Episode Transcript
[00:00:00] Speaker A: Le balado que tu t'apprêtes à écouter, tu peux pas l'entendre ailleurs. C'est une exclusivité. 88.3, c'est fuck. Ça part ici. J'ai dit « ah, les joueurs de basket sont plus athlétiques que les joueurs de foot » parce que je jouais au basket en ce temps-là. Puis là, il était comme « non ». Puis là, on a dit « ok, bon, on bet ». On prend un 25 sous, on le flippe. C'est lui qui a gagné le bet.
[00:00:19] Speaker B: Le 25, ouais.
[00:00:19] Speaker A: C'est lui qui a gagné le bet. Là, maintenant, je devais aller à une pratique.
[00:00:23] Speaker B: Donc, Sirimon Bagayegu, t'es un demi-défensif professionnel de la Ligue canadienne de football pour les Tiger Cats d'Hamilton. Moi, j'ai entendu dire que t'avais un parcours assez atypique. J'ai envie qu'on en parle.
[00:00:34] Speaker A: Je suis là chez moi, puis un jour, je vois une annonce sur Facebook d'un showcase pour les Cégeps. Je me présente là-bas, je ne sais pas à quoi m'attendre. C'était drôle parce que dans le papier, quand ils m'envoyaient le formulaire d'inscription pour le camp, ils demandaient si je pouvais recevoir au début. Mais moi, je n'étais ni l'un ni l'autre.
Fait que j'ai regardé l'affaire, puis j'ai fermé mes yeux, puis j'ai fait « OK, bon, ça ».
[00:00:57] Speaker B: « No way ».
[00:00:57] Speaker A: Puis ça a droppé à des bits. Je me rappelle, comme si c'était hier, je suis allé jouer au ping-pong. J'étais quand même dans le NFL Draft, puis mon téléphone, il sonne. J'ai vraiment hésité à prendre, à couper le fond. Boom, là, il me dit « Coach, Kansas City Chiefs ». Là, je suis comme « Oh ». Damn!
[00:01:14] Speaker B: There you go. Fait qu'on est parti. Sirimon, merci d'avoir accepté mon invitation sur le Game On. J'apprécie énormément. Salut tout le monde, j'espère que vous allez bien. C'est William, votre host. Bienvenue sur le Game On. Aujourd'hui, j'ai la chance de recevoir un joueur de la CFL, Sirimon Bagayogu. J'ai préparé une petite intro pour toi. Après ça, on va s'enligner avec l'entrevue. C'est bon pour toi?
[00:01:37] Speaker A: Yes.
[00:01:38] Speaker B: There you go. Donc Sirimon Bagayogu, T'es un demi-défensif professionnel de la Ligue canadienne de football pour les Tiger Cats d'Hamilton. De 2016 à 2018, au Cégep, t'as joué pour les Champlains de Lenoxville, un bon alumni, bleu de bleu. 2019 à 2022, t'as joué pour Guelph, donc les Gryphons de l'Université de Guelph. T'as joué 22 matchs de saison régulière. Ce que j'ai pu comprendre, c'est que t'as manqué une saison pour la COVID, malheureusement.
En 2023, tu fais tes débuts professionnels avec les Lions de la Colombie Britannique, où tu es sélectionné au deuxième tour, quatorzième au total du repêchage 2023 de la Ligue canadienne. Ensuite, en 2024, tu signes avec les Tiger Cats le 12 juin 2024 pour être plus précis. Sérimane, bienvenue, c'est un plaisir de t'avoir.
Avant de commencer sur ton histoire, un matin, je suis tombé sur un post sur IG et j'ai dit, il faut que j'en parle. Tu connais-tu Julian Lewis? C'est un rookie NCAA qui s'en va à Colorado, qui s'en va jouer avec...
Tu n'as pas eu? Non, je n'ai pas eu. En fait, pourquoi je veux parler de ce gars-là, c'est que tu penses quoi toi des NIL deals? Parce que ce gars-là, il n'a même pas encore joué un snap de sa vie. Puis, j'ai vu un post ce matin, le gars, il roule en Urus, en Lamborghini Urus. Le gars, il est iced out avec les chaînes et tout ça.
Bon, j'avoue qu'il doit être un bon rookie, mais lui, il n'a même pas encore joué un...
[00:03:12] Speaker A: Un snap.
[00:03:12] Speaker B: Ouais, exact.
[00:03:14] Speaker A: Mais tu sais, il a joué... Tu joues au Cégep?
[00:03:16] Speaker B: Ouais, ouais. Il a joué high school.
[00:03:19] Speaker A: Il a joué high school, mais ce que je pense de ça, c'est que je suis un peu sur deux vagues, comme je dirais, parce que oui, les NLD, je trouve que c'est bon.
Ça peut aider les joueurs.
Est-ce que, des fois, ça va un peu trop loin? Des fois. Mais la limite, je ne sais pas où la mettre, mais c'est sûr et certain que quelqu'un qui se fait payer avant d'avoir fait ses preuves, je trouve ça un peu comme... c'est comme un mauvais gamble, mais...
En tout cas, je ne sais pas, on va voir comment ça va. S'il joue bien, c'est un bon bet. S'il joue mal, c'est un mauvais bet. Mais je trouve que c'est nice parce que, tu sais, quand tu joues universitaire, puis tu vas à l'école, des fois, c'est tough de rejoindre les deux bouts pour certains joueurs. Donc d'avoir de l'argent pour pouvoir survivre pendant que tu fais ton sport, surtout que tu as des aspirations d'aller professionnel, c'est vraiment nice parce que tu te souviens de tes besoins et tout ça.
De là à conduire des grosses voitures, puis tout ça, c'est nice aussi. Mais le gars, il a fait quoi pour mériter ça ? C'est un autre débat aussi. Je suis un peu sur deux faces. Je dirais oui, mais en même temps, ça dépend.
[00:04:50] Speaker B: T'as-tu vu, il y a un gars, je pense un carrière, l'an passé, à la place d'aller au draft de la NFL, il a dit « je vais jouer une année de plus » parce qu'il était mieux payé de son « no deal » de rester à l'université que d'aller dans la NFL.
[00:05:05] Speaker A: J'ai pas entendu ça pour les joueurs de foot, mais j'ai entendu ça pour les joueurs de basket.
Ah oui, ça se prouve. Je pense qu'il a été plus payé avec NLDL qu'il a été payé dans la Women NBA. Mais c'est quand même plus à fait du sens parce qu'à la fin de la journée, Tu t'es payé, mais est-ce que tu devrais payer un joueur universitaire plus que la ligue qui devrait le payer? Moi, je pense pas. Je pense que la ligue devrait être le standard. J'ai achieves, puis je mérite ça. Je pense que la ligue devrait être... Je pense pas que la Ligue devrait passer ce que la ligue donne aux joueurs, mais dans certaines ligues, comme le basketball féminin, je sais pas exactement comment ça marche, puis les salaires.
Mais pour les gars de foot, je pourrais te dire, je ne penserais pas. Je pense qu'on gagne assez dans l'NFL pour être capable d'être good. Tu comprends ce que je veux dire?
[00:06:04] Speaker B: Dans ton parcours à Guelph, est-ce que tu avais eu une bourse où tu as eu de la chance d'avoir de l'aide financière?
[00:06:10] Speaker A: Oui, j'ai eu le Youth Sports Deal que tu as. C'est sûr et certain que je suis allé à Guelph dans un bon moment. C'était une vague qui recrutait beaucoup de gars de cégep. On était vraiment bien là-bas et nous, on avait tout ce qu'on avait besoin. C'était vraiment nice. C'était un gros boom de recrutement qu'ils ont eu.
On était vraiment choyés, les gars de cégep.
[00:06:35] Speaker B: Parce que je sais qu'il était déjà venu à Lenox faire une présentation justement et l'installation honnêtement, ils sont vraiment sur la coche.
[00:06:45] Speaker A: C'est A1, tu arrives là. Je veux dire pour tout ce qui est football canadien universitaire, c'est A1. C'est des affaires que tu trouverais dans un D1 aux States.
Mais si c'est ça pour là-bas, c'est peut-être la norme. Mais pour ici, c'est vraiment big, là. T'as le talk, tout ça. T'as le waiting room dans le même building, nos conference rooms. T'sais, des affaires que je vois pro CFL, que eux, ils ont déjà à Guelph, t'sais.
[00:07:16] Speaker B: Ah oui?
[00:07:16] Speaker A: Ah, qu'il t'aime. C'est vraiment... C'est sérieux. C'est vraiment nice qu'on fasse lire.
[00:07:21] Speaker B: Ton parcours maintenant. Moi, j'ai entendu dire que t'avais un parcours assez atypique. J'ai envie qu'on en parle. Sente-toi à l'aise de parler de... où tu veux, man. Y'a aucun stress. De où ça porte, toi, la passion, le sport, le football?
[00:07:38] Speaker A: Le football est venu un peu plus tard dans ma vie, dans la vie d'athlète. J'ai commencé à jouer au hockey. Je jouais au hockey à Alston-Sainte-Anne-des-Pleines, une petite ville. Je viens de Bois-des-Filons, en rive nord de Montréal. C'est là que j'ai grandi. Je suis né à Montréal, c'est là que j'ai grandi, à Bois-des-Filons. J'ai joué à Alston-Sainte-Anne-des-Pleines.
J'ai joué jusqu'à 17 ans. En même temps, je faisais plusieurs sports. Je jouais au basket, je jouais au soccer. Puis...
[00:08:07] Speaker B: T'as la shape d'un gars qui est très athlétique.
[00:08:11] Speaker A: Je pense que la shape que j'ai aujourd'hui, c'est tout le résultat de toutes ces années-là. J'avais pas ces shapes-là avant. Je pense pas que je l'ai par...
Par les jeunes, je pense que c'est la composition de tous les sports que j'ai tout le temps fait. Mais on va y arriver un peu plus tard. Quand je suis rentré dans le foot, est-ce que ces sports-là m'ont aidé? Ça fait que j'ai joué au hockey, j'ai joué au soccer, j'ai joué au basket. Jusqu'à quoi? À l'âge de 17 ans, avant que je rentre au cégep.
Puis là, c'était un coup de football, je suis tombé amoureux du football, c'était un flip de coin. C'était même pas une joke, un vrai flip de coin. J'ai détesté le football au début, je ne comprenais pas pourquoi le monde se plaquait. Je ne comprenais pas c'était quoi le but. Puis là, dis-moi, j'ai un gars de soccer, donne-moi une ballon, je vais te tirer, donne-moi une puck, je la shoot, balle de basket, je la shoot. Pour moi, c'était simple.
T'as un but, puis score. Puis là, comment je suis tombé amoureux, un jour, mon cousin, il jouait à deux montagnes PDM. – Non, je ne me souviens pas. – Bon, c'est deux montagnes, c'est high school. Je ne me rappelle plus c'était quelle division, un peu les divisions back then.
Il joue à la PDM, c'est un carrière. Puis un jour, on était kids, j'étais chez lui, puis on chillait, puis on commençait à se dire, j'y dirais, les joueurs de basket sont plus athlétiques que les joueurs de foot, parce qu'ils jouaient au basket dans ce temps-là. Puis là, il était comme, non.
Puis là, on a dit, OK, bon, on bet. On prend un 25 sous, on le flippe. Si ça tombe sur pile, genre, je vais à une petite épratique, si ça tombe sur face, je vais jamais. Juste pour montrer que les joueurs de basket sont meilleurs, qu'ils sont plus athlétiques que les joueurs de foot. Mais c'était pas le premier, non plus, qui m'avait parlé du foot. J'avais d'autres boys qui m'avaient déjà parlé du foot avant. Mais c'est là que j'ai... que j'ai enlevé le chemin à commencer à se faire vers le football.
Puis la première fois, en fait, c'est lui qui a gagné le bet.
[00:10:24] Speaker B: Le 25, ouais.
[00:10:24] Speaker A: C'est lui qui a gagné le bet. Là, maintenant, je devais aller à une pratique. Il a texté son coach. Puis moi, j'ai dit, c'est sûr que le coach, il va dire non. Son coach m'a demandé, il a demandé à son coach si je pouvais venir.
à la pratique. Je ne me suis pas présenté à la première pratique.
[00:10:40] Speaker B: C'était-tu un spring camp, je vais vous.
[00:10:43] Speaker A: Le dire, en saison? Je ne peux pas me rappeler quand exactement, mais je sais que c'était avant la saison.
Fait que je sais pas si c'était à peu près maintenant dans ce temps-là, genre à peu près... À vrai, je pourrais pas te dire. Il faisait chaud. Je pense que c'était peut-être... Non, non, c'était peut-être un peu plus around... Pendant l'été, je pense. Ouais, entre les premiers roulés. Ouais, ouais, ouais. Je pense qu'il y a quelque chose comme ça, mais c'était pas des pratiques sérieuses dans ce temps-là.
Je ne peux pas m'en rappeler, ça fait longtemps, mais c'est une pratique qui faisait chaud, je me rappelle. J'ai manqué la première pratique, j'ai choqué. Pourquoi? Parce que je ne prenais pas ça au sérieux. J'étais comme, ce n'est pas vrai, je ne vais pas aller là. La deuxième fois, je pense que le monde s'attendait à ce que je vienne, le coach s'attendait à ce que je vienne et mon cousin aussi.
La deuxième fois, mon oncle débarque chez moi, pour m'amener là-bas.
[00:11:37] Speaker B: Ton oncle ?
[00:11:38] Speaker A: Ouais, il y avait drive de Sainte-Eustache, je pense, jusqu'à chez moi, pour retourner à Deux-Montagnes pour la pratique. Puis là, c'est comme, je ne peux pas être choqué, parce que mon oncle a conduit tout seul pour me le drive. Je dis, OK. Puis là, vite fait, j'ai pris mes clés de soccer que j'avais. Mercurial Rose, man. Puis j'ai pris mes clés de soccer. Je suis parti.
Je ne savais pas à quoi m'attendre en arrivant là-bas. J'étais arrivé là, ils m'ont mis Rex. Ils m'ont dit juste attrape le ballon. Je commençais à attraper le ballon. Je n'étais pas bon, man. À la place d'aller Sud-Nord, j'allais Est-Ouest. J'ai attrapé un hook. Puis là, j'essayais juste de joke tout le monde. J'allais juste side to side. Puis là, les gars, ils m'hypaient quand même. Ils disaient « let's go ». Je pensais que j'étais un gros boy. J'étais bon.
Puis c'est après ça, plus tard les années après ça, quand je réponds, j'étais comme, les gars ils m'hypaient vraiment, ils étaient vraiment chill, ils m'hypaient pour que je fasse l'équipe, mais je faisais vraiment n'importe quoi. Donc en tout cas, bref, c'est là que j'ai eu la PQ du foot. Puis je voulais rentrer avec, je voulais jouer avec la PDI, je voulais faire un transfert d'école, puis tout ça, mais ça n'a pas marché parce que je n'avais pas joué au foot en secondaire 4, puis avec les règles, puis tout ça, je ne voulais pas rentrer.
En même temps, avant de savoir tout ça, j'avais fait à peu près un mois de pratique avec eux. Ils m'avaient tourné des billes. Je me rappelle qu'il y avait eu un jamboree à deux montagnes. C'est fou parce que c'est la première fois qu'il y a des joueurs que je joue avec pro.
puis que j'ai joué contre eux au Cégep, mais que je les ai rencontrés là, puis je ne savais même pas que c'était eux, je ne les connaissais même pas.
[00:13:27] Speaker B: Tu les as rencontrés au Jamboree, puis.
[00:13:28] Speaker A: Tu les as encore rencontrés là-dessus. Non, dans le sens que c'est la première fois que je les ai vus là.
[00:13:32] Speaker B: Je ne savais pas c'était qui, puis.
[00:13:34] Speaker A: Après ça, c'est l'exemple Mital. J'ai joué contre Mital au Jamboree, mais je ne savais pas c'était qui Mital, puis tout ça. Mais après ça, tu sais, j'ai joué au Cégep contre lui, puis là, il est pro, fait qu'après ça, quand je repense, tu sais, moi je suis un gars qui ne savais pas jouer là, puis lui, je pense qu'il...
Il mangeait tout le monde sur le terrain, il était plus gros que tout le monde. Puis c'est là que j'ai essayé. Le jumpery, c'était ma première action de foot. Mais malheureusement, la profession m'a dit « tu ne peux pas continuer au foot » parce que je n'avais pas joué en sondage à quatre avec eux. Puis là, c'était compliqué, les people work. Donc là, boum, je ne peux plus jouer au foot. Du coup, je suis quand même allé jouer civil. Mais le problème, c'est que j'étais trop vieux pour jouer midget. Puis j'étais trop jeune pour jouer junior, je pense.
[00:14:17] Speaker B: Pas le temps?
[00:14:18] Speaker A: Non.
[00:14:19] Speaker B: Ah ok, junior, tu parles junior, genre junior league?
[00:14:22] Speaker A: Ouais, ben en fait c'était, si je me rappelle bien, c'était Sabercat ça s'appelait, pis c'était la junior league. Sabercat. Pis Sabercat c'était comme, je sais pas si c'était 18 ans, 19 ans et plus, mais c'était des gars, exemple, les gars qui avaient joué au Cégep, qui étaient là ou à McGill, qui jouaient là.
Pis moi j'étais trop, j'étais trop vieux, parce que moi j'étais trop vieux pour jouer midget. Mais j'étais trop jeune pour jouer Sabercat.
[00:14:45] Speaker B: Ah, t'étais comme dans l'entre-deux?
[00:14:46] Speaker A: J'étais comme dans l'entre-deux, fait que là, vu que j'étais trop vieux, même si je poussais pour aller jouer au Mid-Jet et aller rentrer dans l'équipe, je suis trop vieux. Fait que j'étais comme, je vais juste pousser pour jouer au CB4, même si les gars sont plus vieux que moi. Fait que là, j'ai gossé le coach, j'ai envoyé, j'ai écrivait, j'ai écrivait, j'ai écrivait. Puis ils m'ont dit qu'il vient un try-out. Je suis arrivé en try-out comme receveur, ils m'ont lancé un fade, j'ai attrapé le fade.
Je pense qu'il voulait juste voir si j'étais...
si j'étais en forme assez pour ne pas être dangereux. Parce que des fois, quand tu sais pas jouer au foot, puis t'arrives là, puis t'as des gars un peu plus gros, ça peut être dangereux pour toi. Fait que je pense que je voulais juste voir si j'avais ce qu'il fallait pour ne pas être en danger. Tu sais, genre, exemple, en danger pour les autres puis moi-même. Puis je pense que c'était Good. Puis là, j'ai fait quelques pressés avec eux, mais je me rappelle plus c'était qui le quarterback dans ce temps-là, mais je pense que c'était un ancien quarterback de McGill. Je peux pas te dire c'est quoi son nom, mais il m'avait lancé une de ses boulettes. Je pense que, genre, ça avait pété mon pouce.
Ouais, fait que là, basicalement, j'ai fait genre trois pratiques avec CB4. Puis là, je dois dire au coup, je ne peux plus jouer parce que, genre, j'ai mal au pouce. Puis tu sais, dans ce temps-là, je n'étais vraiment pas encore football... Mon corps n'était pas encore fait pour le foot. Tu comprends ce que je veux dire? Fait qu'il y avait des fois, le pain tolerance du foot, je ne l'avais pas encore. Tu comprends ce que je veux dire?
J'ai pu jouer après, je suis allé chez moi et un jour, je vois une annonce sur Facebook d'un showcase pour les Cégeps. C'était Athletic Academy à Longueuil.
[00:16:26] Speaker B: Ok.
[00:16:26] Speaker A: Puis je vois ça, je sais pas c'est quoi, bon je m'inscris, boom, je paye. Je me présente là-bas, je sais pas à quoi m'attendre. Je fais les testings, je pense que c'était 480 puis tout. Bon, je cours des vieux temps. Puis whatever. Fait que là, on faisait des one-on-one. Puis t'sais, non, c'était drôle parce que dans le papier, quand ils m'envoyaient peut-être le formulaire d'inscription pour le camp, ils demandaient si tu sois recevable au débit. Mais moi j'étais ni l'un ni l'autre. Fait que j'ai regardé l'affaire puis j'ai fermé mes yeux puis j'ai fait, ok bon, soit.
[00:16:55] Speaker B: No way.
[00:16:56] Speaker A: Puis ça a droppé à D.B. C'était fou, hein? C'est juste flip de coin depuis le début.
[00:17:01] Speaker B: C'est quand même, tu sais, malade.
[00:17:04] Speaker A: Ouais. Fait que là, j'ai fermé mes yeux, je me suis dit, OK, lequel que je veux faire? Bon, moi, qui est bon, D.B. Fait que là, je me suis inscrit comme D.B. parce que je veux pas faire les deux. Je me suis inscrit comme D.B. J'étais allé là, boom. Puis tu sais, tout ce que j'avais comme connaissance de cette position-là, c'était qu'est-ce que je voulais dans la NFL. Dans le temps, c'était moi, j'aimais Jay Ramsey, Xavier Rhodes.
Fait que c'est ça que je voulais. Fait que je faisais ce que eux jouaient. Eux ils pressent des gros press corners, des gars physiques. Fait que je trouvais que j'avais la même carrière qu'eux. Fait que je voulais jouer comme eux. Fait que j'étais allé au showcase pis c'est ça que j'ai fait. J'ai juste pressé les gars. J'avais aucune technique, rien. C'était boom. J'ai pressé les gars.
Puis bon, quand il finit, moi dans ce temps-là je voulais aller, l'école que je voulais jouer c'était Momo. Parce que je connaissais rien de la dynamique de D1, D2, D3, je connaissais rien, les top school, je connaissais que dalle. Moi, je venais de la Rive-Nord puis l'école, Le cégep, c'était soit Léonard Gros, soit Momo Ranci. Léonard Gros avait été pas... Je connaissais pas Léonard Gros comme étant une équipe, une école de foot comme ça, mais je connaissais Momo. Fait que moi, j'étais comme, j'ai envie d'aller à Momo. Fait que j'allais là pour que Momo me recrute.
Tu comprends? Mais c'est weird parce qu'en allant là, t'sais, la première personne qui m'approche, c'est le coach de Champlain. Je connais pas Champlain, je sais pas c'est où Sherbrooke.
Je ne sais pas c'est quoi le signe. J'ai demandé à un autre gars qui était là avec moi dans ce camp-là. J'ai demandé c'est quoi cette équipe-là. Il m'a dit que c'est soit Champlain-Saint-Lambert ou Champlain-Lenoxville.
Les logos ne sont pas les mêmes, mais les couleurs sont les mêmes. Un peu plus foncé, l'autre un peu plus clair. Donc là, je vous dirais qu'il est cool. J'ai parlé avec le coach. Il m'a dit « Ouais, c'est un Champlain, c'est une école à Sherbrooke. » J'étais comme « OK, cool. » Je ne sais pas c'est où Sherbrooke. C'est en anglais. Il est cool. Je ne parle pas anglais.
Mon école était en français. Je pourrais en anglais. Cool. What next? Après ça, c'était... T'es-tu down de venir pour une visite? For sure.
Fait que là, à partir de là, moi et mes parents, boom, on drive, on est allé à Champlain, j'ai fait la visite.
Aucune expérience de foot. J'étais allé au camp, je me suis acheté un casque. Les gars qui vont écouter ça et qui étaient avec moi dans mes années vont rire parce qu'ils se souviennent de ça. J'avais un casque jaune zenith.
Ça n'avait pas rapport aux couleurs de Champlain. J'étais arrivé là au camp. Tu sais quand tu arrives du secondaire, Ouais, c'est ça, du secondaire pour faire les camps de cégep, t'as ton casque de ton équipe, t'as les gars de trio, whatever. Mais moi, j'avais pas d'école secondaire. J'ai dû m'acheter un casque pour pouvoir faire le camp. Ah, c'est crazy, ça! Ouais, je me suis acheté un casque Jones & Innit.
Je suis allé au camp, je ne savais pas ce que je faisais, je ne savais pas c'est quoi une ligne de scrimmage. Tu me demandais si les coverages, je ne connaissais rien, je connaissais juste men-to-men press.
Je ne savais pas c'était quoi un quarterback roll-out, rien de ça, je ne connaissais rien.
[00:20:07] Speaker B: Mon gars, t'as dû capoter. Genre, quand le coach est arrivé dans le vestiaire pour « Ok, les boys, aujourd'hui on joue ça, sors le board, commence à dessiner ce qu'on va jouer.
[00:20:15] Speaker A: » Je me rappelle, la première partie, qu'on était au Roland-Dussault. Je ne comprenais rien de ce qu'ils écrivaient sur le board.
[00:20:21] Speaker B: Écoute, moi, ça faisait plusieurs années que je joue au foot et je n'ai pas compris non plus.
[00:20:25] Speaker A: Tu étais à Champlain ou tu étais.
[00:20:26] Speaker B: Allé… Ben, j'étais allé au trio.
[00:20:27] Speaker A: Au trio, c'est ça.
En tout cas, fait que je comprenais rien du tableau, les covers, tout ce qu'il écrivait pour moi c'était juste du charabiage, je comprenais rien de ce qu'il disait. Puis, exemple, moi le problème, les terminologies, je comprenais rien. Rien, rien, rien.
Fait que là, boum, je faisais juste survivre les pratiques. Puis les pratiques de foot sont quand même assez complexes. T'as comme des périodes. J'étais perdu. J'étais perdu. Je savais c'était qui mon coach, puis c'est juste lui que je suivais. C'est ça. Fait que là, j'ai fait les pratiques à Champlain au début. C'était comme les pratiques...
les samedis et dimanches. Puis après ça, je ne sais pas comment, ils ne m'ont pas coupé. Je suis resté dans l'équipe. Puis j'ai commencé à Champlain. J'ai fait mon premier Hell Week à Champlain. Mon premier Hell Week, encore, je ne comprenais rien. Ça allait vite. Tout allait vite. Ma première année, c'était tough. J'apprenais. Je ne jouais pas. Je ne sais pas si je jouais sur le team, je n'étais sur rien. J'apprenais, j'apprenais.
Puis l'école était en anglais, moi je parlais pas anglais, donc il fallait que je gère tout ça. Deuxième année aussi, c'était un peu tough aussi, j'apprenais encore les affaires, j'avais pas de base. Puis troisième année, boum, j'ai start à Champlain. J'ai joué... Ma deuxième année, j'ai joué peut-être, j'ai peut-être remarqué deux, trois games, mais rien de sérieux, quelques snaps. Ma troisième année, boum, c'est là que tout a cliqué.
J'étais star là, j'étais en coin nu. Rien de sérieux, je faisais pas tant de bruit. Puis, fait que t'sais, j'avais pas tant de recrutement des tops écoles là au Québec. Carabin m'ont parlé comme si vite fait. Laval, je pense pas. Sherbrooke m'ont vraiment recruté. Concordia m'ont vraiment recruté. Après ça, c'était plus les écoles d'Ontario.
Puis là, je ne savais pas ce que j'allais faire. Mais back then, Jeff Jonka, il était devenu aussi à Guelph. Fait que moi, j'étais comme... Oui, c'est vrai ça.
[00:22:35] Speaker B: Il est arrivé drette dans les moments où il avait fait le changement.
[00:22:38] Speaker A: Il avait fait le changement. Fait que moi, j'étais comme « Family Reface ». Je connais cette personne-là. Je sais comment qu'il opére. Puis pour moi qui avais parti de Champlain, j'étais comme...
J'étais encore en train d'apprendre le foot, j'avais juste trois ans de jouet. Aller à quelque part où je sais comment les choses vont, tu comprends comment les affaires fonctionnent, c'est bon pour moi. Boom, j'ai fait mes visites en Ontario. C'était à Carleton, ou à Weston. Weston, on va en parler un peu vite fait. Mais boom, j'étais allé à Guelph. Donc là, je pars dans une autre province. J'ai seulement un an de foot dans le corps.
[00:23:20] Speaker B: Ça, c'est crazy, man.
[00:23:21] Speaker A: Ça m'a un an de foudre encore. J'arrivais là-bas avec quand même d'autres gars, mes amis qui avaient commit là-bas aussi, qui étaient déjà plus vieux que moi, ça faisait un an qu'ils jouaient, un an ou deux. Je suis arrivé là avec eux, puis à partir de là, tout a commencé à cliquer vite. Le first year, j'ai start, boom.
Pas de bruit encore. J'apprenais encore pas de bruit. Je faisais mes affaires. Je travaillais fort. Puis... Je sais pas, j'avais fait un gros jeu sur le team. J'ai genre bloqué un punt. On était en playoff contre Colton. That's it. Puis... Là, c'était plus facile parce que je connaissais... Je venais de Champlain qui était quand même un gros programme au Québec. Il y avait beaucoup de choses que j'avais comme... Parce que quand t'arrives en Ontario, les gars sont un peu plus jeunes parce qu'ils ont pas de cégep.
Mais les gars qui sont là, c'est les studs, les gars qui start, ils sont vraiment bons. Mais je dirais que la différence, c'est qu'au cégep, t'apprends déjà comment fonctionne l'uni. Tu comprends ce que je veux dire? Ça donne toutes les bases, puis même, tu sais, t'as tout ce qu'il faut. Fait que si t'as une bonne éthique, t'arrives avec cette bonne éthique-là à l'université, t'es good. Fait que moi, j'arrivais avec la bonne éthique que j'avais apprise à Champlain, comment les affaires marchent, comment travailler, comment, tu sais, manager les deux. Fait que j'étais good. Fait que j'arrivais là. Fait que là, j'ai fait ce que j'avais à faire. Boom, j'étais capable d'avoir le weak corner spot. Puis après ça, comme je t'ai dit, pas de bruit for sure. Puis j'ai gardé mon spot à chaque année. Puis ma deuxième année, je suis arrivé à faire cliquer encore plus. Puis tu sais, les coachs savaient que j'étais un gars qui faisait du press.
Fait que 90 % de mes covers, c'était du press. En tout cas, mes lignes à Champlain. À Champlain, à Guelph. 90% du temps, tu sais, un jour j'ai, pour le fun, j'étais allé regarder sur, je sais pas si c'était Divisport qu'on avait ou si c'était Hodor, je pense que c'était Hodor qu'on avait, je sais pas, non je crois que c'était Divisport. J'ai checké sur Divisport, puis je voulais juste voir le pourcentage de coverage que l'on jouait, puis le pourcentage de coverage que moi je jouais.
[00:25:32] Speaker B: Ah, tu pouvais avoir ça?
[00:25:33] Speaker A: Ben, tu sais, je savais que j'étais en man-to-man, pendant que les autres, ils étaient en whatever zone.
[00:25:40] Speaker B: OK, fait que le coach, il ajustait, genre, mettons, pour toi, genre, corner weak side, genre, ce gars-là, tu me le presses, pis genre...
[00:25:48] Speaker A: C'est ça, ouais. So, basically, la montée de mon coach dans ce temps-là, Denis McPhee, c'est un gars qui aime beaucoup blitzer. Pis si tu veux blitzer, ben, faut que tes gars soient en man, si tu veux avoir un extra.
Puis ce qu'il aimait, c'est qu'avec moi, je pouvais fermer la moitié du field. C'est ça qu'il aimait. Je fermais la moitié. Je fermais les bonnes jouées. Fait que les équipes, elles jouaient juste strong.
C'est ce que moi je veux dire. Basically, quand les gars, quand ils allaient en formation en 41, Et puis ils essaient de... le gars qui était là, il touchait pas la balle. Tu comprends ce que je veux dire? Fait que je fermais là, vous allez jouer l'autre bord. Fait que c'était ça, ça montait à tes bacs, tu vas fermer le bond du side. Fait qu'il mettait un press.
Fait que pendant tout le temps, j'étais toujours en main press. Des fois, je jouais off.
Quand je jouais off, c'est parce que je voulais bait. C'est juste ça que je faisais. Mais sinon, parce que je sais que j'avais tellement une réputation de press corner. Ma première année, ma deuxième année, ça commençait vraiment à être sérieux. Fait qu'à la moitié de l'année, je me suis dit qu'il faut que je sois capable de me créer des opportunités. Fait qu'il faut que je bait, les gars. Fait que je jouais off.
Juste pour essayer de voir les tendances et tout ça. Mais bref, c'était quand même une bonne deuxième année. J'ai fait All-Star, j'ai fait All-Canadiens, First Team. Puis bon, à part ça, ça a continué. L'été, je travaillais fort. Puis il y a eu la COVID, je pense. Je ne sais pas si c'est entre... Non, c'est entre ma première et ma deuxième année, il y a eu la COVID.
[00:27:21] Speaker B: C'est quoi qui t'est arrivé pendant le COVID? T'es retourné chez toi?
[00:27:25] Speaker A: Non. En fait, moi ce qui s'est arrivé c'est que oui en partie je suis retourné, mais je suis resté à Guelph pendant un moment avec les gars parce qu'on ne savait pas trop. Il y a eu un moment d'incertitude de savoir si on allait recommencer ou pas recommencer. Donc pendant ce temps-là, je suis resté à Guelph. En même temps, je faisais mon école.
Je suis resté à Guelph et j'ai clenché toutes mes cours parce que je voulais graduer le plus vite possible. J'ai clenché toutes mes cours les plus « tough ». J'ai tout clenché d'un coup parce que je n'avais pas de foot. Ça fait qu'à place de prendre un peu plus de temps à graduer, j'ai gradué en quatre années d'école et trois années de foot.
[00:28:05] Speaker B: Oh shit.
[00:28:06] Speaker A: Parce qu'elle était à COVID à cause de moi. Ça s'est arrivé pendant la COVID, j'ai grindé pour mon school quand j'étais à Guelph. Et quand ils nous ont officiellement dit qu'il n'y aurait pas de saison, je suis retourné à Montréal et j'ai juste trainé. Je trainais à côté de Dorval, un trainer SSTS.
Je trainais avec lui, puis on ne pouvait pas trainer dans ce temps-là. On n'avait pas le droit de sortir. Mais en tout cas, nous, on pouvait trainer parce qu'il y avait un département de physio, puis tout ce qui était par rapport à la physiothérapie pouvait être ouvert. Donc nous, on pouvait trainer, mais on ne pouvait pas trop se toucher. J'ai grindé pendant ce temps-là. On était là-bas, je grindais. Deux workouts par jour, bon, quatre fois par semaine.
On était là-bas. Donc là, j'ai grind, j'ai grind. Pendant la off-season, c'était juste ça. C'était du foot, c'était du lift, c'était de la run. Puis quand je suis revenu à ma deuxième année, j'étais encore différent de ma première. J'étais un peu plus gros, un peu plus vite. Puis boom, ça a apparu. Comme je t'ai dit, first team, second team. Puis après ça, je suis arrivé à ma troisième année. Puis c'était encore la même affaire. Je suis arrivé à ma troisième année.
First team, second team. À ma troisième année, personne ne voulait vraiment lancer de mon side. J'ai eu un pick-six, quelques balles rabattues.
Puis l'année dernière, on n'a pas fait les playoffs.
C'était huit games vite fait, puis Donzo, il n'y avait rien de plus que ça. J'aurais aimé jouer encore plus ou jouer contre RSEQ ou whatever, un playoff, mais bref. Ça fait que c'était ça, tu vois, c'était huit games, puis bon, on ne faisait pas les playoffs. Ça fait que là, moi, je vais déclarer pour le CFL Draft.
Fait que là, bon, j'étais comme, OK, cool.
Dès que ma saison est finie, j'ai recommencé à trainer. J'ai recommencé à trainer, comme, je pense, deux semaines avant. Deux semaines après, excuse-moi, j'ai commencé à... Deux semaines après, boum, j'ai commencé à trainer, j'ai commencé à courir.
Puis ça, c'était... J'ai commencé à trainer avant mon training. Parce que je devais aller... Je me rappelle bien, je devais aller à XO. J'étais capable d'avoir...
C'est un passage pour aller m'entraîner à Exo. Je ne sais pas si tu sais un peu ce que c'est Exo. Exo, c'est un training facility au State que tous les gars du NFL Draft vont s'entraîner. Pas exactement à Exo tous les gars, mais une partie des gars vont là. Donc, from first round pick to probably like C'est extraordinaire, il y a des gars là-dedans qui vont aller... Il y en a qui s'en vont en... Je pense qu'il y en a un au Texas.
Si je me rappelle bien, au Texas. Un en Floride, où je suis allé. Pensacola, Gulf Breeze. Puis je pense qu'il y en a un autre... Je ne veux pas dire la merde. Le Head, il est où? Arizona, mais je ne suis pas sûr. Je pense qu'il est à Arizona. Donc, il y a trois main facilities d'AXO.
Puis eux, bien, qu'est-ce qu'ils font pendant le... ils font des combined prep.
[00:31:31] Speaker B: Ah, c'est six!
[00:31:32] Speaker A: Donc, tous les joueurs de la NFR, bon, pas tous, la moitié des joueurs de la NFR qui déclarent pour leur draft, bien, ils vont là. Puis moi, si je regardais bien les gars qui étaient avec moi, j'avais des gars from first round to fourth round pick.
[00:31:48] Speaker B: Tiens, en fait, tu t'entraînais avec des studs, là?
[00:31:51] Speaker A: Ouais. Je me souviens qu'il y a un joueur qui s'est fait drafter 20e overall, je pense, Jackson Smith à Seattle. Il était avec moi là-bas. Fait que, c'est ça. Fait que là, moi, je devais aller là-bas en janvier pour m'entraîner pour le combine. Moi, je m'entraînais pour le combine de la CFL. Puis, so basically, avant même ça, j'ai recommencé à m'entraîner moi-même. Je faisais mes affaires.
Puis quand, janvier 1, il y a «Head Boom», j'ai pris ma voiture chez Travis en Floride.
T'as du drive jusqu'en Floride. J'ai du drive jusqu'en Floride. T'es sketché. Je suis arrivé là, ils m'attendaient. Je suis arrivé plus tôt qu'ils m'attendaient. Je pense qu'ils m'attendaient deux jours après. Je suis arrivé deux jours avant. Je suis arrivé là, j'ai fait mes check-in, ils m'ont pris mes measurements, puis tout ça. Ils m'ont fait mon first assessment. Tout ce que tu pouvais avoir comme data, ils l'avaient sur toi.
Ils faisaient tous les scans, puis tout ça, bon. Puis là, j'ai commencé à m'entraîner là, man. J'ai commencé à m'entraîner là, puis avec les gars, puis on s'entraînait 40, bench, puis tout ça. C'était des compétitions, puis tout. Puis je voulais vraiment être prêt pour qu'est-ce qui s'en venait. Pour moi, je ne savais pas qu'est-ce qui allait s'en venir. Fait que je voulais être prêt pour ça. Puis, tu sais, ça a quand même été bien, c'était deux mois, je pense que c'était janvier, à peu près...
fin février, début mars, je pense. Puis on s'entraînait vraiment assez fort, et tous les gars étaient là. Puis les gars, ils partaient des fois pour des sortes de... Tu savais, genre, le Senior Bowl. Les gars partaient, ils revenaient. Ouais, pour se... En tout cas, les gars faisaient leur truc. Puis c'est là que j'ai vu comment vraiment la game marchait pour la NFL, comment tout était, genre.
[00:33:37] Speaker B: Parce que les gars dans la NCA qui vont aller au draft, eux, même pendant leur saison, parce que leur saison finit pas mal plus tard, même pendant leur saison, eux, ils s'en vont dans des facilities comme ça.
[00:33:50] Speaker A: Ils s'entraînent?
[00:33:51] Speaker B: Ah ouais? Ben, je sais pas.
[00:33:53] Speaker A: Non, non, non. Moi, je veux dire dans le sens que les gars, moi, les gars, ce qui est arrivé, c'est qu'ils venaient juste de finir leur saison, puis certains gars, ça faisait à peu près une ou deux... Je pense que ça faisait même pas une semaine qu'ils avaient fini.
Ils sont fait chier par Exo pour se préparer pour leur Combine. Mais c'est que pendant le processus de Combine, il y a des showcases. Par exemple, le Senior Bowl, c'est quoi le Senior Bowl?
C'est pendant ce laps de temps-là, avant le draft, il y a des Senior Bowls. Les gars, pendant l'entraînement, ils quittent pendant une semaine ou deux, puis ça va faire leur Bowl. Puis ils reviennent.
Fait que t'sais, les gars, ils quittent, ils vont pas. Moi, je suis allé à... Je pense que tous les gars de Québec, ils vont là. C'est au Texas, là.
C'était... J'ai oublié le nom, mais c'était... Fort... Non, c'est pas Fort Lauderdale, non. Ça, c'est en Floride. C'était...
Il faut être quelque chose. En tout cas, c'était au Texas. Je suis allé faire un CGS Showcase, je pense. Je pense qu'il y a beaucoup de gars de Québec et de YouSport qui vont là. Je suis allé faire un camp là-bas aussi. Fait que, basicalement, je suis allé à XO. J'ai eu 8 potes. J'ai fait quelques semaines avec eux. Puis, après ça, je suis allé faire mon camp à CGS au Texas. Puis, après ça, je suis revenu à XO pour continuer mes entraînements. Puis, d'autres gars aussi sont partis faire leur beau. Fait que, c'était vraiment ça. Puis, c'était fou parce que Tout était contrôlé, la nourriture que je mangeais, l'hydratation était contrôlée, ils checkaient si t'avais des tests pipi, si t'avais pas assez d'hydratation, on te donnait ce que t'avais besoin. J'avais des meetings avec des coachs NFL, on parlait de playbook, on parlait de foot, fait que c'était ça toute la journée. Moi je clockais à 9h et je sortais de là à 5h.
J'avais des massages tout le temps, tout mon food était fait en fonction de moi, en fonction de mon cas et des résultats qu'on voulait avoir pour mon combat pour que ce soit optimal pour moi.
Tout était fait pour que je suis prêt à courir un bon 4D, avoir un bon bench, puis avoir des bons testings.
[00:36:02] Speaker B: C'est quand même crazy, mais quand tu y penses, les athlètes de ton niveau, je parlais justement, j'ai reçu André Bolduc sur le podcast.
[00:36:12] Speaker A: Oui, par Atom.
[00:36:13] Speaker B: Exact. Il disait que c'est des gros bêtes que les équipes investissent énormément dans vous. J'ai l'impression qu'ils vous préparent justement, oui, pour performer, mais aussi pour que pour l'investissement.
[00:36:29] Speaker A: Mais oublie pas que ces gars-là qui sont là, les gars de la NCA, les gars de l'NFR qui sont là, eux, c'est leur argent qui investit sur eux.
Tu comprends ce que je veux dire? Parce que ça coûte quand même beaucoup de sous à aller s'entraîner dans ces faciles. Parce que quand t'arrives dans ces faciles-là, pour eux, ils arrivent là, puis tout est déjà set up. Ils sortent de l'aéroport, ils ont déjà leur char. Ils ont déjà leur hôtel de set up. Ça fait qu'eux, ils payent rien, ils arrivent là, mais tout est géré par leur argent. Tu comprends ce que je veux dire? Ça fait que, obviously, c'est leur argent qui bête sur eux.
Mais les équipes aussi, ils font les bêtes. Mais initialement, c'est l'argent qui dit « OK, je pense que ce gars-là, il va carrément apporter plus que ce que je mets sur lui au début. » C'est ça. Fait que c'est vraiment tout est top-notch. Puis tu sais, c'est vraiment, tu as plusieurs… Ce qui est nice, c'est que tu es dans un facilité, mais avec plusieurs trainers qui sont connectés ensemble. Fait que tout est suivi.
Tu sais, ton trainer de lift, il parle avec ton gars de mobilité, puis lui qui parle avec ton gars de speed.
Tu comprends ? Lui qui parle avec ta physio. Lui qui parle avec ta masseuse. Tu comprends ce que je veux dire ? Elle qui parle, tu sais, disons, avec ton... la madame qui dit... je veux pas... je veux pas dire un mauvais mot, là, mais la nutritionniste. Fait que, tu sais, tout le monde est vraiment boum ensemble. Fait que ça fait en sorte que le fait que tout le monde soit ensemble, t'as un maximum...
t'as un maximum de performance qui est, pour toi, live. Tu sais, je veux dire, ton body, he's ready to go.
Donc moi c'est ça qui est arrivé. J'ai fait ce que j'avais à faire. J'ai trainé là. Puis après ça, je suis revenu. Je suis allé à Buffalo pour... J'ai eu... Moi j'étais ravi d'avoir un... Comment on appelle ça? Un Pro D à Buffalo, Université de Buffalo.
J'étais allé là, j'ai fait mon projet, ça n'a pas tant été comme je voulais. J'ai envie d'avoir des meilleurs résultats parce que j'avais des meilleurs résultats à XO. Quand je combats, je n'ai pas été capable de reproduire la même chose, donc j'étais un peu off.
[00:38:40] Speaker B: Admettons que tu te compares aux athlètes de la NCA, quand tu étais là.
[00:38:44] Speaker A: Avec moi, quand je m'entraînais. Je te dirais que c'est dur de se comparer sur le terrain parce qu'on faisait vraiment tout ce qui était spécifique au combine.
On travaillait vraiment tout ce qui est 40. On ne faisait pas vraiment de foot relay. Le seul foot qu'on faisait, c'était les drills.
Puis les drills, ils étaient faits que...
Je ne vais pas explorer comment ça marchait, mais les drills étaient faits que... On ne peut pas...
Tu sais, les drills de débiles, on ne peut pas les foirer. On savait quand il fallait qu'on break.
En fait, c'est parce qu'on ne veut pas perdre de temps. Quand tu t'en vas au combine, c'est comme tu t'en vas pour te montrer ce que tu es capable de faire. Tout est préparé. Quand tu fais ton backpedal, on sait quand il faut qu'on break. Parce que le gars dit « backpedal, break », right? Mais moi je sais quand je dois break. Fait quand je break, il dit break. Mais je me fie pas à lui.
[00:39:44] Speaker B: – Oh man, that's crazy.
[00:39:46] Speaker A: – Tu comprends? Fait qu'on te montre tout ça, genre. – Fait que ça veut dire que.
[00:39:50] Speaker B: Quand tu regardes la télé le combine, les gars, genre c'est off the record, c'est déjà prévu, les gars, ils savent déjà.
[00:39:57] Speaker A: – Ben, je veux dire, ils ont « studied » ça.
[00:40:00] Speaker B: – Ouais, c'est ça, exact.
[00:40:02] Speaker A: C'est ce qu'on voit, je veux dire, on le study, fait qu'on sait, les drills, c'est toujours les mêmes à travers les années, ça change pas vraiment. Moi, je vais parler pour un débit, parce que débit, on savait quand, on savait quelle personne devait break à six, puis quelle personne devait break après eight steps.
Fait que t'étais soit un 8-step ou un 6-step. Pis tu breakais. Fait qu'on faisait la drill, mais le gars en avant de nous, on l'écoutait pas vraiment. Ben, eux, ils l'écoutaient pas vraiment. Tu comprends ce que je veux dire? On savait juste quand il fallait. On savait, boom, pour cette drill-là, je break à 6, pour cette drill-là, je break à 8. Pis oui, on travaillait d'autres perfectionnements, des 180, les tour, les turns, pis tout ça. Mais quand tu parles, tu sais, pour une question, la différence entre moi et eux, quand moi, je vous disais, basé sur les stades, qu'est-ce qu'on avait. Quand je suis entré, il y avait peut-être une personne qui courait un 4-5 ou un 4-4-1. Tout le monde était en haut de... Je pense qu'il y avait une personne qui était under 4-5, puis après ça, tout le monde était en haut de 4-6 et plus.
[00:41:09] Speaker B: C'est-tu parce que, justement, vous n'étiez pas habitué aux équipements qu'ils préparent pour le combine, ou c'est vraiment parce que... Non.
[00:41:15] Speaker A: C'Est parce que, selon moi, quand tu cours un 40, je veux dire, c'est vraiment technique. C'est vraiment technique. C'est de la track.
Oui, c'est de la track, mais le 4D, c'est différent de quand tu cours ensemble. Tu comprends ce que je veux dire? En tout cas, c'est un autre débat, mais quand nous, l'entry time, pour dire qu'il n'y avait personne qui courait un 4-4-1, mais quand les gars ont couru au combine, je te dirais 90% des gars étaient en dessous du 4-5, plus du 4-4-2, 4-4-3, 4-4-4.
[00:41:47] Speaker B: Aïe!
[00:41:53] Speaker A: Tu comprends ce que je veux dire? Mais quand on est rentré, il n'y avait personne qui touchait ces numbers-là.
[00:41:59] Speaker B: Vous vous êtes fait préparer là.
[00:42:02] Speaker A: Oui, oui. C'est pas tout le monde qui a le même. C'est pas tout le monde qui a la même threshold, qui a la même range. Il y a des gars qui vont entrer avec un 4-6-9, puis ils vont peut-être sortir avec un 4-6. Il y a des gars qui vont entrer avec un 4-6-9, ils vont sortir avec un 4x4.
[00:42:23] Speaker B: Tu comprends?
[00:42:23] Speaker A: C'est pas tout le monde qui a... Ben là, j'exagère, mais je veux dire, c'est pas tout le monde qui a le range, que son range va s'améliorer de la même façon. Je veux dire, c'est ça que je veux dire. Mais quand t'arrives là, t'es comme, oh, si lui, il rentrait avec un 4x6x5, puis qu'il est sorti avec un 4x4x4 quelque chose, ben moi, c'est sûr que je suis là aussi. Non, ça veut pas dire ça. Vous avez pas le même body type, ça marche pas de la même façon.
Tout ça pour dire que le monde s'est rentré… Il y a personne qui était en dessous de 4'5, 4'6, et les gars ont tous couru des « crazy times ». Le travail était « crazy ». Notre coach, je me rappelle, notre coach de speed, il niaisait pas. Tu le savais après ta course si t'avais fait… C'était un bon gars du sud, tu savais si à la fin t'avais pas fait ton bon temps. Si t'avais pas fait ton mauvais temps, tu le savais. Si t'avais fait ton bon temps, tu le savais aussi.
Ça, c'était un gros truc. Puis j'ai fait ça. Puis après ça, comme je te l'ai dit, j'étais allé à Buffalo. J'ai fait mon Pro Day. C'est pas vraiment passé comme je voulais. Mais c'était cool. C'était cool. Une bonne expérience. Puis après ça, je suis revenu à la maison. Je chille un peu en entendant le CFL Draft. Je me rappelle.
comme si c'était hier. Je jouais au ping-pong chez ma copine. Je sais quand même tant le NFL Draft. Je pense qu'il venait de faire sa 7e ronde. Il venait de sélectionner le dernier pick. Mon téléphone, il sonne. Mon téléphone, il sonne. C'est un appel de Philadelphie. Je ne connais personne de Philly.
Là, j'hésite à prendre, j'ai vraiment hésité à prendre, à couper le fond. Je suis comme, bon ok, je vais prendre. Je dis allo, une fois, allo, deux fois, boum. Là, il me dit coach, j'ai oublié son nom, coach, tantantin, Kansas City Chiefs.
Je suis comme, oh, damn. Là, je drop, je suis comme. « C'est-tu intéressé à venir à notre rookie camp dans une semaine? » Je dis « Of course! » Pas une question. Il dit « Cool, quelqu'un va te recontacter, on t'envoie des informations. » Cool, nice. Je ne revenais pas à ce qui venait d'arriver. J'appelle mon agent. Mon agent ne savait même pas qu'il venait de me faire offrir pour aller au Chiefs. Mon agent l'a pris par moi et après ça il a fait des recherches et il l'a confirmé.
Tout à coup j'allais au Chiefs camp. J'étais comme ok, je me prépare moi. J'ai essayé de de recontacter mon coach des débits que j'avais avec ça pour avoir toutes les infos possibles pour être capable d'être à la meilleure position pour performer au Chiefs. Mais il m'a dit malheureusement tu peux pas avoir le playbook, tu peux pas comprendre les systèmes jusqu'à ce que Tu sois présent. Tout ce que je peux faire, c'est du drill. J'ai fait des drills par-ci par-là.
Quand le temps a sonné, j'ai pris mon billet d'avion et je suis allé à Kansas.
Premier jour au camp à Kansas, j'arrive là. C'est quand même nice. C'est crazy, la vie est faite bizarre. Parce qu'un des gars avec ça, il était là avec moi aussi, mais lui s'est fait drafter. Sean Murray-Corner, je ne sais pas si tous ceux qui connaissent, il s'est fait drachement avec Keller Holt, il s'est fait drafter par Chiefs. Il a joué cette année avec eux comme Nikko, je pense.
Il était là avec moi. C'était un safety. Il avait joué à Virginia Tech, je pense. Puis, lui, il était là avec moi. J'étais là, OK, au moins, quelqu'un que je connais, puis tout. C'était nice. Pour moi, c'était vraiment wow, là. Parce que, tu sais, moi, avant ça, j'étais un fan des Chiefs. Tu sais, puis... – Ah, il était un fan des Chiefs, en plus. – Ouais, avant ça, j'étais un fan des Chiefs. Fait que moi, je rentre, là.
[00:46:19] Speaker B: – Shit.
[00:46:19] Speaker A: – J'arrive là, puis là, je vois le locker room de ma homes.
J'ai manqué la visite du gros stade, je l'ai vu, mais j'ai manqué la visite avec tous les gars parce que je suis un peu en retard à cause de mon vol. J'étais dans le locker room de practice, juste à côté du stade, 15 minutes de marche.
Puis comment ça marche à Kansas, t'as comme le main stade de foot, puis t'as le stade des gars de baseball, puis t'as le practice facility. Moi, ils m'ont emmené directement au practice facility parce que j'avais manqué le tour, mais j'avais vu le stade et tout ça, j'étais à côté.
Pis en tout cas, fait que là, je rentre dans le locker room, le monde, ils sont vraiment accueillants pis tout, c'est nice. Là, je vois Patrick Mahomes, Asia Pacheco, je vois tous les gars, je vois Kelsey. Genre, dans le locker room, je suis comme « God, dang it!
[00:47:15] Speaker B: » Le Razer Intardif, il était-tu encore là, à ce moment-là? Non.
[00:47:17] Speaker A: Je pense qu'en 2023, je ne pense pas qu'il était là.
[00:47:20] Speaker B: Ah non.
[00:47:20] Speaker A: Parce qu'il était déjà allé au JETS. Ouais, ouais. Mais quoi, moi, je regarde tous ces noms-là, je suis comme... Je suis vraiment ici, moi, là? OK, OK. C'est comme « time to lock in », tu comprends ce que je veux dire? Fait que je suis comme « cool ». Là, ça m'a... Je me suis laissé 10 minutes pour checker tout ça, puis après ça, je dis « time to lock in ». J'ai commencé à « lock in ». Tu sais, la première journée, c'était vraiment « soft », c'était vraiment « assessment », puis tout ça. Puis...
Ils me donnaient nos uniformes et notre playbook. C'était vraiment nice. Après ça, on retournait à l'hôtel en Chile. Le lendemain matin, on commençait les meetings pratiques. C'est que c'est un boom. On commençait les meetings. C'était vraiment différent. Je me sentais un peu comme je me sentais à Champlain. C'est la première fois que j'ai commencé.
[00:48:05] Speaker B: À jouer au foot.
[00:48:06] Speaker A: Parce que les terminologies, c'était rien de ce que j'avais appris. Parce que moi, je jouais U-Sport, je jouais CFL Rules. J'arrivais là et j'avais des termes que je n'avais jamais appris. Ce que j'ai pu réaliser, c'est que pour tout, ils ont des termes.
Pas pour n'importe quoi, mais pour tout ce qu'ils font, les défenseurs, ils ont des termes.
[00:48:35] Speaker B: Il y a un jargon.
[00:48:37] Speaker A: Oui.
Plus tard dans la CFL, c'est un peu similaire, j'ai commencé à voir ça. Mais avant ça, moi je savais pas. Tu sais, je connaissais les termes basiques, là. « I bump over this, this and that », là. C'est « check, check, switch ». Avant ça, c'est juste ça que je connaissais, là. Tu vois, t'avais... Tu vois, tu vas être rappelé des terminologies pour communiquer avec ton safety, là. Pis ici, tu peux pas dire « hey, check, check, switch », mais c'est pas ça, la terminologie va pas le faire. Faut que tu dises le bon mot, là. Hein, oui. Faut pas le faire, sinon... Parce qu'il sait pas qu'est-ce que tu... Parce qu'il y a peut-être quelque chose que toi, tu vois que lui, il voit pas. Parce qu'en fait, on joue dans toute une unité connectée ensemble.
Fait que lui il se fie sur toi, toi tu te fies sur lui. Fait que si tu lui dis pas le bon terme, il va pas faire l'action.
Vous n'avez pas le temps d'avoir une conversation.
[00:49:25] Speaker B: C'est ça, tu n'es pas cégep.
[00:49:27] Speaker A: Non, vous n'avez pas le temps de parler, le jeu il roule. Surtout qu'en F1, le terrain est vraiment plus petit. Ça va vite. Ça va vite. Ça, j'ai appris un peu plus tard quand j'ai commencé les pratiques, mais quand je regardais le playbook à chaque jour, dès qu'on arrivait à l'hôtel, la première journée, la deuxième journée aussi, dès qu'on arrivait à l'hôtel, je pense que je passais 5-6 heures jusqu'à minuit sur le playbook.
[00:49:50] Speaker B: Gros comment le playbook ?
[00:49:52] Speaker A: Il était vraiment huge. Surtout qu'on était là pour trois jours. Les installs, c'était sérieux.
[00:50:00] Speaker B: C'est un rookie camp de trois jours.
[00:50:03] Speaker A: Tu avais un gros playbook. Il était assez épais. En venant de l'université, moi j'avais...
Rien connu de ça, dans le sens où j'avais des playbooks et tout ça, mais j'avais rien connu d'autant...
avec beaucoup de terminologie, puis beaucoup de... Moi, c'était jouer au foot, là, ça fait que... je veux me fier à ça, que je suis grand, je suis long, je suis fast.
Tu comprends ce que je veux dire? Donc là, tu es en train de me dire que je dois apprendre toutes ces terminologies que je n'ai aucune idée. Puis, en plus de ça, apprendre le football à 11, que c'est simple, c'est cover 2, cover 3. Non, ce n'est pas juste ça. Il y a beaucoup d'ajustements à faire par rapport à ce que...
Le tident est où? Qu'est-ce que le look fait? Les motions. Eux, ils ont juste un motion, mais il y a quand même des ajustements à faire. Puis aussi, tu blitzes. Moi, je n'avais jamais blitzé en tant que corner. Je pense que j'avais blitzé une fois dans le USport game. Puis là-bas, corner, tu blitzes.
[00:51:07] Speaker B: Ah ouais, c'est vrai.
[00:51:09] Speaker A: C'est blitz. C'est blitz. Fait que bon, il fallait que j'apprenne tout ça. Puis j'étais avec un autre, mon roommate dans mon hôtel, c'était un gars de Kansas. Il était drôle lui. Moi je m'en allais là pour avoir un job, puis il amène sa PS5. C'était drôle. Mais lui, il venait de Kansas. Je pense que c'était un gars qui venait de sa maison, il venait de là, puis tout.
Puis fait qu'on s'aidait, en fait plus il m'aidait parce que je lui demandais, je posais beaucoup de questions sur le playbook, puis tout ça, puis il avait l'air de chiller, il avait pas l'air stressé. Moi je lui posais des questions sur le playbook, tu sais, Auguste, lui, il joue du football à onze, fait qu'il connaît un peu plus le, bon, le pattern, puis tout ça, fait que je lui posais des questions, puis tout ça, tu réagis comment avec ça, quand tu vois ça, quand il y a ça, ça, ça veut dire quoi. Plus les terminologies que d'autres choses. Tu sais, je comprenais la game, Je comprenais la game, puis là-bas aussi, il y a beaucoup de one-on-one, puis beaucoup de, tu sais, les zones, ça devient vite du man-to-man. Fait que je comprenais ça, je comprenais vraiment bien, c'était juste les terminologies qui étaient vraiment tough quand je voulais communiquer avec mon safety. Puis quand, exemple, des fois, bon, t'es supposé de bliter, mais la formation, il y a une petite chose dans la formation qui change, qui fait qu'on se sorte que c'est plus toi qui blites, c'est le safety. Tu comprends? Parce que là t'es en press-mode, t'es en press-10, là faut que tu regardes voir ce qu'il se passe, parce que si le cue que t'es supposé de pas oublier arrive et que tu le vois pas et que t'es juste bloqué sur ton gars, C'était fait. Là, c'est soit « eater », vous avez deux gars qui « blitz » ou le mauvais gars, le gars qui se met à « blitz », il « blitz » pas, enfin. Fait qu'il y a toutes ces affaires-là à comprendre. Puis c'était quand même pas si pire. J'étais quand même capté vite parce que j'avais quand même mis beaucoup d'or dessus. Puis il y a vraiment pratique. La seule affaire qui était vraiment « huge » pour le « mind », c'est que je pense que s'il le dit dans un de ses podcasts, quand il dit « tu vas à Rookie Camp », c'est désordonné, genre.
Tu ne sais pas où tu vas. Oui, tu as tes juges avec tes débits, mais pour tout ce qui est special team, c'est vraiment... Exemple, le special team des meetings. On a eu un special team avec Andy Reid. Pour le special team, tu voyais ton nom.
C'est fou, mais la...
La façon que c'est formulé, c'est vraiment différent de comment c'est formulé ici. Pour les positions, puis tout ça, Special Teams, c'est vraiment formulé d'une autre façon. Par exemple, eux, tu as deux gunners, puis tu as deux gars sur un gars. Des fois, tu vas avoir deux gunners sur un gars. Mais ici, c'est tout le temps.
un gars sur un gars. Puis des fois, ici t'as des slots aussi, là. T'as des slots aussi, là-bas t'as pas de slots. Puis la position de comment les gars décollent sur punt sont vraiment différentes d'ici. Ça c'est facile à s'adapter, mais c'était vraiment de comprendre leur drill, puis comment leur drill va transférer sur un game. Puis c'était vraiment désordonné parce que t'sais pas dans quel groupe que t'es, des fois tu vois ton nom à deux places, Puis tu sais, les coachs ne te connaissent pas non plus vraiment parce que dans ce camp-là, tu as les gars qui sont faits drafter. Tu as les gars qui se sont faits signer UDFA. Ça, c'est UDFA. C'est les gars qui se sont faits signer right away après le draft. Puis tu as les gars comme moi qui se sont faits inviter. Tu sais que les gars qui se sont faits drafter vont passer au rookie camp, se sont faits drafter. Puis après ça, les gars qui ont signé l'UDFA se sont faits signer un contrat. Tu sais qu'ils vont être là. Là, c'est clair.
comme moins rookies qui essayent d'avoir un contrat, qui sont faits éviter, qui essayent d'avoir un contrat. Fait que t'as trois groupes dans un groupe. Fait que c'est sûr et certain que quand tu bosses là-dessus, les coachs, ils connaissent les gars qui sont draftés. Fait qu'ils savent leur nom, ils savent qu'est-ce qu'ils peuvent faire. Fait qu'ils vont les mettre à la place. Puis là, les gars UDF'és, c'est semblablement la même chose. Puis là, t'as les gars rookies qui ont basically à peu près pas d'idée de quel genre de joueur que t'es. Fait que là, tu vas avoir ton nom à des places, à des positions que t'es comme, j'ai jamais joué ça. Comme moi, exemple, fallait que je sois guard sur punt, au camp. T'es guard, t'es step-down, step-back là, pis après ça tu releases.
Moi, je faisais tout, là. Je faisais tout. Je m'en fous, là. Je vais faire tout. C'est la mentalité à avoir, je pense. Moi, je suis arrivé là et j'avais écouté dans les dents. Je faisais tout. Tout. J'allais courir jusqu'à ce que je tombe sur le terrain. Je suis arrivé là. J'avais mon nom là. Mon back then, c'est que moi, à U-Sport, je n'avais pas joué de special team. Je n'avais pas vraiment fait de special team.
Fait que là j'arrive, c'était ma première, c'est plate, mais c'était ma première action special team, genre sérieuse, pis c'était aux Chiefs. Fait que j'étais comme, God damn. Fait que là, boom, j'fais Guard. Après ça, j'fais Guard. Là, j'sais que mon nom était Punter. Fait que là, j'suis comme, OK, cool, je m'appelle Punter. J'run, boum, boum, boum. Là, j'faisais, t'sais, j'sautais, mais j'savais pas vraiment dans quel groupe que j'devais rester. Fait qu'au début, c'était mélangeant parce que j'ai passé, j'étais dans un groupe pis y'a personne qui va dire, ah t'es pas supposé dans l'autre groupe là, t'es supposé dans l'autre groupe live.
En tout cas, c'était un peu mélangeant. Après ça, ça s'améliore au deuxième, troisième jour. Tu comprends un peu plus le pattern. Ce qui est cool, c'est qu'on avait une power practice et une no pad practice. Donc là, on rentrait no pad practice. Après ça, on avait une pause et on retournait sur le terrain pour un pad practice.
Je pense que c'était un party practice. Je faisais Special Team, je faisais mes affaires. Je me rappelle, le one time, c'est après ça. Quand je suis arrivé à ce camp-là, je ne connaissais pas vraiment toutes les pics des Chiefs. Je connaissais juste Shemari, parce que j'étais avec lui, avec So. Je ne connaissais pas Rashid Rice, vraiment. Je ne savais pas quel genre de joueur que c'était. Tout ce que je savais, c'était un gros joueur. Pourquoi ? Parce qu'il ne prenait pas de reps en Special Team.
Je m'appelle One Time.
Parce que tu sais, quand t'arrives au Parc Facilier, il y a plusieurs fields. Ça aussi, c'est quelque chose que j'ai trouvé ça wow. T'arrives là, t'as comme 4 fields. Tout de grasse. Tout de grasse. Puis exemple, le offense va souvent être un field. Puis après ça, la defense va souvent être un field parce qu'on se rejoint ensemble. Mais c'était juste crazy. Les caméras pour les films étaient huges, de 360. C'était fou.
Mais en tout cas, je me rappelle, je pense qu'on était 12 contre 12. Ah non, 11 contre 11, excuse-moi. Puis je pense qu'on était Day 2. Puis dès que je commençais à arriver là, Day 2, moi j'étais sur Team 4. pour les débuts. Je comprenais rien, j'étais Team 4. Mon gars, je m'attendais.
Puis moi, j'ai comme, cool, ça me donne le temps d'apprendre les affaires, apprendre les affaires. Team 4, j'avais pas beaucoup de rep first day. Puis là, je suis arrivé Day 2, je suis monté à Team 2. J'étais comme « cool ». Là, j'étais Team 2. Parce que j'étais Team 2, j'étais très heureux d'avoir un kicker up contre Shiraz. J'ai eu un kicker up contre Shiraz, j'étais en presse. J'étais content. Je me rappelle comme hier, j'étais en presse, je suis all-star presse, puis il y a Ronald Diggs, puis il n'y a pas eu de ballon. J'étais comme « Ken, j'ai bien fait ça ». C'était des petits moments du camp.
Puis c'est fou, mais moi j'ai trouvé que... J'ai trouvé... Parce que moi je venais du youth sport, right? Fait que nous on courait le gros field ici de la CFL. Puis quand j'arrive là, je trouve que j'ai quand même un bon cardio, parce que les sidelines sont plus proches. Alors moi je te faisais sideline to sideline, là. Tu sais, il y avait un run l'autre bord, j'étais l'autre bord. Fait que moi j'étais habitué, parce que CFL field c'est quand même assez huge. Fait que moi je faisais sideline to sideline à chaque fois, boum boum, running back, il y avait le ballon, il était l'autre bord, j'étais l'autre bord.
C'est ça. J'ai découvert Paracombe Rashid. Ça, c'était le deuxième jour. J'étais comme, OK, cool, j'espère que je vais rester là. Puis là, le troisième jour, je suis resté là, mais je suis comme descendu de la troisième équipe. Puis là, j'étais comme, c'est le dernier jour, il faut que je mette tout parce qu'il faut que je remonte.
Puis j'ai tout donné, mais malheureusement j'ai pas stick. Puis je me rappelle comme hier, c'est le DC qui est venu me voir. Tu sais parce que comment ça a fonctionné, c'est quand on a fini camp, on était sur le terrain, on a pris une photo d'équipe, whatever.
Pis après ça, ben il disait, si on vous retient, ben quelqu'un va venir vous voir. Fait que tu fais juste baisser les clés, sortir du terrain, tu marches, tu sors du terrain, pis là tu checks en arrière de toi, peut-être que quelqu'un te suit pour venir te taper. Mais tu marches slow là, parce que tu veux te faire taper. Fait que bon, j'suis comme... Ok, we'll see then. Je commence ma marche. Puis là, moi, j'entends mon nom sur le menu. Je me tourne, c'est le DC. C'est le DC qui m'arrête. Il me dit « Ah, j'ai aimé comment tu joues ». C'est lui qui dit « C'est moi qui t'ai invité au camp ». « Oh, shoot ». C'est le DC qui m'a invité directeur. Je suis comme « Nice ». Puis il m'a dit, malheureusement, tu sais, il faut que tu travailles sur certaines choses, puis tout ça, puis bon. Mais qu'il aimait vraiment mon length, puis tout ça, puis il voulait savoir si... Il voulait savoir ce que j'allais faire next, tu sais. Fait qu'il m'a dit...
[01:01:05] Speaker B: Il pensait genre pour un practice squad peut-être?
[01:01:09] Speaker A: Je pense pas, je pense qu'il plus qu'il voulait, je sais pas en tout cas, je sais pas s'il voulait avoir un good handing ou il voulait juste me dire keep going.
t'auras peut-être une chance plus tard. T'as tout ce qu'il faut, mais t'arrives peut-être... Je sais pas, tu comprends? Moi, tout ce que j'ai retenu, c'est comme un porte-tenue. Tu comprends?
[01:01:29] Speaker B: C'est tout ce que...
[01:01:32] Speaker A: C'est ça. Fait que moi, c'était comme... C'était un message de « keep grinding », t'as des bons atouts.
OK, cool. Là, je suis comme, damn, OK, cool, going home. Je prends mon flight pour aller à la maison. Je suis comme, damn. J'appelle mon agent, je lui dis la nouvelle, boum. OK, cool, mon agent me dit que j'ai peut-être de quoi avec les bills. Je suis comme, je suis chaud, là. Je suis comme, OK, mais on ne sait pas encore, on attend.
Mais là, j'ai complètement passé quand je me suis fait drafter par BC. On revient à ça une semaine avant. Après avoir eu le quart des Chiefs, trois jours plus tard, c'était le SCFL Draft.
Je me fais drafter par BC, je reçois le cas, tout d'un temps, quatorzième overhaul, nice, cool. Ils savent que je vais aller m'envoyer au Chiefs, ils me souhaitent bonne chance, puis tout ça. Nice. Ça s'est dit, quand j'étais allé au Chiefs, quand je me suis retenu dans l'avion, je parlais avec mon agent, il me dit, parce que j'ai deux agents. J'avais un agent qui travaillait pour tout ce qui était États-Unis et un autre agent qui travaillait pour tout ce qui était CFR. Mais les deux travaillaient ensemble.
Puis, ce qui est arrivé, c'est que mon agent qui travaille pour la NFL, il poussait pour ça, puis lui, il dit « J'ai peut-être de quoi avec les bills ». En fait, les deux me disaient que j'avais de quoi un peu pour les bills, mais l'agent canadien me disait « Ton contrat, il est prêt pour Bizi aussi ». Puis la fois, c'est que mon timing était good, pour que j'aille aux Chiefs, parce que c'était avant qu'on ait les rookies des BC. Mais le problème, c'est que, tu sais, comment ça fonctionne dans la NFL, c'est que c'est pas toutes les équipes qui font les camps la même semaine pour pouvoir laisser la chance aux joueurs de faire plusieurs camps.
Fait qu'exemple, moi, je me rappelle, il y avait un autre gars que je connaissais, que je me suis entraîné avec ça. Ça, c'est une autre affaire. Quand lui, il est arrivé aux Chiefs, c'est là que j'ai vu que... C'est là, c'est la journée que je suis descendu Team Thuy. Je sais pas si c'est à cause de ça.
Mais...
Comment s'appelle ? J'ai oublié son nom. Son nom d'enfant, c'est Alassie. Puis lui, je pense qu'il jouait à... West Kentucky. C'était un début, c'était un corner man. Puis lui, c'était un UDFA des Jets. Puis il savait pouler le hamstring. Moi et lui, on était quand même assez close à Exo. Puis il savait pouler le hamstring.
en trainant avant d'aller là. Puis là, les Jets l'ont pas retenu parce qu'ils savaient pas où allait l'Armstrong. Ils ont coupé son contrat. Là, les Chiefs l'ont pris, puis lui il a dit « Bon, j'ai l'Armstrong ». Il a dit « Bon, nous on est good avec ça, on va manager ça ». Sur la Day 2, comme moi je venais de finir la partie Day 2, j'étais sur Team 2. Khalif, il arrive aux Chiefs. Je suis comme, je suis comme, « leave ». Je suis content de le voir, « mais tu fais quoi ici ? » Il dit, « ben, je signe », pis tout. Je suis comme, « OK, cool ». Mais là, lui, il connaît comme moi. Moi, je disais qu'il n'y avait pas assez de spots, pis je sais qu'il y a un autre connu qui arrive.
Ce n'est pas bon. J'étais cool. Leif était au chief, mais lui était UGFA. Moi, j'étais invite.
Il y a eu ça. Lui, il part du Jeff.
Aux Chiefs, bon, moi, je me suis fait cut. Fait que là, quand que...
Tu sais, les Jets, leur camp, c'était une semaine avant le camp des Chiefs. Fait que là, il y avait les autres équipes qui faisaient leur camp plus tard. Fait que les Bills, c'était la semaine après les Chiefs. Fait que là, bon, c'est possible d'aller aux Bills, cool. Là, maintenant, les Bills, c'était, on savait pas trop, on attendait, on attendait, mais là, le camp des BC avait déjà commencé.
C'est forcément qu'il y a des ones. On attendait, on attendait, on n'était pas trop sûrs.
J'ai dû prendre une décision de soit aller avec l'équipe qui m'a drafté à CFL ou soit attendre pour aller dans un camp invité.
en sachant que je vais arriver là avec les gars qui sont faits drapter, plus les gars qui sont UDFA, en sachant déjà ce qui venait de se passer avec moi aux Chiefs. J'ai fait la décision d'aller avec BC parce que je suis fait drapter par une équipe et je ne veux pas manquer. Je veux être on time.
Fait que j'avais manqué des ones. Fait que j'étais allé à... J'ai dit, ok, c'est pas grave. De toute façon, ils prennent du temps. S'ils voulaient vraiment m'avoir, ça aurait été quick. Ils prennent du temps à savoir. J'ai dit, ok, cool, je vais aller au BC. C'est drôle parce que dès que j'atterris à Vancouver, mon agent m'appelle, il dit, ouais, les bises vont t'avoir.
[01:06:20] Speaker B: T'es resté quand t'arrives?
Mettons que t'aurais accepté d'aller continuer tes camps dans l'NFL, t'aurais-tu été capable de retourner à B.C. ou y'aurait juste fait... Non, non, je pense...
[01:06:36] Speaker A: C'est sûr que si tu me redemande aujourd'hui si j'aurais fait de la même affaire, je te dirais non, je serais allé au Bills. Mais...
où je pense qu'ils m'ont drafté, puis je pense que eux, comme qu'ils me disaient, c'était, tu vas faire tes affaires, on te supporte là-dedans. Fait qu'à Guess, c'est plus moi qui ai pris cette décision-là, pas basée sur eux, mais plus sur, en me disant, je sais ce qui t'arrive au Chiefs, est-ce que ça va être la même affaire au Bill? Tant qu'à ça, je veux pas être behind le playbook, behind whatever que je vais learner à BC.
Donc oui, je pense qu'ils m'ont drafté. De toute façon, ils avaient mes droits. Même si je ne signais pas le papier, je ne voulais pas être dans n'importe quelle autre équipe. Ils m'ont drafté. Donc oui, je ne pense pas qu'ils allaient me cutter ou quelque chose comme ça. Donc c'est ça qui est arrivé. Je suis arrivé à BC et j'ai reçu la réponse de Bill. C'est cool.
C'est pas grave. Fait que là, je focus sur le BC. Puis, t'sais, j'étais arrivé une journée late, fait que j'ai pas eu la première fois que les rookies ont eu. J'ai pas eu le playbook. Moi, j'étais arrivé. Moi, j'ai pris mon vol.
J'étais arrivé là-bas à 2 heures du matin, heure de l'ouest, fait que c'était à peu près plus 3, à peu près quoi, à peu près 5 heures, 5-6 heures du matin ici.
Puis c'est déjà à 5 heures de vol. J'étais fatigué à mort. J'arrivais là à 2 heures, je me suis réveillé à 7h30, manger. Non, 7h et cake, il fallait que je fasse mes médicaux, boum, boum, boum, manger. Pratique à 8h, 8h30.
A 8h30, je suis sur le terrain. Je ne sais pas ce qu'ils m'ont dit ici. Je ne sais même pas c'est qui mon head coach. Je ne connais personne. Je connais mon head coach parce que c'est lui qui m'a parlé quand il m'a drafté, mais je ne sais pas ce qu'ils m'ont dit ici. Je ne sais pas c'est quoi le playbook. Je ne sais même pas ce qu'on joue.
J'arrive là, je suis sur le terrain, je ne sais pas qui aller voir. Je me présente à mon D.C. et je lui dis que je suis Baggs, un D.C. coach.
Je commence avec B.C., D2 au camp. Les vétérans arrivent après, boum, on fait le camp.
On joue contre Sask, je pense. Je me souviens de la première game pré-season qu'on a eue. On était à Sask. Puis Sask, c'est une place avec beaucoup de gens.
[01:09:08] Speaker B: Mais là-bas, il y a juste cette équipe-là, il n'y a rien d'autre à Sass.
[01:09:12] Speaker A: Fait que t'arrives dans une place où c'est full, c'est huge.
C'est un peu comme, bon, c'est pas vraiment le stade des Chiefs, mais c'était un vibe grandiose.
[01:09:25] Speaker B: Ah oui, c'est...
[01:09:26] Speaker A: C'est à Sass, quand tu rentres dans le tunnel, c'est huge. C'est wow, c'est cool.
[01:09:32] Speaker B: Est-ce que c'est un des plus gros stades dans CFA?
[01:09:35] Speaker A: Je pense que oui. Je pense que BC Place, c'est un gros stade. Je ne sais pas s'il y a autant de monde qui va checker les games qu'à Sask, mais je te tendance à dire que Winnipeg, Sask, Peut-être Hamilton, c'est les top 3 qui ont le plus de fans, qui viennent checker les games. Mais en termes de stade, la capacité qu'ils peuvent avoir, je pense que le stade des BC peut-être un peu plus. Mais c'est sûr que Sask et Winnipeg sont quand même assez proches, je ne peux pas te mentir. C'était vraiment assez énorme, surtout pour une game pré-season, d'avoir autant de monde que ça, c'était vraiment wow.
J'arrive là, Sachs, première fois dans la CFL, précision, je suis comme « oh, c'est énorme ». Puis, tu sais, je venais de passer le camp de BC, puis le camp des Chiefs, puis évidemment, en tant que gars qui rentre dans la ligue, je vais comparer mes expériences. Fait que je comparais, je comparais. Puis dans mes comparaisons, c'est moi où je trouve que c'était plus… moi, on m'a commencé à avoir peut-être aidé, mais je trouve que c'était plus facile de jouer.
sur un terrain de la NFL que jouer sur un terrain de la CFL en tant que demi-défensif.
[01:10:53] Speaker B: Pour quelles raisons?
[01:10:54] Speaker A: Parce que je trouve que, un, t'as le yard, pis ça c'est quand même huge dans une game, mais je trouve que le fait que le terrain est plus petit, le fait qu'il n'y a pas de yard, tout est compact. Fait que pour un demi-défensif, je trouve que t'es à égalité avec le receveur. Tu comprends bien ce que je veux dire?
Personnellement, je trouve que j'avais moins de misère quand j'étais sur un terrain de Casey. Moi, j'étais un gars qui pressait beaucoup quand j'étais à l'université.
Ça saoutait mieux mon game. Quand je suis arrivé à la CFL, je savais jouer du off-man, mais il fallait que je comprenne Tout ce qui est autour de l'off-man, parce que l'off-man, c'est pas juste ta capacité physique. Je l'apprends un peu plus tard. C'est pas juste le fait que t'es rapide, que tu sautes haut et que t'as des longs bras. Un, tes longs bras, ils te servent à rien quand t'es off-man. Mais juste peut-être quand tu breaks la balle. Mais avant ça, pour tout ce qui est avant ça, Tu comprends-tu le foot ? C'est vraiment ça. Avant que tu arrives au contact de la balle ou un receveur, off-main, tu comprends-tu le foot ? Puis en plus de ça, il y a du press dans la CFR, mais pas beaucoup. Il y a peut-être un coverage de press. Sinon, tu tout mènes. Sinon, tu presses pas si tu joues pas du tout main.
[01:12:27] Speaker B: Oui, c'est vrai. Je me suis fait dire aussi que ça avait beaucoup changé dans Seattle, qu'il n'y a presque plus d'équipe qui joue du men.
[01:12:35] Speaker A: Ils jouent du men, mais de la match. Je veux dire, ils vont jouer du men, mais on joue du men, c'est parce qu'ils sendent quelqu'un. Ce n'est pas for free, tu comprends? Pourquoi? Parce qu'on ne va pas te mentir, l'avantage est sous les réservoirs. Ils ont un WAGO, ils ont une Yard. Donc, si tu joues du men, Le terrain est plus long. Si tu joues du man et que c'est une personne, c'est sûr que quelqu'un va être open à one time. C'est ça qu'on va se le dire. Et puis si tes dealings ne rentrent pas non plus. Moi, j'ai trouvé ça...
C'est pas plus facile parce que les joueurs indépendants sont extrêmement forts.
Ils peuvent te faire la mise dans une boîte de chaussures. En tout cas, moi, je veux dire qu'ils sont extrêmement forts.
Mais j'ai trouvé que dans ce temps-là, j'étais plus à l'aise. Peut-être qu'aujourd'hui, je ne dirais pas la même chose, parce que j'ai oublié dans la CFL. Mais dans ce temps-là, je me disais que je trouve que c'est plus facile de jouer à l'NFL. NFL rules. Pas NFL, mais NFL rules. Un terrain de NFL. Size.
Mais moi, bref, fait que là, quand je suis allé à SAAS, yo, t'es grand. God damn. Là, je joue, ça va quand même assez bien. Je pense que je me fais scorer dessus, pre-season. Puis là, moi, je me fais scorer dessus, c'est la fin du monde. Parce que je suis un gars qui n'est pas habitué de me faire scorer dessus. Puis je prends pride à ça. Boom, pre-season game, je me fais scorer.
Là, je suis off, puis tout ça.
Back to work un an, second game, ça va un peu mieux. Puis après ça, boum, on commence la saison. Je commence la saison à B.C.
sur le IR. Je n'étais pas blessé. J'ai passé mon LT Scratch. Puis vraiment, c'est trois games. Puis après ça, boum, ils m'ont dit, après trois games, je pense, sur LT Scratch, ils m'ont dit, boum, tu vas jouer. Ça tombait bien qu'ils jouaient contre Montréal.
[01:14:31] Speaker B: Ah, nice.
[01:14:32] Speaker A: J'étais comme, ben, tout est matrixé, moi. La vie, genre, tout tombe à un moment donné si je viens de Montréal, whatever.
Cool, je commence ma première game contre Montréal.
Je suis un peu comme hier, un peu stressé et tout. Je ne tâtais pas, j'étais souvent un spécial teamer et tout. J'étais backup, je suis encore nul. Je suis spécial team, je m'habille et c'est la première fois que tu as l'expérience. Je vois le gars de TSN avec la grosse caméra devant moi, je suis comme « god damn ». Je suis comme « ok cool, ça va aller go down », tu comprends ce que je veux dire.
Fait que je me prépare, je me mets dans mon mood, je commence la game. J'étais pas sur beaucoup de special teams, j'étais plus comme, j'aime ça dire, j'étais un spectateur un peu, genre c'est quelques special teams, rien de sérieux. Puis là, tout à coup, boum, le son cornu se blesse. Quelque chose qui arrive à son shoulder, je pense.
Là, Urpi monte d'ici, il me dit « Bags, you're in. » God dang, cool. Boom. Direct. Je le sais. Chez SIG Montréal, c'est un rookie qui est sur le terrain. Je le savais. Je m'en rappelle comme hier, j'étais du côté gauche, côté long. Je me rappelle le coverage. J'étais en two zones. Je me rappelle, Urpi regardait son papier.
Puis je sais qu'Harpy, il se dit « bags, ils rentrent, ils connaissent pas toutes les coverages ». Il essaie de savoir quels coverages call. Puis Harpy a toujours la tendance, il dit tout le temps « si tu vois un OC qui flip sa carte deux fois, c'est parce que le gars il sait pas quoi call ». Mais là, j'ai regardé, c'est lui qui a flippé sa carte deux fois. Ah, c'est bon ça ! J'étais comme « Damn, ok ! » En plus, c'est pas croquant à cause de moi. Fait que là, ils comptent la two zone. C'est cool, I guess, the basic. Ils comptent la two zone, mais je sais qu'ils vont me lancer dessus. Ils font fourvert. Pourquoi ? Parce qu'ils veulent pousser mon half-back, pour que moi je sois en one-on-one avec leur… Je ne me souviens plus c'était qui leur serveur, je pense 14. Je ne me souviens plus c'était quoi son nom.
Il fait un fade. Je sais que la balle arrive. Il lance. Je ne sais pas si tu peux retrouver la photo sur les réseaux sociaux, mais on était vraiment en centre de jeu. Il est en arrière de moi à côté de Sadler. Je suis en avant de lui. On saute.
J'attrape la balle, mais seulement le bout de mes doigts. J'ai la balle, j'ai le bout de la balle. C'est juste avant les harcèles. Juste là, je l'ai là. Mais le gars, il saute plus haut que moi, puis il me l'apprend. Là, moi, j'étais sûr qu'il était dehors, même s'il me l'avait pris. Puis quand je tourne, je checke la ligne, il était quand même in. Puis je checke le ref, il était in.
Le premier joueur de la CFL devant la télévision.
Je me fais cut, big play, comme 20-30 yards. Je suis comme, OK, là, goddamn, OK, il faut que je re-lock-in parce qu'en tant que début, je veux dire, tout c'est ta confiance.
[01:17:39] Speaker B: Exact.
[01:17:39] Speaker A: C'est ta confiance.
[01:17:40] Speaker B: Un jeu arrive comme ça, après ça, tout le monde est sous ta tête.
[01:17:43] Speaker A: C'est ça. Puis tu sais, je veux dire, ils savent que t'es un rookie sur le terrain, là, ils vont t'abuser, on va être honnête, là. Fait que là, c'est comme moi qu'il faut que je lock-in. Je veux dire, j'ai pas beaucoup de durée. Je sais pas comment une slam je vais avoir. Je sais pas comment. Il faut que je sois capable de faire l'impression.
Fait que là, je continue. Au début, c'était un peu chambrant lent. Puis après ça, je commence à me mettre dans ma zone. Après deux, trois plays, boum, ça commence, ça commence. Ils m'ont réattaqué sur un long jeu. Je pense que là, je me rappelle ce jeu-là, c'était à droite cette fois-ci. C'était contre Austin Mack. On court ensemble, on court ensemble. On fight hand, on fight hand. Ils sautent, ils attrapent le ballon. J'attrape aussi. On tombe ensemble. Je le shwip. Là, j'ai eu mon play. Time to roll now.
Là, les Arabes, tout est good, puis tout. Montréal, encore un challenge.
Oh, mon Dieu.
[01:18:37] Speaker B: Quant à un rookie, bien sûr.
[01:18:38] Speaker A: Moi, j'étais comme, non, c'est un clean play, c'est un clean play. Je ne sais pas combien de temps ça a été avant qu'ils ressortent le verdict, mais dans ma tête, c'était quasiment 20 minutes. Ma gueule, c'était plus long que d'habitude pour sortir un verdict. Je pense qu'ils ont checké à Toronto les films. Puis, ça a pris vraiment de temps, puis après ça, ils ont sorti que c'était un PI. C'est un PI, ça. C'était une interférence.
Pis là j'étais comme, c'était un clean play là, j'dis c'est impossible parce que tu le voyais sur Jumbo Tron, c'était fair là, en tout cas j'dis j'sais pas où qu'ils sont allés chercher ça en tout cas. So basically, they called it, so boom. C'était un cut, mais pour moi là j'avais besoin d'un gros play pour me remettre dans ma zone pis repartir. J'l'ai pas, j'suis comme god damn. I guess non, fait que là ils viennent d'avoir leur 30, fait que là moi j'suis comme, ça fait tout 30 sur moi là. Tu comprends, over 30 là, j'suis comme ça marche pas bien là.
Puis bon, ça a continué la game. Après ça, c'était smooth. Je pense qu'ils m'ont laissé un peu tranquille, avec un petit sérieux, un petit coverage. J'ai fini la game. On a gagné la game. Puis là, j'étais prime. Là, je me suis dit dans la tête, OK, là, je me suis fait deux 30. Je retourne au travail, man. Je sais pas qu'est-ce qui va se passer pour l'autre semaine, mais genre si j'ai la chance de retourner, ces erreurs-là, je les fais pas. Puis là, je checkais du film. Pourquoi j'ai fait ces erreurs? Pourquoi ça s'est arrivé? Pourquoi ça, ça, ça? Faut essayer de fixer.
Bon malheureusement, je pense qu'il est revenu le starter la semaine d'après, puis aussi avec tout un lit sur moi, pas grand-chose, j'ai pas un bargaining cheap. Fait que c'est ça, fait que boum, les gars ils reviennent, moi je suis encore sur sideline, mais je fais encore du special team, je suis pas sorti du terrain, fait que bon, c'est un plus, faut que je continue à impressionner là-dessus.
Puis moi, j'avais jamais vraiment fait de Super Show Team quand j'étais U-Sport. C'était quand même pour moi la première fois que je travaillais. J'étais sur point-return, je voulais juste travailler, bloquer mon gars, faire mes affaires ou courir sur kick-off. Puis bon, j'ai fini l'année comme ça. J'ai fini l'année comme ça. Puis je suis renné à Montréal, j'ai fait mon training, je suis renné à Montréal à toutes les gars de Montréal, à Gordos. Puis à partir de là, bon, je retourne prendre ma deuxième saison à B.C. Je suis revenu en Falkland, puis on était vraiment en stack en Canadien. Ils venaient de sélectionner 3e rond de débit canadien. Fait que là, on était rendu, je pense. On était quoi?
On était quatre ou cinq parce qu'ils avaient ramené un autre choix qu'ils avaient drafté, mon année de draft, qu'ils l'ont ramené à B.C. Donc on était rendu, je pense, on était cinq.
La gueule, il fallait que ça fasse des coupures. Donc le camp, si on arrive là, le camp, il se passe. Moi, pour moi, j'étais comme moi, j'ai quand même fait un bon camp. Puis moi, j'étais, je comparais avec l'année d'avant. J'avais fait pas si pire, j'avais fait un bon camp. J'avais pas vraiment de balle, mais j'étais third string au camp. J'ai jamais monté une fois. Fait que je faisais mes affaires, puis je n'avais pas de balle. Il n'y avait rien de spectaculaire. Puis bon, je n'avais pas fait non plus de gros play, mais je continuais à travailler sur Special Teams, puis tout ça. Là, j'étais rendu saupunt, puis je courais saupunt, gunner.
Je faisais ça, je faisais ça, mais malheureusement, quand on a joué la deuxième game pre-season, j'ai eu mon call. Ils m'ont dit, « Oh, il faut qu'on te laisse partir. » J'ai dit, « OK. » J'avais cette idée de pourquoi ils m'ont laissé partir. Bon, on va jamais vraiment le savoir. Après ça, boum, je reviens à Montréal. Mon agent travaille. Une semaine plus tard, j'ai un call. Je m'en vais à Milton.
Fait que je m'en vais à Milton, j'arrive à Milton. J'avais déjà manqué le premier game de la pré-saison, j'ai chiqué à la télévision, puis j'étais comme « God damn, c'est pas nice, c'est pas le fun d'être à la maison pendant que les gars ils jouent ». Fait que j'arrive à Milton, boom, j'ai mon travail, je suis sur PR, Pratique Squad. J'ai mon travail, boom, pendant… Ça fait 3 semaines, je dirais 3-4 semaines sous PR. Je travaille, je travaille, je travaille. Là, après ça... Pis c'est ça. Bref, je trouve que j'étais un peu relâché parce que ça faisait une semaine que j'étais rentré dans la maison, que j'avais rien fait, pis... Je trouve qu'il y a certaines équipes que leur... que leur... Je pense que les training camps sont pas la même partout. Ils sont un peu plus tough que certains physiquement, t'sais.
Puis moi, je trouve que quand je suis arrivé là, je n'étais pas au top shape pour cette équipe-là, pour Hamilton. Je trouve que je ne suis pas assez en forme pour l'équipe. À travers les pratiques, à travers les reps, je me suis remis en forme. Puis quand je parle forme, je parle plus cardio. Puis boum, je me remets en forme.
Je fais tous les special teams qu'il faut en pratique, c'est le pire.
À un moment donné, mon nom est appelé.
Encore une fois, la première fois que je joue, c'est contre B.C. Je crois que tu disais que des fois j'avais pas soif dans une Matrix. La première game pour revenir, c'est contre B.C.
Je sais un peu comment ça marche sur Special Teams. J'étais pas loin dans leur système.
Mais je pense qu'ils ne m'ont pas donné un gros rôle à jouer. Je faisais juste kick-off. Je ne faisais pas de punt. Je faisais juste kick-off. Je n'ai pas fait vraiment de kick-off-return. Je pense que j'étais sur un unit. Puis, boum, ce n'était pas si pire. On a perdu. Ce n'est pas si pire pour moi. On a perdu la game.
Ça m'a vraiment fait mal à l'équipe. Je pense de beaucoup en plus de ça. Je pense que c'était pendant leur prime time, la saison passée. Ils frappaient tout le monde. Là, on a perdu ça. Je suis resté sur le depth chart. Là, de plus en plus, j'ai commencé à monter. Je suis passé par kick-off, kick-off-return, punt. Non, j'ai fait kick-off. J'étais sur kick-off au début. J'ai fait punt, punt-return.
Puis j'ai fait tous ces trois special teams, tout le reste de l'année. J'étais sur les trois. Puis là, c'est ça. J'étais à la fin de la saison en ça, en faisant les trois special teams. Puis là, en off-season, on retourne pour voir comment ça va être l'année.
[01:25:22] Speaker B: Damn, c'est crazy mon gars. T'as vraiment une histoire assez crazy, inspirante aussi, j'ai envie de dire, parce que, genre, tout est un peu mélangé avec le hasard, la chance, tout ça, c'est vraiment, t'es sérieux?
[01:25:42] Speaker A: Ouais, ouais, ouais.
[01:25:43] Speaker B: Ayoye.
C'est quand tu as eu le déclic de dire « je pourrais peut-être jouer pro », est-ce qu'il y a quelqu'un qui te l'a dit ou c'est juste... Parce que je sais qu'au début tu me dis « quand je suis arrivé à Guelph, fin de ma première année, deuxième, là j'ai eu le déclic.
[01:25:59] Speaker A: » Non, j'ai toujours voulu, en fait quand je jouais au hockey, moi depuis que je suis petit, je voulais toujours être pro. Dans un sport. Au début c'était hockey.
Mais je sais que je voulais être pro de hockey, je voulais jouer professionnellement au hockey. Mais là, quand j'ai arrêté de jouer au hockey, je me suis dit que je voulais peut-être être pro de hockey. À chaque sport que j'ai fait, mon intent c'était toujours de jouer pro, no matter what. Donc quand je suis allé jouer au foot, mon but c'était d'être pro. Mais le problème c'est que je jouais au foot, je ne savais même pas c'était quoi la CFL.
Fait que moi, mon but, c'était de jouer NFL pro. Tu comprends? Je veux dire quand j'ai commencé à jouer, avant de comment connaître tout ça. Puis, en réussi, quand j'étais allé à Guelph, rendu là, quand j'étais cégep puis Guelph, mon but, c'était juste d'être pro, point. Que ce soit NFL, CFL, mon but, c'est juste d'être pro.
Fait que c'est le déclic, je dirais, je l'ai eu vraiment quand j'étais allé à Guelph, parce qu'à Champlain, tu sais, j'étais pas sur le terrain. J'étais encore, tu sais, je veux dire, moi, je dirais school, parce que, tu sais, j'étais dans le meeting room en train d'apprendre sur papier, mais j'étais pas sur le terrain en train d'exercer. Puis moi, je trouve qu'il y a une major différence à ça, puis tout le monde va dire... Quand t'arrives pro, la réalité est différente, parce que quand t'arrives pro, t'as pas le choix tu auras moins de pratique, moins de rep, puis il faut que tu fasses avec ce que tu fais. Mais quand t'es au cégep, puis que t'apprends le sport ou t'es à l'école, t'apprends le sport, de pas avoir de rep, c'est la fois la plus détrimentale pour le progrès d'un joueur de foot. Parce que oui, t'apprends dans les classes, t'apprends ce qu'il y a de sous-papier, mais si t'es pas capable d'être capable, Tu vas faire des erreurs sur les jeux.
Les jeux ne sont pas tout le temps sur papier, les motions, les affaires comme ça. Tu ne peux pas juste toujours te fier sur un papier et expecter le kit d'aller sur le terrain et d'appliquer ça à 100%.
[01:27:52] Speaker B: Il y a beaucoup d'instincts, de muscle memory.
[01:27:54] Speaker A: C'est ça. Puis il y a beaucoup de choses qu'il a besoin de plus que, genre, une ou deux pratiques de reps. Tu sais, moi, c'est le déclic qui a commencé quand j'étais allé à Guelph, puis quand je pouvais faire des erreurs. C'est là que je suis capable de faire des erreurs. Puis moi, j'apprends beaucoup de mes erreurs. Dès que je fais une erreur, je me rends en question tout de suite pourquoi j'ai fait ça. Puis qu'est-ce qui n'a pas marché. Puis c'est comme ça que je trouve que j'ai été capable de...
de ne pas sauter des étapes, mais de grandir vite dans ce monde-là de sport. Oui, je ne me laisse pas place à l'erreur. Je n'aime pas savoir des erreurs. Mais aussi, quand j'en fais, c'est comment je peux la fixer pour ne pas la refaire. C'est sûr que des fois, tu refais des erreurs. Tu ne peux pas toujours être parfait au premier temps. Mais mon but, c'est de jamais, mais jamais refaire la même erreur.
Si je ne sais pas l'erreur et que je la fais, c'est parce que je ne la sais pas. Je la fais et je l'aligne. Mais ça, je pense que ça a été tout le temps mon focus. Quand j'étais à Guelph, c'était toujours l'erreur que tu fais, pourquoi tu l'as faite et pourquoi ça arrivait. Ça a toujours été ça. Le déclic était à Guelph parce que je pouvais faire des erreurs et que je pouvais aligner mes erreurs. — Apprendre de ça. Nice. — Oui.
[01:29:12] Speaker B: Comment tu gères l'adversité? Comment tu vois l'adversité?
[01:29:20] Speaker A: Comment je la vois? Moi, je la vois comme quelque chose que tout le monde va faire. Il n'y a pas une personne qui ne fera pas d'adversité, que ce soit dans le sport ou dans n'importe quoi dans la vie. Tu vas faire de l'adversité à un point pour sûr. Mais je trouve que comment je la face, je veux dire qu'en ce moment, je travaille encore sur comment je la face. Parce que je trouve qu'elle ne se gère pas de la même façon à travers toute ta vie sportive. Je veux dire, quand j'étais petit, l'adversité, c'était pas la même affaire que quand c'est maintenant. Quand j'étais petit, quand j'étais au cégep, l'adversité, je veux dire, oui, c'était toujours la compétition, le monde en avant de moi, mais c'était pas... Je trouve qu'il a été un peu plus simple que quand t'arrives pro, que maintenant, il y a tout le business qui rentre en jeu, et puis tout ça, T'es un pro maintenant, c'est plus que tu joues au foot pour le fun. Tu comprends? Ça fait que l'adversité va changer un peu, puis ta méthode que t'avais pour la délai avant, peut-être qu'elle peut marcher, peut-être qu'elle peut pas marcher, peut-être qu'il faut se trouver une nouvelle, right? Moi, je pense que les méthodes pour délai avec ça sont jamais les mêmes, puis il faut que tu sois flexible, que tu sois capable de toujours trouver une façon de pouvoir dealer avec les nouvelles adversités qui vont venir. Mais pour ça, il faut que tu sois vraiment open.
Si tu ne comprends pas ce que ton challenge est, tu ne peux pas le fixer. Si tu le comprends, tu vas savoir que je ne peux pas utiliser la même méthode pour tout. C'est comme ça que je vois et que je dis avec l'adversité. En même temps, aujourd'hui, c'est différent en étant pro parce que tu es sous pression. Surtout quand tu perds, ça sort et ça rentre vite. Quand tu perds, ça sort et ça rentre vite.
Comment tu te déles avec ça ? Comment tu te déles que le gars à côté de toi, t'es un nouveau gars à chaque deux jours, t'es un nouveau gars à chaque jour, à côté de ton local room ?
[01:31:18] Speaker B: C'est vrai, hein, ça, c'est...
[01:31:19] Speaker A: Puis, tu sais, je veux dire, des fois, tu viens d'un métier avec les gars, puis t'es dans une place, puis next, you know, tu retournes à la maison.
Tu comprends ce que je veux dire? Fait que t'es vraiment dédié là avec ça. Je veux dire, veux-tu t'établir à cet endroit-là ou pas? Tu peux-tu ou tu peux pas? Tu comprends, tu t'établis entre côtes. Tu comprends ce que je veux dire? Fait que c'est... Ouais, c'est ça.
[01:31:43] Speaker B: On se t'établit, on te cut.
[01:31:44] Speaker A: Tu comprends ce que je veux dire?
En étant dans la CFL depuis deux ans, il n'y a rien d'autant, genre, pour comprendre la vie puis le challenge. Le monde dit toujours le sport, c'est quelque chose qui va t'aider quand tu vas être dans ta vie, tu vas avoir un travail normal. Mais rentre dans la CFL, puis je te garantis que tu vas avoir un autre step. Mais ça roule vite, puis des changements de vie, ça arrive vite. Ce que moi je veux dire, c'est que comme tu disais, comment tu fais face à l'adversité, de ça, comment tu es capable de rester « grounded » face à des décisions qui t'impactent. Tu comprends ce que je veux dire? C'est comment tu vas réagir par rapport à ces décisions-là. C'est vraiment toutes des affaires que... Je te parle aujourd'hui, mais je ne savais pas non plus comment d'y aller avec back then. Tu comprends ce que je veux dire? J'ai « learned » comment. Puis je « learned » encore comment naviguer tout ça.
[01:32:37] Speaker B: « Learn as you go ».
[01:32:39] Speaker A: C'est ça.
[01:32:40] Speaker B: C'est ça. En finissant, Célimane, j'aimerais que tu nous partages Peut-être un conseil ou... T'sais, t'as eu un parcours, mon gars, vraiment impressionnant, t'as eu la chance d'aller dans des camps NFL, t'as été dans... t'as fait des camps de rookies, t'es allé à des places que ben les gars sont pas allés pis qu'ils aimeraient ça aller, t'sais. Pis en plus, en ce moment, tu joues pro.
Est-ce que t'aurais un conseil à donner pour les joueurs qui vont regarder ça, pour moi, pour la prochaine génération d'athlètes?
[01:33:06] Speaker A: Moi, je te dirais, prends jamais un non pour un answer. Prends jamais un non pour un answer définitif pis prends jamais un non pour un non.
Moi, j'ai jamais pris un nom pour un nom parce que, je veux dire, comme je t'avais expliqué dans mon histoire, quand je voulais rentrer au Sabercat pour jouer, on m'a dit non.
Fait qu'il y a plusieurs étapes dans ma vie qu'on m'a dit non. On m'a dit non au hockey, on m'a dit non là, on m'a dit non au soccer, on m'a dit non à beaucoup de choses. Moi, quand j'ai commencé à jouer au foot, on m'a dit, t'es trop vieux pour jouer au foot, tu pourras pas jouer au foot. Tu comprends ce que je veux dire? Fait qu'on m'a dit non souvent, puis j'ai jamais vraiment pris un non pour un non. Puis je continue à faire cette affaire-là.
Je prends pas un nom pour un nom, je vais continuer. Si je believe que je peux faire ça, je vais continuer à pousser.
Je vais faire des erreurs, puis je vais tomber, mais je vais toujours continuer à pousser. Puis si je peux donner un conseil, OK, tu sais. Si tu veux te rendre... C'est pas tout le monde qui a la même aspiration, mais si tu veux te rendre pro, il y a beaucoup de choses à faire pour te rendre pro.
Il y a beaucoup de sacrifices à faire, mais commence par...
avoir un mind qui te dit qu'un non, c'est pas un non, pis c'est pas tout le monde qui a la même patte à un go. Fait que si tu dis cette mentalité-là, pis tu continues à chopper, tu continues à avancer, pis tu continues aussi à être... C'est une autre clé, il faut que tu sois... Il faut que le bon moment qui arrive. Il faut que tu sois... Pas wise, mais il faut que tu sois...
Curieux, c'est ça que je veux dire. J'ai jamais eu vraiment des answers sur où aller chercher mes informations, quel camp faire, mais j'ai toujours été curieux. Puis la curiosité de toujours... Même aujourd'hui, quand je vais aller à un meeting et je vais parler avec mes vétérans et des gars qui ont été dans les games depuis longtemps, mon but c'est toujours « pick their brain ». toujours savoir ce qu'ils savent pour la game, parce que c'est fou, mais tu rentres dans la CFL, c'est pas tout écrit, c'est ce qui est écrit sur le playbook. Tu comprends? Puis des fois, il y a des informations vraiment importantes que ces gars-là ont, qu'eux, ils les ont eues comment? Parce qu'ils ont fail.
[01:35:20] Speaker B: Tu comprends?
[01:35:20] Speaker A: Ils ont fait des erreurs.
[01:35:22] Speaker B: Exact.
[01:35:22] Speaker A: Tu comprends ce que je veux dire? C'est parce que c'est vraiment ça qu'il faut écrire sur le papier.
[01:35:26] Speaker B: T'es mieux d'apprendre des erreurs que les autres qui les tiennent.
[01:35:28] Speaker A: Mais c'est sûr que t'apprendre des erreurs à toi, ça va te coûter. T'apprendre des erreurs à quelqu'un d'autre, personne non. Mais pour ça, il faut que tu sois curieux. Tu vas voir personne, tu penses pas à checker les stuff, tu penses pas à t'informer, puis tu te dis moi je suis juste bon, puis je suis vite, puis je suis fort.
ben tu vas sûrement avancer le path que toi tu connais, les formations que toi tu connais. That's it, that's all.
[01:35:50] Speaker B: Mais ça va plus loin que ça.
[01:35:51] Speaker A: Ça va plus loin que ça, fait que je le conseille, c'est vraiment de pas prendre un nom pour un nom, pis être curieux.
C'est ça, jusqu'à la fin.
[01:35:59] Speaker B: Cérymon, merci man. C'est vraiment smart d'avoir accepté de passer sur mon podcast. Je te souhaite la meilleure chance pour l'année prochaine.
[01:36:07] Speaker A: Merci.
[01:36:09] Speaker B: Va baller, man. J'ai hâte de te voir, man, à ça qui est... 28, hein? 28 en même temps?
[01:36:14] Speaker A: Pour l'instant, on fait 28.
[01:36:14] Speaker B: On attend le 21, hein?
[01:36:19] Speaker A: On attend ça, mais on va continuer à chopper avec le numéro qu'on a. C'est pas ça le plus important. Exact.
[01:36:23] Speaker B: Ben, écoute, merci beaucoup. Pis, man, à la prochaine.