Ép. 8 | Jean-François Joncas - The Cougars Way !

May 16, 2025 01:16:05
Ép. 8 | Jean-François Joncas - The Cougars Way !
Game on : L'expérience football
Ép. 8 | Jean-François Joncas - The Cougars Way !

May 16 2025 | 01:16:05

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[00:00:00] Speaker A: Le balado que tu t'apprêtes à écouter, tu peux pas l'entendre ailleurs. C'est une exclusivité. Champlain, c'est pas pour tout le monde. On est un programme où les équipes doivent « earn » ce qu'ils ont. C'est de la compétition. [00:00:14] Speaker B: Jean-François Jonca, t'es la head coach des Cougars de Champlain-Lenoxville. Comment t'as appliqué pour venir à Champlain? [00:00:20] Speaker A: Ils ont ouvert le poste. Ouvrir le poste, j'ai appliqué. J'avais commencé, je pense que c'était en février ou en mars. J'avais pas eu de recrutement vraiment. J'ai joué l'année en 2006 à 32 joueurs. [00:00:31] Speaker B: Ça a été comment? [00:00:32] Speaker A: On s'est rendu en finale du Boulder. [00:00:33] Speaker B: Maintenant, Boldor, j'aimerais qu'il me rencontre un peu la saison. De où vous êtes parti? C'était quoi le mindset en partant? [00:00:40] Speaker A: Je vais commencer, là, je te dirais, à la même date l'année passée. On a un cours de musique à Champlain. Sur les 30 jeunes dans le cours de musique, il peut en avoir 20, une équipe de foot. La prof, elle vient me voir après le cours, puis après le concert, puis t'sais, vraiment heureuse, puis elle me dit ça a été super cool cette année. L'équipe, ils ont participé, puis ils se tiennent ensemble. Mais t'sais, je pense que c'est un groupe qui était très résilient. C'est un groupe qui avait faim. Un championnat, ça ne se gagne pas au mois de novembre. Ça va se gagner dès le mois de janvier, dans la préparation physique, le sérieux que les gars vont y mettre pour se préparer, le mindset dans lequel ils vont approcher les sessions d'entraînement. Ça, ça va donner le ton à ta saison. L'année passée, c'était exactement ça. On avait un groupe spécial. [00:01:24] Speaker B: All right. On est parti. Bonjour tout le monde. Bienvenue sur Le Game On. C'est votre host, William Rochefort. C'est un plaisir de vous recevoir. Cette semaine, j'ai la chance de recevoir le Head Coach des Cougars de Champlain-Lenoxville, Jean-François Jonquet. Merci d'avoir accepté mon invitation sur Le Game On, c'est très apprécié. Avant de commencer avec toute l'entrevue, je sais que tu as beaucoup d'expérience avec les joueurs qui s'en vont dans les programmes NCAA aux États-Unis. Je voulais juste, avant que tu me le dises, Est-ce qu'il y a vraiment un avantage pour les jeunes, au lieu d'aller au cégep, d'aller dans les prep schools? [00:02:04] Speaker A: C'est une bonne question, ça. Je te dirais qu'avec les années, je pense que c'est une question qui évolue. Depuis une couple d'années, on voit un exode. Je le vois au Cégep, des jeunes qui quittent le secondaire vers les prep américains. Je te dirais que le calibre de jeu est plus élevé au Cégep. Je pense que c'est indéniable. De par nature, tu vas jouer contre des gens plus vieux, donc la vitesse de jeu est plus vite, tout ça. Au niveau de l'exposure, de plus en plus de joueurs de Cégep vont signer ou vont avoir des offres. On en a eu à Lenoxville. Dans tout le Cégep, il y en a. Récemment, le Vannier en a eu quelques-uns, le CNDF, Vue Montréal et compagnie. Donc, je pense qu'en termes de visibilité, les jeunes, Tu peux en voir au cégep, à un coût pas mal plus abordable que d'aller dans certains prep schools. Je pense que la clé, c'est les camps aux États-Unis l'été. Au printemps, au mois de juin, au mois de juillet, il faut que tu ailles là-bas. Puis la réalité, c'est que tu sois dans un prep, aux États-Unis ou que tu sois dans un cégep au Canada, les jeunes font les mêmes camps. On amène, nous, à Lenoxville, on amène nos joueurs faire des camps durant l'été. Donc, t'enrêtes justement dans la plaine FI1 pour le mois de juin, puis on retrouve, on voit les mêmes visages, les mêmes Québécois, les Canadiens qui sont dans des prep, qui font les mêmes camps que nos jeunes. Donc, je pense qu'en termes de visibilité, ça passe par ces camps-là. À partir de là, je pense que ça peut un certain... Talent naturel aussi. Il faut que tu cours 4.8, 4.9 et toujours recevoir. Malheureusement, ça risque de ne pas arriver pour toi lundi. Je pense qu'à partir de là, c'est entre les mains du joueur. C'est son talent physique. [00:03:49] Speaker B: Est-ce que ça l'affecte beaucoup, le recrutement collégial? [00:03:54] Speaker A: Bien, certainement. Je te dirais qu'on opère... Tu sais, j'ai peut-être cinq, six talents québécois qui s'en vont aux États-Unis. Certains d'entre eux vont dans des prep schools intéressants. Comme parent, je peux comprendre que tu vas visiter ces endroits-là. Ça devient intéressant. Surtout si c'est une bourse complète. Je pense que ça peut être quelque chose d'intéressant. Je pense que c'est une expérience que le jeune va aller vivre là-bas. Mais en termes d'exposure, je pense que le jeune qui fait bien au Québec, qui fait les camps aux États-Unis durant l'été, va avoir les mêmes opportunités. On l'a vu dans les dernières années, on a des jeunes québécois qui jouent au cégep, qui signent aux États-Unis. [00:04:39] Speaker B: Oui, exact. Ça a été prouvé. Mathieu Bergeron est le meilleur exemple, qui était à Thetford, qui est maintenant dans l'NFL. Mais on va en reparler de ça. Je sais que tu prépares beaucoup de camps, justement, pour les boys, pour aller se mettre de l'avant pour l'NCA. On va en reparler un peu plus tard de ça. Je t'ai préparé un intro. Toutes les personnes qui viennent sur le podcast ont droit à un intro. Donc, voici la tienne. Jean-François Jonca, t'es la head coach des Cougars de Champlain-Lenoxville. Tes formations académiques et ta carrière de joueur. À l'université, tu as joué de 1999 à 2004-2003. Tu as été comme joueur de centre-ligne offensive à l'Université Laval. Tu as remporté deux Coups Vaniers en 1999 et en 2003. Tu es nommé joueur étoile de la conférence en 2001, 2002, 2003. Tu es sélectionné aussi joueur étoile canadien. en 2003. Tu es capitaine de l'équipe aussi en 2003 à Laval. Ou est-ce que tu vas en 2002 finir ton baccalauréat en kinesiologie et probablement à ta dernière année universitaire, tu as décidé de faire ton MBA en gestion. Tu as joué professionnel, ce que je n'étais pas au courant, mais de 2004 à 2005, tu as joué dans la Ligue canadienne de football avec Hamilton, les Tiger Cats en 2004, puis Ottawa en 2005. Comme entraîneur, De 2005 à 2015, tu as eu ton premier gros mandat avec les Cougars de Champlain-Lenoxville. Tu as eu 7 finales du bol d'or. 2006, 2008, 2009, 2012, 2013, 2014, 2015. Où tu as été champion en 2013 et 2015. Tu as gagné le Staff of the Year en 2011, 2012, 2013. Tu as aussi été nommé entraîneur provincial de l'année en 2009, 2013 et 2016. Les résultats majeurs pour tes joueurs, tu as réussi à amener deux joueurs à la NFL, une quinzaine de joueurs dans la CFL, onze joueurs ont reçu des bourses complètes NCAA. Au niveau provincial et national, 2007 et 2008, t'as été membre de l'équipe Québec pour les U-17, t'as été champion. En 2012, équipe Québec, t'as été champion canadien U-18. 2016, t'es entraîneur de la ligne offensive de l'équipe nationale U-19, où tu finis médaille d'or au championnat du monde en Chine. Est-ce que c'était en Chine? [00:07:02] Speaker A: Oui, c'était en Chine, c'était un malheur comme expérience. [00:07:05] Speaker B: On va en reparler. 2017, Guelph t'appelle pour avoir un peu d'aide. T'as décidé d'y aller pour deux saisons. T'es né compteur offensif là-bas pour les Griffons de l'Université de Guelph. Justement, la semaine dernière, j'ai eu la chance de rencontrer Siri Mann. Il est venu sur le podcast. Il m'a dit que tu l'avais coaché là-bas. T'as été Deuxième au pays pour les verges au sol en saison, 1631 verges. Deuxième au pays pour la moyenne de course, 6.9 verges par portée. C'est énorme. Ton retour au Cougar en 2019 pour un deuxième mandat. Où est-ce que tu finis? Au Boulder. Et tu es champion en 2019. Et pour finir 2024, tu es champion du Boulder. On l'a juste ici en plus, le Boulder. Jean-François, j'aime ça commencer avec ça. On a fait un gros tour de ton CV, mais de où ça part, le football, chez toi? Quand même 99, c'était le début universitaire, mais je suis sûr que ça date d'encore un peu plus loin. De où ça part pour toi, le football? [00:08:15] Speaker A: Le football, j'ai des souvenirs. J'étais un petit cul, je vais avoir... 8-9 ans, mon père m'avait acheté un ballon. J'ai 8-9 ans, je sors de chez nous et je me lance le ballon. Ça remonte jusqu'à là. Après ça, en vieillissant, j'ai des souvenirs dans mes cours de mathématiques au secondaire, je dessinais des jeux. C'était des double reverse pass, plein de trucs comme ça. Ça, c'est mes souvenirs, son odeur. Par la suite, j'ai joué. J'ai joué au simulage Sherbrooke. J'étais un joueur de ligne défensive au début, transformé en joueur de ligne à l'attaque. J'ai passé au Cougar du Collège Champlain. J'ai eu des supports de bons coachs au Cimineur. Entre autres, Jean-Benoît Jubinville. [00:09:02] Speaker B: Ah, t'as eu Jubinville? [00:09:04] Speaker A: Oui, JB comme coach au Cimineur. Il y en a d'autres qui m'ont flag mon coach de ligne à l'attaque, Alain Drapeau. Après ça, au Cougar, j'ai eu Tony Adona aussi comme head coach. Donc lui aussi, qui a été une grosse influence pour moi. Un monsieur qui était C'était super calme et gagnant, mais vraiment dans le respect avec les joueurs. Ça, c'était vraiment bien. Coach McDonald, Coach Hall avec la ligne à l'attaque. [00:09:32] Speaker B: Coach Charles était là à ce moment-là. [00:09:34] Speaker A: Il est arrivé en 1989 au Collège Champlain. [00:09:36] Speaker B: Je pense que c'est une entrevue que j'aimerais faire. Il a énormément d'expérience. [00:09:42] Speaker A: Au-delà de 30 ans de coaching, c'est clair. Coach Charles. Après ça, je suis allé à l'Université Laval. J'ai eu d'excellents coachs aussi là-bas. Jean-Richard Abdelaine, mon premier entraîneur. Après ça, Glenn Constantin qui est devenu l'entraîneur-chef à ma deuxième année en 2000. qui est devenu l'entraîneur-chef là-bas. On parle de gagnants, je pense que Glenn, c'est un de tous. En termes de préparation, c'est un monsieur dont on a beaucoup appris avec lui. Le groupe de staff, de coach qui est encore à Laval aujourd'hui, Marc Fortier en défensive. Jules à l'attaque, Kyle Brennan avec la ligne à l'attaque, donc surtout des coachs qui m'ont beaucoup influencé de leur façon d'aborder les matchs, la façon d'aborder l'adversité, puis tout ça, donc comment eux réagissaient, donc je pense que ça a forgé un peu le... le coach que je suis devenu avec les années. Le foot, c'est ça. Depuis que je suis kid, ça a commencé comme ça. Mon père avait joué aussi dans le temps au Sondeur, au Cégep et à Drummondville. Quand t'es kid, tu demandes un peu à tes parents, « T'as-tu joué au hockey? T'as-tu fait ça? » « J'ai joué au foot. » Tu te poses des questions et tu te dis un peu « Je vais peut-être faire ça. Je joue au foot moi aussi. » Ça a commencé comme ça. [00:10:58] Speaker B: Est-ce que tu as eu d'autres postes de coach avant d'arriver à Lenoxville? [00:11:01] Speaker A: J'ai aidé, je me suis fait couper en 2004, si tu veux, des Tire Cats. En 2004, je suis au Tire Cats, l'équipe de pratique, l'Angel Reserve aussi. En 2005, je me fais couper au Canada Cats avec Ottawa, je suis sur l'équipe de réserve. Comme j'arrive au début de l'automne, puis là, mon MBA me reste une session à faire. Donc, j'avais le choix. Je suis allé sur l'équipe de réserve. Avec Ottawa, je couchais sur un matelas gonflable dans le sous-sol d'une vieille maison. Puis je me suis dit, ouais, sérieux, c'est le fun, le foot, maintenant. Est-ce que j'ai fait le tour? Fait que j'étais allé voir coach Pampard, qui était l'aide-coach à l'époque. Je lui disais, coach, merci, mais je vais retourner chez nous, puis je vais finir ma maîtrise. Puis je retourne à la maison. Je m'inscris à l'Université Laval, je finis ma maîtrise, puis en même temps... Le football commençait ici à l'Université de Sherbrooke. Je suis allé voir Alain, Alain Lapointe, puis je lui ai demandé s'ils ont besoin d'aide. Moi, je finis le football, puis ça me tente de m'impliquer. Alors Alain m'avait pris avec le coaching staff à l'Université de Sherbrooke, puis je travaillais aussi avec Christian Gagnon au service des sports. Donc, j'avais une tâche multiple, si on veut. Donc, je travaillais avec Christian les événements, les week-ends. J'étais présent ici à l'université, puis j'ai aidé la préparation physique avant qu'Alain… qu'Éric Joly commence à faire la préparation physique. Je m'occupe un peu de la préparation physique. Je travaille avec Alain sur les unités spéciales, la ligne à l'attaque, des choses comme ça. [00:12:31] Speaker B: Ça t'a permis de vraiment toucher à tout? [00:12:34] Speaker A: Oui, c'est ça. D'un centre sportif aussi, parce qu'en travaillant au centre sportif, t'apprends des choses, pas juste le football, mais les autres sports, comment ça fonctionne. Puis le foot, en travaillant avec Colin, j'ai touché un peu à tout aussi, pas juste la ligne à l'attaque que je connaissais, mais je voyais un petit peu tout ce qui se passait. Puis par la suite, en 2006, le poste a ouvert à l'École Champlain, où j'ai appliqué. [00:12:58] Speaker B: – Un vrai alumni en plus. [00:13:00] Speaker A: – Oui. [00:13:01] Speaker B: – Colin, comment ça s'est passé? C'était qui le head coach avant toi à Champlain? [00:13:06] Speaker A: – Sébastien Brière. – OK. [00:13:08] Speaker B: Puis comment t'as appliqué pour finir à Champlain? [00:13:12] Speaker A: C'est ça, dans le fond, ils ont ouvert le poste. J'ai appliqué. Ça a été un processus, une entrevue, tout ça. Ils m'ont contacté, ils m'ont offert le poste. C'est aussi simple que ça. Il y a eu une belle transition. Sébastien avait été très coopératif dans la transition en termes de me prêter toutes les listes de recrutement qu'il y avait. Ça avait quand même... a été une belle succession. J'avais commencé, je pense que c'était en février ou en mars. Fait que j'avais pas eu de recrutement vraiment. J'ai hérité un peu de ce que Sébastien avait fait. On avait des très bons joueurs aussi. On avait seulement, je pense, 32 joueurs dans l'équipe en 2006, quand on a commencé. Parce qu'il y a eu un trou, si on veut, d'entraîneur-chef à cette époque-là. On a joué l'année en 2006 à 32 joueurs. [00:14:04] Speaker B: Ça a été comment? [00:14:05] Speaker A: On s'est rendu en finale du Boulder. C'était quand même une drôle de saison. On a battu le Vieux-Montréal en demi-finale. Ça faisait cinq ans consécutifs qu'ils gagnaient le Boulder à l'époque. Puis je te dirais, c'était David contre Goliath. Mais individuellement, on avait des très bons joueurs. On avait Phil Blake qui a joué dans la NFL et qui joue encore dans la CFL, un joueur de ligne à l'attaque. Dome Noël, on a un jeune, un westernman qui a joué à Rutgers. On avait vraiment Yannick Sage, un coach à bois qui était sur la ligne à l'attaque, fait team Canada. On n'avait pas beaucoup de joueurs, mais en termes de talent brut, on avait des bons kids, des gars qui ont joué. une universitaire et qui ont eu des super belles carrières, qui ont été Rockin' Indian, tout ça. Donc, on a mis ces jeunes-là dans les meilleures positions pour qu'ils connaissent du succès. Il y a des gars qui jouaient à Brotoise à 32, tu n'as pas le choix. C'est sûr qu'on a sorti une grosse game en demi-finale. Après ça, on s'est incliné en finale du Boldor contre Vanier. Gros match à Trois-Rivières. Je me rappelle bien, je pense que c'était Brouillette qui a donné le carrière pour Vanier cette année-là. [00:15:19] Speaker B: C'est un super athlète. Je ne m'attendais vraiment pas à ça. Est-ce que, parce que j'ai parlé avec, dans la dernière semaine, j'ai parlé avec des nouveaux coachs universitaires, avec Max, bien sûr, mais j'ai aussi parlé avec Alex Sou et tout ça, puis même Chérif. Puis il me disait, je l'ai demandé, c'était comment le processus d'entrevue. Là on est sûr qu'on parle d'universitaire, donc c'est quelque chose, moi je ne m'attendais vraiment pas à ça, mais c'est quelque chose de hyper structuré, c'est hyper professionnel. Je suppose que toi tu l'as vécu aussi avec Guelph, mais à Lenoxville, surtout que c'est un programme qui a énormément d'histoire, une très grosse culture, comment eux l'ont amené quand ils t'ont postulé justement? [00:16:06] Speaker A: C'est en 2006, il y a 20 ans. La directrice de l'école était présente. Il y avait un autre gestionnaire qui était présente aussi, le directeur des sports. Il y avait un ou deux joueurs de l'équipe aussi qui étaient présents dans l'entrevue parce qu'ils voulaient avoir le support des joueurs dans le choix du candidat. Ça fait que c'était beaucoup de questions, mais pas vraiment en lien avec le football. On n'a pas parlé de foot, on n'a pas parlé d'exénose. C'était vraiment comment genre telle ou telle situation avec un jeune, avec un parent, des trucs comme ça. Puis je pense que c'est la réalité aussi de la position d'entraîneur-chef. Oui, il y a la partie football, mais ça, c'est la partie glamour qu'on pense quand on pense à un coach de foot. Mais c'est vraiment une gestion d'équipe. Tu as 70-80 individus avec tous des objectifs, des buts différents que tu veux ramener ensemble, donc avec des réalités familiales, des réalités personnelles qui sont différentes l'une de l'autre. Donc, c'est ça. Tu veux t'assurer que ces jeunes-là évoluent bien à l'école aussi, puis tu es là pour les supporter. [00:17:16] Speaker B: Il y a un de mes amis, en fait, quand j'ai dit que j'allais être interviewé, il m'a dit, j'ai parlé de ton CV parce qu'il ne te connaissait pas beaucoup, puis j'ai présenté ton CV, puis il était comme, OK, c'est très impressionnant. Puis la question qu'il me disait, c'est qu'est-ce qu'il fait encore à Lenoxville? Donc, je me suis dit, ça pourrait être une bonne question. Est-ce que tu te vois ailleurs? Est-ce que tu dois finir ta carrière à Lenoxville? Ou en ce moment, pourquoi tu es encore à Lenoxville avec le background que tu as? [00:17:51] Speaker A: C'est une bonne question. Je te dirais que ma famille est implantée ici, je pense, la première raison. J'ai trois enfants, trois filles, ma femme. J'habite à 8 minutes à pied de ma job. J'habite à Lenox. Ah, c'est bien ça. Puis, mon contrat avec le Cégep, là je suis rendu cadre au Cégep. Donc le foot, ça vient, c'est un peu mon passe-temps en ce moment. Mon vrai travail maintenant, c'est d'être cadre au Cégep. Mais avant, j'étais professionnel au cégep aussi, donc j'avais des conditions de travail quand même assez intéressantes pour, donc, de quitter pour des conditions moindres à l'université. Tu sais, tu y penses, tu démarches, la famille, tout ça. Puis, je te dirais que j'aime gagner, mais tu sais, j'aime aussi travailler avec quelque chose, avec des outils pour gagner. Puis avoir à être backé aussi par l'institution, si on veut. Donc pour moi, quitter pour quitter, c'était pas une option. Donc quand j'ai quitté pour l'Université de Guelph, on avait vraiment les outils, puis c'était vraiment, je voulais l'essayer. Donc oui, je suis bien à Lenoxville, puis j'ai des super belles conditions, puis comme je te dis, sur le point de familial, j'habite à côté du cégep. Puis en même temps, je sélectionne un petit peu si j'ai un intérêt pour le prochain niveau. Je ne suis pas une personne qui court après les jobs. Puis c'est correct, il y a chaque personne. Il y en a qui font ça, puis tant mieux, je suis content pour eux. Mais pour moi, ce n'est pas... C'est pas quelque chose que je recherche, t'sais. J'ai pas mon diz, mon gars. Si tu fais les choses, puis si tu fais les bonnes choses, bien, les gens vont te remarquer, puis ils vont te contacter, puis tout ça, t'sais. Puis bon, c'est arrivé comme ça avec Guelph. Donc, je suis content avec comment ma carrière se déroule jusqu'à présent. Puis si un jour, il y a d'autres opportunités qui s'ouvrent à l'heure au Canada ou au Québec, puis je vois, hey, ça pourrait être cool d'y penser, bien, puis ça fait du sens avec ma famille, bien, c'est sûr que... que je vais appliquer et je vais voir. Mais pour l'instant, comme je te dis, j'ai super belles conditions au Cégep, on a un beau programme, puis on a un beau coaching staff aussi. C'est le fun de travailler avec les autres coachs avec qui je travaille. Il y a des gars qui, ça fait longtemps qu'ils font ça. Au-delà du football, je pense qu'on est des amis et c'est le fun. [00:20:17] Speaker B: Tu parlais d'outils. Quel genre d'outils que t'aimes avoir pour gagner? Tu dis que les Knoxville y en ont beaucoup. [00:20:25] Speaker A: Oui, je pense que si on regarde avec les termes en anglais, les « facilities ». Tu vois, tu regardes les… puis je pense, tu sais, j'ai eu le podcast avec Coach Surprenant, tu sais, le recrutement des moments de game. Il a raison, mais tu sais, c'est avec… c'est quoi les outils que tu as pour recruter quand tu viens faire visiter ton cégep, ton université, bien c'est tes « facilities », tu sais. Je pense qu'à Champlain, du fait qu'on partage avec l'Université Bishop, ça, je pense qu'on a accès à des « facilities » incroyables. Ça, je pense, d'outils, ça en est un outil, là, tu sais, qu'on est content d'utiliser, tu sais. Tu sais, l'offre des cours pour une université, tu sais, combien de cours tu as à ta disposition, tu sais, les jeunes veulent l'étudier dans certains domaines, tout ça, bien, tu as-tu une offre de cours qui peut être intéressante, tu sais, à offrir à tes jeunes? Tout le support qu'il y a aussi au niveau académique aux jeunes que les universités peuvent offrir ou que les ÉGEP peuvent offrir. Je pense que c'est les outils que tu vas avoir comme coach de foot pour recruter. [00:21:28] Speaker B: Justement, pour avoir passé à Champlain et tu m'as coaché là-bas, l'école, on était très bien encadrés pour l'école. C'est vrai que les « facilities », comme tu dis, Le vestiaire, les weight rooms, c'est le fun de partager justement avec l'université parce que tu as accès. [00:21:49] Speaker A: À des... [00:21:51] Speaker B: À des installations de très haut niveau. Est-ce que probablement qu'il y a d'autres cégeps qu'ils doivent emprunter, ils doivent aller ailleurs. Nous, on n'a même pas besoin de bouger. C'est ça qui est vraiment le fun. Je vais aussi finir en finissant là-dessus. Pour tes conditions de travail, comme être coach et tout ça, honnêtement, une chose que j'ai comprise avec ce podcast-là, après avoir parlé avec beaucoup de coachs, Une carrière de coach, c'est très long, puis tu peux coacher pendant très longtemps, puis t'es quand même considéré comme un jeune coach en guillemets. Je parlais justement avec André Bolduc il y a quelques semaines, puis il me disait, j'ai 52 ans, puis c'est pas à 52 ans que t'arrêtes une carrière de coach. Au contraire, c'est là que t'as les meilleures années. Donc, pour ça, je pense que tu as raison du fait qu'en ce moment, tu as des bons outils, tu aimes gagner. Écoute, je te souhaite juste le meilleur. Mais ok, c'est hyper intéressant. Maintenant, bol d'or. fin 2024, je veux qu'on en parle. Je veux que tu nous racontes, moi je suis allé à Lenoxville, j'ai essayé un peu c'est quoi le mindset et tout ça, mais je veux faire comme si on ne se connaissait pas parce que les gens qui vont écouter ça ne connaissent pas Lenoxville. Ils connaissent, mais ils ne connaissent pas les Nextfields. Tu vois ce que je veux dire? J'aimerais que tu me rencontres un peu la saison. De où vous êtes parti? C'était quoi le mindset en partant? C'était loin d'être parfait. J'ai suivi la saison, moi, toute la saison. Vous avez fini 6-2. C'est un très bon record, mais c'est loin d'être parfait. C'était quoi le mindset en début de saison? [00:23:43] Speaker A: Walk me through... Ouais, je vais commencer, je te dirais, à la même date l'année passée. Même date l'année passée, puis là, les gens vont dire « c'est hors sujet », mais même date l'année passée, on a un cours de musique à Champlain. Puis, sur les 30 jeunes dans le cours de musique, il devait en avoir 20 de l'équipe de foot. Ah ouais, c'est quand même cool. Joue au concert, t'sais. Pis là, l'équipe chante, pis tout ça, t'sais. Pis, t'sais, la prof, elle vient me voir après le cours, pis après le concert, pis t'sais, vraiment heureuse. Fait que t'sais, ça a été super cool cette année. L'équipe, on a été vraiment, pis on a participé, pis t'sais, ils se tiennent ensemble, pis ils ont du fun, pis vraiment, on a une belle gang de gars, t'sais. Pis t'sais, quand tu le sais que t'as un groupe spécial, mais là, t'sais, là, tu te le fais dire par d'autres personnes, pis pas juste... Les entraîneurs sont des profs à l'école. Ce groupe-là est spécial. Après ça, le mois d'août, les jeunes vont s'entraîner durant l'été. Le mois d'août, on commence l'année. On fait une orientation pour les athlètes chez nous, tous les athlètes ensemble. On demande au capitaine de chaque équipe de dire un petit mot sur la saison qui s'en vient. Puis on a un de nos capitaines, Panay Raymond, qui s'en va jouer à l'Université McGill, un demi-défensif. Il commence à parler, puis honnêtement, je pense qu'il est sur le bord de pleurer tellement qu'il est émotif par rapport à la saison, puis par rapport à... Le seul objectif... C'était le trophée. En coaching, ce n'est pas nécessairement une super stratégie. On est plus dans le processus habituellement. Mais dès le début de l'année, c'était l'objectif. Les jeunes avaient mis beaucoup d'efforts dans les dernières années pour se préparer à cette saison-là. Donc là, on commence la saison. On a un jeune carrière, Justin Royer, qui est partant à son premier match collégial. Je pense qu'on perd le premier match contre Limoilou. C'est quand même un bon match physique, mais on est dans le game pour le match de la game. Et puis on l'échappe, bon. It is what it is, c'est une bonne équipe. Tout ça, on apprend beaucoup. Puis tout le long de la saison, on a vu une progression de cette attaque-là avec Justin. Puis le jeune, peu importe ce qui se passait pour lui, s'il se faisait frapper, s'il se faisait saquer ou il lançait une interception, c'est un jeune qui avait une super force mentale pour revenir de ça. Défensivement, on avait un nouveau coordonnateur à l'attaque avec Vincent Boyer. Mais en défensive, c'était Éric Bolduc. Donc, il y avait des grosses chaussures à chausser en remplacement de Maxime Dubuis qui était allé à McGill. Éric, même chose. Les deux coordonnateurs, c'est une grosse progression au courant de l'année. Comme coach, les joueurs s'améliorent, mais comme coach aussi, tu apprends de tes erreurs. Tout le long de la saison, autant les joueurs, il y a une progression, autant que les coachs, il y a une progression au niveau de la play-calling, puis aussi apprendre à connaître nos joueurs. Parce que c'est une chose de caler des jeux en fonction d'une certaine situation, mais si le jeu que tu appelles, ça ne marche pas pour ton jeune, c'est un mauvais cadre no matter what. Ça, je pense que c'est une de nos forces. On est capable d'identifier le talent, mais après ça, de mettre le talent au bon endroit et de le mettre en position de succès. Puis, tu sais, on veut tout le temps s'améliorer. Toute l'année, c'était ça, tu sais, 1 %, 1 %, tu sais, on veut tout le temps, chaque pratique, tu sais, t'identifies un truc avec ta position, puis si on règle ce problème-là cette semaine, bien, je vous le dis, là, on va être meilleurs qu'on était la semaine passée, puis c'est un peu la mentalité qui nous a habité toute l'année. On était pas chanceux, on a mérité notre succès, mais on a fini, on a connu un bail en fin d'année. En ayant le bail, on se trouvait à jouer une demi-finale. On a joué une demi-finale contre le Collège Grasset, qui était une super équipe, carrière à maturité. Comme je dis souvent à mes jeunes, on a une bonne équipe, on risque de se retrouver en demi-finale dans le top 4, puis ça va se finir avec un one-score game. C'est ça les demi-finales au Cégep. Comme on a raison, on a fini par closer le match sur une interception. C'était fou. C'était un match ultra offensif. Il y a eu beaucoup de points qui se sont marqués. Défensivement, on a fait le gros jeu au bon moment pour closer le match. Puis ensuite de ça, on arrive en finale contre CNDF à Trois-Rivières. Puis un peu le même principe, gros match offensif des deux côtés. Gerry Momo, on court la balle, ça va bien, mais Justin fait bien aussi pour distribuer le ballon. Défensivement, au quatrième quart, on s'est levé, on a créé des turnovers. Puis on a été capable d'agrandir l'écart à ce moment-là, puis de prendre le contrôle du match. Je pense que c'était un groupe qui était très résilient et qui avait faim. Ils voulaient s'améliorer et se tenir en équipe. Un championnat, on parle souvent de ça, ça ne se gagne pas au mois de novembre. Ça va se gagner dès le mois de janvier, dans la préparation physique. Le sérieux que les gars vont y mettre pour se préparer, le mindset à lequel ils vont approcher les sessions d'entraînement, ça va donner le ton à ta saison. L'année passée, c'était exactement ça. On avait un groupe spécial. On le voyait dans l'entraînement. Je pense à Chris Roy, un de mes défensifs dans le gym. Il fout le kill, ça crie et tout ça. L'équipe a du plaisir, elle avait du plaisir. C'est pas juste, t'as pas une tâche d'aller s'entraîner, même s'il fait moins 25 dehors, tu vas t'entraîner. T'as pas une tâche, les gars le faisaient parce qu'ils aimaient ça, ils aimaient ça être ensemble, ils aimaient ça passer du temps ensemble. Quand t'as ce genre d'individu-là dans ton équipe, puis t'as ce genre d'esprit d'équipe-là, je pense que tout est possible après ça. [00:30:02] Speaker B: Je suis 100% d'accord avec toi. C'est vrai que tu le sens, ça. C'est vrai que... pour les équipes championnes, c'est vrai que s'il y a une chose qu'ils ont tous en commun, c'est vraiment... c'est le côté familial, le côté de l'équipe, le team bonding est quelque chose de très, très spécial. Puis, t'sais, moi, j'ai eu la chance de jouer avec justement les vétérans qui ont gagné le Boulder cette année. Ça m'étonne vraiment pas de ce que tu dis de ces gars-là. Dès qu'ils sont arrivés à leur première année à Lenoxville, je les trouvais quand même très matures. Je les voyais qui voulaient juste être meilleurs. C'est le fun pour un programme. C'est bon aussi pour le recrutement, pour le futur. Justement, en parlant de ça, est-ce que... t'es capable de remarquer, parce que t'es allé cette fois au Boldor, t'as gagné plusieurs... Neuf fois. [00:30:59] Speaker A: Neuf fois. Excuse. [00:31:00] Speaker B: Pardonne-moi. Non, c'est bon, c'est bon, neuf fois. [00:31:02] Speaker A: Neuf fois en 16 ans. [00:31:03] Speaker B: Ça mérite d'être dit. Neuf fois en 16 ans, quand même. Tu dois commencer à avoir une belle collection de bagues. [00:31:10] Speaker A: J'en ai quatre. Ça aurait été le pire. Je la place en grand Boldor. [00:31:14] Speaker B: Exact, exact. Est-ce que t'es capable de... Les équipes que t'as coachées, que t'es rendu au Boldor avec eux, ils ont-ils des points en commun? chaque équipe est différente, mais je pense qu'il y a certains points qui doivent se ressembler à un moment donné. [00:31:31] Speaker A: Un, ça prend des bons joueurs. Ça, c'est le premier point. Mais le grit, c'est quoi? Pour moi, le grit, c'est la physicalité avec laquelle tu vas jouer quand tu approches le match. C'est une chose. La façon dont tu vas aborder l'adversité. Champlain, ce n'est pas pour tout le monde. Ce n'est pas tout le monde qui peut venir jouer au Collège Champlain. On est un programme où l'équipe doit gagner ce qu'elle a. C'est la compétition. C'est le meilleur joueur qui joue. Ce n'est pas une affaire de première année, deuxième année ou troisième année. Mais il y a de la bonne compétition, il y a des bons joueurs. Déjà là, un jeune qui veut s'attendre à se faire offrir ou donner des trucs, ça ne marchera pas chez nous. Déjà là, tu élimines un peu une classe de joueurs, ça va être des jeunes qui veulent compétitionner. Le fait que sur nos 70 gars, on a peut-être 15 à 20 quêtes de Sherbrooke, Mais le reste, c'est mon habitant résident. Le fait de quitter la maison aussi, je pense que c'est un grit aussi. Ce n'est pas facile, ce n'est pas évident non plus. L'exemple que je donnais, il fait moins 25. Puis là, t'es en résidence, puis là, il faut que tu te fasses à souper, puis après ça, tu t'entraînes ou il faut que t'étudies. Bien, ça, je pense que ça développe une certaine maturité, puis ça développe... C'est ça, cette maturité-là peut se transpérer sur le terrain, t'sais, puis les gens nous demandent pourquoi... C'est une question qui revient. L'énox, des fois, on commence un peu lentement, mais après ça, on finit fort. Mais je pense qu'une des réponses à ça, c'est peut-être justement ça, c'est que les jeunes travaillent pour qu'est-ce qu'ils doivent accomplir, mais ils ont du fun à le faire parce qu'ils le font ensemble. Ça, c'est bien. Puis j'ai comme eu un flash, tu me parlais, tu sais, je te parlais, on a une 15-20 quitte de la région, tu sais, puis tu regardes les derniers boulders qu'on a gagnés, tu sais, le premier que j'ai gagné, moi, en 2013, tu sais, puis avec ça, il y a un lien à faire avec le football à Sherbrooke. parce que c'est les années où est-ce que le triolet a commencé à avoir du football scolaire. [00:33:47] Speaker B: Pour vrai? [00:33:47] Speaker A: Ah, je savais même pas. Puis 2013, c'est les années où Tommy Dupéron, Kevin Magee, pour les plus vieux, vont se rappeler de ces noms-là. Puis c'est des jeunes qui venaient justement du programme de foot du triolet. Puis depuis que le trio a recommencé à faire du football, On a une certaine stabilité dans notre équipe en termes de roster, donc on a peut-être 15 à 20 jeunes qui proviennent de Sherbrooke et majoritairement du triolet. En ce moment, dans l'équipe, on a deux jeunes des barons du séminaire et un kit de Dufort qui rentre avec nous autres. Ah oui? Nice! Un jeune au line, il fait très bien. Mais tout ça pour dire qu'on a un corps de 15-20 kids locaux, mais les 50 autres jeunes, on doit les recruter de l'extérieur. Le bassin local, ce n'est pas comme Québec ou Montréal, on doit aller les chercher. Mais le succès est en grande partie maintenant à cause du football local, qui s'est quand même bien développé au courant des grandes années et qui nous permet d'avoir un corps respectable. [00:34:47] Speaker B: Justement, on va en parler du recrutement parce que je trouve ça important, juste avant d'aller sur recrutement, moi Royer, parce que je veux qu'on parle de votre carrière, c'est sa deuxième année cette année. Moi, le premier match que j'avais vu de lui, je le trouvais quand même assez mature pour un jeune coréen. Pour en venir à ce que tu disais, il se faisait frapper, il se relevait de bout, il était là, il était prêt, il retournait au caucus. Ça, ça te prend un gars de même. Même s'il est rookie, il n'a pas le choix d'avoir un bon rôle dans l'équipe. Je ne sais pas s'il y avait un rôle de leader dans l'équipe. C'était quand même sa première année et je sais qu'à Lenoxville, les vêtres prennent énormément de place. Comment est-ce que lui, il s'avait introduit dans l'équipe? [00:35:39] Speaker A: Le respect de ses coéquipiers par son éthique de travail. C'est un jeune super sharp à l'extérieur du terrain, à l'école, numéro un. C'est un jeune vraiment sharp. C'est pas un jeune de party ou quoi que ce soit. Il fait ses trucs. Déjà là, je pense qu'il y a eu le respect des joueurs par sa préparation. C'est un qui prend les choses très au sérieux. Puis c'est un gars d'équipe, je veux dire, c'est un kid étudiant de bottom. C'est vraiment pas, vraiment pas, il va des records, des trucs comme ça, mais c'est vraiment pas à bottom, c'est toujours pour les autres. Puis à l'attaque, il va faire ce qu'on croit qu'il est le meilleur pour l'équipe. Il embarque là-dedans, puis il vient s'envoyer. Il a notre coordinateur à l'attaque, Coach Decoraf, un bon job avec aussi pour le… le coacher, l'entraîner et le préparer. Mais Justin, ça part de lui. Je pense que c'est intrinsèque. C'est un grand compétiteur et il veut toujours s'améliorer. Et tu as raison. Sa plus grande force, c'est ça. C'est un kid… Il n'y a rien qui le dérange. Dans un match, il ne lance pas beaucoup de piques, mais ça va arriver. Et quand ça arrive, je veux dire, il y a une expérimentation. Exact. Je me rappelle qu'il y a eu une séquence, probablement la seule séquence où je l'ai senti un peu ébranliste au début de l'année. On était à Saint-Jean et le match ne va pas nécessairement comme on veut. Il se fait sac tout ça et on se fait rentrer dedans un peu par le coach parce qu'il a gardé la balle longtemps. La balle a dû partir bien avant, mais c'est un jeune qui oublie. La séquence, en gros, j'ai pas tous les détails, mais en gros, la séquence a comme avorté parce qu'il aurait pu mieux jouer. Puis bon, on parle avec le coach, puis il parle avec le coach. Ça a été facile. de rentrer dans une spirale et dire « Ouais, ça va moins bien, c'est moins le fun de le foutre d'un coup. » Au contraire, je l'ai comme vu, il a pris un grand respire, il a mis un genou à terre, il est juste serein et tout ça. Il a rembarqué, il a mis son casque, il rembarque, il dit « Let's go » et la séquence suivante. On a repris le contrôle du match. Mais j'ai trouvé que ça prenait quand même une grande maturité pour son âge de vie. Il a vécu de l'adversité. C'est un jeune recrut, je pense que c'est notre match 2 ou 3. [00:38:12] Speaker B: Lui qui est allé en prolongation? [00:38:16] Speaker A: Oui, c'est ça. Il a repris le dessus sur lui. On avait besoin de lui, c'est certain. On a gagné le match. Je pense qu'à ce moment-là, les entraîneurs savaient qu'on avait quelqu'un de spécial dans l'équipe. [00:38:31] Speaker B: Comment, tu sais, en tant qu'aide-coach, tu gères justement ces situations-là avec les jeunes? Parce qu'au cégep, les gars sont... admettons, c'est des jeunes, jeunes adultes. Ce n'est plus des ados, mais il y en a qui commencent à être majeurs. Tu deviens majeur au cégep. Comment tu gères justement ces petits moments d'incertitude? Comment tu fais pour un peu rassurer les gars? [00:38:55] Speaker A: Oui, je te dirais qu'avec les années, les méthodes changent. [00:39:00] Speaker B: Oui, mais c'est normal ça. [00:39:03] Speaker A: Parce qu'en 2006, c'était différent qu'aujourd'hui. Ça m'étonne pas. En 2006, on prenait peut-être le face mask. Mais les jeunes, il ne faut pas qu'ils oublient. S'ils sont là, c'est qu'il y a une raison pourquoi tu es M. le terrain. Puis à quelque part, ils sont bons. Ils sont bons, on leur fait confiance. Des erreurs, on en fait tout. Quand on fait les debriefings après les matchs ou les lundis, les coachs vont faire des erreurs dans un match. On est transparent. Quand on fait un mauvais call et qu'on regarde le film, on vous a promis d'avoir une situation gagnante. C'est de notre faute. On assume. Quand un joueur fait une erreur, des fois tu gagnes les batards, des fois tu vas en perdre. Après ça, je pense que c'est de rassurer le kid. La prochaine série, tu rembarques. C'est peut-être de rattacher ça à un point technique. Tu sais, au lieu de parler seulement de l'erreur, tu sais, je parle de l'erreur du point de returner qui échappe le ballon, tu sais, ben oui, il l'a échappé, ou le receveur qui échappe la passe, ben oui, il l'a échappé, tout le stade l'a vu, qui l'a échappé, mais tu sais, peut-être de ramener ça à un point technique, pourquoi il l'a échappé, tu sais, pis tu peux parler de ses yeux, ses mains, peu importe, tu sais, mais quand tu ramènes ça à un point technique, ben là, tu lui donnes au moins une piste de solution pour le jeune, pis ça le ramène un peu dans sa séquence, là, d'avant le jeu, parce qu'avant chaque jeu, le jeune, ils ont toutes une séquence. C'est quoi ma job? C'est quoi mon alignement? C'est quoi ma job? Dans ma job, j'ai une séquence à penser, mes pieds, mes mains, tout ça, mes yeux. Tu veux le ramener là-dedans, tu veux le ramener dans quelque chose qui peut contrôler. Puis quand le jeune est capable de se ramener à ça, habituellement, tu peux le ramener dans le match puis ça va bien. [00:40:50] Speaker B: Est-ce que c'est une façon un peu que tu apprends les joueurs à gérer l'adversité? C'est un peu comme ça que tu l'amènes aussi? [00:40:58] Speaker A: Oui, et je pense qu'il faut rester calme comme coach. C'est certain que des fois, il y a des situations où l'émotion... Il faut être en contour de nos émotions parce que si nous, on panique, Les joueurs vont paniquer. Puis ça, ce que je te dis là, c'est coaching 101. Je me rappelle dans le temps, quand je suis allé, je visitais Champlain, avec Tony qui me faisait visiter. [00:41:29] Speaker B: Quand tu allais jouer? [00:41:31] Speaker A: Oui, quand j'allais jouer. Et Champlain avait gagné le bol d'or contre Fanny en prolongation. C'était un match l'hiver à Saint-Léonard. C'était filmé dans ce temps-là à RDS. J'avais regardé le match avec mes parents. Mon père, quand on visitait avec Tony, il nous disait à Tony, on a regardé le match, c'est le fun, vous êtes calmes, vous êtes en contrôle. Et Tony avait répondu à mon père justement à ça. Il avait dit, si nous on panique, les joueurs vont paniquer aussi. Ça, c'est bête, mais ça m'a toujours un peu resté. C'est certain que les jeunes vont perdre le contrôle. Des fois, il faut que tu joues un petit peu à la cheerleader. Il faut que tu montres un peu d'intensité, parce que quand tu sens que les jeunes vont perdre le contrôle, c'est sûr qu'ils vont perdre le contrôle. le niveau commence à baisser ou à un peu au momentum ou des trucs comme ça, bien là c'est sûr que des fois il faut que tu... Il faut que tu repousses un peu les limites, mais ça c'est une sensation de sideline, tu le sais, quand ça baisse un peu l'intensité, parce que là si on fait pas rien là, on ne réglera pas le problème, puis ça va juste s'empirer. Ça, c'est sûr, c'est des sensations que, comme coach, tu t'en rends compte, mais ça, il faut rester en contrôle. [00:42:50] Speaker B: C'est vrai, en disant ça, tu m'as fait justement un peu repenser à mes années à Linux, puis c'est vrai que... C'était calme sur le sideline. C'est très intense, un match à Lenoxville, quand tu es sur le banc, il y a tout le temps quelque chose qui se passe, ça crie, tous les gars sont intenses. Mais il n'y a personne qui est en mode panique parce qu'on est tout le temps dans une game, on est tout le temps dans un match. Tu ne peux pas paniquer si tu es dans la game. C'est vraiment bon. Je pense que c'est un conseil que je pense que les coachs devraient prendre. Surtout les jeunes coachs. Le recrutement maintenant. Oui. Je sais que le recrutement universitaire, collégial, c'est deux choses complètement différentes. De un, parce que les gars, il y a la maturité des gars. Comment on peut bien recruter au cégep? [00:43:52] Speaker A: Chez nous, je vais te parler de nous, qu'est-ce qu'on fait. Au cégep, on recrute des jeunes de 16-17 ans. Pour faire des choses, il faut inclure les parents. Ça, c'est parce que c'est une décision que... Oui, le jeune va prendre une décision. C'est certain qu'il veut être dans un environnement où il se sent en confiance. Mais tu n'as pas le choix de parler aux parents et d'inclure les parents dans le recrutement parce que, ultimement, c'est eux qui payent. C'est des coûts à débourser, c'est sûr. Puis on parle de jeunes de 16-17 ans. Pour nous autres, un peu la séquence comme telle, il y a l'évaluation de talent, c'est sûr. Puis maintenant, il y a des règles de recrutement en termes de contact. Tu ne peux plus parler à des jeunes de secondaire 4. Durant la saison, tu as ce qu'on appelle des moments où est-ce qu'il y a des blackouts, où est-ce que tu ne peux pas parler à des jeunes. C'est correct, ça limite un peu la façon dont le recrutement se fait. Par contre, tu peux aller voir des matchs, tu peux regarder des matchs en ligne, des trucs comme ça. Je pense que la première des choses, c'est que ça te prend une équipe pour bien évaluer le talent et bien sortir le talent. Je pensais de quoi avec les années, on s'est développé un réseau de coachs, d'anciens joueurs qui sont toujours prêts à nous aider là-dedans pour évaluer le talent. On a une banque de jeunes avec laquelle on part. Puis là, il y a une évaluation par les coachs de position. Donc, toi, tu coaches les porteurs de ballons, on va te demander d'évaluer les 50-60 kits qu'on a sur notre board ou qu'on s'est fait recommander, si on veut. C'est quoi ton évaluation de ces jeunes-là? On leur donne une cote, si on veut. Puis on les contacte. Quand le recrutement peut débuter à la fin, au mois de novembre, on les contacte. Les jeunes viennent faire des visites. Pour nous, c'est important qu'ils viennent visiter avec leurs parents, parce que, je sais pas comment je te dis, bon, la majorité, on a beaucoup de jeunes qui viennent de l'extérieur, donc ça implique des coûts. Il faut bien voir ça, bien voir les installations. Donc on fait une visite, justement, avec les parents puis les jeunes. Puis un programme de foot, bon, t'as l'aspect football, mais t'as tout l'aspect aussi du cégep que tu dois parler, puis tous les services aux étudiants que tu dois faire la promotion pour expliquer aux jeunes que, oui, tu viens jouer au foot chez nous, mais il y a tout le service pédagogique qui est disponible quand tu décides de venir étudier, par exemple, au Collège Champlain. T'as des tuteurs, des trucs comme ça, bon, il faut en parler, il faut expliquer un peu comment ça fonctionne. Le recrutement, je te dirais que ça a évolué beaucoup. Aujourd'hui, les jeunes prennent leurs décisions pour la majorité en décembre. Puis après ça, ceux qui n'ont pas encore pris de décision vont décider en janvier. Quand j'ai commencé en 2006, les jeunes prenaient leurs décisions au mois de mai. À ce temps-ci, je serais encore sur le téléphone en train de convaincre des équipes de venir jouer chez nous. Puis je me rappelle, Je pense que c'est Guillaume Bourassa, porteur de ballon, qui a joué à l'Université Laval et qui coache en ce moment Guillaume à Concordia. Il fait une super bonne job avec Guillaume dans le temps. Je pense que j'étais faimé début juin et j'ai été aller chez lui le recruter. Il n'avait pas encore pris sa décision. J'avais un aller-retour. J'étais allé à Latuc. Il habite à Latuc. J'étais parti de Sherbrooke. J'avais conduit jusqu'à Latuc. J'étais allé le rencontrer. Après ça, j'étais allé souper à la tuque tout seul. Puis après ça, je suis retourné à Sherbrooke, à Lenoxville, à une heure du matin. J'avais fait un aller-retour comme ça parce que le kid, j'ai oublié qu'il venait jouer chez nous. C'était un sport de bon jeûne, puis il fallait closer. [00:47:31] Speaker B: Ouais, exact. [00:47:33] Speaker A: Take what it takes, puis tout ça. Mais ça, tu ne vois plus ça aujourd'hui. La réalité, c'est qu'avec les règles de recrutement, c'est beaucoup plus encoré que c'était. Puis, comme je te le dis, c'est vraiment condensé. En décembre, janvier, c'est là que les jeunes visitent et prennent des décisions. Il y a du positif et du négatif à ça. Ça devient vraiment condensé pour les jeunes. Ça devient peut-être pesant un peu pour les jeunes qui sont dans la scène de vivre ce recrutement-là. Mais en même temps, c'est fait. Et pour les 11 autres mois de l'année, ils ne seront pas recrutés, ils ne seront pas achalés. les 11 autres mois de l'année, on peut coacher, on peut s'occuper de nos jeunes. Au lieu d'être tout le temps en mode recrutement, je suis en mode j'ai des jeunes dans mon équipe, je peux m'en occuper, je peux les développer. C'est positif aussi. [00:48:23] Speaker B: Fun fact, Guillaume va venir représenter l'Université Concordia sur le podcast. Je t'arrête de spoiler, mais il va venir, on a rentré en contact, on s'est jasé. Je sais que tu sais qu'il va. [00:48:33] Speaker A: Avoir des bonnes histoires, je t'en promets. [00:48:36] Speaker B: Je sais ça aussi. Quand il m'a écrit un petit message, il me dit, en plus, je suis un Cougar alumni. J'étais comme, OK, ça part bien. À quel point l'attitude est importante chez les jeunes que tu recrutes? Je veux te donner un exemple. On a tous entendu parler, c'était le repêchage de la NFL, la CFL, justement, je pense que c'était aujourd'hui ou hier. C'est ce soir. Oui, c'est ça. C'est ce soir. On a tous entendu parler de Shutter Sanders, qui s'est fait recruter fifth round, puis tout le monde capotait. J'ai commencé à faire un peu de recherche, puis j'avais vu un article qui parlait qu'une des raisons pourquoi il ne serait peut-être pas fait repêcher aussi tôt, c'est peut-être son attitude. Ils n'ont pas voulu développer, mais ça m'a fait penser à toi justement, parce que je sais que tu as une bonne relation avec l'attitude, tu as une façon de voir l'adversité qui est très intéressante. Je vais te demander quelle attitude tu cherches chez tes gars et à quel point c'est important l'attitude. [00:49:46] Speaker A: Je pense que c'est « name of the game » pour les kids. C'est le fun que tu en parles parce que dans le recrutement, autant que nous on recrute les jeunes, on les évalue aussi. Quand un jeune vient visiter avec ses parents, ça n'arrive pas souvent, mais ça va arriver des fois. Le jeune, on le trouve un peu… un spécial, si on veut, ou t'sais, c'est juste la manière qu'il va agir avec ses parents. Si un jeune est impoli avec ses parents ou quoi que ce soit, c'est une anecdote, mais t'sais, si ça s'arrive, pour nous, c'est un gros red flag. S'il parle même à sa mère, je m'excuse, mais c'est pas vrai que je le garde chez nous. J'imagine ce qu'il va faire quand sa mère sera pas là, justement. Fait que ça, c'est des trucs comme ça où, justement, les conversations que tu as en recrutant un jeune, tu le vois un peu, le genre de kid que c'est, puis il est allumé, puis il tripe football, ou c'est l'inverse, il fait juste te parler de tout le flafla sur le haut du foot. Ça peut être des... des « red flags » aussi, où juste quand tu lui parles, il a l'air plus ou moins intéressé de ce que tu présentes, ben regarde, tu sais-tu quoi, si c'est pas toi, il y en a d'autres qui, eux, sont vraiment intéressés, puis ça va être avec eux qu'on va gagner, tu sais. Fait que c'est certain que pour moi, l'attitude, c'est important. Puis tu sais, quand tu recrutes un « kid » aussi, Il y a des stats aussi qui n'existent pas. Un carrière, je le mentionne souvent, mais un carrière, pour moi, il ne faut qu'à gagner quelque chose avant. Ce n'est pas digne de succès tout le temps. Ce n'est pas tous les jeunes qui ont gagné au Sondor. Il y en a des bons qui n'ont jamais rien gagné au Sondor, qui vont arriver au Cégep, qui ont beaucoup de succès. Mais à quelque part, ça, c'est une stat qui parle pour moi. Un jeune qui a eu du succès au Sondor, qui était gagnant, sans nécessairement avoir gagné la finale, mais qui a amené son équipe Pour moi, c'est un bon signe. Ça veut dire qu'il l'a fait, il l'a vécu. Un petit leadership que les coachs vont te raconter. Il aime ça s'entraîner, c'est le capitaine de l'équipe, c'est un bon leader. Mais ça, c'est tous des points que comme coach, je pense que t'aimes entendre. Puis peut-être avec les années, Peut-être qu'au début d'une carrière de coach, tu tolères des trucs faits par des joueurs, puis là, le fait que ce soit un joueur vedette, il y avait plus de lean way, mais c'était pas vraiment de sa faute ou des choses comme ça. Puis peut-être qu'avec les années, je pense que tu prends de la maturité comme coach aussi. Les jeunes maturent, les coachs aussi sont matures. Tu te dis, c'est pas tolérable, je l'accepte pas. Il y a de la façon de gagner, de la bonne façon. [00:52:31] Speaker B: Comment que Lennox fait pour amener des joueurs à travers, partout au pays? Ça, c'est une affaire qui m'a marqué. C'est comme, on joue avec des boys qui viennent du BC. Moi, j'étais comme, OK, le gars... Ça. [00:52:46] Speaker A: Ça va arrêter, par exemple. [00:52:48] Speaker B: Pour vrai? [00:52:49] Speaker A: Oui. Il y a une loi, la loi 14 au Québec. Les jeunes doivent avoir un certain niveau de français, même les anglophones. Fait que des jeunes de l'extérieur, je te dirais, puis ça fait trois ans maintenant qu'on vit avec ça au Cégep. Depuis trois ans, on a des jeunes de l'extérieur encore, mais il faut qu'il y ait une base de français, il faut que ce soit des franco-ontariens ou quoi que ce soit, du nouveau Brunswick, peu importe, il y en a partout des francophones. Ou que ce soit des jeunes qui ont fait de l'immersion française. Donc, exemple, en Ontario, il y a des écoles secondaires françaises francophones qui ont du foot. Ces jeunes-là, c'est des jeunes qu'on peut targeter. Mais je te dirais que le foot au Québec, honnêtement, on est rendu ailleurs. C'est vraiment le calibre de jeu a augmenté et les jeunes y en ont. Pour nous, je ne te dis pas qu'on ne croit jamais à l'extérieur, mais on ne voit plus à l'extérieur. C'est plus l'inverse. C'est un jeune de l'extérieur qui va nous contacter parce qu'ils connaissent l'agronomie du programme. Après ça, nous, on fait les vérifications. Est-ce que les cours nécessaires pourraient être admis? Oui, à l'époque, on avait beaucoup de gars de l'Ontario. Brempton, à l'époque, j'avais beaucoup de jeunes de là, des joueurs de l'Ouest, beaucoup de gars des maritimes aussi. Mais je pense qu'avec la vitalité du foot au Québec, je pense que c'est plus nécessaire comme c'était avant. Puis le fait, comme je te dis, qu'on a des programmes locaux, comme le Triolat, entre autres, qui nous fournissent des bons talents et des jeunes. On a une base de jeunes, donc on a assez de joueurs pour bien performer maintenant. [00:54:25] Speaker B: Comment le football a évolué au Québec? Tu disais que le football a beaucoup évolué au Québec. [00:54:30] Speaker A: Au niveau du coaching, au niveau de la préparation physique. Les jeunes maintenant, je pense que si tu joues au foot, t'es rendu en secondaire 3, 4, 5, même en secondaire 1, t'es rendu en secondaire 3, 4, 5, c'est clair que tu t'entraînes à l'année. où tu fais au moins un autre sport. Tu vas jouer au basket, tu vas faire du track, tu vas toucher un peu à tout. Je pense qu'en 2006, les jeunes ne faisaient plus qu'un sport, mais en termes d'entraînement, ce n'était pas que toutes les équipes sont d'air, par exemple, qu'il y avait une structure où les jeunes s'entraînaient durant l'hiver. Il y en avait qui le faisaient, puis tu vois installer les mêmes équipes qui revenaient année après année au bol d'or. Puis là, je pense que de plus en plus, les écoles secondaires ont mis ça sur pied, puis les jeunes s'entraînent à l'année. Puis quand ils arrivent au niveau collégial, les jeunes sont pris physiquement pas mal mieux qu'ils étaient à l'époque. Ça fait que c'est une chose. Le niveau de coaching, je pense que c'est de plus en plus d'anciens joueurs universitaires qui veulent s'impliquer dans le coaching. Le niveau augmente, puis ça paraît maintenant. Quand les jeunes arrivent chez nous, ils sont plus prêts qu'ils l'étaient avant. [00:55:35] Speaker B: La majorité des programmes secondaires, ils ont tout accès à du weight room, à des salles de sport, où c'est du sport-études, carrément. Je comprends ce que tu veux dire sur l'évolution. Ça fait extrêmement de sens. C'est vrai que les gars arrivent plus prêts physiquement. Dans le temps, c'est sûr que... Je me rappelle quand j'étais jeune, je trouvais que la différence entre le gars de troisième année et le rookie était quand même énorme. J'avais une dizaine d'années, j'avais 10 ans, 12 ans quand j'allais voir l'Enox. C'est hyper intéressant. [00:56:19] Speaker A: Je te dirais que cette différence-là est de moins en moins palpable. Et là encore, je veux dire, t'as un gars, je pense, 49 puis 16 ou 17 ans, physiquement, il y a une bonne différence aussi, mais elle est de moins en moins palpable. À l'époque, un gars de troisième année, surtout sur les lignes, un gars de troisième année contre une première année dans tes camps de printemps, c'était presque dangereux. Tu fais attention. Aujourd'hui, je veux dire, j'ai des gars de première année dans la courte qu'on a recruté cette année. première année qui brasse des gars de deuxième et troisième année. Physiquement, je pense que les jeunes progressent beaucoup plus. Ils ont progressé beaucoup plus qu'à l'époque. [00:56:59] Speaker B: Tu as énormément de contacts dans la NCA. Dans mes années, j'ai eu la chance de coacher des joueurs qui, aujourd'hui, sont dans la NCA. Comment sont arrivées ces connexions-là et comment tu fais pour aller après ça dans les camps avec les gars? [00:57:20] Speaker A: Oui, je te dirais que les connexions, c'est avec les années. Tu vas dans des camps, les coachs viennent chez vous rencontrer des jeunes. Ces coachs-là, ils changent d'université, tu gardes contact avec eux. Les universités plus du nord-est vont toujours continuer à venir au Québec recruter. Je pense qu'avec les années, ce réseau-là s'est créé. Les camps, je pense qu'il faut faire l'effort. On loue des minivans, on loue des autobus, puis on y va. Je me rappelle, avant ou après le COVID, en 2019 ou 2020, on était allés à Indianapolis, un camp, le Best of Midwest. J'avais un minivan, l'autre, c'était à... qui conduisait, celui de 70 ans. On a conduit jusqu'à Indianapolis. C'est loin. C'était une bonne règle. C'était le fun, les kids ont eu des looks, c'était plaisant. Aujourd'hui, tu vieillis, on va prendre un autobus voyageur, ça va être différent comme voyage. Je me rappelle qu'au début, on amenait des gars pour faire des trials à Toronto, parce qu'il y avait des coachs entiers qui descendaient. On partait en minivan, cinq gars de Lenox. On allait faire des camps à Toronto. Dylan Guy, un hollandais qui joue à Buffalo, je me rappelle, on était un mini-van. On l'amène, il couvrait un 40 et il s'est retrouvé un 9 à Buffalo. On retourne sur la 401 jusqu'à Lenox. Il y a des trucs que tu fais des fois comme coach. Ça demande un commitment de temps, mais en même temps, tu regardes ce que ça peut offrir à ces jeunes-là et tu es content de le faire. [00:59:05] Speaker B: Est-ce que si t'avais un conseil à donner pour les jeunes qui veulent aller justement à NCA, ça serait quoi? [00:59:13] Speaker A: Ouais, tu sais, NCA, je pense que le football au Canada, le CIS aussi est super beau, le produit canadien est beau. NCA, je pense que tous les gars que j'ai vus qui ont eu du succès et qui se sont rendus, je veux dire, ils ont travaillé en malade. Isaac a des Amy Berglin qui joue pour les Alouettes, un des N. C'est un jeune qui a joué deux ans chez nous. L'été, avant sa dernière saison, c'est pas compliqué, il dormait dans un «ground». Il a pris l'autobus, il dormait dans des «grounds», puis il a fait comme 7-8 camps dans 2-3 semaines. Puis là, c'était le fun parce qu'on le suivait. Je n'étais pas allé avec, c'était vraiment à lui. Il est parti avec son sac à dos, puis c'est à part des cleats. Puis il a fait des camps, puis il dormait littéralement dans le fond de l'autobus. Puis il se promenait d'une place à l'autre. Puis là, tu le voyais, il allait à un camp. Puis là, tu sais, il y a tout le temps, sur Rivals ou ces sites-là, tu sais, il y avait tout le temps le joueur du camp, puis tout ça, ou le gars inconnu qui fait de quoi. Puis là, c'était là, tu sais, il a commencé à sortir du lot, puis tu sais, le meilleur délinque, puis les photos sortaient. Puis là, il a commencé à être ranqué, puis là... Il a eu son offre, mais je pense que ça prend un peu de vouloir de la part. Ce n'est pas gratuit. Tu ne peux pas être dans ton sol chez vous et attendre que ça arrive. Ça n'arrivera pas. Il y a Nolan Latulippe qui est à Cincinnati aujourd'hui. Même chose. L'été avant sa dernière année, même truc. Il est chanceux. Je pense que ses parents sont Ils sont vraiment là-dedans, puis ils sont vraiment investis eux autres aussi. Donc, ils sont partis, puis ils ont fait plein de camps avec lui durant l'été. Je pense qu'il n'y a pas de secret. Les coachs chez nous, on en fait un, deux, trois camps avec les équipes durant l'été, puis c'est bon. Mais je pense qu'après ça, il y a une certaine partie que ça va venir du jeune, puis c'est lui qui va falloir justement qu'il couche dans le ground une soirée ou deux pour être capable d'aller faire les camps perdus. le MEDES américain, puis de se faire voir, parce que c'est comme ça que ça fonctionne. Il n'y a pas de secret. [01:01:19] Speaker B: J'aimerais finir la partie du recrutement. Ça n'a pas vraiment rapport avec le recrutement, mais ça a peut-être rapport avec toi. C'est qui la personne qui t'a le plus inspiré pour coacher, amener les gars au prochain niveau, vouloir inspirer les jeunes? [01:01:37] Speaker A: C'est une bonne question. Je te dirais que j'ai mentionné des coachs au début qui ont eu une bonne influence sur moi. Je pense que ce n'est peut-être pas une personne, mais je suis le résultat de plein de coachs. J'essaie d'apprendre un peu. des petits bouts de chacun. Tony Adona, qui était l'ancien coach en chef à Champlain, qui a gagné la Coupe Vanny avec les Carabins et tout ça. Tony, c'était une personne super calme, tout le temps positif. On trouvait juste des solutions, mais toujours positif et calme. Pour moi, c'est de quoi, des fois, je me... Si je sens que mes émotions prennent le dessus, je me ramène vers ce que Tony ferait. C'est une chose. Après ça, à l'université, Jacques Chabdelaine, c'est un gars super préparé, super demandant envers ses joueurs. Puis Glenn Constantin, tu parles de préparation, Glenn nous disait toujours, Il y a une chose, par exemple, je vais être le coach le mieux préparé. On va être l'équipe la mieux préparée. On n'a peut-être pas les meilleurs joueurs, on avait des bons joueurs à l'époque, mais si ce n'est pas le cas, si on n'a pas les meilleurs joueurs, par contre, on va être l'équipe la mieux préparée. Et c'est vrai, on l'était. Comme coach, je pense que c'est quelque chose que je retiens aussi. La préparation, « leave no rocks unturned ». Si tu n'es pas certain, si tu n'es pas sûr, je pense, des unités spéciales, par exemple, sur ta protection de ponte, si on n'est pas sûr de notre protection de ponte, Je veux dire, on va régler, parce que ce n'est pas vrai qu'on va aller dans un match en n'étant pas sûr d'un truc, peu importe le truc. Ça, c'est une personne, mon co-jeune à l'ATAC à l'Université Carl-Brennan, même chose en termes de préparation, en termes de personnes qui sont organisées. Il y en a plein. Après ça, mon coach de sondage me parlait de JB. Pour les gens de la région de Sherbrooke, Jean-Benoît, c'est une légende. C'est un gars qui est rendu avec le verre et or. JB, c'est un gars super positif. C'est monsieur positif. Un gars énergique. Il avait la façon de... de rendre chaque personne importante. Que tu sois le premier, le partant ou un substitut, il y avait ce pouvoir-là de rendre tout le monde important, puis des petites choses à un jeune pour qu'il se sente bien. Ça, c'est des trucs que... Je ne suis pas capable d'être tout ça, mais j'essaie de prendre des trucs un peu de tout le monde pour... de me forger. Après ça, tu deviens un peu la personne que t'es. J'aime croire que je suis une personne qui a du grit, qui est travaillante, un peu à l'image de certains coachs que je t'ai nommés. On n'est peut-être pas les meilleurs dans telle affaire, mais on va être prêts pour ça. On n'a rien laissé à la légère. [01:04:44] Speaker B: Au niveau de la préparation, tu as vraiment raison là-dessus. Toutes les couches que tu as nommées ont raison. Quand j'étais à Lennoxville, on faisait énormément de drills de special teams et je ne comprenais Je ne sais pas pourquoi, mais à cet âge-là, on ne comprend pas trop pourquoi on en fait. Ça nous fait un peu chier, whatever. Mais tu vois, en vieillissant et en parlant avec des coachs qui ont eu de l'expérience et tout ça, ça a un énorme impact. Surtout les special teams. Je parlais avec un joueur, Anthony Gosselin, qui joue avec les Red Blacks. Il me disait ça, surtout si tu veux jouer pro, universitaire et pro, tu n'as pas le choix. C'est les special teams en premier. Puis là, c'est là que moi, je revenais dans le temps à l'énergie. Puis c'est comme, OK, c'est pour ça qu'on en fait autant. Puis c'est pour ça qu'on bloque des pontes. On en bloque deux, trois par année. Puis moi, je n'avais jamais bloqué de ponte de ma vie. Je n'avais jamais vu ça en vrai. Là, c'est nous qui le faisions. Je trouvais ça capoté. [01:05:43] Speaker A: C'est le fun de t'en parler, on a le coordonnateur des unités spéciales, Mike Gagné. Lui, il était avec l'équipe depuis 2001, Mike. Deux mille ou deux mille ans. Après Coach Al, c'est le coach qui a le plus d'expérience chez nous. Ça fait 25, 24 ans qu'il est avec l'équipe, 23 ans, 24 ans. Ça part de là, je pense, un coach d'expérience. Puis, pour moi, Le foot, il faut que tu gagnes au moins deux forces sur trois. T'as les unités spéciales, t'as offense, defense, mais dans un match, il faut que tu sois capable de gagner deux sur trois pour avoir une chance de gagner le match. Puis les teams, c'est une place où tu peux avoir un «edge», parce que justement, les gens vont souvent… pas souvent, mais il y a certains coachs qui vont «overlook» ça. Puis tu le vois dans notre ligue, les bonnes équipes, c'est les équipes qui, sur les teams, habituellement sont «sharp». C'est difficile de débloquer. Habituellement, les bonnes équipes vont prendre soin de ces détails-là. T'as entièrement raison. Notre but, si tu veux développer un joueur pour le prochain niveau, pour l'université, c'est à trois essais. Donc, si t'as pas l'air de dogger quelqu'un et bloquer quelqu'un sur Punt, Ça va être dur pour toi de t'habiller au prochain niveau. Pour nous, à chaque mardi, on fait notre 3 contre 3. Je ne sais pas si tu te rappelles, mais on commence la pratique avec ça. C'est pas long, c'est 7 minutes. On commence avec ça à chaque mardi. nos situations de pun, pun return, comme toutes les équipes font. Tout ça, mais c'est vraiment, on néglige pas ça. Si j'ai à couper dans ma pratique, c'est pas automatique que je coupe dans mes teams. Je vais couper ailleurs, parce que les teams, tu peux perdre des matchs avec ça. Tu peux en gagner, mais tu peux en perdre aussi. Avec ça, c'est non négligeable. [01:07:38] Speaker B: 2019, au bazar, un gros blockpunch. [01:07:43] Speaker A: Ça a donné le ton au match, parce qu'on a scoré là-dessus justement, un blockpunch. On l'avait préparé toute la semaine, on le savait. On avait vu leur protection, on avait vu une faiblesse. Coach Garnier a fait une super bonne job, on les prépare. Tu sais, on se prépare, on l'avait dit toute la semaine, ça va arriver, on s'aligne comme de la raison, puis on bloque le «punt» touché, puis ça donne après ça, bien là, ça crée un «momentum», ça te donne confiance. [01:08:10] Speaker B: C'est hot, puis tu finis avec une «ring» à la fin, c'est le fun. Je voulais qu'on prenne le temps, parce que t'es plus côté offensif, Jonka. Je voulais qu'on prenne le temps de… comment construire un offensif, OK? Je sais que tu es allé à Guelph pendant deux saisons et tu es capable d'avoir du succès avec eux, quand même deuxième au pays dans deux statistiques assez importantes. J'aimerais que tu nous... En fait, qu'est-ce que Guelph voulait en venant te chercher? On va commencer par ça. [01:08:43] Speaker A: Au-delà du football, je pense que c'était les connexions pour le recrutement. On voulait créer un peu... C'était les grosses années de Western. Western, en Ontario, dans ces années-là, avait des bons liens avec le Québec. Les meilleurs joueurs qu'il y avait, Jean-Gabe Poulin, c'était des Québécois. Je pense que Wealth voulait rentrer là-dedans, voulait avoir des jeunes du Québec. Au-delà de mes capacités de coach, je ne me ferais pas désacroire, c'était pour le recrutement qu'on avait eu du succès. On avait une douzaine de Québécois qui s'étaient joints à Guelph l'année suivante. Je pense qu'on a cette mission accomplie. Puis après ça, la Ligue de l'Ontario, c'est une ligue qui court quand même la balle. Si tu regardes Western dans ces années-là, puis même Western aujourd'hui, c'est à trois essais, mais les gens jouent souvent avec un wing, un sing, un tight end. Donc d'avoir un ancien joueur de ligne à l'attaque, quelqu'un qui croit à ce genre de football, je pense que pour eux, ça venait les chercher. Ça a été des belles années, j'ai eu des super bons joueurs. Augustin qui est porteur de ballon encore dans la CFL avec les Rough Riders. On a des bons joueurs de ligne à l'attaque, des bons porteurs, un bon carrière, des bons recevoirs. C'était des belles années. On s'est incliné en finale, la Coupe de l'Ontario contre Western, qui avait gagné la Coupe Vanier cette année-là en 2018. C'était extrêmement puissant. On avait quand même une belle saison malgré tout. [01:10:25] Speaker B: Surtout, tu disais d'apprendre à connaître tes joueurs, c'est un peu de cette façon-là? [01:10:30] Speaker A: Oui, pour revenir à ta question, à ta prémisse de départ, une attaque, je pense que c'est ça. Chez nous, en tout cas à Lenoxville, on veut mettre les joueurs dans la meilleure position pour gagner des matchs, pour gagner des… pour les soumettre en valeur. Je veux dire, ça va arriver des fois même, avec les années, on va changer un jeune de position. Sur un jeune, on dit à toi, peut-être que recevoir au demi-défensif ou au all-in, c'est peut-être mieux pour toi, pour ton futur. Parce que l'idée, encore une fois, on développe des jeunes pour le prochain niveau. Explore des choses. Mettre le joueur dans la bonne chaise. Après ça, c'est quoi que ce jeune-là peut faire? C'est quoi sa force à ce jeune-là? Quand tu réponds à cette question-là, je pense qu'à l'attaque, on a des prémisses qu'on fait, on a une attaque de base, on a des trucs qu'on va effectuer, mais tu vois en même temps que ça met le jeune en valeur et que tu utilises ses forces. On joue du football à quatre essais. On joue au mois de novembre quand il fait froid, donc avoir le cœur de courir la balle, c'est sûr que c'est important pour nous autres. On le fait bien, je pense. On court la balle dans des schemes de zones, des gaps schemes, des trucs comme ça. Puis là, avec la venue, par exemple, de Justin Royer, on était capable d'être beaucoup plus balancé cette année. On a été moins unidimensionnel, malgré qu'on avait un support porteur de ballon. On était quand même capable de distribuer le ballon par la part de ceux que Justin et les bons recevoirs qu'on a chez nous. Une chose qu'on a été capable de faire aussi en 2015, 2013-2015, dans le temps avec Michael Arruda, 2015, excuse-moi, 2017, avec Michael Arruda comme carrière, on était très balancés aussi. Même chose quand Tom Bolduc, en 2017, c'était pas moi qui étais l'entraîneur-chef à l'époque, mais en 2017, Tom Bolduc, c'était le carrière du Collège Champlain, Donc, encore une fois, beaucoup plus balancé, on est capable de passer le ballon et de courir la balle avec Thomas Bertrand comme porteur de ballon. Je pense que c'est la clé. Je pense que la clé, c'est qu'au-delà des schemes, c'est Jim et Joe qui jouent. Il faut que tu mettes Jim dans la position d'avoir du succès, parce que si tu ne le mets pas dans la position, ça ne marche pas. C'est de mettre les joueurs dans la position où ils vont avoir du succès et de leur faire faire des jeux pour voir s'ils peuvent avoir du succès. [01:12:55] Speaker B: En finissant, Jonka, ce serait quoi ta mission en tant que coach? En tant que coach, t'es un peu aussi un... t'es un peu comme un deuxième père, j'ai envie de dire, t'sais, pour les jeunes qui sont là, qui partent de leurs parents, qui s'en viennent s'installer à Lennoxville pour jouer. Ce serait quoi ta mission? [01:13:17] Speaker A: Mission, c'est... t'sais, c'est un gros rôle, ce que tu me dis. Un père, je me vois pas comme un... comme un père, mais j'essaie de... Je pense que les jeunes, d'être « accountable », parce que ces jeunes-là, ils vont rentrer sur le marché du travail un jour. Oui, le foot, c'est cool, c'est le fun, puis on trippe, on a des trophées, on a des bags, tout ça, mais au-delà du foot, ils vont rentrer sur le marché du travail un jour. Je pense que les valeurs qu'on leur enseigne, et ce n'est pas juste GF comme être coach, c'est tout le reste du staff, les assistants, les strength coach et compagnie, je pense que c'est ça les valeurs de chez nous. Accountable, dans le sens que tu es à l'heure aux rencontres, tu es à l'heure aux meetings, tu te prépares, tu es dans une rencontre, tu prends des notes, tu écoutes. Quand on commence nos meetings chez nous, les gars enlèvent leur casquette. Je pense que c'est des trucs où on les prépare pour l'après-football. Pour moi, la mission, si on veut, c'est de leur donner des outils où est-ce que, quand, dans cinq ou six ans, peut-être que sur le coup, on leur fait faire des choses ou ils font des choses. « OK, right, coach. C'est correct, je le fais parce que tu le fais. » Mais ils ne voient pas nécessairement la nécessité ou le pourquoi. C'est des trucs, je pense, que dans 5, 6, 7 ans, quand ils vont rentrer le marché du travail, ils vont dire « ouais, sérieux, t'sais, on était à Sherbrooke dans le temps, on faisait les choses de la bonne façon, puis comme coach, j'espère qu'ils apprennent de ça, puis tu leur donnes des façons de travailler pour quand ils vont rentrer à l'université, justement, ou sur le marché du travail. [01:14:49] Speaker B: Je peux témoigner de ça, t'sais, pour l'avoir vécu. Ça marche. Comme tu dis, il y a certaines choses qu'on faisait à Lenoxville que des fois je ne comprenais pas ou que les boys avec qui j'étais ne comprenaient pas. On chialait à ces âges-là. Mais aujourd'hui, avec un peu de recul, je suis capable de comprendre et de voir en fait que j'ai été énormément chanceux. d'aller dans ce programme-là pour les gens que j'ai rencontrés, mais aussi les valeurs. Ça m'a permis vraiment de forger la personne que je suis aujourd'hui. Tantôt, on en parlait de ça, mais j'ai énormément de gratitude pour ça. Je voulais quand même prendre le temps de te remercier pour ça, mais aussi d'avoir accepté mon invitation sur le podcast, Jeff. C'est très apprécié d'être venu partager tes expériences, le bol d'or. Je suis sûr que les gars qui vont écouter ça, ils vont apprendre beaucoup pour la prochaine génération des joueurs de football. Merci, Jonka. [01:15:52] Speaker A: Merci à toi. [01:15:53] Speaker B: Ça me fait plaisir.

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