'aimait pas.
Si t'es palpable dans l'équipe, on va en parler. Juste avant de sauter sur Montréal, votre coup de vanille. Il y a une question que je me demande beaucoup. Si tu fais Team Québec U16, t'es sélectionné et tu fais l'équipe, est-ce que t'as plus de chances de faire le U18?
[00:52:23] Speaker A: Je ne sais pas si c'est plus de chance, mais c'est sûr que l'année d'après, pendant les différents camps de la phase 1, mais les coachs le savent. Comme, on passe à travers puis tu dis « Ah, il a fait le U16 l'an passé, il a fait le U16 ». Fait que t'sais, je pense pas que t'as plus de chance, mais les coachs le savent que tu l'as fait l'année d'avant. Fait que t'sais, ils savent que t'as vécu toute la semaine et tout, mais comme plus de chance, Je suis pas prêt à dire ça, mais c'est sûr que naturellement, si t'as fait le U16, à ton âge, c'est qu'il y a une raison pourquoi t'as fait le U16, ça fait que l'année d'après, si tu continues à te développer, potentiellement, ils vont avoir une raison pourquoi tu ferais le U18. Je pense pas qu'il y a des joueurs pris le U18 juste parce qu'ils ont fait le U16.
[00:53:08] Speaker B: Oui, 100%.
[00:53:08] Speaker A: Autant qu'il y a des jeunes qui n'ont pas fait le U16, qui vont faire le U18, qui vont être très bons, puis des fois départants. Chaque jeune se développe à une vitesse différente. Moi, je dis aux gars, C'est un jeune de 14 ans qui mesure 5 et 1, puis un jeune de 14 ans qui mesure 6 pieds 2. Comme naturellement, il y a des choses qu'ils ont développées plus vite l'un pour l'autre, puis ce jeune-là de 14 ans, de 5 et 1, à 17 ans, il rentre sur 6 pieds 4.
Il y a une nature que ce n'est pas toi qui contrôle ton size et tout que tu vas développer un jour. Des fois, c'est une question de timing pour chaque jeune.
[00:53:51] Speaker B: Dans ces âges-là, on parle de Ça change tellement. C'est ça, c'est comme on parle de... Mettons, grosso modo, on va parler quoi de 3 ans, mettons, tout ce processus-là.
[00:54:02] Speaker A: Exact.
[00:54:03] Speaker B: Pis pour le U16, U18, tout ça, pis les gars... C'est pas là nécessairement que tu te développes vraiment, dans le sens que t'sais... Tu vas arriver au Cégep, tu vas gagner ton X probablement, comme la majorité des gars font. Mais comme tu dis, au secondaire, il y en a tout le temps qui stand out un peu plus parce qu'ils ont eu leur puberté plus vite que d'autres ou whatever. Mais je pense que c'est ça qui est tough, hein, le plus quand t'arrives pour coacher dans des situations.
[00:54:35] Speaker A: Ouais, c'est sûr parce que t'sais, L'autre variante, c'est que tous les jeunes arrivent à appréhender différemment. Un jeune qui a des sports d'études et un jeune qui joue du football à neuf, ce n'est pas le niveau qui diffère, c'est l'encadrement que tu as à l'année longue. Il y a des jeunes qui font trois sports, donc ils ne se spécialisent pas à ce stage-là, mais ils vont se spécialiser dans du collégial et c'est là qu'ils vont Tout est une question de timing, d'institut de la première année que tu joues au foot, etc. Notre sport, il y a de plus en plus de jeunes qui commencent tard, mais qui finissent. On joue collégial et universitaire quand même, donc les situations sont différentes partout.
[00:55:18] Speaker B: En finissant sur Team Québec, toi dans ce tournoi-là, c'est quoi que tu as envie de laisser à ces joueurs-là. Qu'est-ce que tu aimerais leur laisser pour ce tournoi?
[00:55:35] Speaker A: Que le rôle de chacun est primordial pour le succès de l'équipe. Que tu joues les quatre special teams ou que tu sois un partant, t'es aussi important dans l'équipe que le joueur qui est partant et qui va attraper deux tchus dans le match. Martin St-Louis l'a dit, quand tout le monde est dans la bonne chaise, c'est là qu'on va atteindre les plus hauts sommets. J'y crois aussi, même dans notre sport, qu'il y a tellement de rôles et de rôles spécifiques dans notre sport Si le jeune buy-in, il va avoir une belle expérience, puis il va aider l'équipe, quand on aide l'équipe, mais ça fait en sorte que potentiellement on va gagner une médaille d'or. Versus que si t'es amère de ta situation parce que t'as pas été partant tous les Jeux, mais que t'as aidé l'équipe dans différentes façons. T'es aussi gagnant et c'est aussi bon pour toi. Je pense que Louis Leclerc avait parlé de la diversité. C'est bon que les jeunes en vivent dans ce genre de tournoi-là, mais souvent, ils ont des situations qu'ils n'auraient pas eues dans leurs propres équipes. Au final, ils vont grandir de ça. Moi, je trouve que... C'est important et c'est important qu'il vive. Je veux qu'il vive aussi pour qu'il soit prêt à n'importe quelle éventualité. On a eu des changements d'horaires, on a bougé des pratiques parce qu'il annonçait 30 000 mètres de pluie. Il était tout le temps sur le qui-vive, juste pour qu'il s'habitue à, pour que tu refocus et que tu sois capable d'être adapté à toute situation.
[00:57:07] Speaker B: Exact. Pis c'est le même dans la vraie vie aussi.
[00:57:09] Speaker A: Exact, exact. Fait que t'sais, le foot c'est une école de vie pis à cet âge-là je pense pas qu'il y ait les rallies. Plus tu y es, plus tu le comprends. Pis je veux aussi que... Tu sais qu'ils réalisent que le foot, tu vois d'avoir des déceptions et de l'adversité, mais c'est pas à cause que t'en as que nous on n'est pas là pour toi et on n'est pas là pour t'accompagner là-dedans. Non, c'est ça. À date, ça va vraiment bien et nos jeunes répondent bien, ça fait que je suis content.
[00:57:39] Speaker B: Montréal maintenant?
[00:57:41] Speaker A: Ouais.
[00:57:42] Speaker B: Je ne pouvais pas t'avoir ici, dans le studio, laissé partir sans parler des Bleus. Ça fait maintenant quelques années que tu fais partie du staff des Carabins. Deux fois champion canadien, cinq fois champion RECQ. J'aimerais qu'on en parle. Tu as fait partie de la deuxième victoire de la Coupe Vanier.
J'ai parlé à Kaelin de son côté joueur en tant que joueur dans l'équipe, mais là je veux fipper la médaille. Côté coach, ça ressemblait à quoi cette saison-là?
C'était quoi le mindset? Comment qu'on voyait ça? Surtout, je pense que c'était ta première année en plus.
[00:58:22] Speaker A: Moi, je n'avais pas vécu 2022. Je n'avais pas vu vécu la Dunsmore, comment que c'était crevecoeur. Je te mentirais si je te disais que j'étais comme tout le reste du staff qui était là cette année-là. Je ne l'avais pas vécu. Mais moi, je me suis joué en staff et j'ai été au camp de printemps. Puis direct, première pratique, une anecdote.
Je vois Joe Seneca lancer trois postes de suite in-stride à trois joueurs différents, j'ai fait comme... Je pense que la base était comme 60 verges chaque fois, j'étais comme « OK, c'est ça l'université, le niveau athlétique, le niveau de compétition, le niveau d'exécution. » Chaque jour pendant le camp au printemps, j'étais comme « OK, OK. » C'était un haut niveau, c'était incroyable. J'avais pas de comparatif parce que c'était mon premier camp, mais je l'ai vu assez vite qu'on a tout ce qu'il faut pour compétitionner et avoir une grosse année. C'est ça qu'on a eu. Mais anecdote, anecdote.
Non, je pense que toute l'année, ça allait super bien, mais il y a tout le temps eu des embûches ici et là, qui ont forgé l'édition. Je me rappelle, le dernier match de l'année, on joue Concordia, puis à centre de saut, grosse blessure, ça a shaké un peu toute l'équipe. Puis on l'a perdu, ce match-là. Je crois dur comme fer, puis plusieurs personnes dans le staff, on avait dit la même chose. Si on ne perdait pas ce game-là, on n'aurait pas gagné la Coupe Vannier. Parce que, veux ou veux pas, Quand tu gagnes chaque match, quand les gars commencent à être en confiance, même si tu leur rappelles qu'il faut qu'on reste focus, qu'on reste la nature humaine, tu fais en sorte que quand tu gagnes tout, et certains matchs assez aisément, que les gars commencent à penser qu'ils sont rendus. Ça a un peu brisé ta ballonne de la bonne expression, puis après ça fait en sorte que les gars ont refocus et ont été bons là-dessus. Mais non, c'était une année incroyable et moi j'étais surtout en mode adaptation, observation, apprentissage comme chaque meeting offensif.
J'ai tellement appris. Je pense que les meetings offensifs de cette année-là, j'ai plus appris dans chaque meeting offensif que mes cinq ans quand j'étais en bas. C'était niveau ski, niveau comment se préparer. Mettons, ils jouent telle couverture, on va faire ça, ça, ça pour attaquer ça. Fait que t'sais, c'était juste vraiment enrichissant comme année. Puis en plus, on l'a gagné à la fin. Fait que ça, je pouvais pas demander mieux. Mais non, c'était une année incroyable.
[01:01:16] Speaker B: Je suis curieux de savoir, dans vos meetings offensifs, on va prendre Montréal parce que c'est l'Octet, comment est-ce que vous vous impliquez ou essayez-vous le plus possible d'impliquer, mettons, vos vêtes dans le planning ou dans les jeux que vous voulez faire? Je sais que c'était Joe Seneca qui a été fait drap par Montréal, qui a malheureusement été coupé, T'sais, à quel point, mettons, Joe avait un grand impact sur, mettons, les décisions ou c'était un joueur comme toutes les autres?
[01:01:54] Speaker A: Mais c'est sûr que plus que nos joueurs avancent en année, plus qu'ils rentrent dans le bureau pis sont comme « Ah, t'as-tu vu ça? » Pis ils dessinent des choses pis là ils sont comme ça. Fait que t'sais, sans nécessairement qu'on rentre tout ce que les gars veulent parce que sinon ça finirait plus, mais c'est sûr qu'il y a des fois, il y a des choses qu'ils proposent qu'on est comme C'est intéressant, puis on le teste, puis si ça fonctionne, puis ça fonctionne avec le game plan de la semaine, puis la direction qu'on va, c'est sûr qu'il y a peut-être une ou deux choses qu'on va rentrer avec eux, mais ça continue à être l'ouverture d'esprit, puis à travailler ensemble. S'il y a certains joueurs qui croient dur comme fuck, il y a quelque chose qui pourrait marcher, puis ça marche en plus en pratique, mais ça va arriver que au final, c'est Gabriel Cousineau, notre contre-attaque, qui va trancher.
pis je te mentirais de te dire que c'est jamais arrivé qu'on a rentré un ou deux jeux à cause que les gars sont comme « ah ça pourrait être bon » pis finalement ils sont comme « ah, tu as raison ». Fait que c'est… non. C'est ça.
[01:02:53] Speaker B: Est-ce que tu te rappelles-tu d'un exemple de même ou pas vraiment? Ou tu te rappelles-tu d'un gars qui était venu te proposer quoi?
[01:03:00] Speaker A: C'est sûr que Joe, 2023-2024, il venait souvent à Jersey avec Gap. La relation en tant qu'entraîneur à la TAC et son carrière, c'est primordial. Eux, ils se connaissent depuis un certain temps parce qu'ils l'avaient coaché au Collège Laval à son année de secondaire 5.
Non, c'est sûr que ça reste un partenariat. On travaille avec les joueurs. C'est sûr que quand on les écoute et qu'on rentre certains trucs, ils prennent un peu de l'ownership et ça continue à travailler ensemble. C'est sûr que c'est le fun.
[01:03:37] Speaker B: Ça fait quand même plusieurs années maintenant qu'on entend à Montréal, qu'on entend beaucoup parler de ces réseaux, ou même que, à toutes les années maintenant, vous êtes des contenders pour l'avanier, on ne se pose pas de questions, vous envoyez beaucoup de joueurs pros. Moi, ce que j'ai envie de comprendre, en fait, c'est qu'est-ce que vous faites à Montréal de différent? Qu'est-ce qui vous sort du lot des autres universités?
[01:04:02] Speaker A: Je te dirais qu'on compétitionne à tous les jours dans tout ce qu'on fait. Je pense que ça nous identifie comme programme, mais les joueurs qui viennent chez nous sont tout le temps prêts à compétitionner et veulent tout le temps compétitionner. À chaque training, il y a certaines compétitions entre Offense et Defense.
On est tout le temps en train de compétitionner et les gars, quand tu choisis une université de Montréal, tu sais que pour avoir ton spot, il va falloir que tu compétitionnes et quand tu vas avoir ton spot, il va falloir que tu continues à compétitionner parce qu'à chaque année, on va recruter toi, un, deux, trois à ta position et ça va tout être des aussi bons joueurs que tu l'étais quand tu es rentré ici. Les gars, ils savent que quand tu rentres ici, s'il y a un off-season, que t'es moins sérieux, que tu travailles pas aussi fort, mais ça se peut que le bateau continue à avancer et que toi, tu sois plus dedans. Les gars, ils ont un peu ce stress de performance-là, ça c'est sûr.
Il n'y a rien comme de la bonne compétition interne pour rehausser le niveau de compétition dans l'équipe. Je pense que c'est vraiment ça. On met l'accent sur la compétition dans tout ce qu'on fait et comment on structure les pratiques, mais on compétitionne à un haut niveau régulièrement. Ça fait en sorte que rendu en match, on est habitué de compétitionner à ce niveau-là.
[01:05:26] Speaker B: Ça a été prouvé aussi que les meilleures équipes ont de la compétition à tous les niveaux. Je pense qu'aussi c'est la meilleure façon de grandir en tant qu'équipe et en tant que joueur, c'est tout le temps avoir de la compétition. Parce qu'au bout du compte, si c'est tout le temps facile après ça, ben, t'amélioreras pas.
[01:05:43] Speaker A: Non, exact.
[01:05:44] Speaker B: Mais non, j'aime ça. J'aime ça quand même que vous apportez ça.
Tant qu'à parler de ça, moi je bifurquerais sur, vous avez-tu une base, des genres de valeurs, c'est quoi qui vous tient au Carabin à cœur? Ouais, c'est quoi vos valeurs au Carabin?
[01:06:03] Speaker A: J'en ai parlé tantôt, la famille et la compétition, parce que tu pourrais sortir plein de choses et tout, mais ça revient tout le temps à ces deux corps-là. La famille, c'est vraiment large, mais tu prends soin des membres de ta famille.
Nous, on parle beaucoup de respecter tout le monde qui est dans l'organisation, qui travaille dans le CEPSOM, parce qu'il y a tellement plein d'individus qui aident au bon fonctionnement du programme. Que ce soit les personnes qui lavent le linge des gars, que ce soit Jacques, notre responsable à l'équipement avec son équipe, qui prend soin de nos gars day in, day out. Notre thérapeute, Pat Jandon, qui est avec le programme depuis 2002, quand les caravanes sont revenus, il y a quasiment plus d'heures que les coachs. Il y a à cœur que les gars soient en santé et qu'on sache le plus rapidement possible qui est en santé pour qu'on puisse savoir où est-ce qu'on s'en va chaque semaine. J'en oublie plein. Notre staff qui n'est pas à temps plein donne des heures de fou pour qu'on puisse coacher nos gars et que tout le monde se développe et avance dans la bonne direction. La famille, c'est important, et on prend soin de la famille. C'est sûr que Marco fait un gros job là-dessus aussi, de prendre soin du staff aussi, parce qu'il sait que ça demande des heures, et qu'on est en dehors de nos familles, mais il prend soin de nous là-dessus aussi, pour qu'il nous donne des moments « off » ou des périodes, mettons qu'on a « bye week », mais il prend soin de nous déjà. on décroche, allez voir vos familles, on ressète les batteries. Ça fait qu'il prend soin vraiment de nous. Je pense qu'il y a des milieux, même pros, que tu fais des heures de fou et les coachs s'en foutent parce qu'il y a de l'argent impliqué. Nous, c'est sûr qu'il y a un standard d'excellence et un standard, mais il y a aussi nos familles là-dedans et l'individu aussi. Ça fait qu'il prend vraiment soin de nous. La compétition, C'est tellement important, et c'est tellement important dans notre Ligue et dans le YouSport au complet. Pour sortir de notre Ligue, il faut quand même que c'est compétitif, notre section. Quand tu sors de notre section, il te reste deux gros matchs à gagner aussi pour remporter la Coupe Vannier. 100 %. La donne du moins, c'est gros, mais la Coupe Vannier, c'est la coupe. On met de l'emphase beaucoup sur la compétition parce que dans le meilleur des mondes, on a tellement drillé la compétition qu'elle a rendu game day, mais la Switch est autant en on. C'est vrai que notre programme est bâti sur ces deux valeurs-là, puis dans le recrutement, on le martèle, puis on le dit aux gars.
Si compétitionner à chaque jour, c'est pas pour toi, mais viens pas chez nous, on veut pas t'avoir. Autant que t'es un bon joueur, autant que si après un an t'es pour partir, on vient de perdre notre temps. Si ça fonctionne pour toi, viens-t'en. Si ça fonctionne pas, essaie même pas.
[01:09:09] Speaker B: J'aime ça. Famille, respect, j'ajouterais, mais quelque chose de très important.
[01:09:15] Speaker A: Mais tu sais, ça fait partie. Ça fait partie dans la famille.
[01:09:19] Speaker B: Exact. Ça fait partie de ça. Puis la compétition. Compétition, c'est bon ça.
[01:09:24] Speaker A: Tu sais, c'est la base de tout, là. Tu sais, notre sport, c'est le facteur... pas intimidation, mais tu sais, on veut pas se compétitionner contre quelqu'un d'autre pendant quatre quarts de quinze minutes.
[01:09:36] Speaker B: Mais tu sors les deux sifflets, tu sais, il y a pas d'amis.
[01:09:39] Speaker A: L'expression « chien mange ton chien ».
[01:09:41] Speaker B: C'est ça, exact.
T'es le clou, t'es le marteau, c'est tout des bonnes, mais cool. Merci beaucoup, Félix, d'être venu dans le studio, de te déplacer. J'apprécie énormément, sérieusement, c'est cool. J'ai énormément jasé avec toi, j'aimais ça. C'était cool. Parle un peu de Team Québec, parle un peu de ton background. Des caravanes, bien sûr, c'était cool. Merci beaucoup, Félix. Ça me fait très plaisir.