Episode Transcript
[00:00:00] Speaker A: Le balado que tu t'apprêtes à écouter, tu peux pas l'entendre ailleurs. C'est une exclusivité.
[00:00:05] Speaker B: 88.3, c'est fuck.
[00:00:06] Speaker A: Ça part ici. Le permis de me rendre là, c'est vraiment de vivre au jour le jour. Quand j'étais partant à Laval, mon année en 2021, je pensais même pas au pro, j'étais là. Qu'est-ce que je peux faire pour être encore partant demain?
[00:00:18] Speaker B: Cyril Aubin, c'est donc tes joueurs de centre pour les Alouettes de Montréal. Tu dirais quoi un gars? Qu'est-ce qu'il devrait faire? Sous quoi il devrait travailler pour stand-out?
[00:00:25] Speaker A: Faut que tu montres que t'es athlétique, que tu vas te déplacer, que tu vas te mettre devant les gars, pis quand tu vas avoir les mains sur eux, ben tu vas être aussi fort qu'eux ou plus fort encore.
[00:00:32] Speaker B: C'est quoi cette fameuse culture-là, t'sais? On parle tout le temps du CH, du CH, du CH, mais imagine si Montréal devenait autant gros que le CH. Ça serait ce qu'est grosser l'été, le foot, là.
[00:00:40] Speaker A: Souvent, on a l'impression que pour être meilleur au football, il faut en faire plus. Mais eux ont compris que ce n'est pas toujours en faire plus qui va faire en sorte que tu vas gagner. C'est de faire plus, mais au bon moment et de manière intelligente. Nos pratiques ne sont pas plus tough qu'elles étaient à Ottawa, mais elles sont structurées pour que le corps des partants soit frais et dispo pour le match.
[00:01:00] Speaker B: J'aimerais que tu me dises les qualités principales qu'un all-in devrait développer.
[00:01:04] Speaker A: Je dirais trois choses principales.
[00:01:07] Speaker B: Bonjour tout le monde, bienvenue sur Le Game On, c'est votre host William Rochefort. Cette semaine, je reçois les Alouettes de Montréal. En fait, je reçois un online partant des Alouettes, Cyril Hogan-Syndon. Merci d'avoir accepté mon invitation sur le podcast, c'est très apprécié. J'ai vraiment hâte qu'on discute, surtout qu'en ce moment les Alouettes sont en pleine saison. Qu'est-ce que j'ai pu comprendre, c'est qu'en ce moment t'étais sur la liste des blessés, on va avoir l'occasion de s'en parler.
Chaque personne qui vient sur le podcast a loin une petite intro. J'en ai préparé une pour toi.
Voici ton intro. Cyril Ogunseidon, t'es joueur de centre pour les Alouettes de Montréal. T'es originaire de Québec, t'as évolué au cégep avec les élans de Garneau. T'as commencé comme O-Line, ils t'ont changé comme D-Line à ta dernière année. En 2017, tu te joins au Rouge et Or de l'Université Laval, où tu finis ta carrière en 2021 avec une victoire de la Coupe Vannier et nommé sur l'équipe étoile de la RSEQ.
En 2022, tu es sélectionné 11e overall par les Red Blacks d'Ottawa. Le 11 février dernier, 2025, tu réalises ton rêve en signant avec les Alouettes de Montréal. Tu reviens au Québec, à la maison. Cyril, bienvenue sur le podcast. C'est un plaisir de t'avoir.
Je suis très excité de te parler aujourd'hui. Un gars qui joue professionnel au Québec. Il faut qu'on comprenne c'est quoi ça. Un joueur qui joue chez nous, à la maison. Mais avant de jumper là-dessus, moi je veux comprendre, c'est qui Cyril? De où il vient? Et pourquoi t'as commencé le football?
[00:02:46] Speaker A: Premièrement, merci beaucoup de m'accueillir sur le podcast. Je suis très reconnaissant de l'opportunité. Moi, j'ai commencé relativement sur le tord à jouer au football. J'étais plus un joueur de hockey, je n'étais pas très bon. J'ai ensuite opté pour le skateboard, le longboard précisément. Puis, c'est en secondaire 4 qu'il y a beaucoup de gars de l'équipe de foot à mon école secondaire au Petit-Séminaire de Québec. Les gars voulaient que je vienne jouer parce que j'étais quand même grand et costaud. Ils voulaient que j'essaie au moins parce qu'on n'était pas beaucoup dans l'équipe à cette école-là. Ce n'était pas un gros programme. J'ai finalement décidé d'aller essayer à la fin de son arcade pour le camp de printemps. J'ai quand même aimé ça, j'avais des bons entraîneurs. J'avais David Bouchard qui a joué au Rouge et Or, qui a joué à l'Université Syracuse aussi. Je pense qu'il a fait un match ou deux présaisons avec les Alouettes aussi. Il y avait aussi Kevin Fizet qui a joué au Rouge et Or, qui m'a entraîné pendant mon année aux Allerions.
Puis j'ai aimé ça, ce printemps-là, puis j'ai commencé à jouer la saison suivante en sondage 5 au Petit Séminaire. On a joué cinq matchs, je pense, parce qu'on était une vingtaine de gars dans l'équipe, fait qu'il a fallu déclarer forfait pour les derniers matchs de l'année.
[00:04:01] Speaker B: C'est-tu vrai?
[00:04:02] Speaker A: Allez! C'était le fun, mais c'était pas du grand football qu'ils jouaient, puis j'ai eu assez de...
d'opportunité, j'avais un bon gabarit pour me faire remarquer par quelques Cégeps, puis finalement j'ai opté pour Cégep-Garneau. Je viens de Québec, je viens de Sainte-Foy, mes parents sont allés au Cégep-Garneau, ça faisait du sens pour moi de continuer aussi là-bas. Puis c'est ça, j'ai joué mes deux premières années à la ligne offensive. J'ai pas joué beaucoup ma première année, j'ai starté la majorité des matchs ma deuxième année, puis c'est en demi-finale, à la fin de ma deuxième année, j'ai transféré D-Line parce qu'on avait beaucoup de blessures. Je suis allé D-Line, ça a bien été, puis ma troisième année, j'ai décidé de continuer dans ce sens-là.
[00:04:43] Speaker B: Je suppose que tu préférais mieux aux Lines.
[00:04:45] Speaker A: Oui, j'aimais mieux aux Lines, mais cette année-là, c'était le fun de jouer des Lines. Ça m'a permis de développer d'autres skills aussi. Je pense que c'est important à cet âge-là de développer différentes aptitudes.
[00:04:54] Speaker B: Peut-être de te faire comprendre aussi l'autre côté de la balle.
[00:04:56] Speaker A: Exact. J'ai pu apprendre beaucoup de choses. Ça m'a aidé pour le futur. Puis quand je me suis fait recruter universitaire, Laval m'a offert le choix de choisir la position que je voulais, mais je pense qu'ils voulaient plus que je sois aux Lines. Puis moi aussi, je préférais être aux Lines. C'était dans les années, justement, qu'il y a eu cinq ou six choix de première ronde dans les trois années d'avant de lignes offensives à l'Université Laval. Je ne veux pas, moi, comme jeune joueur, je voyais ça. Je me disais que Laval, c'est l'endroit pour aller et Carl Bernhardt, ça va être le coach pour me préparer.
[00:05:28] Speaker B: En parlant de ça, Laval ont toujours été reconnus pour avoir des super bons all-in. En fait, ils ont un bon programme pour développer les all-in. Est-ce que tu peux plus m'en parler de ça? C'est quoi qu'ils font? Ils ont-ils des cliniques spéciales? Parce que je sais que votre coach d'all-in est là depuis très longtemps. Il a énormément d'expérience. Il a développé des super bons joueurs. J'aimerais que tu développes là-dessus.
[00:05:53] Speaker A: Je pense que tout d'abord, ça commence par le recrutement à Laval. Ils font un bon travail de trouver les joueurs qui ont le plus de potentiel. Ce ne sont pas toujours les meilleurs en partant, mais la majorité des gars vont être All-Star au Cégep. Il y a des gars ensuite qui vont recruter pour le potentiel, leur grandeur, leur grosseur. Moi, j'étais peut-être plus dans cette catégorie-là de joueurs. Je n'avais pas été All-Star au Cégep et j'arrivais à jouer d'e-line. Ensuite, pendant toutes tes quatre ou cinq années, tu es coaché par le même gars. Tu sais que tu vas être coaché par Kyle Brennan, qui est là depuis longtemps, qui a coaché des grands online, qui a coaché dans la Ligue canadienne pendant trois ans à la fin des années 2000, si je ne me trompe pas. Puis c'est un « grind » à tous les jours quand tu es à Laval, sur la ligne offensive. En pratique, l'hiver, en salle de meeting, Karl nous prépare, puis il nous prépare comme si on était des professionnels. On passe beaucoup de temps en vidéo, on passe beaucoup de temps sur les détails, les règles, les détails de chaque règle de protection, de jeu de course, les techniques. En pratique, on fait beaucoup, beaucoup de temps en technique à travailler. pas nos punch notes, avoir les coudes serrés, tu sais, tous les petits détails. On fait ça, puis c'est un processus. Souvent, la majorité des gars, les deux, trois premières années, tu joues pas beaucoup la majorité, mais il y en a qui jouent. Tu passes beaucoup de temps avec les basics jusqu'à un point que ça devient naturel, puis quand tu... Comme moi, j'ai été trois saisons à pas jouer, une saison COVID, toutes ces années-là à acquérir de l'expérience, de technique, d'un coach renommé comme Carl, ça m'a permis, quand j'ai vu le terrain, vu l'action, j'étais prêt, j'étais technique. Il fallait juste que je joue rendu là, que je laisse ma physicalité parler pour moi.
[00:07:45] Speaker B: J'aime ça le fait que tu as les détails. C'est cool que... C'est le même à toutes les positions, mais j'ai l'impression que la façon dont tu en parles, c'est encore plus important quand tu joues aux lignes et que tu es sur la ligne offensive.
[00:08:00] Speaker A: Oui, définitivement. Surtout à Laval. Moi, j'ai joué deux ans au Cégep Garneau, et c'était des gars qui ont joué all-in à Laval qui m'ont coaché. C'était des bons coachs pour le Cégep, mais quand t'arrives à Laval, tu comprends qu'il y a tout un autre monde à jouer sur la ligne offensive quand tu passes beaucoup de temps avec Kjaer. Toutes les choses que tu pensais savoir, tu peux aller deux, trois steps plus loin. Je pense que c'est pour ça que la majorité des « all-in » de l'Université Laval, on a du succès au prochain niveau, qu'on se fait repêcher, c'est qu'on a une compréhension du jeu qui est supérieure à celle... des autres écoles. Parce que Carl, c'est probablement la personne, le coach le plus passionné que j'ai côtoyé de ma carrière. Il en mange du foot. Il adore ça, puis il nous transmet cette passion-là. Puis sa passion, il passe beaucoup de temps à la développer, à l'améliorer constamment. C'est ça qui est le fun avec lui aussi, ce qui est différent de beaucoup de coachs, surtout au niveau professionnel. c'est qu'il n'est pas fermé à une technique ou une théorie ou une manière de faire. Il cherche constamment à s'améliorer, puis ça déteint sur nous, veut, veut pas. Il va trouver des moyens de se réinventer, de trouver des nouvelles techniques, quelque chose qu'il a vu à une clinique de coach quelconque ou... sur Internet, on envoie plein de choses maintenant sur Instagram, sur TikTok, des coachs qui postent des vidéos, puis il est ouvert à essayer des trucs, tandis qu'il y a beaucoup de coachs qui sont bornés, qui veulent une affaire. J'en ai eu des coachs professionnels qui sont comme ça, ils veulent une affaire, puis si c'est pas comme ça, ça marche pas. Mais il y en a d'autres, comme Carl, qui cherchent des manières de faire fonctionner des techniques pour chaque type de joueur aussi.
[00:09:45] Speaker B: C'est intéressant, tu disais, c'est que même professionnel, t'as eu des coachs qui étaient plus fermés à... En fait, il y avait juste leur chose, leur technique. Sinon, dans leur tête, ça marchait pas. C'est quand même intéressant. Est-ce que... En fait, développe un peu l'attitude dans le sens que genre... Est-ce que toi, ça t'a vraiment bouleversé dans le sens de comment tu jouais?
[00:10:13] Speaker A: Ça ne m'a pas bouleversé tant que ça, mais le coach en question, parce que c'est un coach, ça n'a pas duré longtemps sa carrière dans la Ligue canadienne.
[00:10:24] Speaker B: Ce n'est pas une majorité des coachs.
[00:10:26] Speaker A: Non, mais les coachs, c'est quand même une réalité. Je pense que les coachs aiment faire les affaires comme ils veulent. C'est de même que ça fonctionne. J'entends des histoires de coachs d'ailleurs que je n'ai pas eues, Il faut que ça marche comme ça, sinon c'est pas bon, puis on drille ça comme ça. Puis je pense que c'est dommage, surtout au niveau professionnel, parce qu'il y a beaucoup de joueurs de ligne offensive qui sont des athlètes naturels, qui... C'est pas toujours beau, mais qui vont réussir à bloquer quelqu'un, puis ça va fonctionner. Je pense à, justement, on regarde la gauche d'Ottawa, avec qui j'ai joué pendant deux ans, Drew Dejarlais. Ce n'est pas le gars qui va faire les choses toujours comme le coach le demande, mais ça reste que c'est un des all-in les mieux payés de la ligue pour une raison. Il va toujours trouver un moyen de se mettre devant le gars, de bloquer, d'être physique. Ce n'est pas toujours beau, mais ça fait le travail. Il n'alloue pas beaucoup de sacs, il n'alloue pas beaucoup de pression sur le corps arrière. Au final, c'est un bon coach pour moi aussi. C'est quelqu'un qui va trouver un moyen de travailler avec les forces de chacun. Ça, c'est quelque chose que Carl fait et que Luc, aux Allouettes, fait aussi très bien.
[00:11:35] Speaker B: Quand tu parles d'allouer des sacs, Parce que moi, c'est une affaire que je ne savais pas, mais ça a l'air que les hauts-lines ont des stats. Puis ça, imagine la seule stat que tu peux avoir presque, c'est une stat négative. C'est quand même plate, mais en tant qu'hauts-line, c'est quoi, comment... Comment tu réagis à perdre cette rep, surtout que souvent c'est un moment qui compte? Je parle de faire un sac du corps, ton corps se fait frapper, ça peut avoir un gros impact. Comment tu réagis à ça? Est-ce que tu te coaches toi-même? As-tu le mental?
[00:12:12] Speaker A: Il y a deux temps. Sur le coup, quand ça se produit dans un match, tu n'as pas le temps de se penser. Quand ça se produit, il faut que tu passes au prochain jeu le plus rapidement possible parce que le 20 secondes du game clock continue. Il faut que tu joues le prochain jeu. Tu ne peux pas passer trop de temps à penser à ça.
Il ne faut pas que tu transportes ce bagage de négativité au prochain jeu, il faut que tu passes au prochain. Mais une fois que le match est fini, que tu regardes la vidéo, c'est sûr qu'un, le coach va nous donner des trucs pour améliorer ça. Les bons coachs vont trouver des moyens de nous aider à améliorer ça. Les moins bons vont nous dire que c'était mauvais. Mais nous, après ça, c'est d'établir, de trouver les techniques, puis d'identifier les erreurs qu'on a faites sur le jeu, puis qu'est-ce qu'on a fait de bien sur d'autres jeux qui nous ont permis de bloquer ce gars-là justement, puis ça se souhaite d'être le plus constant possible. C'est ça la job d'un joueur de ligne offensive.
de faire des super beaux jeux comme les recevoirs. Tu sais, un recevoir qui fait un catch de 50 verges, chaque game est faite.
[00:13:09] Speaker B: Oui, exact.
[00:13:09] Speaker A: Nous, il faut faire 55-65 jeux constants à chaque...
[00:13:14] Speaker B: Tu fais toutes les snubs, là.
[00:13:14] Speaker A: C'est ça. À chaque game.
[00:13:15] Speaker B: Puis t'as un contact avec tout le monde. T'as tout le temps, en fait, quelqu'un sous toi, là.
[00:13:19] Speaker A: Si tu fais 59 beaux jeux, mais que tu as loué un sac dans le match, souvent, tu n'as pas eu un très bon match.
[00:13:26] Speaker B: Oui, c'est ça.
[00:13:27] Speaker A: Mais un receveur qui ne fait rien de la game, mais qui fait un gros catch de 50 verges pour un touché, il va avoir une super belle game.
[00:13:33] Speaker B: Exact.
[00:13:34] Speaker A: C'est la superstar.
[00:13:36] Speaker B: C'est intéressant. Est-ce qu'au niveau professionnel, la première question qui me vient en tête quand tu parles, qu'est-ce que tu viens de me dire?
Est-ce que vu que tout le monde à ce niveau-là est très bon, est-ce que le niveau de... Tu sais, je parle de la rétrospection que tu te fais de toi-même. Tu sais, rendu à un certain niveau, il y a certaines choses que tu sais c'est quoi ton erreur, tu sais qu'est-ce qui t'a fait de mal, pourquoi t'as perdu ta rep. Est-ce que vu, rendu à ce niveau-là, les coachs qui sont là, en fait, t'en as un peu moins, t'as un peu moins de rétrospection parce que justement tout le monde est très bon, fait que t'as quand même encore besoin de te faire coacher énormément?
[00:14:16] Speaker A: Oui, et professionnel, on a beaucoup moins de temps de se faire coacher. Les journées sont moins longues, on a moins de temps avec notre coach, on a moins de période individuelle pour travailler la technique. On a beaucoup de temps en meeting, en vidéo pour regarder les pratiques, les matchs. Mais on n'a pas beaucoup de temps pour pratiquer la technique. C'est vraiment au niveau universitaire, cégep, qu'on met beaucoup de temps là-dedans. Puis rendu professionnel, c'est un peu comme être à la maîtrise à l'université. Tu as acquis la base. Là, c'est de mettre en pratique, puis juste de trouver un moyen de rester en santé le plus possible, puis d'être sharp au niveau mental aussi, parce que c'est beaucoup de préparation. Le playbook change à chaque semaine dans la Ligue canadienne. Puis les ajustements de protection de passe changent à toutes les semaines. Ça fait que c'est vraiment axé là-dessus au niveau professionnel. Ça fait que l'aspect technique, on travaille beaucoup moins. Ça fait qu'il faut passer beaucoup de temps à regarder du vidéo puis comprendre nos erreurs techniques, puis oui, faire de l'introspection, trouver les moyens de régler ces problèmes-là, puis de nous trouver des moments pour faire nos répétitions, que ce soit pendant une pause ou quelque chose, pour travailler certaines choses, parce qu'on n'a pas beaucoup de temps en pratique. Les pratiques sont beaucoup plus courtes qu'universitaires. On a plus de positions, un peu moins de période technique, il y a beaucoup d'unités spéciales aussi, ça fait que c'est sûr qu'on passe un peu moins de temps sur la technique.
[00:15:33] Speaker B: Tu sais, Goose, il me disait que toi, lui, qui est bientôt, puis Marco, vous étiez tout le temps, tout le temps là, puis vous faisiez plus d'extras que tout le monde, puis c'est sûr que ça, ça doit paraître.
[00:15:50] Speaker A: Je pense que oui, surtout pour ces deux-là. Je pense que Marco, c'est sa huitième année, puis Go, sa neuvième. Puis huitième, septième saison à cause de la COVID, mais on était les trois dans le gym trois fois semaine après chaque pratique. Assurément, ils continuent à faire ça cette année. Je ne sais pas, je ne suis pas avec eux, mais c'est sûr que oui. Puis moi, je fais la même chose aussi à Montréal. Puis oui, c'est sûr que ça fait une énorme différence pour la durée de ta carrière. Ces deux gars-là, c'est des gars qui ne se sont pas fait mal souvent. Ils sont toujours à la fin de saison, en shape, très forts physiquement. Puis il y a beaucoup de gars avec qui ces gars-là ont joué pendant longtemps, qui sont dans l'équipe encore, mais qui manquent six games par année au moins. Marco, il a eu la malchance de se blesser en fin de saison l'an passé. Il a manqué un match ou deux. Puis goûte, je pense que depuis que je suis là, il y en a manqué deux aussi en début de saison de 2023. Mais tu sais, c'est des blessures qui ne sont pas des claquages, qui ne sont pas des blessures musculaires. Elles sont toujours « on point » à cause qu'on prenait le temps de s'entraîner, puis on levait lourd. Tu sais, on ne fait pas juste s'entraîner avec des élastiques, puis mettre pas lourd. On lève des poids lourds pour vrai, puis ça nous permet aussi de reprendre la off-season en forme. Tu sais, on n'a pas tous perdu notre masse, puis ça aide pour la longévité de ta carrière.
[00:17:05] Speaker B: Je pense que c'est hyper important de continuer à t'entraîner.
Moi, dans les expériences que j'ai eues, tu t'entraînes, je parle, on se fait suivre, nous autres au cégep ou whatever, tu te fais suivre durant une saison, tu as des trainings, puis probablement à Calaval, vous en avez aussi. Moi, de ce que je me rappelle, c'est jamais les gros trainings, c'est vraiment juste pour te maintenir en forme plus que t'entraîner. Est-ce que, rendu universitaire, pas universitaire, excuse-moi, professionnel, toutes ces décisions-là que tu prends, d'aller trois fois dans le gym par semaine, est-ce que c'est-tu obligatoire ou c'est toi qui fais cet extra-là puis tout le monde est laissé à l'eux-mêmes?
[00:17:58] Speaker A: C'est des décisions que chacun prend pour soi. Professionnel, c'est vraiment chacun pour soi, c'est ta carrière. Fait que si tu prends la décision de ne pas t'entraîner, de ne pas faire de bain, de ne pas faire de traitement quand t'as des bobos, c'est ton problème parce que tu joueras pas puis l'équipe va passer au prochain.
La grosse différence aussi, c'est qu'universitaire, tu vas à l'école, les pratiques sont le soir, t'as des examens, t'as beaucoup moins de temps de t'entraîner. Fait que quand tu vas y aller, ça va être plus soft un peu. Là, professionnel, c'est notre job. C'est tout ce qu'on fait. On a nos pratiques. Les pratiques, c'est plus relax qu'universitaire aussi. On n'est pas en épaulette à chaque fois. On est deux fois par semaine sans épaulette, une fois par semaine en épaulette. Le nombre de répétitions est beaucoup plus bas qu'universitaire. En tout cas, je vais parler pour l'Université Laval. C'est beaucoup moins intense les semaines juste de pratique. Puis après ça, la pratique termine, puis t'as plus rien de ta journée. T'as les meetings, la pratique, t'as plus rien de ta journée. Qu'est-ce que tu vas faire? Tu vas-tu aller gamer? Tu vas-tu... Il y a des gars comme justement Marco Pigou, parce que ça fait longtemps qu'ils jouent. Ces gars-là sont entraînés à tous les jours de pratique, depuis qu'ils ont commencé à être, puis c'est pour ça qu'ils sont encore là aujourd'hui. Moi, j'essaie de m'inspirer des gars comme ça, parce que je veux jouer longtemps, puis j'ai eu la chance d'avoir deux gars comme ça. qui étaient non seulement des mentors, mais qui sont devenus deux de mes meilleurs amis aussi. Ce qui était le fun, c'est quand on était les trois ensemble après chaque pratique. Des fois, il y en avait un de nous que ça ne tentait pas. C'est normal, tu es fatigué une journée que tu as eu plus de rep ou que c'est le surlendemain d'un game que tu as joué 65 jeux, tu es fatigué. Mais on était toujours là pour se monter et les trois, on finissait toujours dans le gym. Puis on se poussait aussi. Les deux sont très, très forts pour leur shape. C'est des gars costauds, je suis plus costaud qu'eux, mais ils sont pas moins forts que moi pour hauteur. Ça fait qu'on se poussait beaucoup au gym. C'était le fun d'avoir les forces de chacun, puis de se challenger, même en saison, de compétitionner, puis de se pousser à devenir meilleur au gym aussi.
[00:19:56] Speaker B: J'ai envie de revenir rapidement sur Laval.
Qu'est-ce que j'ai trouvé hyper spécial en faisant la recherche sur toi, c'est que tu as seulement joué à ta dernière année universitaire.
C'est quoi les raisons à ça? En plus, tu as gagné une Coupe Vagnon en 2018. Oui, exact. Je sais que même quand tu ne commences pas, tu as quand même un rôle important. Sauf que si je ne me trompe pas, universitaire, c'est quoi? Il y a B.I. 6 ou 7 aux lignes. Est-ce que tu étais habillé?
[00:20:34] Speaker A: Non.
[00:20:34] Speaker B: Même pas?
[00:20:35] Speaker A: Non.
[00:20:35] Speaker B: OK, maintenant, parfait. Maintenant, c'est comme set-up et ça. Là, je veux que tu parles pour les gars qui, en ce moment, sont dans cette situation-là, OK? Je veux que tu me parles comment tu l'as vécu, pourquoi tu continues à te grinder. Fait juste, je veux que tu partages ça un peu.
[00:20:49] Speaker A: Premièrement, ça a commencé au cégep. Comme je l'ai mentionné un peu plus tôt, j'étais D-line ma dernière année, puis je me suis fait recruter par quelques universités. Puis mon but premier, c'était d'aller aux États-Unis. Je voulais aller dans le CIA, puis je cherchais des opportunités. Je n'en ai pas vraiment eu. Puis après ça, j'ai choisi entre Laval, Montréal, McGill, Concordia, Sherbrooke. Puis c'était Laval qui faisait le plus de sens pour moi. Puis je me suis présenté là, mais on était une classe de six joueurs de ligne offensive qui se sont présentés la même année, en 2017. Puis il y avait des gars qui avaient beaucoup plus d'expérience que moi, beaucoup plus de... c'est ça, d'expérience. Il y avait Nicola Gay qui a joué ses cinq années à l'Université Laval comme partant. Après, sa première année n'était pas partant, mais il a été partant quatre ans ensuite. Nicola Thibodeau, Andy Genois, tous des gars qui étaient très talentueux, qui avaient joué plus de football que moi. T'sais, moi, techniquement, c'était ma troisième année jouée comme all-in, puis celle-là, au secondaire, c'était pas du gros football.
Puis, première année, je me doutais que je jouerais pas, t'sais, j'étais préparé à l'idée de... d'être sur le banc puis de prendre le temps d'apprendre. Je savais que j'avais beaucoup, beaucoup de choses à apprendre, surtout de quart, de l'attaque. Puis ça a été dur au début d'assimiler toute l'information. Mais je voyais le progrès tranquillement. Puis on est allé à la finale de la Coupe Vagnon, on l'a perdue. Puis la deuxième année, j'étais prêt à jouer, je pense que j'aurais pu jouer. J'avais démontré que j'étais très fort au gym, j'étais l'un des plus forts de l'équipe, j'étais physique au camp. Mais je me suis fait un bobo la veille du camp d'entraînement.
Un bobo niaiseux, j'étais allé jouer au basket, je me suis tordu la cheville la veille du camp. Vraiment une décision d'épais, comme on peut dire. Ça m'a fait manquer, c'était une bonne entorse, mais j'ai manqué juste deux jours de pratique, mais j'avais mal tout le camp, j'ai mal toute la saison. Puis je me suis présenté après deux jours. Prêt à jouer, moi et un autre garde, Jonathan Pley, on s'alternait pour être la garde à gauche, je pense. Un jour c'était lui le partant, l'autre c'était moi. Finalement, la game pré-saison, j'ai été partant. Finalement, les coachs ont pris la décision que je ne serais pas habillé la game 1. Puis finalement, je n'ai pas été habillé de l'année non plus cette année-là. Puis ça, c'est l'année qu'on a gagné la Coupe Vannier.
Ça a été une année vraiment spéciale à voir pour l'équipe. Je voyais Hugo Choc et Mathieu Besse qui étaient en mission et qui étaient les deux meilleurs joueurs au pays sans aucun doute. C'était vraiment spécial d'avoir la chance de les voir jouer. Mais moi, ça a été une saison très difficile pour moi. J'étais convaincu que je méritais de jouer, que j'avais ce qu'il fallait. Puis ça ne marchait pas. Puis en mi-saison, ils ont décidé de changer aussi les gars qui allaient être habillés. Ils ont habillé deux autres gars. Puis ce n'était jamais mon tour, ce n'était jamais à moi. Puis ça a été difficile. Puis c'est ça, c'était l'automne, l'hiver qui s'en est. C'était des périodes difficiles de remise en question. Je me suis dit « qu'est-ce que je fais ici encore? » Finalement, je me suis accroché, je suis revenu pour ma troisième année, mais il n'y avait personne qui était parti encore. Tous les hollandes étaient là, les partants étaient là, les remplaçants étaient là. Je me disais, ça se peut que je ne joue pas encore, mais je vais quand même me présenter.
Je veux juste avoir du fun avec les gars. C'est ce qui est arrivé. Là, je me suis présenté au camp suivant, ma quatrième année, camp de printemps. J'étais le partant en centre. Puis à la fin du camp, la pandémie a frappé, puis on a «wipé» la saison au complet. Fait que j'ai pas eu l'opportunité de jouer cette année-là. J'ai développé plein d'autres affaires pendant la pandémie. J'ai fait de la boxe, j'ai joué beaucoup au basket. J'ai perdu énormément de poids. Je suis descendu à 250 livres. Hé!
[00:24:33] Speaker B: T'étais à combien?
[00:24:35] Speaker A: À au moins 300. Oh my God! Puis je ne pensais pas que j'allais rejouer au foot. Après la pandémie, j'étais comme ça se peut. Je n'étais pas en mode retraite, mais je me disais, ça se peut que je ne rejoue pas. J'étais ouvert à la possibilité, j'étais rendu tout petit. Tout petit, c'est agréable. Je n'étais pas nécessairement en mode football, mais finalement, je n'ai jamais arrêté de m'entraîner. On avait quand même des entraînements extérieurs et tout ça. Je suis toujours resté impliqué parce que je me décriais comme un joueur discipliné. J'aime ça m'entraîner, j'aime ça participer aux activités d'équipe et tout ça. Puis quand on a su qu'il allait avoir une saison en 2021, j'étais prêt à y aller. J'étais 280 livres peut-être, 285. Puis finalement, j'ai eu un bon camp. Ils ont décidé que c'était moi le partant.
J'ai eu une bonne saison, mais tu sais, comme tu m'as demandé qu'est-ce que je dirais aux jeunes qui sont dans cette situation-là, c'est que ça vaut la peine d'attendre. Puis ça, c'est une citation qu'un des joueurs avec qui j'ai joué m'a déjà dit, Louis-Gabriel Baudet, avec qui j'ai joué à ma première année, qui était centre partant. Lui, c'était sa cinquième année. Puis lui, il était dans la même situation que moi. Pendant trois ans, il a pas joué. Puis il me disait, ma première année, tu sais, quand ça allait moins bien, quand je me disais, c'est tough de pas jouer, il me disait, Ça vaut la peine d'attendre. Puis je me suis rendu à ma cinquième année, ma quatrième. Quatrième saison, cinquième année. J'ai joué, j'ai été All-Star. Je pense que j'aurais dû être All-Canadien, je l'ai pas été. Mais t'sais, ça a valu la peine d'attendre. Les expériences, les games de jouées, même si c'était l'année post-pandémie, il y avait pas beaucoup de fans, on était pas la meilleure édition de Laval, mais t'sais, ça a valu la peine d'attendre.
Il faut s'accrocher, puis tu sais jamais quand ton tour va venir.
[00:26:24] Speaker B: J'ai parlé avec Kian, justement. L'épisode sort justement demain, la journée qu'on enregistre ça, mais il me disait... J'ai demandé c'était quoi les valeurs de Laval, un peu, puis il me disait... Tu sais, nous, à Laval, on a vraiment une quote, c'est... « Those who stay will be champions. » Puis j'étais comme... « Damn, OK. » J'étais capable de raisonner avec ça, mais sais-tu quoi? On est capables aussi de faire des liens avec ce que t'as vécu là-bas, puis avec ce que plusieurs autres joueurs vivent là-bas. Dans le sens que, comme, si tu restes, puis tu believes, genre, tu peux avoir vraiment ta shot, puis après être très payante comme tu l'as vécu, comme tu vis en ce moment, en fait. Tu m'as parlé de Mathieu Betts. Je sais qu'en ce moment, c'est là D-Line le mieux payé, je pense, de la CFL, ou le deuxième meilleur payé.
[00:27:13] Speaker A: Oui.
[00:27:15] Speaker B: Ok, ce gars-là, il a joué à l'NFL, il s'accoche. Toi, t'as joué universitaire avec. Tu me disais que c'était impressionnant de voir un gars évoluer pour avoir autant un grand niveau que ça. C'est quoi ce gars-là avec, les autres gars n'avaient pas? De ce que tu te rappelles, tu joues contre en ce moment.
[00:27:33] Speaker A: Tout est dans l'intensité. C'était Hugo et Mathieu en 2018 qui étaient sur une mission. Je passais plus de temps avec Hugo parce qu'on était à l'attaque ensemble. Mais je voyais Mathieu et les deux, ça se voyait dans leurs yeux cette année-là qu'on gagnait. Puis c'était ça. Puis on a été undefeated, on n'a pas perdu un match cette année-là.
Tout est dans l'intensité, et je sais qu'il fait encore ça à ce jour. En pratique, il est all-out tout le temps. Il est tannant en pratique. Les gars me le disent, il court au ballon tout le temps, il ne prend jamais une rep off, et c'est le même dans le temps aussi. Mais c'est cool de voir qu'il a gardé ça aussi professionnel, et que c'est un des joueurs les mieux payés de la Ligue. C'est pour ça qu'il est un des joueurs les mieux payés de la Ligue, c'est à cause de son intensité.
Puis c'était spécial d'avoir la chance de travailler contre lui. On prenait beaucoup de répétitions contre. Il y avait Vincent Desjardins aussi dans ce temps-là, qui était un des meilleurs D-line au Canada aussi. Puis c'était juste de voir des gars, même s'il y avait beaucoup de succès, il s'assoyait pas là-dessus, il continuait à travailler tout le temps, de plus en plus fort, puis c'était all out à chaque pratique, même au mois de novembre. Puis c'est inspirant, puis c'est ça qui nous prépare aussi. C'est ça qui, tu sais, Moi, j'ai pas joué pendant trois ans, mais je pratiquais contre ces gars-là, qui jouaient all-out en pratique, qui sont meilleurs que tous les D-line qui jouaient universitaires aussi.
[00:28:57] Speaker B: Win-win, genre.
[00:28:58] Speaker A: Ouais, c'est ça. Puis on pratiquait full pads à Laval, puis on était intelligents, on faisait pas de niaiseries en pratique, mais ça y allait pour de vrai. Puis oui, j'ai pas joué de vrai game, mais je pratiquais tous les jours sur l'équipe scout contre Mathieu Betts, Vincent Lejardin, Clément Lébreux, Édouard Godin, tous des joueurs qui étaient excellents.
Fait que oui, j'ai pas joué, mais j'avais de l'action quand même à tous les jours. Ça m'a préparé pour les années à suivre.
[00:29:26] Speaker B: Exact. En 2022, Osium Overall, quand même, c'était quoi la préparation? En fait, première question, ça a-tu toujours été un rêve de jouer pro? C'est quand que tu t'es dit « man, je pourrais aller jouer pro »?
[00:29:40] Speaker A: Ça n'a pas toujours été un rêve nécessairement, dans le sens que je vivais plus le moment présent. Je voulais jouer à Laval. C'était ça mon objectif. Je voulais jouer à Laval. Je voulais être un Rouge et Or pour vrai. Je voulais pas juste dire que j'avais été dans l'équipe. Je voulais jouer puis avoir un impact. Puis c'était ça mon but. Puis ça a été ça mon but. L'année que j'étais partant au Centre 2021, je pensais pas du tout au football professionnel. Je suis partant, je veux garder mon poste de partant, je veux être le meilleur possible, je veux qu'on gagne. Si je peux être un All-Star, je serais un All-Star, mais je ne pensais pas au prochain niveau. C'est juste quelques semaines après la saison. En fait, j'ai signé avec un agent au milieu de la saison.
C'est à cause de Félix Guérin-Gauthier, qui a joué avec Hamilton aussi, que cet agent-là est rentré en contact avec moi. Félix a dit qu'il devrait peut-être me parler, mais je n'avais jamais joué. Il s'est dit « je vais attendre que tu joues un couple de matchs avant de te signer ». J'avais signé parce que… Oui, je voulais l'opportunité de jouer pro, mais je ne me doutais pas que c'était une vraie opportunité qui allait se présenter. Moi, je voulais jouer à Laval, je voulais être le meilleur possible pour Laval, puis il me restait aussi une autre saison après si j'avais à revenir, puis c'était ça mon focus premier. Puis finalement, à la fin de la saison, je parlais avec mon agent, il me dit, tu sais, trois, quatre, cinquième ronde peut-être, le range potentiel, je vais essayer de m'arranger pour que tu... t'as eu une invitation au National Combine, parce qu'il y a beaucoup de gars, j'ai juste joué un an, il y a beaucoup de gars qui passent par le Regional Combine avant de se rendre au National. C'est le cas de Marco et Goose, notamment. Les deux ont commencé par le Regional, puis les deux ont impressionné au Regional, puis ils sont rendus au National. Puis les deux ont été repêchés second round aussi. Puis moi, j'ai eu la chance d'aller directement au National, en compagnie d'un de mes amis, Nicolas Guy, qui est rentré en même temps que moi à Laval. Puis c'était ça, j'ai appris ça un peu avant Noël, que j'allais au combine au mois de mars 2022. Puis ça a été de la préparation, d'entraînement, de la course à tous les jours, pratiquement tout l'hiver, avec Guillaume Briou qui nous préparait dans ce temps-là. Puis avec Nicolas Guay, on se poussait à avoir les meilleurs résultats possibles aussi.
[00:32:02] Speaker B: Quel genre d'entraînement tu fais? Quand t'es online puis tu te prépares à aller faire un combine comme ça, quel genre de training que tu fais?
[00:32:09] Speaker A: Les combine, à cette époque-là, c'était juste trois jours, et il n'y avait pas beaucoup de football qui était impliqué. C'était vraiment des épreuves physiques, bench press, les sauts, puis les tests de course, 40 vers, gel test, e-test.
[00:32:25] Speaker B: Tu n'as pas de tests seulement, admettons, typiques online?
[00:32:29] Speaker A: On avait quelques 1 contre 1. Je n'ai eu 3 ou 4. On n'a pas eu beaucoup de répétitions. Les équipes se fiaient plus sur notre film, les commentaires de nos coachs pour évaluer la partie football. Puis le commentaire, c'était vraiment pour évaluer la partie athlétisme. Puis de mon temps à l'Université Laval, j'étais reconnu pour un gars qui s'entraînait fort. Puis aux courses, j'étais toujours dans les premiers à gagner les challenges parmi les hauts-lines. Puis ça, c'est pas nécessairement quelque chose qui paraît toujours sur film, que t'es un athlète. Puis c'était ça mon but au camp de mine, c'était de montrer que oui, j'étais physique comme joueur de foot, mais que je courais bien, que j'étais fort au bench, que j'étais athlétique. Puis ça a été ça le gros travail toute l'hiver. beaucoup de travail sur la technique, des tests de course, du L-test, du T-test. Bench press, on en faisait beaucoup, on voulait le plus de reps possible, mais... c'était vraiment de démontrer ça, là. T'sais, j'étais un gars avec des longs bras, je voulais montrer que ça m'empêchait pas de bencher beaucoup de répétitions au bench. Puis... c'est ça, là. Je pense que j'ai eu quand même une bonne performance, là-bas. J'ai eu... T'sais, moi pis Nicolas, on était les deux premiers pour T-test, L-test, au résultat. Après ça, au bench, j'ai été le meilleur all-in cette année-là. On était prêts, puis ça a apparu. Puis on a passé beaucoup de temps aussi pour les entrevues. Il y a une grosse partie d'entrevues. J'ai eu des entrevues avec huit équipes. Carl, justement, il nous aidait à se préparer à ces entrevues-là, parce qu'il a été dans les Canadiennes. Puis on a fait nos entrevues en parlant anglais avec Carl.
C'était de la belle préparation. Carl, il nous donne beaucoup de temps. Et encore aujourd'hui, tous les hivers, moi, Carl, avec Phil Gagnon et Nathaniel Dumoulin, on fait des périodes de football avec Carl.
[00:34:13] Speaker B: C'est cool. Vous êtes restés hyper proches.
[00:34:16] Speaker A: Oui, très, très proches.
[00:34:17] Speaker B: C'est cool.
C'est quoi la réalité? En fait, non, avant de tomber là-dessus, tu dirais quoi, en ce moment, un gars qui se voit au prochain niveau, aimerait aller au prochain niveau, au line, tu dirais quoi, un gars, qu'est-ce qu'il devrait faire, sur quoi il devrait travailler pour stand out, vu que c'est une position qui est... Les coachs, c'est sûr qu'ils t'en remarquent. C'est sûr qu'ils t'en remarquent, mais c'est une position qui est tellement différente de toutes les autres sur le terrain. Pour un gars qui veut se préparer pour le combine, mais aussi jouer pro, c'est quoi qu'il a en tête?
[00:34:54] Speaker A: Moi, si je reflète sur le passé, ce qui m'a permis de me rendre là, c'est vraiment de vivre au jour le jour. Quand j'étais partant à Laval, mon année en 2021, je ne pensais même pas au pro, j'étais là. Qu'est-ce que je peux faire pour être encore partant demain, rester bon, Rester par terre, mais dominer le gars contre qui je vais jouer. Focuser sur ce que tu peux faire maintenant pour donner un meilleur demain tout de suite. Pas de penser trop loin. Puis la deuxième affaire, c'est qu'il faut que tu sois un athlète pour jouer dans le CFL. Il faut que tu démontres sur le film que tu es physique. Pas juste technique, il faut que tu sois physique, que tu montres que tu as un edge, que tu es plus fort que les autres. Puis après ça, au commentaire, il faut que tu montres que tu bouges bien, que tu es fluide, que tu es athlétique. Puis c'est de travailler là-dessus, puis c'est pas...
C'est un avantage qu'on a à Laval, c'est qu'on passe du temps à travailler nos tests physiques. Dès notre première année, durant les hivers, on trouverait des L-tests, des T-tests, des 20 verges. On n'a jamais couru de 40 verges, puis ça paraît quand même que les 40 verges à Laval, on n'est pas les meilleurs. Ça va peut-être changer maintenant, mais on était bon sur les 20 verges, mais sur les 40 verges, un peu moins. Mais tu sais, on travaillait le bench, puis tout ça, dès le début. Ça apparaît au commun. Moi et Nick, on avait la technique pour faire les tests, puis on regardait les gars, puis c'était comme si c'était la première fois qu'ils le faisaient, les L-tests. C'était impressionnant. C'était choquant, même. C'était vraiment spécial. C'est ça. Fait qu'il faut montrer sur le film que t'es physique, que t'as un edge physique sur les autres joueurs. Faut que tu montres que t'es fluide, que t'es athlétique. Parce que les joueurs de lignes défensives dans la Ligue canadienne, la majorité, c'est des Américains, des gars qui ont joué à l'Université de Miami, de Nebraska, des grosses écoles. Fait qu'il faut que tu montres que t'es athlétique, que tu vas te déplacer, que tu vas te mettre devant les gars, puis quand tu vas avoir les mains sur eux, tu vas être aussi fort que eux ou plus fort encore.
[00:36:40] Speaker B: C'est quoi la réalité d'un all-in quand tu te fais drafter second round? Tu sais, je pense que tu as été 11e.
[00:36:51] Speaker A: Le deuxième choix de la deuxième roue.
[00:36:52] Speaker B: Ouais, c'est ça. Est-ce qu'ils ont des certaines attentes envers toi? Est-ce que tu as une certaine pression?
[00:37:00] Speaker A: Il y a sûrement une pression. Quand tu es dans les deux premières rondes, souvent les équipes veulent que tu joues ta première année. Ou si tu ne joues pas, ils vont te garder quand même sur l'équipe ou ils vont te mettre sur la liste des blessés pour être sûr que tu restes.
Fait qu'il y a cette pression-là, mais moi j'ai eu la chance d'avoir un autre hollandais qui s'est fait repêcher avant moi à Ottawa, en première ronde. Fait que la pression était plus sur lui, moi je pouvais juste me concentrer à faire mes affaires. Puis t'sais, si ça avait été l'inverse, je sais pas si j'aurais eu plus de pression, mais lui je pense qu'il s'est mis énormément de pression en étant pris deuxième round. Puis il était un peu dans la même situation que moi, il avait pas joué tant que ça universitaire. Mais il avait eu un excellent combine, puis il avait montré qu'il était physique sur le film. Puis il avait un très beau 16 aussi, fait que l'équipe a misé sur lui en deuxième choix au total la première ronde. Mais lui, je l'ai vu qu'il avait eu beaucoup de pression, qu'il s'était mis beaucoup de pression, il avait l'impression qu'il fallait qu'il soit un leader ou quoi que ce soit, mais c'était pas ça que l'équipe s'attendait de lui. Moi, j'étais un peu plus dans l'ombre. J'étais second round, mais le monde ne me regardait pas tant. J'ai juste fait mes affaires à tous les jours. C'est la même chose qu'à l'avant, en 2021. À chaque jour du camp d'entraînement, j'étais un jour à la fois. Je veux être meilleur.
à améliorer cette chose-là. Je ne pensais même pas être le partant ou à faire l'équipe. Je me disais, parce que de toute façon, je pouvais retourner à Laval l'année. Si ça ne fonctionnait pas, je retournais à Laval et j'étais content de retourner à Laval. J'avais juste joué un an. Si je pouvais jouer deux ans à Laval, j'étais content aussi. Je ne pensais même pas mettre de la pression de faire l'équipe ou quoi que ce soit. Je me disais, je vais juste devenir meilleur. Si ça ne marche pas cette année à Ottawa, je vais être meilleur pour la saison à Laval après. J'étais au jour le jour, moment par moment, content d'être là. Puis ces affaires-là, tu te rends pas compte, mais c'est là que tu progresses le plus. Tu te projettes pas trop loin, c'est là que tu deviens le meilleur.
[00:38:51] Speaker B: L'important, c'est que quand tu finis une journée, d'être meilleur à la fin de cette journée-là. J'adore cette mentalité-là, man, j'adore ça, c'est vraiment beau.
[00:39:00] Speaker A: Puis j'ai fait les deux stratégies de me projeter dans ma carrière à certains moments, puis d'autres moments que je reflète sur les moments que ça a le mieux été pour moi, c'est les moments que j'étais au jour le jour, puis que je regardais pas trop loin en avant. Puis c'est pas consciemment que je regardais pas trop loin en avant. J'étais juste en mode, je veux jouer, je suis là, puis j'en profite à chaque moment. Tu sais jamais quand ça va finir. Quand j'étais à Laval, je savais pas quand j'allais plus être partant ou whatever. On sait jamais quand ça peut changer. Puis pour autre chose, tu sais jamais quand ça va terminer. Puis tu sais, j'étais juste, je suis là, je progresse, j'essaie de montrer que je suis physique puis que j'ai ma place. Mais si ça marche pas, C'est pas que c'est pas plus grave que ça, mais c'est...
[00:39:42] Speaker B: Tu sais que t'auras pas de regrets.
[00:39:44] Speaker A: Ouais, c'est ça.
[00:39:45] Speaker B: L'affaire qui est intéressante quand tu me dis ça, c'est qu'on est capable de faire des liens avec... Tu sais, mettons, les... En fait, moi, quand tu me dis ça, je pense à Kobe, à du Michael Jordan. Tu sais, quand on lit sur ces gars-là ou on regarde le documentaire à Netflix, c'est toi contre toi-même. Puis ces gars-là, c'était juste être meilleur à tous les jours aussi. C'est pour ça qu'à tous les jours, on faisait de l'extra. C'est pour ça que ces gars-là, à la fin, à la game, le vendredi soir, c'était eux qui « stand out » parce que le restant de la semaine, ils ont travaillé plus fort que tout le monde, mais à tous les jours. Ils ne pensaient même pas à la game. Lui, c'était « OK, aujourd'hui, je me lève à 4 heures, parce qu'aujourd'hui, il faut que je sois meilleur. » C'est vraiment cool, c'est une belle mentalité. Il y a beaucoup de mes chums qui sont à Laval, que j'ai joués avec à l'Enux, Quand je vais aller voir à Québec, je lui pose beaucoup de questions. Moi, j'ai jamais eu la chance de jouer universitaire, puis moi, je voulais comprendre un peu la réalité. Puis les gars, ils me disaient souvent ça. Ils me disaient, « Sais-tu quoi, en ce moment... » jour le jour. Tous les jours, c'est une nouvelle journée et il faut que ça arrive mieux à tous les jours. Le fait que tu ailles amener ça pro, je pense que c'est prouvé que tu n'es pas la première personne qui m'en parle. Même sur le podcast, tu n'es pas la première personne qui m'en parle. C'est cool, sérieusement. As-tu des histoires qui t'ont marqué quand tu es arrivé à Ottawa ou même de ta carrière jusqu'à présent dans la CFA?
[00:41:14] Speaker A: Il y a beaucoup de choses qui sont passées en trois ans et demi, mais j'ai une histoire qui est l'histoire de mon premier départ dans la Ligue canadienne, qui a été un peu chaotique. Pour continuer un peu, j'ai fait le camp ma première année en 2022, puis finalement j'ai fait l'équipe, puis j'ai été sixième all-in en commençant la saison. On a joué trois matchs, puis je me prépare pour le quatrième match pour être encore le sixième all-in. Puis finalement, c'était un match à Saskatchewan. Début de saison, quatrième match en carrière que j'allais jouer. Puis on débarque de l'avion rendu à Regina, puis le garde à gauche partant, il était plus capable de marcher. On sait pas trop qu'est-ce qu'il a fait, mais son pied était... Il était pas cassé, mais il était comme pas capable de marcher, puis on...
Personne ne comprenait ce qui se passait. On a quand même essayé de le faire jouer à la game. On a fait le warm-up avec lui. Il n'était pas capable de jouer. 30 minutes avant la game, j'ai appris que j'étais partant. Moi, j'étais une recrue. Mon premier match partant universitaire, c'était au mois d'août 2021. On était en juillet 2022 et j'allais être partant. Mon premier match pro. Même pas un april, that's crazy. 30 minutes avant, j'apprends que je suis partant, garde à gauche. C'était un match, on venait de signer Jeremiah Mussoli de Hamilton cette année-là, qui était le quart arrière partant. Puis ce match-là, je sais pas si t'es au courant, mais ça a été un match vraiment chaotique, parce qu'il y a un joueur de ligne défensive de Sass qui a cassé le genou de notre corps arrière intentionnellement. Et ça, c'était mon premier départ. Puis les sidelines se sont battues, puis tout. Puis il y a eu beaucoup d'attention médiatique. Ce joueur-là s'est fait suspendre pour quatre matchs après. Puis finalement, il a jamais rejoué dans la Ligue parce que c'était un... un joueur très... toxique. Très, très, oui. Puis il y avait eu des propos racistes à l'égard de cette carrière-là, justement. Fait que c'était comme mon premier départ, puis c'était ça l'action qui se passait. Puis les deux équipes étaient choquées. Il y avait eu des blessures des deux côtés, beaucoup de pénalités. Puis en fin de game, on lance une interception, puis je cours pour essayer d'aller faire le plaqué. Puis il y a un gars qui se met devant moi, de dos à moi, puis je le pousse dans le dos. J'ai pas eu de pénalité, rien. Puis le lendemain, on a perdu la game. Le lendemain, je me réveille. Sur Twitter, je vois le vidéo de moi qui pousse le gars dans le dos. Le gars avait posté l'extrait de ça parce qu'il y avait eu plein de...
de vidéos et de chialages sur Twitter sur le D-Line de Régina qui avait blessé notre carrière. Mais là, ce joueur-là de Régina avait posté des vidéos de nous qui étions crottés, qui avions fait des jeux salauds. Puis là, ce vidéo-là a eu 35 000 vues sur Twitter. Puis moi, je suis capoté. C'était mon premier départ dans CFL. Puis là, je me faisais...
Ben oui, parce que j'avais poussé un gars dans le dos, mais t'sais, c'était pas énorme, j'avais même pas eu de flag sur le jeu, t'sais. Pis là, il poste la vidéo, 35 000 vues, pis deux jours plus tard, je reçois un message de mon GM qui me dit que j'ai eu une amende de la Ligue. Fait que je me suis fait donner une amende de 350$ à mon premier départ dans le CFL pour avoir poussé quelqu'un dans le dos. On venait de perdre notre carrière pour toute l'année. Finalement, il y a une personne qui était fâchée après moi. Elle m'a dit « Ne change pas comment tu joues. » C'était une game de fou. C'était mon premier départ que j'avais pris 30 minutes avant. On a perdu notre carrière pour l'année. Ce n'était pas de ma faute. Ce n'est pas moi qui ai laissé passer le D-Line.
Toute la game, il essaie de nous blesser, les hollandes aussi. Il avait sauté dans les cheveux d'une hollande pour essayer d'y casser une cheveue. Finalement, le lendemain, il pose ça en vidéo. Finalement, le gars en question de Régina que j'ai poussé dans le dos, qui avait posé la vidéo, je joue avec en ce moment à Montréal. Je sais pas s'il se rappelle que c'est moi qui l'a poussé dans le dos, mais moi je me rappelle qu'il m'a coûté une amende de 350$.
[00:45:16] Speaker B: Aïe, yo, c'est crazy ça comme histoire. Premier départ, tu t'es déjà fined. C'est quand même un peu...
[00:45:23] Speaker A: C'est la seule fois où je me suis fait fined.
[00:45:28] Speaker B: Un match chaotique en plus, man, genre...
[00:45:31] Speaker A: Non, il y a eu beaucoup d'attention médiatique, parce qu'on avait un joueur qui avait fait un speech qui avait insulté les arbitres aussi après pour la gestion du match. Tout le monde avait eu des amendes, c'était vraiment... C'était mon premier match, première année dans le CFL. À Regina, c'est le plus gros stade où il y a le plus d'amendes, fait que c'était spécial.
[00:45:51] Speaker B: Mais tu vois, moi, ce qui m'étonne le plus là-dedans, man, c'est que même, genre, t'es professionnel, man, puis genre...
Genre, tes intentions à vouloir blesser d'autres gars quand même, c'est comme... Je sais pas, là.
[00:46:05] Speaker A: Ouais, c'était vraiment bizarre. En fait, c'est un de nos O-Line qui avait sauté sur un de leurs D-Line. Il s'était blessé. Mais tu sais, c'est un jeu qui arrive à chaque game. Un O-Line qui se couche sur un D-Line. C'est notre job, un peu. Puis là, eux autres, ils s'étaient mis une vanne d'état de blesser cet O-Line-là. Puis on le voit sur un jeu, le D-Line, il se lance dans les cheveux de notre O-Line juste pour qu'il torde la... qu'il casse la cheveux.
Plusieurs jeux plus tard, c'est encore contre ce Hauline-là. Notre Hauline, c'était sur un screen, un jeu screen, il était supposé le laisser passer, mais le ralentir un peu, puis le D-Line fait juste plonger tête première dans les genoux de notre QB qui a pu le ballon, puis tu le vois qu'il essaie, il torde le genou, puis il a cassé le genou. Puis ce QB-là, sa carrière n'est pas finie. Il joue encore, il est à B.C. maintenant, mais ça l'a altéré, sa carrière, parce que l'année suivante, en 2023, il est revenu au jeu, c'est peut-être en Honachel, la même date, un an plus tard. L'an passé, il a joué un peu plus, puis là, il est à B.C.
[00:47:05] Speaker B: Aïe aïe aïe, man. Folle l'histoire, sérieusement.
[00:47:09] Speaker A: C'était fou un peu. Je capotais dans mon lit le lendemain de la game quand j'ai vu le vidéo. Je pensais que j'allais me faire enlever mon poste de 6e O-Line ou que les coachs allaient être bien fâchés contre moi. Finalement, personne n'a rien dit. Au moins.
[00:47:23] Speaker B: Aïe aïe aïe. J'aimerais qu'on parle plus de la position d'O-Line maintenant. C'est une position qui est beaucoup dans l'ombre, surtout pour les gens qui connaissent moins le football.
J'aimerais que tu me dises, c'est quoi que, mettons, le public ne comprenne pas d'un rôle d'un online? La position.
[00:47:45] Speaker A: Je dirais qu'on est le point de départ de tous les Jeux à l'Attaque. C'est nous qui créons les Jeux pour laisser le temps aux carrières de lancer le ballon ou les porteurs de ballon de faire un jeu de course. On ne veut pas la remise que le centre fait aux carrières à tous les Jeux. Il faut qu'elle soit parfaite. C'est quelque chose qu'on ne remarque pas.
Les coachs de la CFL le disent à chaque fois, ça part dans la ligne de main-lead, autant sur la ligne offensive que la ligne défensive. Ce qui est méconnu aussi de beaucoup de gens, c'est qu'au Canada, les joueurs de lignes offensives, c'est les joueurs qui font le plus d'argent après les quarts arrière, de manière générale.
[00:48:26] Speaker B: C'est-tu vrai?
[00:48:27] Speaker A: Oui, de manière générale. Les plus gros contrats, il y a des Mathieu Betts et des gars comme ça. Mais les joueurs canadiens, c'est les Haulines de manière générale, c'est là qu'il y en a le plus qui font dans les 200 000. Fait que c'est une job très mise en valeur par les coachs, par les directeurs généraux des équipes dans la Ligue canadienne. C'est pas quelque chose que les fans voient, mais les vrais connaisseurs donnent beaucoup de valeur. On n'a pas de statistiques, sauf les sacs à louer, mais...
C'est pas vrai qu'on n'a pas d'attention. Les coachs le savent. On n'est pas là pour l'attention non plus. On n'est pas là pour avoir des stats. On est là parce qu'on aime ça bloquer du monde, frapper du monde et gagner les matchs.
[00:49:13] Speaker B: Exact. Vous avez tellement un rôle important. Tu me disais tantôt que dans la CFL, le playbook change à toutes les semaines.
Comment tu peux arriver après ça, comment t'analyses une défensive, dépendamment de la semaine, bien sûr, mais, tu sais, quand tu te places, joueur de centre en plus, parce que t'as un rôle quasiment... t'es un peu guerreur de la ligne offensive, comment t'analyses une offensive quand t'es joueur de centre? Une défensive, excuse-moi.
[00:49:43] Speaker A: C'est un gros travail des entraîneurs. C'est ça qu'ils font, nos coachs de la ligne offensive. Admettons, à Montréal, c'est Luc Brodeur, mais on a un assistant aussi qui s'appelle David Brown, qui a joué dans le CFL aussi. eux autres ce qu'ils font, dès que la game finit, les 2-3 jours que nous on a off, eux autres ils regardent le film de la prochaine équipe contre qui on joue, puis ils déterminent des règles pour nos protections de passes. Puis ils vont nous faire un cahier avec tous les fronts possibles que la défense a fait dans les 3, 4, 5 derniers matchs, puis ils vont nous sortir des règlements puis des clés à regarder pour baser nos règles de protection de passes.
Souvent ce qu'on va faire quand on est ensemble et qu'on marche vers la ligne pour préparer le prochain jeu, on va regarder combien il y a de D-Lines sur la ligne, où les Linebackers sont placés, et souvent on va regarder aussi le Free Safety, de quel côté ils jouent. Parce que si le Free Safety est déplacé un peu plus vers le field, vers le côté long du terrain, des fois ça veut dire qu'il faut qu'il couvre pour un joueur, un demi-de-coin qui va blitzer. C'est d'analyser le safety. Est-ce qu'il est poussé d'un des deux bords du terrain? S'il n'est pas au centre et qu'il est déjà décalé, ça se peut qu'il y ait de la pression du périmètre qui s'en vienne d'un des deux côtés. Ce sont des clés que nos coachs identifient. Nous aussi, il faut voir quand on fait nos périodes de vidéos individuelles. C'est vraiment, tu regardes combien il y a de D-Lines, parce qu'on est 5 pour 5 souvent, donc on va bloquer les 5 qui sont les plus dangereux. Donc, s'il y a 3 D-Lines, ça va être 3 D-Lines plus 2 Linebackers, ou 3 D-Lines, 1 Linebacker, puis un demi-coin, si on sait qu'il vient dans cette formation-là. Sinon, ça va être 4 D-Lines, 1 Linebacker, puis on va laisser un Linebacker pour le Running Back, par exemple.
[00:51:25] Speaker B: C'est intéressant. Comment vous splitez les rôles dépendamment? En pass pro, c'est un jeu de pass. Même le running back doit bloquer. Comment vous séparez les jobs de bloqueur et le running back de tel joueur? Ça doit être dit d'avance avec vos calls.
[00:51:45] Speaker A: C'est ça, ça dépend de chaque équipe, chaque coach que j'ai eu, c'était différent un peu, mais de base, tu marches vers la ligne dont tu fais donner une protection. Admettons 60, c'est appelé presque partout pareil, je ne suis pas en train de révéler le jeu, mais 60, ça veut dire qu'il y a 6 joueurs qui vont être en protection, puis le zéro, non pas, souvent c'est du côté que le running back va se placer ou du côté que la haut-line va slider.
Donc, soit le centre de la running back va être à droite du coréen, nous, ça veut dire qu'on va protéger les cinq joueurs plus vers la gauche, puis lui va être responsable du linebacker à droite.
[00:52:20] Speaker B: Je comprends.
[00:52:20] Speaker A: Donc, souvent, nous, le centre, on a des signaux pour identifier les fronts des différentes formations défensives. Puis le centre va pointer le gars que nous on a, puis le running back sait que si nous on a lui, lui a l'autre de l'autre bord. On va pointer lui qu'on a, on va bloquer les trois joueurs les plus dangereux de ce bord-là du centre, garde à gauche, tackle à gauche. Running back a l'autre linebacker, puis garde à droite, tackle à droite, c'est qu'ils ont les deux autres gars restants.
C'est un compte. Il y a des équipes qui fonctionnent avec des comptes. Si moi je pointe lui, c'est le zéro, puis moi je sais que j'ai le plus un ou le moins un, mais je n'ai jamais travaillé avec ça dans aucun endroit, mais j'ai déjà entendu ça. Puis moi, une fois que j'ai pointé le gars, je vais faire un call, je vais appeler une slide. Si on va à gauche, on a un certain nom pour une slide à gauche, à trois joueurs de ligne ou à quatre joueurs de ligne.
Puis on sait ensuite qu'on est 4 pour 4, le tackle restant est responsable du dernier sur la ligne.
[00:53:22] Speaker B: Fait que quand tu te places et que tu arrives et que tu pointes un gars, le gars que tu pointes...
[00:53:27] Speaker A: C'est le gars que nous on est, on le prend.
[00:53:29] Speaker B: Je comprends. Puis souvent, on voit aussi... Je ne sais pas si ça se fait beaucoup dans la NFL, mais on voit souvent des fois... Mettons qu'on regarde, il se place, puis là, boum, il tape. C'est quoi que ça veut dire, ça?
[00:53:43] Speaker A: Ça, c'est souvent... On voit ça plus dans la NFL, mais dans le CFL, ça va arriver à Winnipeg, Régina. Même maintenant, les équipes adverses à Montréal commencent à faire ça. C'est quand c'est allé trop bruyant. Tu n'entends pas la cadence du corps arrière. Tu sais, il dit « go, c'est là » ou quelque chose de même. Tu ne l'entends pas parce qu'il y a trop de bruit. Ça va être une cadence silencieuse, que le garde à droite ou le garde à gauche regarde le corps arrière, il fait un signal, tape le centre, le centre a une autre action, puis il snap le ballon ensuite. C'est vraiment des stratégies pour snapper le ballon sans voir le corps arrière qui crie une cadence.
[00:54:17] Speaker B: J'ai déjà entendu quelque part que Le plus important dans l'online, c'est le first step. J'aimerais que tu me dises, c'est quoi, mettons, la qualité, les qualités principales qu'un online devrait développer pour avoir une bonne carrière, que ce soit universitaire ou même professionnelle. C'est quoi que ça prend pour être un bon online?
[00:54:40] Speaker A: Je dirais trois choses principales. C'est, un, une compréhension du jeu. On fait souvent l'erreur quand on est un jeune joueur, qu'on se fait présenter des jeux au cégep, d'apprendre notre jeu, notre ligne sur le papier que le coach nous donne, puis de faire un lien entre, OK, sur ce jeu-là, je fais ça. Mais moi, le conseil que je donnerais, c'est quand tu apprends un nouveau jeu, tu apprends ce que les cinq font. Tu apprends le concept du jeu, puis c'est ça qui va te permettre de comprendre pourquoi Un gars fait ça sur ce jeu-là, mais un autre fait une autre affaire. Comme ça, si tu changes de côté, tu sais quoi faire.
[00:55:14] Speaker B: Exact. C'est ça, t'es volatil. C'est ça, tu peux être à plusieurs places.
[00:55:17] Speaker A: Fait que ça, la première affaire, c'est d'être sharp sur la compréhension du jeu. Puis c'est ça, la chance que j'ai eu aussi de jouer Sand, c'est que t'as pas le choix de savoir ce que les cinq font. Fait que si j'ai à jouer Taco, je sais ce que le Taco fait sur chaque jeu. Parce que je suis Sand, c'est moi qui dis à qui... qui bloquer quoi faire sur chaque jeu. Fait que les aptitudes de compréhension du jeu, développer ses pieds, faire beaucoup de sport, autre que le football aussi, développer tes aptitudes athlétiques. C'est pas parce que t'es un online que t'es plus gros qu'il faut pas que tu joues à d'autres jeux, pis que t'es juste un gros fort. Faut que tu joues au basket, que tu fasses une diversité de sports pour développer ton jeu de pied, ton temps de réaction. La troisième affaire, c'est d'être physique, de ne pas avoir peur, d'utiliser tes mains et ton casque. Ce n'est plus à la mode de dire ça en 2025, mais c'est une réalité pour jouer au football, surtout sur la ligne offensive. Oui, il y a de plus en plus de règlements pour enlever des gros plaqués et faire attention à la sécurité des joueurs. On a des guardian caps en pratique aussi, mais en match, sur la ligne, d-line, o-line, il faut que tu sois physique.
veut, veut pas, ton casque va être en jeu. Faut que tu restes sous contrôle aussi. Faut pas que tu plonges, mais faut que tu... faut que tu sois prêt à ce que ça fasse mal. Puis c'est de développer ta musculature, de faire du sport de contact. Jeune, ça a pas besoin d'être du football, mais tu sais, de la lutte, de la boxe, des trucs. Puis de protéger ton cerveau, mais tu sais, c'est vraiment de développer ta physicalité aussi.
[00:56:43] Speaker B: Je ne pensais pas que Léoland avait autant, un aussi gros rôle que ça. Je ne pensais pas que ça allait autant deep que même, regardez le free safety s'il était à la bonne place. C'est hyper intéressant ça, sérieusement. Tu m'en apprends beaucoup aujourd'hui.
[00:56:56] Speaker A: Il y a d'autres niveaux encore. Ça ne fait pas si longtemps que je joue au foot. J'ai joué beaucoup de matchs dans les Canadiens, mais je n'ai pas... le plus haut niveau de compréhension possible. Je pense à mon coach en ce moment à Montréal, Luc Brodeur. Lui, il apprenait toutes les formations offensives, puis il savait où allaient être les joueurs défensifs, puis il collait les protections en fonction de ça. Oui, le safety nous donne des clés sur où la pression va s'en venir, mais il y a d'autres choses à regarder aussi.
C'est des choses que je peux encore m'améliorer. Quand on est au cégep, on regarde juste les D-Line, tu apprends ta ligne sur le papier, mais quand t'es universitaire, tu vois d'autres choses, puis pro, encore d'autres choses.
[00:57:44] Speaker B: C'est qui le meilleur D-Line contre qui t'as joué?
[00:57:47] Speaker A: Professionnel? Oui.
Je dirais que c'est justement le de-tackle de Montréal actuellement, Mustapha Johnson, 94. Là, il est blessé actuellement, il s'est blessé en fin de saison l'an passé, il n'a pas joué encore cette année. Mais je dirais que c'est lui qui est le joueur de ligne le plus complet dans la Ligue canadienne. Jouant à l'intérieur, je suis un joueur de ligne à l'intérieur, donc c'est sûr que des gars comme Mathieu Betts à l'extérieur, je n'ai pas joué beaucoup contre lui professionnellement, donc je ne peux pas vraiment me prononcer, mais à l'intérieur, je dirais que c'est Mustapha Johnson. Il a un mix parfait de force, mais aussi de... En anglais, on dit shiftiness. Il est très agile, il est très polyvalent, il est bon sur le jeu de course, il est bon en pass rush aussi pour mettre de la pression. Puis il a toujours un deuxième move aussi. Même quand tu réussis à arrêter son premier move, il n'arrêtera pas. Il travaille fort, il est très intense un peu, justement, la Mathieu Betts. Il est très, très, très intense, très physique. Sinon, justement, il y a le nose de Hamilton, Casey Sells, qui est excellent aussi.
[00:58:54] Speaker B: Montréal maintenant, j'aimerais qu'on parle un peu. J'ai vu dans un article comme quoi tu as décidé de finalement signer avec Montréal après un appel avec ton coach Luc Brodeur. Qu'est-ce qu'il t'a dit devant cet appel-là? As-tu le droit d'en parler?
[00:59:10] Speaker A: C'était plusieurs appels, en fait. J'ai eu un bon appel avec Luc, mais c'est comment ça fonctionne, la période de free agency, d'agent libre. C'était la première fois que j'avais l'opportunité de vivre ça. Puis c'est qu'une semaine avant la période de signature, les équipes ont le droit de te contacter. Le dimanche 1er février, on va dire, à midi, les équipes peuvent te contacter, t'offrir des contrats, tu peux t'entendre, puis c'est une semaine après que tu peux signer. officiellement. Puis c'est ça, la porte, le dimanche, c'était un dimanche, peut-être le 2 février, la porte de négociation s'ouvrait, puis à 12h30, le head coach de Montréal m'appelait, Jason Moss, on a parlé une dizaine de minutes, il me disait quoi il me voulait. Cinq minutes après que mon appel a terminé avec Moss, Dany m'appelait, Dany Macho, le GM. Puis un autre vingt minutes après que Dany m'appelait, Luc m'appelait, puis nous on a parlé pendant une heure. Puis tu sais, c'était pour apprendre à se connaître un peu, juste me parler de la vision qu'il y avait à Montréal, puis tout.
Après ça, j'ai eu deux autres équipes qui m'ont appelé un peu plus tard dans la journée. Mais tu sais, j'ai vu l'intérêt, puis j'ai vu un premier... une première étincelle de c'est quoi la culture à Montréal. Puis j'ai eu envie d'y aller. Oui, parce que c'est Montréal, c'est plus proche de chez nous, puis l'équipe est bonne depuis deux ans aussi, depuis que je suis dans la ligne.
mais je voyais vraiment un plan, une culture gagnante, puis je voulais avoir l'expérience, l'opportunité de vivre ça. Là, je ne joue pas encore cette année, mais j'ai l'opportunité, puis je vais garder ça toute ma vie, de voir c'est quoi une culture d'une organisation gagnante au football, puis je pense que ça va...
se rapporter dans d'autres sphères de ma vie aussi, l'entrepreneurial. Je vois vraiment une culture à tous les niveaux, des coachs, des joueurs, d'une équipe qui gagne. Pour ça que l'équipe est bonne.
[01:01:09] Speaker B: La part qui est le fun, c'est que c'est chez nous, c'est au Québec. C'est quoi cette fameuse culture-là? On parle tout le temps du CH, du CH, du CH, mais imagine si Montréal devenait autant gros que le CH. Ça reste qu'il est gros, c'est l'été le foot. Mais comme, c'est quoi que t'as vu? Si on va plus s'endetter dans cette culture-là que t'as été capable de remarquer.
[01:01:28] Speaker A: C'est dur à expliquer avec des mots. C'est quelque chose qui se sent quand tu rentres dans le building. Le stade olympique, ce n'est pas les plus belles installations. Tout le monde est au courant. Les coachs, le GM le disent. On n'a pas les plus belles installations. Mais qu'est-ce qui nous rend spécial, c'est le monde qui sont dans la bâtisse. C'est vraiment la priorité du staff, c'est de nous mettre de l'avant les joueurs. C'est nous qui gagnons les matchs, puis ils savent, puis ils ont compris qu'il faut être reposé, qu'il faut faire attention à nos corps, qu'il faut nous préparer comme il faut. Ce que j'ai remarqué aussi, c'est que c'est des adeptes. Puis ça, c'est moi qui dis ça, c'est pas eux qui le disent, mais d'une stratégie qui s'appelle le 80-20 en administration. Puis c'est quelque chose que moi j'ai remarqué, c'est que souvent on a l'impression que pour être meilleur au football, il faut en faire plus. Mais eux, ils ont compris que c'est pas toujours en faire plus qui va faire en sorte que tu vas gagner. C'est de faire plus, mais au bon moment, puis de manière intelligente. Fait qu'on... nos pratiques sont pas plus tough qu'ils étaient à Ottawa ou... mais sont structurées pour que le corps des partants soit frais et dispo pour le match. Puis qu'on ait passé beaucoup de temps à préparer notre aspect mental pour le match. Parce que rendu professionnel, là, des saisons de 18 games, là, tu peux pas passer beaucoup de temps à te frapper dessus pendant la semaine. Faut que tu sois en santé pour le match. Puis en plus, on passe beaucoup de temps à bâtir une...
Un team-bounding, en anglais. Dès le jour 1 du camp d'entraînement, on a des petites équipes mélangées, faites par chaque coach. Moi, je suis dans une équipe avec Byron Archambault. Il y a des DB, recevoir corps et âme, dans l'équipe. À chaque semaine, on fait des compétitions intra-équipes. C'est des petits jeux de badminton, pas badminton, mais ping-pong, pickleball, jeu de poche, babyfoot, puis on compétitionne là-dedans, puis on développe des connexions avec des gars qui sont pas à notre position. On passe beaucoup de temps à compétitionner, mais pas juste en mode football tout le temps. C'est toute une sphère. Aussi, une fois que le match est fini, on a toujours deux à trois jours off pour bien récupérer. Les coachs comprennent que Pour être un bon joueur de foot, il faut peut-être le temps de prendre du temps avec ta famille, relaxer, bien manger, bien dormir pour pouvoir revenir à 100% la semaine suivante pour les pratiques, les meetings.
[01:03:58] Speaker B: Qu'est-ce qui est le fun de tout ça, c'est que... Ça te permet... C'est que Goose m'avait dit que professionnel, c'est plus tough d'avoir une culture d'équipe, être plus côté famille, parce que t'as tout le temps des gars qui rentrent puis qui ressortent. Puis t'sais, le core de l'équipe... Il y a certains joueurs qui forment le core, mais c'est de former ce qui va autour de ces gars-là qui est quand même tough.
[01:04:23] Speaker A: C'est ça que je pensais moi aussi avant, mais là je le vois. On ne peut pas s'attendre à ce que ce soit comparable à universitaire, le football professionnel, mais j'ai vécu trois ans à Ottawa, puis là j'ai vécu huit semaines depuis le début du camp d'entraînement à Montréal, puis je peux voir une différence de comment la culture est établie. Je ne vais pas passer le temps à parler de la culture à Ottawa, C'est possible de créer une culture et d'inclure tout le monde dès qu'ils rentrent. Moi, je suis rentré et tout de suite, je me suis senti chez moi. On fait ça avec des nouveaux gars qui se font signer. Les gars, quand ils partent, ça fait mal.
Plus que j'ai vu depuis que je suis professionnel, il y a vraiment un sentiment familial dans les installations. Les coachs sont respectueux avec les joueurs, sont très gentils. Ils nous poussent, mais ils nous font confiance aussi. Ils nous encouragent à devenir meilleurs.
sans prendre des shots, puis sans essayer de briser notre confiance, ce que d'autres coachs font, des fois. Puis c'est un environnement de travail très sain, très propice à créer justement une ambiance familiale, puis aussi à créer des liens qui vont faire qu'une équipe est forte. Puis quand ça va moins bien dans un match, tu sais que tu peux faire confiance à ton jeune, puis tu connais tout le monde très bien, puis tu gagnes les matchs.
[01:05:49] Speaker B: Est-ce que les Québécois, parce qu'il y a quand même beaucoup de Québécois à Montréal, c'est quel fun, est-ce qu'ils ont des rôles importants dans l'équipe?
[01:05:56] Speaker A: Je dirais que oui. Je dirais qu'à Montréal, c'est l'endroit où les Québécois ont les rôles les plus importants. Alexandre Gagné, c'est un des capitaines de l'équipe, c'est un joueur d'unité spéciale. Justement, le premier match de la saison, il a égalisé le record de plaqué d'unité spéciale en un match. Un gars aussi de l'Université de Sherbrooke, mais lui a un rôle très important. C'est un des capitaines de l'équipe. Après ça, tu as Marc-Antoine Decoy à la défensive. P.O. Lestage sur la ligne offensive, qui est un joueur très important aussi. très bon joueur. Ensuite, David Dallaire, le full-back, excellent. Geoffrey Quentin, qui fait un sac par game quasiment à 1 pic, qui est encore très jeune, mais qui fait des super beaux jeux. Il y en a partout, des Québécois, et ils sont bons. Les Québécois sont des joueurs d'impact pour l'équipe.
[01:06:50] Speaker B: Nice. J'ai vu...
Vous êtes 3-0 en ce moment, le prochain match est le 27, le lendemain de la journée qu'on enregistre aujourd'hui. 3-0, l'équipe a l'air en forme. Quand j'ai regardé votre dernier match que vous avez joué contre Edmonton le dernier, Je pense que c'est Edmonton. Votre dernière victoire. J'ai regardé le match à la télé et ils disaient que vous aviez beaucoup de joueurs blessés. Pourtant, l'équipe a l'air quand même en forme.
[01:07:26] Speaker A: Je dirais que c'est une des forces de Montréal, c'est qu'il y a beaucoup de bons joueurs qui ne jouent pas. C'est quelque chose que les coachs disent aussi. On s'attend à ce que vous soyez aussi bons que les partants si vous embarquez. C'est quelque chose que j'ai l'impression que Dany fait très bien, de créer une équipe profonde. Il y a beaucoup de talent à chaque position. Même si tu n'es pas partant, si tu embarques, ça va être quasiment aussi bon que le partant. Puis là, oui, on a des blessures, mais je pense que ce n'est pas si pire que ça. Notre coréateur s'est fait mal un peu, il ne jouera pas le match demain, mais ce n'est pas une blessure à long terme. Notre remplaçant, c'est un excellent coréateur aussi. C'est vraiment une des forces à Montréal. C'est beaucoup de bons talents canadiens. Justement, on a parlé des Québécois, mais on a des gros joueurs d'impact qui sont canadiens. Il y a des équipes qui ont de la misère à trouver des bons Canadiens. Mais l'équipe de scouting à Montréal, c'est justement... Dans les dernières années, les choix de première ronde, deuxième ronde, des alouettes, c'est tous des joueurs d'impact. Geoffrey Cantigne, de quoi, PO Lestage, Tyrell Richards, qui est un des meilleurs joueurs d'unité spéciale de la Ligue aussi, David Dallaire, c'est tous des joueurs qui ont un rôle très important dans l'équipe. qui sont canadiens, puis ça, ça permet à l'équipe d'avoir beaucoup plus de flexibilité, là, de jouer plus de Canadiens à certaines positions, plus d'Américains à d'autres, puis ça fait en sorte qu'on est... que c'est ça, on est une équipe profonde. Moi, je joue pas en ce moment, mais j'ai quand même joué 45 games dans la Ligue canadienne. J'ai été partant pendant 30, tu sais. Fait que j'ai une expérience à offrir quand même là-dedans.
[01:08:58] Speaker B: Non, exact. Le... En finissant, j'aimerais ça que tu me dises... Est-ce que quand... Mais plus pour les Alouettes, C'est 3-0, mais est-ce qu'il suffit que des objectifs comme Stanley, la seule chose qu'on veut c'est la Coupe Grey, ou comment gère-t-on ça le côté de la vision de l'équipe? Sont-ils plus processus?
[01:09:28] Speaker A: L'objectif, c'est de gagner la Coupe Grise à Montréal. C'est ça ou rien. Je l'ai compris jour 1. Ils sont encore extrêmement fâchés de comment la saison l'an passé s'est terminée. On a perdu contre... Je dis «on», mais l'équipe... Je n'étais pas dans l'équipe l'an passé, mais ils ont perdu contre Toronto en demi-finale. Montréal, c'était la meilleure équipe de la Ligue quand ils ont perdu. Ils étaient supposés gagner.
Fait qu'ils ont encore ça sur le cœur, puis ils se servent de ça comme motivation à chaque semaine. Puis oui, c'est un processus, mais il y a une attention au processus. Mais tu sais, c'est la Coupe Grille, le but cette année, puis c'est rien d'autre. Puis on va s'assurer qu'on la gagne.
C'est spécial de voir un coaching staff autant expérimenté, autant déterminé aussi à nous rendre meilleurs. Puis les gars dans l'équipe aussi qui sont là depuis quelques années, je vois c'est quoi une équipe, que la culture est imprégnée en eux, puis qu'ils veulent gagner. Puis je suis rentré dans la ligne offensive en connaissant pas vraiment de gars, puis je me suis senti chez moi tout de suite en partant là. Après deux jours de camp, j'étais super bien accueillis par les joueurs. Justement, le centre partant, c'est une des personnes les plus souriantes et agréables de l'équipe. C'est le fun de travailler pour les Alouettes, c'est le fun de jouer.
[01:10:48] Speaker B: T'es à la maison, c'est ça qui est nice. Merci beaucoup Cyril d'être venu sur le podcast. C'était très très apprécié, c'était vraiment trippant. J'ai vraiment aimé ça qu'il tienne partagé. ton expérience, ton savoir, ton histoire, man, c'est... Comme quand chaque personne a une histoire, man, puis je trouve ça hyper intéressant. Puis en espérant, man, que... Bien, je te le souhaite, gros. Je te le souhaite. Va chercher, ramène ça à Montréal cette année, gros. Je te le souhaite que tu ailles.
[01:11:15] Speaker A: Là, man, c'est pas oublié, man. Ouais, c'était le fun.
[01:11:16] Speaker B: Ouais.
[01:11:17] Speaker A: Merci. Merci beaucoup. Merci de m'avoir reçu.
[01:11:19] Speaker B: Ça fait plaisir.