Episode Transcript
[00:00:00] Speaker A: Le balado que tu t'apprêtes à écouter, tu peux pas l'entendre ailleurs.
C'est fait. Tout ça part ici.
[00:00:07] Speaker B: André Bolduc, merci d'avoir accepté mon invitation sur Le Game On. C'est votre host, William Rochefort. Aujourd'hui, on a un invité spécial, un coach de la Ligue canadienne, André Bolduc. Je commence tout le temps avec un petit intro pour introduire mes invités. Fait qu'elle va comme suit. André Bolduc, t'es le coach des Running Back chez les Blue Bombers de Winnipeg depuis mars dernier, que tu viens de signer. Ça fait maintenant 13 ans aussi que t'es coach dans la CFL. Tu as eu des postes importants chez les Alouettes de Montréal, les Rough Riders de Saskatchewan, et l'année dernière avec Calgary, les Stampeders. Tu as aussi joué six ans comme running back et receveur dans la Ligue canadienne.
J'ai gardé mon introduction courte parce que je voudrais qu'on prenne le temps de parler de ton histoire. Encore une fois, merci André d'être venu sur le podcast. J'ai demandé à l'audience, à des joueurs, de te poser des questions. J'en ai sélectionné cinq. La première question, c'est au moment du recrutement pour le draft de la CFL, Selon toi, quelles sont les qualités essentielles que les coachs regardent pour percer dans la CFL aujourd'hui?
Le joueur a rajouté « par position ».
[00:01:23] Speaker A: C'est certain que c'est par position parce que si je parle de moi, ma paroisse, les porteurs de ballon par exemple, je suis là-dedans en ce moment-là.
les joueurs qui sont éligibles au repêchage. Ce n'est pas seulement ceux qui sont allés aux combines de CFL en Saskatchewan. Il y a les Invitational Combines. Il y en a deux autres où les gars peuvent s'inscrire, aller tester et se faire regarder. On regarde aussi dans chaque équipe parce qu'on ne veut pas oublier personne. J'ai des contacts dans toutes les équipes.
Je vais appeler des gars western hier, par exemple. J'ai appelé le coach d'O-Line que je connais bien. Il a joué pour moi pendant cinq ans avec les Alouettes, Shawn Jameson. J'ai dit, « T'as-tu un centre arrière, un tight end qui traîne? » On n'en a pas, on en cherche. C'est une position d'enrere maintenant.
des gars qui sont grands, qui peuvent bloquer, qui peuvent courir, qui peuvent jouer ses special teams. Alors là, je réponds un peu à la question du joueur. À ma position, on veut des gars qui, assurément, peuvent jouer sur les unités spéciales. On parle de porteurs de ballon canadiens, centre arrière canadiens, tight end.
C'est les gars qu'il faut qu'ils jouent sur toutes les unités spéciales. C'est les gars qu'il faut qu'ils soient capables de courir, courir avec n'importe qui sur le terrain, bloquer évidemment, bloquer dans l'espace. Ça c'est difficile, c'est une denrée rare aussi. Les gars le font le moins souvent possible. Et les porteurs de ballons canadiens habituellement sont partants.
dans leur équipe. Ils ont des bonnes stats, tout ça. Puis quand on leur pose la question, veux-tu jouer sur Zintes spécial, ils vont répondre oui. Mais la question c'est, est-ce qu'ils sont capables? Alors c'est là le défi pour nous de trouver ces gars-là parce qu'ils ne l'ont pas fait. Ils ont été partants, c'est correct, toute leur vie. Je pense à mes années ici, Pascal Fiss par exemple. Pascal Fiss était le meilleur porteur de ballon dans la Conférence Québec à ce moment-là. Il a été repêché par Edmonton.
Il a essayé de jouer sur Zintipecial. Sa carrière a duré un an ou deux parce que c'était très difficile pour lui, mais c'est normal. Il ne l'avait jamais fait ici. Il ne l'a jamais fait à Vanier avant. Il ne l'avait jamais fait à Montréal non plus au secondaire. Donc, on regarde beaucoup de choses et chaque position est différente. Online, ça va être autre chose. Online, il faut que tu espères devenir partant dans trois ans dans le développement normal.
[00:03:36] Speaker B: À moins trois ans.
[00:03:37] Speaker A: Oui, idéalement, tu peux amener un gars, il peut être sur l'équipe de pratique, l'année d'après ça peut être ton septième, ton sixième habillé, mais la troisième année on s'attend à ce que le gars soit sur le terrain et il joue. Alors chaque position est différente comme ça et comme je t'ai dit, En ce moment moi j'ai valu, j'ai 7-8 porteurs tail back vraiment que j'ai ranké et puis j'ai 4 centres arrière que j'ai ranké aussi et moi je remets mes données si tu veux, je les ai déjà remis au scout de Winnipeg qui eux vont faire le travail pour le repêchage.
[00:04:10] Speaker B: Ok, dans le fond, toi, vu que tu es le coach de position, tu analyses les boys que tu veux. Tu donnes ça aux recruteurs, c'est vraiment leur job de recruter.
[00:04:19] Speaker A: Exact. Ils vont nous dire où mon gars se retrouve dans notre finale ranking. Donc, si on a une chance de l'avoir ou pas, selon nos besoins. C'est vraiment le fun. On a accès à tout. Chez nous, avec mon ordinateur en ce moment, on a des réunions, oui, pour faire le playbook ou l'IPEC, mais on travaille par nous-mêmes.
J'accède à toutes les firmes universitaires canadiennes. C'est ce que je fais le matin. J'ai tout à regarder.
Un porteur de Western, par exemple, je vais regarder les matchs plus contre Ottawa, contre Queens, de meilleures équipes. Je ne regarderai pas deux matchs contre York. Ça me donne rien de voir quel kid il a couru pour 450 verges. Je veux voir, quand il joue contre de la position qui est meilleure, comment il réagit. J'aime ça regarder le match au complet. Pas les highlights. Envoyez-moi pas de highlights. Ça donne rien. On regarde pas les meilleurs jeux d'un gars. Moi, je veux voir si c'est un gars qui joue pendant 60 minutes, 65 snaps. C'est ça que je regarde.
[00:05:19] Speaker B: Ça, c'est intéressant. Ça veut dire, attends, ça veut dire... Est-ce que tu penses que les gars passent trop de temps à faire le highlight?
[00:05:25] Speaker A: Si c'est pour... Je pense à Thomas Laval, mon fils. Il s'est fait un highlight à la fin. C'est pour lui. Ce n'était pas pour me l'envoyer. Il le savait. On regarde des matchs. Nous, on ne regarde pas des highlights. C'est le fun à voir avec la petite musique, mais ce n'est pas ce qu'on recherche.
[00:05:42] Speaker B: C'est cool, ça je savais pas. La deuxième question c'est, mettez-vous en force les résultats du combine quand vient le temps de prendre une décision. Est-ce que le combine peut avoir un gros penchant sur qui vous allez repêcher ou les gens même qui sont undraftés?
[00:06:00] Speaker A: C'est seulement pour les comparer.
Donc au moins là j'avais six tailbacks, j'ai regardé les 6'40 pour voir, tout le broad jump, le saut en hauteur, juste pour voir cette journée-là, qui a eu des bons tests, mais après ça je regarde le film de match tout de suite. Alors je peux dire que ceux qui ont le mieux testé aux combines, Porteur de ballon cette année, ce n'est pas les meilleurs porteurs. Dans le top 2, il y en a un qui court 4-8. Donc, ça n'a pas d'importance si tu es capable de jouer au foot. Le game speed, c'est dur à expliquer, mais ça se voit. Quelqu'un qui joue vite, on dit un game speed, ce n'est pas comme un 40. Un 40, tu peux aller en ligne droite, personne ne te touche, personne ne te dérange. Alors, il faut vraiment se référer au film pour avoir une meilleure idée.
[00:06:48] Speaker B: C'est quoi la différence du niveau du jeu, mettons, universitaire et professionnel? Qu'est-ce que je veux aller par là, c'est est-ce qu'aujourd'hui, avec le football qu'on a au Canada, est-ce qu'il y a des athlètes qui sont vraiment prêts, en sortant de l'université, à starter dans le CFA?
[00:07:06] Speaker A: De moins en moins, mais il y en a encore. Évidemment, à chaque année, il y en a qui sont prêts à jouer. Devenir partant, c'est un gros défi. Je pense à Chris Beaulieu de Laval, qui a été partant à BC cette année. Je lui lève mon chapeau. Ce n'est vraiment pas facile de devenir safety partant pour une équipe comme Canadien.
La marche est très haute, donc les défensifs sont solides, les coordonnateurs défensifs, je te dirais, sont vraiment solides. On est obligé de game-planner à chaque semaine. On ne peut pas faire un jeu deux, trois fois de suite. Même dans un match, c'est risqué d'en faire un deux fois parce que la vitesse de jeu, les joueurs vont reconnaître tout de suite l'émotion. Puis tu peux le faire, mais tu n'auras pas le même résultat que la première fois, c'est certain.
Je te dirais qu'au niveau des carrières, la marche est très très haute. Je sais qu'il y a beaucoup de bons Canadiens cette année qui sortent Québécois aussi, mais la marche est haute. Tu sais, je me souviens, Hugo Richard qui était venu il y a quelques années aux Alouettes. C'est difficile, c'est difficile. Il avait joué un petit peu dans un match hors concours, puis ça va vite. Les demi-défensifs, ils peuvent jouer avec toi, ils peuvent cacher la couverture, puis au dernier moment, tu sais, plein d'affaires qui font que c'est très difficile.
La plus grande différence, à mes yeux, c'est les Russians, les Quicks. Donc, les Pass Rushers, toutes les équipes ont des machines de guerre. Tu regardes les Rushers, toutes les équipes en ont deux au moins qui sont équivalents de All-Star. La plupart du temps, c'est des Américains, sauf Betts. Donc, Betts, c'est un des meilleurs dans la ligue.
Il est allé au Lyon pour quelques mois pour les bonnes raisons. C'est un gars qui, à mes yeux, aurait pu jouer dans la NFL.
Mais il y a de très bons pass rushers et c'est la grosse différence. Il faut que le ballon sorte. Les carrières ne peuvent pas hitcher, ne peuvent pas taper sur le ballon deux ou trois fois parce que la pression s'en vient. Et ça, c'est une des grosses différences aussi.
[00:09:04] Speaker B: C'est intéressant que tu me dises ça parce que j'étais en train de regarder une vidéo qui parlait... C'était vraiment comparer NCA, des éditions 1, avec la NFL. Puis c'est un carrière, je pense que c'était Calum Murray qui disait ça.
Moi, où je vois vraiment la différence, c'est avec les The End. Les gars sont énormes, puis ils sont autant athlètes que les running backs, que les backers qui sont là.
[00:09:27] Speaker A: Je suis d'accord.
Moi, je trouvais, quand j'ai fait un cadre de la NFL quand j'étais jeune, les linebackers m'avaient impressionné. Les gars étaient 6'4", 2'40", puis quoi, aussi vite que moi, il faut que je Tout de suite, je savais que je n'avais pas ma place là-bas en une demi-journée. Mais dans la CFL, dans la Ligue canadienne, c'est vraiment les quick, les end, les pass rushers. Au niveau de la D-line, à l'intérieur, ça se ressemble. Il y a des gros gars universitaires canadiens qui sont capables d'arrêter l'attaque au sol. Mais dans la Ligue canadienne, le pass rush est différent.
[00:10:00] Speaker B: T'as parlé de moins en moins. Qu'est-ce que ça veut dire, dans le sens qu'il y a de moins en moins de joueurs qui sont prêts?
[00:10:07] Speaker A: À cause de… le cap salarial augmente à chaque année. Donc, si on a un besoin immédiat dans une équipe, on peut signer un agent libre. pour aller chercher exactement ce qu'on veut pour avoir le partant. Alors que tandis que si on repêche dans les trois premières rondes pour avoir un partant, on n'est jamais sûr. On ne le sait pas si ça va marcher avec le camp. Alors quand tu fais ça, quand t'investis sur un gars, tu l'amènes, il devient partant. Là, tu peux repêcher un jeune puis le mettre derrière comme backup, puis apprends. Apprends pour voir si t'es le prochain. Alors les équipes, elles passent par ces deux chemins-là. Tu peux repêcher...
Si tu fais le tour des rushers en ce moment, il n'y a pas beaucoup d'équipes qui vont repêcher en première ronde pour dire qu'on cherche un garde partant. Les équipes ont toutes au moins 2-3 gardes qui ont de l'expérience dans chaque équipe. Mais si tu amènes ce garde-là, puis il cause une surprise, et il y a des blessures, il peut se faufiler et devenir partant pour quelques matchs. Ça arrive à chaque année. C'est arrivé à Toronto avec le Kid du Verréard l'année passée. À sa deuxième année, deuxième camp, il est devenu partant et il y a eu beaucoup de playing time. Ça, c'est super. Ça, c'est de l'argent en banque pour un jeune.
[00:11:21] Speaker B: Oui, c'est ça, exact.
J'ai l'impression que les programmes, c'est une façon de construire à long terme aussi. Mais c'est là que tu vois le business side du sport.
[00:11:34] Speaker A: Long terme, je te dirais moyen terme, parce que les contrats d'agent libre, c'est deux ans. Donc, si tu repêches un bon kit, puis deux ans comme backup, puis c'est la troisième année, Ton investissement de repêchage devient payant. Ce gars-là devient partant. Je pense à Mittal l'an passé. Mittal était sur le Six Games, il manquait beaucoup de matchs, il était blessé. Il est revenu au bon moment, il est redevenu en santé pour les séries et il a connu une fin spectaculaire. Si je suis Toronto en ce moment, je n'ai pas besoin de chercher un agent libre canadien et dépenser. Je l'ai. Le kid est à l'interne. C'est Mittal. C'est mon cinquième receveur canadien.
Aucun problème avec ça. Et là, je vais peut-être penser à repêcher un gars pour être son back-up, en sachant que s'il se blesse, il faut que je le remplace quelques matchs. Alors ça, c'est une façon de penser à court terme, et à moyen terme, c'est plus agent libre.
[00:12:28] Speaker B: Pour jumper là-dessus, est-ce qu'il y a vraiment une grosse différence entre les talents CFL puis la NFL?
[00:12:33] Speaker A: Oui et non, mais tout est différent à mes yeux, et ça, ça fait longtemps que j'en parle. Le terrain, quatre essais. C'est sûr qu'à la télé, tu regardes ça, ça a l'air vite, le terrain tout petit. Faut le voir en vrai pour le réaliser. Je ne sais pas si t'as eu.
[00:12:49] Speaker B: La chance d'y aller.
[00:12:49] Speaker A: Tu vois, c'est un sideline.
[00:12:51] Speaker B: Ça se joue sur des épaisses.
[00:12:54] Speaker A: C'est surprenant quand tu vois vraiment la largeur du terrain. 53 verges au lieu de 65. C'est toute une différence. Le nôtre est 150 avec les end zones. Là-bas, c'est 120. That's it. 100 puis 10-10. Alors, 120 puis 150 au total, il y a une grosse différence. Quand tu vois ça, tu te dis, bon, est-ce que lui pourrait jouer dans l'NFL, sideline to sideline? Bien, on a la preuve. C'est arrivé dans le passé que des joueurs canadiens sont allés là-bas, devenus partants, puis ont eu des carrières.
Ça dépend des positions aussi. Il y a des linebackers là-bas qui ne pourraient pas jouer dans notre ligue parce que le terrain est trop grand. Le running back qui fait un swing pass du côté large, il y a beaucoup de terrain à couvrir.
[00:13:36] Speaker B: Oui, c'est ça, il se rend au speed direct.
[00:13:38] Speaker A: Exactement. Les receveurs, je te dirais que c'est plus facile à la NFL de venir ici. Ils ont de la difficulté avec le running start au début, le waggle. Quand ils commencent à comprendre ça, avec la vitesse qu'ils ont d'habitude, ils sont corrects.
[00:13:54] Speaker B: Pour finir avec la cinquième question, pour sortir du sport justement, c'est quoi tu fais dans le fond, du genre off-season, pour, j'aime pas le mot décrocher, mais tu sais, juste te changer les idées du football.
[00:14:06] Speaker A: Totalement décroché, je dirais, décembre, tu sais, novembre-décembre. Quand ça termine, moi, je suis à l'extérieur, je reviens à la maison, puis...
C'est aller dehors, monter les montagnes avec ma blonde. On fait beaucoup de hiking. Donc, toutes les fins de semaine, on se tape des gros défis. On en fait des plus gros de plus en plus. M'occuper des ados, je dirais plus enfants. Donc, je vais à Québec voir Tom. Je passe du temps là-bas. On les reçoit beaucoup. On fait des soupers. Donc, c'est les players de la NFL. Je ne dirais pas complètement décroché. Décembre, c'est là que je me raccroche un peu à la NFL. J'écoute ça, mais pour le plaisir, pas pour analyser.
Puis on fait souvent un voyage en décembre pour Noël et tout ça. Ensuite, janvier, bien, ça recommence. Donc, moi, je suis extrêmement discipliné. Donc, je fais trois heures de foot tous les matins par mois même.
Donc, c'est mon développement professionnel. C'est sûr, on a des réunions avec Winnipeg.
Officiellement en mars, mais j'ai commencé le 1er février. Donc, on a commencé à refaire en ligne le playbook au complet.
Donc là, on a terminé. Il va se faire imprimer bientôt, mais on le refait.
C'est un exercice que toutes les équipes font la plupart du temps. Ça, c'est le fun. Et le reste du temps, mettons qu'on se réunit lundi, mercredi, vendredi, le mardi, jeudi, je prends le 3 heures pour moi.
donc évaluation évidemment du draft, mais je regarde ce que j'ai fait l'an passé dans le run game, les dernières années, je vais comparer, je vais ressortir du vieux stock qu'elles m'ont oublié. Donc on fait une auto-évaluation qui est assez solide aussi pour rester à jour.
[00:15:41] Speaker B: Ah, c'est cool. Ça fait que tu prends vraiment le temps de te réanalyser aussi par toi-même, comment tu coaches tes gars.
[00:15:48] Speaker A: Absolument, il le faut. C'est pas tout le temps facile. Je veux dire, je cherche de la stabilité. Je l'ai eu au début, super chanceux, cinq ans ici à Sherbrooke, dix ans à Montréal. Alors moi, je pensais que c'était ça, coacher, t'sais. On oublie un peu, là. Et puis là, j'ai fait ma troisième équipe en trois ans. Donc, je recherche la stabilité. C'est ce que je souhaite le plus. Par contre, si ça n'arrive pas, pour toutes sortes de raisons, qu'il y ait des changements sur le staff, tout ça, il faut que tu restes actif. Donc, il faut que tu offres tes services, puis il faut que tu saches ce qui se passe dans la Ligue aussi, utiliser tes connexions.
Et là, c'est ce que je fais depuis deux ans. Je passe des entrevues. Donc, c'est des entrevues en ligne. C'est du solide, là. Tu as le GM, l'aide-coach, puis là aussi, qui te pose des questions. C'est du foot. C'est ce que je connais le mieux, probablement, ça, puis mes enfants. Mais c'est des grosses entrevues, habituellement.
[00:16:41] Speaker B: Ça ressemble à quoi actuellement? Quel genre de questions qu'ils te posent?
[00:16:46] Speaker A: Tout commence par toi-même, ton background, ta famille. Pourquoi ça n'a pas marché ton dernier endroit? Et ils se parlent entre eux. Tu ne peux pas mentir. Il faut que tu dises ce qui s'est passé. Chaque situation est différente. C'est à ce qu'ils ont cleané le staff. Ils ont recommencé à zéro. C'était quoi les... On n'est pas chanceux à ce moment-là.
Puis des questions de foot. Protection à six. Comment ça marche pour toi? Qu'est-ce qui est le mieux? Qu'est-ce que tu connais le mieux, mais qu'est-ce que tu aimerais faire aussi? Ce n'est pas tout le temps ce que tu as fait, ce qui est le mieux.
[00:17:17] Speaker B: Qu'est-ce que tu voudrais amener à l'équipe?
[00:17:20] Speaker A: Oui, tout ça. Vous faisiez les choses comme à Calgary, par exemple. J'ai eu cette question-là cette année.
dans une semaine régulière. Faut que tu passes jour 1, 2, 3, 4. Ça reste ça, le foot. C'est des zéros jusqu'à jour 4, qui est des before. Puis on a du travel à travers ça, dans le CFL, beaucoup, qui est le fun, qui resserre les liens, puis qui est important pour les joueurs aussi.
Donc, c'est toutes sortes de questions comme ça, puis j'haïs pas ça, honnêtement, passer sur ce truc-là.
[00:17:49] Speaker B: J'aimerais maintenant qu'on parle de ton parcours. Parce que t'as un parcours qui est assez impressionnant. Honnêtement, j'ai fait pas mal de recherches. Pour ceux qui vont écouter ça, ils le sauront pas, mais moi je suis un très bon ami à ton fils, Raph. Raph Bolduc. C'est en faisant des recherches que j'ai remarqué que...
Colin, c'est le fun de voir que le père d'un de mes bons chums ait autant de succès dans une ligue, dans notre ligue de football au Canada. Fait que je voulais qu'on prenne le temps d'en parler de ça. De où ça part le football? Comment t'as commencé? Pourquoi t'as commencé le football? De où ça part en vrai?
[00:18:29] Speaker A: Ben moi, Lac-Saint-Jean, donc on était à Alma. On jouait au hockey, c'était le sport et tout ça. Puis nous, en secondaire 1 et 2, on avait deux écoles différentes. 1 et 2, t'as un endroit. 3, 4, 5, t'es à l'autre. Et 1 et 2, on jouait au touch. Donc c'était le touch. Si tu voulais faire un sport d'automne, t'avais le droit d'aller à l'extérieur puis jouer au touch. Puis on coachait les filles qui faisaient du flag footballeux.
C'était quand même le fun, mais en secondaire 3, le football contact commençait. Je ne peux pas dire que je connaissais ça. J'avais vu des matchs avec mon père un peu. On allait au Genoa dans ce temps-là, qui était l'équipe du Cégep. C'est ça, mes chums, c'est mes amis. Ils étaient tous un peu plus vieux. Ils jouaient déjà. Je suis allé à quelques matchs, puis ils m'ont dit, l'an prochain, t'embarques avec nous.
On avait quatre équipes dans la même polyvalente. Alors, ils faisaient un repêchage. Ils nous divisaient en 4 x 25. On pouvait jouer boatways, on pouvait faire n'importe quoi. Donc, on jouait l'un contre l'autre toutes les fins de semaine. Il y avait des matchs. Puis, il y avait une équipe de dolbo aussi.
On jouait dépendamment des circonstances. Des fois, on allait à dolbo. Des fois, ils venaient pour faire des matchs intras.
Tu sais...
C'était dans le Lac-Saint-Jean, parce que Nolbeau faisait partie de cette circonstruction-là. Donc, on a joué les matchs comme ça. On faisait la Coupe Lindsay à la fin de la saison.
Donc, ma première année, on a gagné la Coupe Lindsay et tout ça. Ça s'est bien passé. Deuxième année, je me suis cassé un poignet. J'étais devenu carrière, donc j'avais...
J'avais lancé beaucoup avec mon grand frère et tout ça. Puis ça a commencé comme ça. Donc carrière, tout ça. On avait... L'équipement était désuet, tu sais, les terrains, les lignes et tout ça. Alors moi, j'avais envie de voir autre chose. J'ai vraiment tombé en amour avec le sport. Fait que je suis parti en Beauce.
Jouer mes jets en secondaire 5.
[00:20:24] Speaker B: En secondaire 5, t'es parti tout seul?
[00:20:28] Speaker A: Avec un ami, mon chum, Luc.
[00:20:31] Speaker B: En secondaire 5, t'as dit, moi je m'en veux.
[00:20:34] Speaker A: J'étais au QB, fait que j'ai amené mon plus gros aux Lines. Mon meilleur aux Lines, il a joué des Lines aussi. On est parti en Beauce, ils nous ont mis en pension chez des policiers, puis ils payaient, il y avait l'aide à la pension en ce temps-là pour le sport.
et c'était Midget 3. Donc, on jouait contre des équipes de Montréal, c'était le fun, on se faisait voir, il y avait l'exposure attachée à ça. Donc, super belle expérience, on est revenu à Noël pour graduer, finir secondaire 5, puis là, évidemment, les équipes nous avaient vus. Donc, les deux, on était à la victoire. Donc, première année, 11-0 victoire au bol d'or inclus, comme carrière recrue. Luc, évidemment, j'ai amené mon all-in avec moi.
pour vivre ça. Donc, super expérience. Et là, suite à ça, j'ai eu de l'intérêt pour les équipes universitaires américaines. Donc, mes entraîneurs ont poussé pour Syracuse. Moi, je me suis rendu à Syracuse pendant l'été. Donc, j'ai fait l'équipe. On avait commencé les pratiques, mais j'ai échoué les tests d'anglais parce que je ne parlais pas anglais. Donc, SCT test, TOEFL, tout ça, j'ai tout essayé. Et je suis retourné à Victor, un peu fâché, pour avoir une autre saison parfaite, mais on a perdu en série cette année-là. J'avais manqué mon expérience à Syracuse, puis ça m'avait fâché un peu que la langue me bloque. Je me disais, il va falloir que je règle ça. J'ai pris des cours supplémentaires d'anglais à Victor, parce que dans ce temps-là, il n'y avait pas Laval, il n'y avait pas Montréal. Si je voulais jouer universitaire au Québec, ou au Canada, il fallait que je parle anglais. Donc, j'avais une décision à prendre.
[00:22:10] Speaker B: Dans ces années-là, on parle de quelle année?
[00:22:12] Speaker A: 88, 89. Ah oui, puis... Laval n'était pas là encore, Montréal non plus, les carabins n'étaient pas venus.
[00:22:20] Speaker B: C'était McGill ou Concordia.
[00:22:22] Speaker A: Concordia, Bishop. Bishop recrutait beaucoup à Victo.
Ma première, c'était Glenn Constantin qui était là.
Mais Laval est venu le chercher. Jacques Chabdelaine aussi. Ils sont venus chercher les bons coachs pour lancer leur programme. Mais à ce moment-là, c'est ça. Je me suis ramassé à Concordia parce que Pat Sheehan, quand lui voyait que Bishop était très actif avec Victor, il s'est déplacé et il est venu nous rencontrer à Victoriaville souvent. Donc, il venait des matchs et il parlait français, ce qui était vraiment surprenant. Donc, Pachin m'a mis en confiance pour aller faire mon bac en géo là-bas, dans le but d'enseigner. C'était ça mon plan, devenir enseignant, cégep et coach au foot. C'était mon premier plan de base jusqu'à l'université, où Jerry McGrath était une belle influence pour moi. Jerry McGrath était coordonnateur offensif.
Puis il m'a coupé après une journée de camp à Carrière. Donc il m'a dit, on avait des bons vétérans. Puis lui, il m'a dit, tu joueras jamais à Carrière, tu vas aller recevoir. Fait que je suis allé recevoir, puis après cette saison-là, il m'a dit, si tu m'écoutes, tu vas jouer pro.
Il avait vu quelque chose que moi, je ne connaissais pas ou je ne savais pas à ce moment-là. Il m'a dit, tu vas perdre du poids, il faut que tu prennes un peu de vitesse, puis les mains, t'es good. Je l'ai écouté à la lettre.
À Victor, on faisait beaucoup de musculation, on ne courait pas. C'était une autre philosophie. On était très physique, mais on ne faisait pas de...
pas de track. Alors j'ai changé un peu ma façon de m'entraîner, puis perdu 10-15 livres, je suis mis au track, puis tout a bien été ensuite.
[00:24:01] Speaker B: Ah oui, fait que, dans le fond, juste pour rewind un peu, le coach de concourse qui est venu à Vito, Est-ce que tu conseillerais, pour mettre plus pour les coachs au collégio ou peut-être même universitaire, parce qu'aujourd'hui les coachs ne se déplacent quasiment plus à part pour les matchs.
[00:24:23] Speaker A: Tout est en ligne.
[00:24:24] Speaker B: Exact, tout est en ligne. Est-ce que tu penses que c'est quelque chose qu'ils devraient recommencer à faire?
[00:24:29] Speaker A: Je pense que oui, je pense que ça devrait rester.
Tu sais, t'as eu Kevin Réjimbal ici comme invité. Kevin, je l'ai recruté pour venir à Sherbrooke. J'étais descendu un lundi soir d'une tempête de neige. On est allé à Cage aux sports écouter le Canadien. Je savais que Kevin était un grand fan des Canadiens. Puis moi, j'écoutais le hockey beaucoup. J'aime ça.
On a parlé de hockey toute la soirée. On a eu du fun, on a mangé. Je suis allé le porter chez eux. Quelques semaines après, je l'ai amené au camp de printemps ici, puis il s'est commis après la pratique. L'aise sur le terrain.
C'était vraiment un beau moment excitant. Kevin est devenu capitaine ici, quatre ans pour moi, puis il a joué pro et il a gagné une Coupe Grey en Saskatchewan. C'est un parcours assez... Il est devenu entraîneur chef à Sherbrooke, donc c'est un beau parcours et je suis fier de ça. Mais c'est comme ça le recrutement, il faut que tu aies un contact humain.
Oui, il y a beaucoup de magie électronique maintenant. Ça joue un grand rôle, mais il faut que le côté humain reste à mes yeux, et c'est important. Il faut que tu aies envie de jouer pour quelqu'un, à mes yeux.
Il faut qu'il y ait un courant qui passe, puis il faut que ça dure. Ce n'est pas juste une semaine. Il faut que tu aies du fun pendant 4-5 ans. Puis après ça, tu te fais des amis pour la vie. Mais oui, la réponse, c'est le contact humain est très important. Pachin, il venait dans la salle de bois avec toi, il nous regardait nous entraîner. Il essayait de parler français, il nous posait des questions. Oui, il y a eu la rencontre quand tu étais assis et il parlait à tout le monde. Mais après ça, il est venu nous voir individuellement et moi, ça m'avait accroché.
Pas besoin de te dire, Pachin...
On s'appelle, on se texte encore à chaque mois. Il était coach à Calgary pour les Dinos, donc il venait à nos pratiques cette année. Après chaque pratique, j'allais le voir, lui donner la main. On ne sait jamais combien de temps ces contacts-là vont rester dans ta vie.
[00:26:23] Speaker B: Puis c'est aussi, c'est des contacts de sport. Puis moi, c'est... ce que le sport m'a apporté, c'est ça. C'est que les gens, toutes les gens que j'ai rencontrés dans le sport, dans ma carrière...
[00:26:33] Speaker A: Influencé.
[00:26:34] Speaker B: Exact. Tu sais, ils m'ont influencé à quelque part. Je les ai influencés à quelque part. Puis je sais que ces gens-là, vu qu'on a traversé quelque chose ensemble, bien, peu importe, à n'importe quel moment, on va être capable de se reparler, puis on va être content de se reparler.
[00:26:46] Speaker A: On va être là pour toi, puis toi aussi, tu vas être là pour eux. C'est donnant, donnant.
[00:26:51] Speaker B: Puis, pour justement rejoindre un peu ce que tu disais avec ton coach qui est venu, moi personnellement, c'est quelque chose que je trouve qui aurait un impact. Moi, je suis une personne comme ça, j'aime ça avoir une conversation avec les gens en personne. Je trouve que ça amène tellement le côté humain. Puis, c'est une chose que j'ai remarqué aussi en faisant le podcast, c'est que En tant que joueur, on passe beaucoup de temps à regarder où on veut jouer. Mais je pense qu'on ne prend pas assez de temps pour regarder pour qui on veut jouer. J'ai commencé à faire de la recherche sur les coachs que j'ai reçus et honnêtement, Ils ont toutes des carrières vraiment impressionnantes. Ils ont toutes des CV différents. Chacun a leur propre histoire. Moi, je trouve ça hyper intéressant. Il faut que tu regardes pour qui tu vas jouer aussi, pas juste le programme. Le gars qui va te coacher, qu'est-ce qu'il peut t'amener lui aussi. C'est une des choses qui m'a vraiment...
[00:27:46] Speaker A: Le résultat, c'est quelque chose. Oui, gagner, c'est important. Ça te garde motivé.
Monter un programme, c'est autre chose. C'est aussi motivant. Je regarde ce que les gars de Champlain veulent faire à McGill cette année. C'est juste un exemple. Il y a eu une vague, tout le monde l'a vu, de gars de Champlain qui sont allés à McGill. J'ai hâte de voir. McGill ne gagnera pas 12 games cette année.
mais ces gars-là sont là pour les quatre prochaines années. C'est sûr que ça va payer. Il y en a qui vont être là cinq ans, mais la plupart, c'est des bons étudiants, donc quatre ans. Ça va payer un moment donné. Comme coach, j'ai hâte de voir ça. C'est sûr, dans trois ans, je parlerai pas de ça à ma blonde quand je vais regarder le résultat de mes guildes, mais comme coach, tu sais ces affaires-là, puis tu le suis. On sait ce qui se passe, surtout au Québec. Là, je sais ce qui se passe un peu plus partout au Canada maintenant.
Mais notre concentration, c'est dans notre cours. Je veux savoir, puis j'aime ça savoir.
[00:28:38] Speaker B: Ce qui se passe au Québec. En revenant sur Concordia, le breaking point qui t'a dit « OK, je pourrais aller jouer pro », c'est vraiment ton coach qui te l'a dit. C'est quoi qu'il voyait que tu ne voyais pas?
[00:28:53] Speaker A: Je ne connaissais pas la Ligue universitaire. Je ne pensais pas devenir partant ma première année. Encore une fois, j'ai souvent eu de la chance. On avait cinq bons recevoirs, on avait trois bons QB. Moi, je n'apprenais aucun ce qui se passait. Puis, on a eu des blessures demi-défensives.
Et on a un demi-défensif qui s'est fait tester positif, donc suspendu pendant 4 ans. Donc on a pris notre Z, qui était Marc Montreuil, et il est devenu corner partant. Donc ça a ouvert le poste de Z pour moi. Z, pour ceux qui ne savent pas, c'est « wide out » du côté large du terrain.
Alors, si j'ai commencé ma carrière, c'est là que tu as le moins de ballons possible, mais au moins, j'étais partant, j'ai eu du playing time. Marc Montreuil, deux ans après, a été repêché par les Chargers de San Diego. Dans la NFL. Moi, je suis allé dans la CFL, mais Marc est allé dans la NFL. On s'entraînait ensemble, c'était mon partenaire de l'entraînement. On passait nos étés ensemble à faire des 1 contre 1, puis pour nous deux, ça a marché.
Donc c'est ça. Quand je dis chanceux, c'est ça. On n'aurait pas espéré avoir de blessures demi-défensives, mais on en a eu. Et pour lui, ça a ouvert une porte. Il était vite à la base. Puis il avait des mains so-so. C'est plate, là. Puis ça a fait un demi-défensif extraordinaire. Donc il a joué, il a été partant pour San Diego comme dime pendant quelques années. Puis il a fait des interceptions au Monday Night Football, si je me souviens bien.
[00:30:20] Speaker B: Ah oui, ça c'est...
[00:30:21] Speaker A: Tu vois, c'est un coéquipier de Concordia.
[00:30:24] Speaker B: Justement, c'est là que tu vois que t'es entouré des personnes. Il y a une raison aussi pourquoi les deux vous êtes rendus au bout. C'est bien joué. Tu t'entraînes avec des gens qui veulent juste te pousser plus.
[00:30:33] Speaker A: Absolument. On courait à McGill l'hiver. On n'avait pas de track à Concordia. Donc, on courait l'hiver à McGill et l'été, on s'entraînait, on faisait des rencontres.
[00:30:41] Speaker B: Nice. En 93, t'as fait partie de la Downsmoor Team. Oui. Est-ce que c'est... Bien, quand on parle de Downsmoor Team, on parle souvent de la coupe Downsmoor en 93? Oui, du Québec.
[00:30:52] Speaker A: C'était la même coupe. Donc, on a gagné le Québec. Puis ensuite, on a commencé les séries. On a commencé à Toronto contre Toronto, je pense. Je me souviens bien.
[00:31:00] Speaker B: Est-ce que t'as déjà gagné une coupe nationale, une coupe canadienne?
[00:31:03] Speaker A: Vanier? Non. Non, on s'est pas rendu. On a perdu contre Toronto en demi-finale. Ça fait que c'était notre chance cette année-là.
[00:31:10] Speaker B: J'aimerais que...
Tu me parles de ton repêchage. Chez Titan Draft2, comment tu as vécu le passage au professionnel? Tu t'es entraîné pas mal, tu nous as dit, mais as-tu fait tes combines?
[00:31:26] Speaker A: Je vais t'expliquer. Il y a eu deux choses importantes. Moi, je faisais des sessions d'été parce qu'à la base, je voulais faire mon bac en trois ans.
Je voulais, parce que Marc s'en allait dans la NFL, je voulais cette année-là aussi, je voulais accélérer mon bac pour pouvoir avoir des décisions à prendre ma quatrième année. Mais vu que j'avais fait beaucoup de crédits, mon nom est tombé dans le draft ma troisième année. et personne ne le savait. Dans le temps, il fallait que tu retires ton nom si tu ne voulais pas qu'il soit là. Alors maintenant, ça ne fonctionne plus comme ça. Ce n'est pas par rapport au crédit. Eux, ils avaient regardé mon nombre de crédit et ils avaient dit « Ah, OK, il finit lui. » Ils m'avaient mis dans le draft. Puis comme ça, ma troisième année, moi, je ne suis pas allé au combine, personne ne le savait. Donc, ma quatrième année, j'étais agent libre. Donc, je suis tombé automatiquement agent libre. Je négociais, souviens-toi, les alouettes revenaient en 1996. Je parlais avec Ottawa, mais Calgary était intéressé aussi. Donc, il fallait que j'attende le lendemain du repêchage pour signer, comme règle. Donc, je n'avais pas le droit d'être dans le repêchage, mais j'étais agent libre à partir de minuit ce soir-là. Donc, le lendemain du repêchage, je suis allé en auto à Ottawa, parce que c'était eux les plus sérieux, puis c'était eux avec lesquels j'avais la chance de jouer le plus rapidement possible. Tu sais, il y avait un plan pour moi. Fait que ce que j'ai fait, je suis allé à Ottawa, j'ai signé agent libre. Boom, j'ai signé mon contrat.
[00:32:46] Speaker B: Est-ce que c'est toi qui as géré tout ça de A à Z? T'avais-tu un agent?
[00:32:51] Speaker A: J'avais pas d'agent, mais Jerry McGrath m'aidait. C'est Jerry qui faisait les appels. Lui, il a sorti le roster des trois équipes. Il a regardé les receveurs canadiens, les vétérans, tout ça, puis il a dit, tu t'en vas à Ottawa.
[00:33:04] Speaker B: Ah, c'est cool.
[00:33:05] Speaker A: J'étais partant à 14 games à Ottawa. Fait qu'il avait raison. J'ai joué 11 matchs comme receveur, puis 3 matchs comme porteur de ballon.
[00:33:13] Speaker B: Non, oui. Est-ce qu'il y avait une raison? En fait, il y avait-tu une position que tu préférais entre recevoir le running back ou tu faisais juste jouer ou est-ce que tu étais capable de jouer?
[00:33:20] Speaker A: Je n'avais jamais joué running back. C'était ça un peu la... Ah oui.
[00:33:22] Speaker B: C'Était ça la joke?
[00:33:23] Speaker A: Bien, ce n'était pas la joke. C'est arrivé par hasard, donc... Ceux qui connaissent le foot, ils ne croiront pas l'histoire, mais c'est contre Toronto au SkyDome. J'étais 5-R, donc cinquième receveur. On est en situation de passe, puis ils callent un jeu au sol. Tout le monde brise le caucus, tout le monde s'en va.
Je suis porteur. Je suis dans le backfield. Je ne peux pas prendre le carrière et lui dire, « Écoute, t'as fait une erreur. » Donc, je me suis placé backfield. J'ai commencé à prendre les portées. C'était 7-8 verges de la shot. Ils ont rembarqué mon full-back qui était de Montréal, Sean Daniels. J'ai dit, « Sean, Sean, Sean. » J'ai dit, « Il faut qu'il me rotate. » Je n'ai jamais joué tail-back. Il est parti arrêt et il m'a dit, « On est good. Suis-moi. » Donc j'ai terminé le match tail-back parce que l'autre était banged up, il n'est pas revenu au jeu.
De fil en aiguille, la semaine d'après, j'ai vu le depth chart, j'étais tail-back pour le match. Je disais à Sean, mon full-back, est-ce que je dois dire au coach que je n'ai jamais joué? Il me disait que ce n'était pas le temps. Il fait une semaine de préparation et il joue.
Alors c'est comme ça que ça s'est fait. J'ai fait trois matchs comme ça. On a battu Montréal. Donc Montréal était à Ottawa, le match était local. J'étais partant à Thill et on a battu Montréal. Ça c'est un bon souvenir, ma blonde était là, les gars. J'avais une couple de gars du lac qui étaient descendus dans mon haut-line que je te parlais tantôt. Ils étaient venus voir le match quand ils ont su que j'étais partant.
Donc c'est un hasard, je n'avais jamais joué. Je me souviens, Jacques Dussault m'interviewait avant le match, puis il m'avait dit « André, je ne me souviens pas que tu as joué porteur à Victo ou à Concordia. » J'ai dit « Moi non plus Jacques, je ne m'en souviens pas. » Puis ce n'était jamais arrivé. Donc j'avais pris une coupe de reverse, comme tout le monde, mais porteur, je n'avais pas de souvenir de ça. J'ai toujours été coréen.
[00:35:11] Speaker B: Aïe aïe, c'est ton meilleur.
[00:35:14] Speaker A: Je ne dis pas que ça a été facile.
[00:35:16] Speaker B: Non, exact.
[00:35:17] Speaker A: Mais j'ai fait la job. That's it.
[00:35:19] Speaker B: C'est vraiment nice. Est-ce que t'as une histoire de quand t'es arrivé là-bas, t'étais signé, boum, le lendemain, mais après ça, qu'est-ce qui s'est passé après ça?
[00:35:29] Speaker A: Il y avait un gars de promotion là-bas, communication, donc j'ai fait les écoles francophones du coin de Hull pendant l'hiver. Fait que je descendais les fins de semaine pour être là le lundi. Donc mon entraînement s'est poursuivi comme d'habitude. Je courais à McGill avec Marc, tout ça.
J'allais faire les écoles le lundi, mardi, puis je revenais chez nous m'entraîner le reste de la semaine. Le camp a commencé au mois de mai, puis c'est ça. Après deux Games hors concours, ils m'ont dit « Trouve-toi un appart ».
[00:35:57] Speaker B: Ah nice!
[00:35:58] Speaker A: Donc j'ai fait ma blonde graduelle de l'UQAM aussi. Elle est venue à Ottawa me rejoindre, puis on s'est loué un condo. C'est comme ça que ça a commencé.
[00:36:08] Speaker B: Puis, est-ce que quand t'es arrivé pour pratiquer, puis dans les premiers games que t'as eu, les premières expériences, est-ce que t'as eu comme un moment de réalisation?
Y a-tu eu, mettons, un moment où tu t'es dit comme, genre, OK, ce gars-là, genre, c'est un big boy ou genre...
[00:36:25] Speaker A: C'était... Ça allait vite.
[00:36:27] Speaker B: Ouais? C'est ça que t'as remarqué, c'est que ça allait vite.
[00:36:30] Speaker A: Tout allait vite. Tu sais, j'essayais juste de survivre, apprendre le playbook, m'occuper de mes jambes pour être capable, courir le lendemain.
On avait un cadre cru d'une semaine, donc après une semaine de camp, les vétérans sont arrivés. Quand j'ai vu les vétérans, j'ai dit, voyons, ils sont bien trop bons. Je n'ai pas ma place ici. J'avais les jambes sourdes, je n'étais plus capable de courir. Ces gars-là volaient sur le terrain. Après deux, trois jours, ça s'est replacé. On a eu le match hors concours. Premier match hors concours, j'ai eu onze catches.
parce que j'ai joué trois quarts. J'ai joué beaucoup, puis j'ai eu des catches de deux verges, puis j'ai eu des two-point conversions. J'ai toutes ces passées, ces matchs-là. Et le deuxième match, c'était au Stade olympique. Ma famille est venue. J'ai fait descendre tout le monde du lac parce que j'ai dit, c'est peut-être mon dernier match. Tu le sais pas. Fait que j'aimerais ça que vous soyez là. Fait que j'avais comme 30 personnes avec des t-shirts bolducs, puis c'était vraiment le fun. Je pense que j'avais eu 7 catches, puis un 2-point conversion encore, parce qu'on y allait tout le temps pour 2 dans ce temps-là. Donc, un bon petit match au stade, c'était vraiment le fun. Et puis, après le match, le lendemain, ils ont coupé un vétéran receveur canadien. Donc, James Ellington, qui était le gars de 7-8, le vétéran là, ils l'ont coupé. Là, j'ai vu ça dans le journal, j'ai dit, d'après moi, j'ai une shot, t'sais. Puis tout de suite, ils m'ont appelé et ont dit, trouve-toi un appart.
[00:37:54] Speaker B: Ah, nice!
[00:37:55] Speaker A: Ça, c'était bien le fun. C'était plate pour James, c'est un bon gars, c'est un bon mentor. Puis il est resté parce que c'était la voix de l'équipe à la radio. Il est encore en communication, puis c'est un bon Jack. C'est une bonne personne, je le vois de temps en temps encore.
[00:38:09] Speaker B: T'as joué 6 ans dans la CFL.
C'est quoi que... Pourquoi t'as arrêté après 6 ans? T'étais-tu blessé?
[00:38:17] Speaker A: Ouais, blessure.
Quand j'ai eu 32, j'avais le fascia plantaire déchiré. Donc, ma 4e année avec les Alouettes, en série, mon fascia a déchiré un petit peu, puis il nous restait un match. Donc, ils m'ont shooté à cortisone pour que je joue. Puis, tu sais, ça a fait... Ça a brisé les fibres.
Je veux dire, ça n'a pas aidé. Ça a dégelé pour le match. Ça a gelé pour le match, ça a désenflé, mais ça a fait des dommages. Donc, en février-marche, je n'étais pas prêt à courir encore. Et j'avais l'offre d'emploi pour les carabins coordonnateurs offensifs. Donc, eux attendaient ma décision et moi, j'essayais de courir. Donc, c'était ça. Puis, le trainer lui a dit, je ne pense pas que tu vas être capable de faire le camp avec ça. Ça a traîné, cette blessure-là. Puis, des fois, j'ai encore mal, des fois, si je ne m'échauffe pas comme il faut.
Donc, décision de rentrer au carabin coaché à cause de la blessure.
[00:39:16] Speaker B: C'est quoi que t'as le plus marqué en tant que joueur dans ces six ans-là?
[00:39:22] Speaker A: L'apprentissage de tout parce que je suis devenu affamé de connaître les systèmes. Donc, quand j'ai appris airbag, je suis rentré au niveau de la protection.
J'ai adoré ça. Je suis devenu maniaque de comprendre les protections. Quand je suis venu à Sherbrooke, je me suis dit, il faut que j'apprenne ce que les hauts lines fassent. C'est ma seule lacune. Je veux savoir qu'est-ce qu'elle est grosse, c'est quoi le vocabulaire. Puis quand j'ai eu ce bagage-là, j'étais prêt à coacher pro. J'étais prêt à continuer. Je le savais que j'avais un knowledge solide pour pouvoir coacher à n'importe quel niveau.
[00:39:58] Speaker B: Aïe, c'est vraiment nice. Fait que, justement, t'avais déjà signé avec les Carabins aussi. Ça a été comment de jumper directement comme coach? Je sais que t'as joué pro et que tu te comprenais à la game. Mais tu t'en vas quand même coacher universitaire.
[00:40:20] Speaker A: C'était un apprentissage. J'étais très proche des gars. J'étais encore un teammate, si tu veux. J'étais vraiment proche des joueurs.
Si je voulais parler à un gars, j'allais dans le vestiaire, m'asseoir à côté.
J'allais voir mon QB dans le vestiaire. Je ne l'appelais pas pour dire « passe à mon bureau ». J'étais encore un moitié joueur, je te dirais.
Puis ça s'est bien passé, c'était super fluide. Ce qui n'était pas évident, c'était nous, on était à Sainte-Julie, puis être au carabin tôt le matin, sortir tard le soir, c'était un casse-tête géographique pour la famille qui était presque invivable. On était rendu à quatre enfants, on venait d'avoir les jumelles. Donc, non, excuse, on venait d'avoir Raphaël. J'avais eu Raphaël juste après le camp d'entraînement.
Donc, là, ça commençait à être difficile pour ma blonde, puis on voulait d'autres enfants. Ça fait que c'est ça qui a rendu un peu l'histoire des carabins un peu plus difficile.
[00:41:15] Speaker B: Après ça, t'as eu l'offre pour le varéor. Comment ça s'est passé, ça, le processus de passer de carabin vers être coach de Sherbrooke?
[00:41:27] Speaker A: J'ai coaché à Montmorency avant. Donc, j'ai fait... Ah oui, c'est vrai, t'as fait... Oui, oui, j'ai fait mon mot. Je suis allé me chercher de l'expérience d'être coach avant. Au Carabin, j'étais aussi. Puis je me suis dit, si je retourne au Cégep, j'aimerais ça contrôler un peu. Là, j'ai eu mes deux bonnes années entraîneur-chef, coordonnateur offensif, coach et recevoir. Là, tu contrôles ton pass game, tu contrôles les jeux, tu contrôles l'équipe, les horaires, tout. Ça, c'était vraiment le fun.
les nomades au boule d'or pour la première fois de l'histoire. Ça, c'était drôle un peu. Je suis allé voir le directeur des sports. On avait fait du film ensemble, puis il me disait, qu'est-ce que tu vas faire pour améliorer notre équipe? Je regardais l'équipe, puis je me suis dit, Honnêtement, je pense qu'on va aller au Boulder. Là, il est parti à ré. Il a dit, on n'est jamais allé au Boulder. Comment tu peux dire ça? Bien, j'ai dit, je regarde votre haut-line. Le porteur de ballon, c'était Guillaume Sénéchal. Sénéchal, il a joué à Laval pendant cinq ans après. Je regardais les receveurs. Ils étaient tous 6-4.
Cette offensive-là peut rouler du monde pendant toute l'automne, si tu veux. J'avais dit qu'on allait être solides, honnêtement, si tous ces gars-là reviennent. Et effectivement, on était extrêmement solides en attaque.
On courait tomber à quatre essais. Quand t'es créatif un petit peu au niveau de l'attaque au sol, tu peux être très solide. Moi, je m'amusais à ne pas botter souvent. J'aimais pas ça botter.
C'est pas un grand bâtard. Donc ça, ça a été super. Deux belles années avec les Nomades, vraiment. Jusqu'à tant que là, le poste ouvre à Sherbrooke. Puis tu sais, des timings de postes universitaires, il n'y en a pas beaucoup. Ça n'ouvre pas souvent. Ça fait que c'est souvent des contrats de 4-5 ans. Glenn est là depuis forever. Ça fait que quand tu as un poste qui ouvre, il faut vraiment que tu portes attention pour voir si tu as le goût de le faire.
[00:43:21] Speaker B: Puis, en venant à Sherbrooke, c'est là que tu as décidé de déménager?
[00:43:26] Speaker A: Oui, oui, c'était inclus. Ma blonde, là c'est vrai, ma blonde avait eu les jumelles. Donc, elle était en congé maternité, c'était certain. Le timing était bon. Mes premières communications ont été avec Alain Lapointe.
Alain m'avait coaché à Victor.
Encore une fois, des contacts. Je faisais confiance à Alain. Il est venu dans Sherbrooke dîner. On a eu des bonnes discussions avant que j'applique sur le poste, de ce qui se passait ici, puis c'était quoi ma marge de manœuvre, puis c'était quoi que je pouvais et ne pouvais pas faire. Parce que c'est sûr, tu veux amener tes couleurs, mais tu ne veux pas froisser du monde non plus. J'avais beaucoup de choses à faire attention.
Un des objectifs majeurs était de faire rayonner le programme. Rayonner, c'était amener des gars pros, se faire respecter, aller en série, gagner des matchs de série. J'avais des mandats très clairs en venant ici, et on en a atteint plusieurs.
[00:44:26] Speaker B: Oui, j'ai vu que tu as quand même un palmarès impressionnant avec Sherbrooke, surtout pour tes années premières fois en playoff. Puis tu as eu quand même des saisons assez victorieuses. C'était-tu des années avec Jérémie Ruck?
[00:44:41] Speaker A: J'en ai eu une seulement. J'ai eu Jérémie à son année recrue. À son année recrue, on a été 7-2. Donc on était quand même sur la bonne voie.
tu es allé dans la bonne direction.
[00:44:53] Speaker B: Tu parlais dans toutes les histoires que tu racontes de ton parcours, il y a tout le temps une personne à quel point tu as rencontré un contact.
Le monde est tellement petit et surtout dans le football, surtout au Québec, à force de parler avec des gars, j'ai remarqué que tout le monde se connaît.
C'est important dans notre relation.
[00:45:14] Speaker A: C'est une business, j'ai toujours dit ça à ma blonde, c'est une business de rapport personnel.
Il faut que tu sois capable de gérer du monde, puis rentrer en contact avec du monde. Nous, chez les pros, on peut amener un joueur à un endroit où il n'aurait jamais pensé être. Je pense à William Steinbach, qui a été MVP de la Ligue sous mes ordres.
Will est un gars insécure, qui n'a pas beaucoup de mémoire, il ne prend pas attention aux détails. Mais on a réussi à l'amener à un endroit incroyable parce qu'il m'a fait confiance. Pas juste sur le terrain, en dehors du terrain. Il a divorcé, il avait un bébé, il vivait des choses incroyables l'année qu'il était MVP.
Il faut que tu sois capable de connecter avec ces gars-là. Et d'un autre côté, si tu peux détruire ces gars-là non plus, juste en corrigeant un film, si tu es trop sévère. Il y en a qui n'ont pas cette carapace-là pour en durer la correction. Il faut que tu fasses attention.
Comment tu corriges?
Il faut que ce soit positif.
[00:46:15] Speaker B: Toujours.
[00:46:15] Speaker A: Si tu travaillais avec moi, tu entendrais le mot positif tout le temps. C'est comme ça qu'il faut que ce soit fait. Sans ça, tu perds les joueurs. Ils joueront pas pour toi. Ils délivreront pas pour toi si t'es trop rough avec eux. Et je le vois. Les coaches autour de moi qui ont été trop... qui ont dénigré les joueurs, bien, ça a pas rapporté. Ça a pas porté fruit.
[00:46:38] Speaker B: C'est vraiment intéressant que tu parles beaucoup de la relation de ta mère. Est-ce que tu penses que, tu sais, l'expérience que tu as comme coach, parce que veux pas, tu sais, t'es père de quatre enfants, tu sais, ce côté-là, justement, tu dis que tu comprends ce que les gars, ils vivent. Est-ce que tu penses que c'est le penchant d'un jeune coach, mettons, qui coache dans une ligue, peut-être? Dans une grosse ligue comme la sienne.
[00:47:02] Speaker A: L'expérience de vieillette, tu sais, si je coachais à l'OVRL cette année, je serais bien meilleur que j'étais dans le temps, tu sais. Je suis satisfait de ce que j'ai fait. Il y a eu des hauts et des bas, mais c'est certain qu'il y a des choses que je ne ferais pas pareil. L'expérience de vie, à mes yeux, est importante. C'est pour ça que coacher, tu n'arrêtes pas à 52 ans. Tu te dis « je prends ma retraite, c'est fini ». Non, au contraire, c'est là que tu commences à avoir des bonnes années. C'est drôle, tu parlais de contact. Tu verrais à Winnipeg, là aussi, c'est Jason Logan.
Donc, Jason Hogan, c'est un coach québécois, tout ça, mais lui, il était avec les Alouettes, il était quality control avec nous quand j'étais là-bas. Donc, c'était notre jeune coach à qui on disait tout quoi faire. Puis tu sais, déjà, on est venu vraiment en chum, là, parce que tu passes du temps ensemble. Puis je le connaissais avant. Son père coachait à Grasset, quand moi, j'étais à Momo. Fait que je connaissais coach Hogan depuis des années.
Ben, Hogan, tu sais, c'est lui qui a amené mon nom pour Winnipeg. Il était à mon entrevue.
Il m'a posé des questions pendant mon entrevue.
Oui, le monde est petit. Et là, on travaille ensemble. On refait le playbook de Winnipeg ensemble. Puis c'est un solide coach. Il va coacher et recevoir. Puis moi, je veux avoir les running backs. On a un coach des QB. Mais c'est ça, les contacts. Il faut que tu restes en bon terme avec tous les gens que tu côtoies.
[00:48:19] Speaker B: Comment t'es passé coach universitaire à coach professionnel?
[00:48:29] Speaker A: Bien, j'ai pris un an off, donc il faut que je te remette en contexte. Ici, à l'université, il y avait beaucoup de changements. Beaucoup, beaucoup de changements. Donc, il y avait des changements à la direction, et quand la direction change à l'université, les objectifs changent. Puis le sport n'était plus... c'était pas le numéro 1, c'était pas le numéro 5, mais la recherche était importante. Tout est important, c'est tout à fait normal.
Nous, on avait deux voitures de verre et or pour recruter.
On avait beaucoup de choses qui sont importantes à nos yeux et certaines de ces affaires-là étaient questionnées. Donc, les budgets étaient coupés. Il y avait des trucs qui commençaient à changer. Malgré le fait qu'on disait dans le journal qu'on voulait battre Laval et Montréal, Par en arrière, c'était plus ou moins vrai. Moi, j'avais...
Tu mets beaucoup de temps là-dedans. On avait les quatre enfants, la pression de la famille à la maison et tout ça. J'avais besoin de prendre un petit pas de recul. À ce moment-là, j'ai senti que je ne suis pas le gars pour poursuivre.
faire plus avec moins et ces choses-là. Le speech, je l'avais fait. J'avais fait tout ce que j'avais à faire. Et je trouvais que c'était le moment de laisser ma place pour que quelqu'un continue la montée du programme après cinq ans. Souvent, le changement, c'est bon. Moi, je me disais, ça va être bon. Jérémie avait une bonne relation avec Dave Lessard. Ça fait que c'était important de les voir travailler ensemble, ces deux-là. Puis, that's it. J'ai pris l'année off.
Mais l'année off, en novembre, Jim Pop m'a appelé des Alouettes. Jim Pop qui était le GM pour qui j'ai joué. Et Jim m'a offert les receveurs pour l'année d'après. Puis là, tu sais, je n'ai même... Je n'ai parlé à Patricia, mais je n'ai pas demandé la permission vraiment, parce que j'ai dit à Jim que je prenais vraiment un an de congé.
Il fallait que je respecte ma promesse de rester à la maison un petit peu, faire autre chose, puis me reposer.
m'occuper des enfants, qu'il y ait une routine qui s'installe et tout ça. Donc j'ai pas... Jim m'a rappelé en février, il m'a dit les meetings commencent, je te fais la même offre mais c'est la dernière fois, j'ai dit non Jim, je vais prendre la saison offre. Donc j'ai pris cet automne-là, et Jim m'a rappelé en novembre, donc après leur saison, puis il m'a dit, bon t'as pris ton année, c'est good, tu t'en viens. Puis là j'ai dit oui.
Là, Patricia était d'accord. Puis là, j'ai débuté pro avec les Alouettes en 2013. Ça a été comme ça.
[00:51:06] Speaker B: C'était toi qui voulais.
[00:51:08] Speaker A: Jim cherchait un francophone bien impliqué ici, bien respecté, qui avait l'expérience du coaching pour coacher à ce niveau-là. Puis ça, il le savait parce qu'il repêchait mes joueurs, Benoît Boulanger, full back. Ils ont repêché plein de monde des alouettes. d'excuse du vert et or pour nous faire confiance. Puis, ils savaient que les gars étaient bien coachés aussi ici. Donc, ils savaient ce que j'avais fait ici. Puis, c'était un bon... Là, il restait à déterminer quelle position j'allais avoir. J'avais assisté à une unité spéciale. Puis là, je n'étais plus avec les receveurs. J'ai commencé avec le running back, ce qui était bon pour moi. Ça, j'ai apprécié ça.
[00:51:49] Speaker B: C'était... Dans ta carrière de coach dans la CFL, c'est sûr qu'il n'y a pas encore fini, mais...
C'est quoi le moment en ce moment, à ce jour, qui t'a le plus marqué en tant que coach?
[00:52:03] Speaker A: Comme coach, beaucoup de choses. Il y a des positifs et des négatifs aussi. Ma saison en Saskatchewan, mon frère est décédé pendant la saison.
C'est une histoire qui est complètement capotée. Mon frère du lac, qui est représentant Yamaha, est venu à Vancouver pour le travail. Donc, il est venu me voir jouer à Vancouver. Ça n'arrive jamais. C'est un hasard parce que la date fixait tout ça. Après le match, on a passé du temps ensemble. C'était vraiment le fun. Quand il est retourné au lac, il est décédé d'un accident d'auto. C'est l'appel que tu ne veux pas avoir au travail. Je pense que c'est ma blonde qui m'a appelé après la pratique.
matin à 10h, on sortait du terrain, et j'ai eu l'annonce. Ça, ça a été tough, parce que là, j'étais en saison, il restait deux matchs, donc ils ont repoussé un peu les funérailles, je suis resté pour un match, mais après ça, je suis parti. J'étais allé-allé-retour pour les funérailles et tout. Ça, ça a été tough.
Ça me fait réfléchir beaucoup de ne pas être là, de ne pas être à la maison. Combien de temps je vais faire ça? Je suis tout le temps loin. Je manque beaucoup de choses. Je manque des mariages d'été. Tu sais, quand tu te mets à tout. Puis après ça, tu te dis bon, c'est mon travail, puis je vais continuer tout ça. Mais ça, ça avait été tough. Le off-season avait été aussi un peu tough parce que tu remets tout en question. Je me disais, pourquoi on travaille autant?
Ça donne quoi? Il a travaillé toute sa vie, puis il meurt à 56 ans d'un accident d'auto. Ça, ça avait été vraiment difficile. Puis il y a eu des... Je parlais de William Steinbach, tantôt MVP de la Ligue. Ce petit gars-là, quand il est arrivé à Montréal, il courait même bras, même pieds, quasiment. Tu vois le genre d'athlète que c'était. Il était 2'36", 2". C'était un tank. Mais au camp d'entraînement, on n'était pas sûr de le garder.
Puis moi, je disais à la direction, donnez-moi du temps avec, donnez-moi un mois, donnez-moi deux mois. La première année, il a joué Special Teams pour nous. La deuxième année, il est venu partant. La troisième année, il était MVP. Ça, c'est des histoires trépendantes. C'est ça, je veux gagner la Coupe. À Montréal, on s'est rendu souvent à demi-finale, quart de finale, quart de finale, demi-finale.
Winnipeg, ça fait trois ans de suite qu'ils vont à la Coupe. Donc, je me dis que là, peut-être les chances sont un peu plus de mon côté. Et la Coupe est à Winnipeg cette année. Ça va être la grosse année. C'est une grosse année, puis ça met de la pression sur Jason. Je suis content d'amener mon expérience pour aller supporter Jason là-dedans.
pour dire, regarde, ça va bien aller, on en parle à chaque meeting, on va être good, on a un bon QB, une bonne ligne, un bon porteur, on a une bonne défensive, on devrait être correct.
[00:54:54] Speaker B: Les équipes aussi doivent investir pas mal plus quand ils savent que c'est chez eux, la couple. Je parle de chaque équipe investir autant, mais quand c'est chez toi en plus...
[00:55:05] Speaker A: Tu vas rire parce que BC l'année passée, la coupe était à BC, ils ont dépassé le cap salarial de 350 000. Donc, ils ont perdu deux choix au repêchage. Fait qu'ils ont perdu leur premier first round cette année, puis le deuxième round aussi. Fait qu'ils ont perdu un et deux. Première round, deuxième round. Fait que oui, ça coûte cher. BC a tout mis les chances de son côté. Quand Beth est revenue de Détroit, ils l'ont signé.
Quand Rourke est revenu de la NFL, le QB l'ont signé. Il y avait deux QB par temps, il y avait le meilleur D-line de la ligue. Ils ont détruit le cap. Ils se sont dit qu'ils allaient à la Coupe et ça n'a pas marché. Malheureusement, Winnipeg les a sortis, évidemment.
Ça, c'est un exemple de oui. Winnipeg, on ne l'a pas fait en agents libres. Là, on s'est gardé beaucoup de sous. Si pendant la saison, on a beaucoup de blessures, on va avoir une marge de manœuvre pour remplacer ces gars-là avec des gars de qualité pour garder le même rythme. C'est un peu la philosophie.
[00:56:04] Speaker B: Ça ressemble à quoi le cap salarial dans la CFA?
[00:56:09] Speaker A: Bonne question. Il vient de monter encore, mais j'ai une couple de millions.
Il y en a assez. C'est sûr, tu payes ton QB. Ton partant, il faut qu'il fasse entre 300 et 600. Ça, c'est sûr. Ton backup, 150. Un bon solide.
Après ça, tu distribues ton argent comme tu veux avec tes partants, les positions que tu choisis. On parlait de Pass Rush, Mathieu Betz, le plus haut salarié de la ligne défensive jusqu'à maintenant encore. Il y a des recevoirs, Eugene Lewis qui est bien payé.
Porteur de ballon, Oliveira Winnipeg, qui était MVP l'an passé, c'est un des bons salariés. Fait que faut que tu distribues ton argent avec les gars, mais faut que tu penses aussi, s'ils se blessent, c'est que t'es back up. C'est aussi important. C'est un jeu d'échec.
[00:57:01] Speaker B: Ouais, c'est ça, c'est le jeu d'échec.
[00:57:04] Speaker A: Tu peux jouer au GM, online si tu veux, c'est tough, c'est pas facile. Faut que tu penses à tout.
[00:57:10] Speaker B: Est-ce que vous avez eu un contact souvent avec le GM? Tout le temps?
[00:57:15] Speaker A: Il m'a appelé une fois à date. Je veux dire, quand j'ai signé, il m'a félicité. C'était mes Carl Walters à Winnipeg que j'ai joué contre. On s'est battu sur le terrain, sur les unités spéciales pendant quatre ans. Lui était à Hamilton, puis Montréal à Hamilton. C'était une grosse rivalité. Quand il m'a appelé, on faisait juste les salutations d'usage. « Merci, bienvenue. » J'ai fait « Oui, on se voit bientôt. » « Je vais être là fin du mois. » Donc, je vais aller le voir à son bureau, mais on les voit de temps en temps.
[00:57:43] Speaker B: Est-ce que... Comment ils sont organisés, Winnipeg? Est-ce qu'ils ont des grosses facilities avec des bureaux et des headquarters? Oui.
[00:57:52] Speaker A: C'est un stade qui est à peu près 5-6 ans.
[00:57:55] Speaker B: OK, c'est nul.
[00:57:56] Speaker A: Oui, c'était l'investor field qui est devenu, ils ont changé de commanditaire, c'est pièces d'auto, une compagnie de là-bas. Donc les bureaux sont dans le stade, tous les weight rooms, place pour plyometrics, la course, c'est bien installé. Les nouveaux stades sont solides. Sask, Winnipeg, Hamilton, presque partout il y a des stades neufs.
[00:58:17] Speaker B: Est-ce que Montréal, c'est un peu différent?
[00:58:20] Speaker A: Stade, oui, Stade olympique. C'est pluvieux. Ils ont fait un bon job avec la salle de muscu quand même. Il y a des endroits pour faire les workouts de ballon et tout ça. C'est dans le sous-sol du stade. Donc, il y a beaucoup d'espace. Si tu veux de la place, il y en a en masse. Le vestiaire, ils font de bonnes jobs aussi. Puis, il y a un terrain de pratique à proximité. Puis, des fois, ils vont à Saint-Léonard aussi, où il y a un terrain là-bas.
[00:58:46] Speaker B: Pour finir sur ta carrière de coach, comment as-tu vu le jeu évoluer dans la CFL? Depuis que tu as commencé à jouer à aujourd'hui.
[00:59:03] Speaker A: Collin, ça a changé jour et nuit, je te dirais. La couverture à ma âme, ça n'existe plus. Dans mon temps, moi j'ai fait ma carrière à Concordia avec des corners. C'était man to man, je couvrais les corners, il n'y a personne qui était capable de me couvrir, puis je faisais le catch. Neige, pluie, n'importe quoi.
C'est sûr que c'est un catch, c'est un first, c'est un TD. Maintenant, la couverture homme, tu ne vois plus ça. Les équipes ne veulent plus donner de gros jeux. Nous, on est dans un air de quarters. Il y a beaucoup de cover four. Toutes sortes de cover four. Des fois, c'est quarter, quarter, half. Donc t'as deux quarters d'un côté, t'as un half de l'autre en plein milieu. Le look, ça se ressemble tout le temps à Pre-Snap, mais t'as tout le temps 3 ou 4 en haut pour enlever les gros jeux en sorte de zone. C'est souvent zone, je te dirais 80% zone. Le man maintenant c'est du cover 2. C'est si les équipes jouent man, Ils vont avoir un shade, puis ils vont avoir « too high » en haut, c'est sûr. C'est plus jamais un. Ça n'existe plus, parce que les QB vont tout de suite lancer l'effet, tu sais. Donc ça, ça a changé beaucoup. Ce que ça fait, ça ouvre la course pour nous, parce qu'il y a souvent quelqu'un de moins en boîte. On a des boîtes à 5 dans le CFL, beaucoup. Boîte à 6 de base, mais tu le vois souvent pour les snaps, le « will » va sortir. Fait qu'on a beaucoup de boîtes à 5. Mais ils ont besoin d'être ça pour faire le quarter. Si t'as 4 gars en haut, t'en as moins en bas.
Donc ça, je te dirais, il y a une dizaine d'années. Les crawlers ont commencé. Fait que là, tous nos supers tracés, tu sais, les 4 verticales, avant, tu t'amusais avec ça, on lançait le seam. Des seams, on n'en voit presque plus. Avec les SAM, tu sais, les SAM dans notre ligue, c'est des DB. Et là, les wheels, c'est rendu des DB aussi. On a vu la tendance depuis 5 ans. On n'a plus de wheel avec des neck rolls, puis c'est rendu des gars super athlétiques, qui sont capables de couvrir beaucoup de terrain. Si tu te souviens, on a rapetissé les H-Mark en CFL, on a ouvert un peu le weak side, donc les wheels ont rapetissé tout de suite les trois dernières années, puis sont beaucoup plus athlétiques. Ça fait qu'ils sont impliqués dans le coverage. C'est pour ça que je te dis souvent, pre-snap, ils vont sortir de la boîte. T'as une bonne idée que c'est cut.
Oui, mais ils peuvent faire plein de choses avec ça. Le will peut monter high, ils sont assez athlétiques pour faire plein de choses. Ça a changé la couverture défensive, donc ça a rendu le travail des QB beaucoup plus difficile.
Les receveurs qui avaient juste du speed avant, bien, maintenant, il faut qu'il soit capable de ralentir dans les zones, être plus « smart », lire le jeu, savoir que tu as une influence sur les « high guy ». Tu ne peux pas changer ton tracé pour être ouvert s'il faut que tu influences un « high guy ». On recherche des gars qui connaissent la game maintenant beaucoup plus que dans le temps où on voulait le plus vite.
[01:01:57] Speaker B: Oui, c'est ça. C'est une affaire aussi que j'ai remarqué, c'est qu'aujourd'hui, c'est beaucoup plus… C'est un peu de comprendre la game. Ils cherchent le gars intelligent.
[01:02:08] Speaker A: Absolument. Poursuivre les systèmes, on n'a pas le choix. Le Calgary, c'était très, très relevé. Trop relevé des fois. On avait des erreurs en fin de match parce que les gars qui suivaient moins pendant la semaine, c'est eux qui nous faisaient mal au game.
[01:02:22] Speaker B: C'est ça que... Je ne sais pas si c'est tant différent de la NFL pour ça, mais j'ai regardé une entrevue de Tom Brady qui disait que, tu vois, moi, quand je suis arrivé dans la NFL, c'est Tom Brady qui disait ça, quand je suis arrivé dans la NFL, il fallait que tu arrives, tu apprennes le système que l'équipe avait. Il fallait que tu grandisses dans le système, puis il fallait que tu fittes dedans. Puis, pour lui, ça a marché, mais il disait que l'évolution de la CFL, de la NFL, lui, il trouve qu'aujourd'hui.
[01:02:49] Speaker A: C'Est lui qui s'adapte au club.
[01:02:50] Speaker B: Exact.
[01:02:52] Speaker A: C'est un peu à cause des premiers choix. Là, ils se repêchent tous des QB numéro 1. Il faut qu'ils jouent. Ils n'ont pas le choix. La pression, c'est sur les coordonnateurs offensifs. Fit ton système avec lui parce que c'est ton partenaire.
Donc là, c'est une autre approche qu'avoir un gars de troisième ronde qui essaie de devenir un partant pour nous ou de backup. Oui, ça a changé. La pression, ça je l'ai entendu des coachs américains, la pression est sur eux aussi, puis les QB coachs de faire fêter leur système avec ces gars-là maintenant. Donc là, tu as des gars super athlétiques qui sont moins capables de lire, Mais là aussi, il faut que tu t'arranges avec ça. T'as parlé de Murray tantôt, ils ont fait des miracles avec lui, même son année recrue. Il est devenu maintenant bien meilleur à lire et à pas juste courir. Tuas, à Miami, c'est plate pour sa tête, les blessures.
Il est devenu un bien meilleur joueur, mais ils ont adapté le système pour lui aussi.
[01:03:52] Speaker B: Ça propulse les carrières des gars vu que, veux, veux pas, ils s'ajustent à eux. Les Lamar Jackson, mettons, les MVP, MVP, il n'en finit plus.
[01:04:01] Speaker A: C'est le fun à regarder ce qu'ils font avec, mais est-ce que ça fit ailleurs?
mais ils ne l'ont pas ce gars-là. Oui, il y a des équipes qui ont les mêmes tide-in, les mêmes full-back, mais ça ne marchera pas parce qu'ils n'ont pas ce gars-là qui peut tout faire. Il peut changer de direction, il peut lancer, il est incroyable. Même si nous on regarde ça sur du film des fois, on essaie de faire un jeu qui ressemble à ça, on ne l'a pas ce gars-là. Tu vas perdre ton temps. Oui, c'est le fun à regarder, mais ça ne s'adapte pas nécessairement à ton style à toi.
[01:04:34] Speaker B: C'est qui le meilleur joueur que t'as eu la chance de coacher, que t'as vu développer, que t'as croisé?
[01:04:42] Speaker A: Il y en a beaucoup. Moi, j'ai beaucoup apprécié John Bowman, qui était une légende des Lions à Montréal.
[01:04:50] Speaker B: J'ai une paire de gants de ce gars-là.
[01:04:51] Speaker A: Ah oui?
[01:04:52] Speaker B: Oui, j'étais allé à un match des Alouettes avec Félix. J'étais allé avec Félix.
Puis on était sur le bord du banc des Alouettes, Gary a passé, il m'a donné sa paire de gants. J'étais un gros fan de ce gars-là.
[01:05:02] Speaker A: Écoute, il coach maintenant, il a coaché Betts trois ans à BC, il a fait une grosse job avec Betts. Il était incroyable comme joueur.
La façon qu'il pratiquait, la façon qu'il jouait, même en fin de carrière quand il est devenu plus vieux, c'était un exemple. Il ne jouait pas pour les records, il ne jouait pas pour les stats. Il voulait gagner, il voulait juste gagner. Il était content pour tout le monde qui en gagnait. Mais il était tellement bon. Nos tacos pratiquaient contre lui.
tout le temps, toute l'année. Les tackles étaient épuisés, de se faire ouvrir, les moves qu'il faisait. Il faisait des trucs dans les matchs, je disais, c'est incroyable. Tu ne peux pas enseigner ça. C'est l'instinct, à un moment donné, qui prend le dessus. Même fatigué, il était vraiment efficace en fin de match.
Il ne prenait pas du jeu de congé, jamais. Donc lui, il m'a impressionné. Niveau défensif, c'est sûr.
J'ai bien aimé, tu sais, Trevor Harris, on a eu la chance de travailler trois ans ensemble. Donc, deux ans à Montréal, puis ensuite, il est venu en Sask avec moi. Trevor, je l'adore, tu sais. En fait, préparation physique, mais mentale aussi, on est vraiment connectés, lui et moi, là.
On se texte souvent pour des trucs, puis se demander conseils sur certains trucs, même s'il est dans une autre équipe, là. Ah, c'est nice. Après un match, il va me regarder, tu sais, il va me demander « T'as-tu vu ce jeu-là? Qu'est-ce que t'en penses? » Puis là, je vais lui dire ce que je pense de la téléversion.
Des trucs comme ça. Mais Trevor était vraiment impressionnant. C'est sûr que j'ai joué avec Calvio, qui est un « all of famers », c'est sûr. Pringle. Pringle, pour moi, était le plus « tough » joueur que j'ai jamais vu de ma vie. Je l'ai vu faire de la musculation à mi-temps de certains matchs, parce qu'il y avait des claquages.
Puis il voulait continuer à jouer. J'avais jamais vu ça de ma vie. Il faisait du squat à mi-temps pour être sûr que le sang circule. Aïe! Pringles, c'était une machine. C'était une autre époque.
Il portait le ballon 35 fois par match. Puis il prenait pas de jeu off. J'étais son back-up. Puis j'avais jamais de portée dans les matchs. Il jouait jusqu'à la fin.
[01:07:10] Speaker B: Aïe!
[01:07:10] Speaker A: Quand j'embarquais, c'était parce que c'était knee-down. Puis il voulait pas débarquer. Ça, c'était une machine.
[01:07:16] Speaker B: Aïe, c'était impressionnant. Je savais pas que t'allais jouer avec Calviou.
[01:07:19] Speaker A: Ouais, ouais.
[01:07:20] Speaker B: Nice.
[01:07:20] Speaker A: J'ai joué 4 ans avec Calviou.
[01:07:22] Speaker B: Ah, nice.
[01:07:22] Speaker A: Mes 4 ans, il était là.
[01:07:24] Speaker B: Calviou, quand il a gagné la Coupe Grey?
[01:07:26] Speaker A: J'étais plus là.
[01:07:27] Speaker B: Ok, ouais, c'est ça. T'étais parti.
J'ai une couple de questions en finissant qui sont un peu funky. Ben C'est quoi le... le plus long nom de jeu que tu te rappelles?
[01:07:42] Speaker A: Ben, il y en a tellement là.
Je veux dire, quand on commence à être en basse, tout ce qui est TRIPSWRITE, KING, SWITCH, on commence à TRIPSWRITE TOUGH. Quand tu commences à TRIPSWRITE TOUGH avec le full back, X-ON, X-OFF, si tu veux jouer avec ça. Si tu mets un TRIPSWRITE F-WING, X-ON. Calgary, on disait à tout le monde quoi faire. Ça c'est juste la formation.
Mettons que tu veux être en 360, tu veux être en quick du côté large, ton back va être à droite, puis là tu as les sélections de passes, tant que tu veux, nomme-les. On va toujours appeler le playside, ça peut être dolphin, switch, puis tu vas avoir arrow backside, des trucs comme ça. À un moment donné, quand tu mets tous ces mots-là, ça devient compliqué un peu. Tu avais juste 20 secondes pour mettre la balle en jeu, ça fait que ça fait des longs caucus des fois.
On avait des alertes des fois. On avait un jeu comme ça et on mettait « alert monster left » qui était un jeu au sol. En plus, si tu alertes, ça prend encore quelques secondes et il faut changer la cadence et ça ne finissait plus.
Fait que des fois, on était serré à Calgary. À cause que c'était l'école plus longue.
[01:08:57] Speaker B: Fait que dans le fond, comment... mettons, pour le breakdown, c'est comme vous commencez, formation.
[01:09:03] Speaker A: Oui.
[01:09:04] Speaker B: Après ça, c'est...
[01:09:06] Speaker A: C'est une passerelle de protection. La ligne, le back, les digits vont leur dire quoi faire. Après ça, t'as tout le temps du côté du digit, le premier tracé, puis back side après.
[01:09:16] Speaker B: Aïe aïe, c'est hot pareil.
[01:09:18] Speaker A: Pis tu peux changer les receveurs. Fait que si tu veux, mettons que t'es en Ace Wright en 32, mais tu veux changer les lettres, tu peux yaxer les gars. Fait que ton Y pis ton X vont changer. Tu peux wax, tu peux changer ton W pis ton X. « Zax, tes deux whiteouts vont changer. » Ça, c'est une page de termes. On l'a à Winnipeg, c'est sûr, on est là-dedans. Mais tu peux taguer, tu peux mettre qui tu veux à quel endroit. En autant qu'il connaît le concept, il va être good.
[01:09:51] Speaker B: – Est-ce que c'est long d'apprendre ? Maintenant, les gars, quand ils arrivent pour apprendre le playbook, est-ce que c'est long ? Comment vous l'introduisez aux gars ?
[01:09:58] Speaker A: C'est l'installation. Tu ne peux pas prendre la bible et essayer de lire ça. Même moi, je ne lis pas toutes les petites lignes. Je veux juste savoir ce que ça va me donner. On le passe au ping-pong une fois.
Le reste, c'est l'installation. Donc, c'est Day 1 install.
Day 2, Day 3, Day 4, Review. Pis là, on fait le camp comme ça pendant 3 semaines. Nous, on a la base, on a la fondation, pis après ça, on se lance là-dedans. Ah, nice.
[01:10:23] Speaker B: Fait que je m'attendais pas à... Tu sais, je me suis dit, professionnel, moi, je me suis dit, les gars, ils arrivent pis... C'est juste qu'on le shoot ça de même.
[01:10:32] Speaker A: Non, non, non. C'est la même chose. Installation. Pis, différence pro, on a... Tu sais, on a le one word call aussi, là. Chaque jeu a un tag en parenthèse qui est one word. Ça, c'est...
C'est ce qui demande le plus de réflexion, parce qu'on peut aller en one word. Si on va en hurry up, si on va plus vite, on fait juste dire la formation, puis c'est un mot. On va peut-être dire la protection si on veut la changer, mais il ne se dit pas grand-chose dans le headset au QB. Il faut que les gars le savent.
On peut signaler aussi du bas ce qu'on veut faire, on le dit dans les headsets, mais le one word, ça c'est heavy comme apprentissage, puis comme learning, puis comme ça joue sur la mémoire. C'est là qu'on a, je te dirais, le plus de...
de mistakes, d'erreurs, dans un match, quand on va au one word, puis on veut aller plus vite, si un gars est blessé, tu sais, puis là, les gars commencent à changer de position, là. C'est là qu'on a des petites erreurs, puis c'est tough.
[01:11:32] Speaker B: Fait qu'au niveau professionnel, c'est vrai, c'est au niveau de la mémoire, parfois, c'est là qu'ils vont être vos...
[01:11:38] Speaker A: Les lacunes.
[01:11:39] Speaker B: Oui, c'est ça, les lacunes.
[01:11:40] Speaker A: Les erreurs. Les erreurs physiques, on n'en a pas beaucoup.
[01:11:41] Speaker B: Oui, c'est ça, c'est...
[01:11:42] Speaker A: Tu sais, protège la balle, puis on va être good, puis... Mais c'est ça, mental, il y a des erreurs, c'est ça.
C'est certain. Les faits de cadence, t'sais, on a 50 mots, il va y avoir des faits de cadence. C'est sûr que t'as juste un gars qui oublie ça, puis il va être offside, là. Tu bouges, tu recules le 5, puis là, tu te dis pourquoi on a fait ça, t'sais. Ça arrive dans toutes les bonnes équipes.
[01:12:02] Speaker B: C'est quoi que les joueurs, ils négligent avant d'aller jouer pro? T'sais, les gars qui se préparent... Moi, j'en connais des gars qui ont... leur vision, c'est d'aller jouer pro. C'est quoi que tu penses que ces gars-là, des fois, ils ont tendance à négliger?
[01:12:18] Speaker A: Des drills de Special Teams. Puis ça, je l'ai fait il y a quelques années. J'étais venu au printemps ici, je faisais des drills de Special Teams avec les linebackers de Sherbrooke. Tous ceux qui allaient. Gosselin était un d'eux. Gosselin qui joue pro encore à Ottawa. Donc j'étais venu faire des drills avec eux une couple de fois sur le terrain pour vraiment leur montrer qu'est-ce qu'on veut au camp, puis pour qu'ils soient mieux préparés, pour qu'ils puissent le faire entre eux. J'ai fait, je sais pas, 5, 6, 7, 8 drills.
une couple de fois pendant la semaine. C'était le fun pour moi de venir dehors aussi sur le terrain, venir me replonger ici pour Stélecompte à ce moment-là. Donc, oui, c'est ça, tu sais, courir en espace, bloqué, tu sais, tu ne seras pas partant la première journée. Ça n'arrivera pas. Tu sais, même si on peut en rêver, il va y avoir un camp d'entraînement où tu vas jouer un peu en attaque, en défense, mais tu vas jouer sur deux special teams. C'est là que tu es scruté. Est-ce que tu peux être habillé? Peux-tu être sur le roster?
rapidement, si t'es capable de jouer Special Teams. Peux-tu avoir un impact là? Pis les gars, c'est ça qu'ils négligent le plus. Ils sont dans le Wait Room, ils courent linéaires, en ligne droite. Tu sais, en ligne droite, c'est facile. T'as pas personne qui te pousse. Faut que tu fasses des drills qui sont le plus possible, réalistes, reliés aux unités spéciales. C'est là que ça se passe.
[01:13:36] Speaker B: Exact.
[01:13:36] Speaker A: Nos Canadiens, nos linebackers, nos DB back-up, les receveurs back-up. Si tu es un receveur et que tu peux jouer Special Teams, tu peux jouer pendant 10 ans. C'est ça. C'est ça. Aux lines, c'est un autre game. D-line, c'est un autre game. C'est plus difficile pour eux, c'est certain. Mais c'est ça. Mon premier conseil, ce serait l'unité spéciale.
[01:13:59] Speaker B: Fait que pour les gens où est-ce qu'ils ont... En fait, à part les linemen, en fait, Pratiquez-vous dans l'espace, à jouer, peu importe le changement de direction.
[01:14:10] Speaker A: C'est là que tu vas te faire évaluer. Si t'es repêché déjà, t'es invité à un camp, on le sait que t'es capable d'être un porteur de ballon. Ça, je l'ai dit déjà. Maintenant, c'est le gars du Special Teams qui va sauter sur la table pour t'avoir sur le roster.
C'est plus moi. Moi, je l'ai mentionné déjà. Puis je vais le dire. Il peut être mon back-up, je suis good. Mais est-ce qu'il peut donner quelque chose à l'équipe ailleurs? Ça, c'est important.
[01:14:36] Speaker B: Dans le fond, c'est aussi de rester, avoir une ouverture d'esprit dans le fait. Pas juste être à l'idée de que moi, si je ne tourne pas, ça ne marchera pas. L'important, c'est d'être habillé, puis après ça, de se faire un poste. C'est très spécial.
[01:14:52] Speaker A: J'ai eu un de mes porteurs. Cette année, j'ai fait des appels. Puis il a dit à son entraîneur universitaire qu'il ne voulait pas jouer sur l'unité spéciale. Si on lui demandait ça, il allait prendre sa retraite. Mais je le sais. Je l'ai entendu. Ce quid là, il ne sera pas repêché par Winnipeg.
Tu vois, c'est de l'information qui est pertinente, qui est importante. Tu sais, c'est pas un gars du Québec. Il y a pas un Québécois qui dirait jamais ça.
[01:15:17] Speaker B: Non, c'est ça.
[01:15:18] Speaker A: C'est un gars d'une autre province, mais eux, ils savent pas qu'on a des contacts partout. Alors moi, j'ai un coach qui me le dit, ça. Fait que c'est sûr qu'on perdra pas un choix de repêchage là-dessus.
[01:15:33] Speaker B: C'est votre rôle, c'est votre business de gérer ça.
[01:15:35] Speaker A: On a 7-8 piques, on va avoir 7-8 gars solides.
[01:15:38] Speaker B: Exact, c'est ça. En parlant, avant de sauter sur peut-être un conseil que tu auras donné à la prochaine génération, Les gars que vous draftez, t'as dit que t'avais 7 à 8 pics. Est-ce que ces 7 à 8 pics-là que vous avez chaque année vont finir par être habillés, ont-ils eu pas mal le même parcours? Parce que veux, veux pas, ils se font drafter, c'est-à-dire que vous vouliez les avoir.
[01:16:11] Speaker A: Je fais un document qui est concentré sur les porteurs full-back des, mettons, 5-6 dernières années pour voir le roulement. Des fois, on se trompe. Des fois, il y a des blessures. Il y en a qu'on renvoie à l'université. Ceux qui ont leur cinquième année d'admissibilité, ils peuvent retourner. Ça, souvent, tu en as au moins un ou deux dans chaque équipe. Chaque année qui arrive, tu le sais, ils sont pas assez matures physiquement.
sont bons, mais ils vont prendre une année pour retourner. Comme l'All-Ireland, l'année passée, du Varéor, son nom m'échappe. C'est Vandal. C'est Vandal, exactement. Vandal est revenu, puis il a joué toute l'année au Varéor, puis il est retourné au deuxième camp à Toronto. Il était prêt. Il était plus prêt. Il le dit lui-même que ça a aidé. Ça fait que ça, on va le faire. On va renvoyer des gars universitaires pour dire, l'an prochain, tu vas être prêt. Il y en a qui vont commencer sur l'équipe de pratique. Tu sais qu'on va développer un mois, tu pratiques avec des pros, puis après un mois, tu t'infiltres sur le roster. Souvent, ces gars-là, ils restent autour de l'équipe, la plupart du temps. C'est rare que tu aies un « pure cut », on dirait. Non, on a vraiment manqué notre coup. Non, les gars se blessent. Des fois, ils partent par eux-mêmes, ça arrive aussi.
[01:17:20] Speaker B: C'est intéressant que tu me dises ça. Ça me fait encore plus comprendre le business side du sport, dans le fond.
[01:17:30] Speaker A: Que... Juste coacher, tu sais.
[01:17:32] Speaker B: Ouais, c'est ça, exact. Que juste coacher, tu sais, c'est...
Ah, c'est hyper intéressant que tu dises ça. Vous dites à vos gens, nous, on veut que l'équipe soit meilleure, on veut que tu sois meilleur. Je pense que ta place, c'est de retourner à l'universitaire, puis tu vas être prêt dans le prochain.
[01:17:47] Speaker A: On a des belles histoires. Jesh Ronquille, c'est une de mes plus belles histoires à Montréal. Jesh est venu tailback canadien de Calgary, des Dinos. Il est venu au camp, il avait 21 ans, je pense. Il a fait l'équipe, tout ça. J'ai donné des portées, il y a eu des portées de qualité, tout ça. Je l'ai renvoyé à Calgary, ils ont gagné la Vanier Cup.
Il est revenu, il a joué quatre ans à Montréal, il a gagné la Coupe Grey l'année passée. Là, il vient de signer à Calgary parce que je voulais l'amener l'année passée, mais il avait déjà signé à Montréal. Et là, il retourne chez eux parce qu'il vient de Calgary. Ça fait que ça, c'est une belle histoire de gars qu'on a renvoyé, puis un an après, il était prêt physiquement. Ça se fait, ça se fait super bien, puis c'est une bonne idée de le faire aussi. Et Vandal, évidemment, même chose, a gagné la Grey Cup l'année passée.
[01:18:33] Speaker B: En finissant André, tu m'as dit que tu avais envie de parler un peu sur peut-être donner des conseils pour la prochaine génération. Moi, comment je l'avais formulé pour toi, c'est que si tu avais un conseil à donner à André à 20 ans, si tu retournais dans le temps, qu'est-ce que tu lui dirais avec ton expérience que tu as aujourd'hui?
[01:18:54] Speaker A: De ne pas avoir peur de se tromper, de faire des erreurs, d'essayer des trucs. Il ne faut pas avoir peur de l'échec. Souvent, je trouve que la réaction à l'échec est rough. Le monde s'en met beaucoup sur les épaules. Ça va arriver. Ça nous rend meilleurs. On va en avoir des échecs. On va se tromper des fois de chemin.
Moi, mon père est rentré à l'Alcan à 16 ans. Il est sorti à 56 ans. Ça n'arrivera plus, nous autres. Il ne faut pas s'attendre à avoir la job du siècle qui va nous tomber dessus. Je pense qu'il faut être ouvert et patient. Faites-vous confiance. On va en avoir des petits échecs. Je le sais, des fois, à la maison, il échoue un examen et c'est la fin du monde. Moi, je suis super positif. Ce n'est pas grave. Il en reste d'autres. N'ayez pas peur de vous reprendre.
de devenir meilleur face aux échecs parfois. Je sais que vous êtes une génération qui a accès aux médias, aux nouvelles et tout ça. Moi, quand je m'entraînais dans le temps à Victor et à Concordia, on ne suivait pas les nouvelles au quotidien. Donc, on n'était pas affecté négativement tout le temps. Les bourses s'effrontent, l'IA, tout ça. Déjà aujourd'hui, ils ont remonté de 30 %. Tout est remonté. Il ne faut pas toujours, au quotidien, suivre tout ce qui se passe et être affecté par ça. Au final, c'est vous qui allez faire de la société ce que vous voulez en faire. Je pense que vous avez bien des options et des qualités pour le faire. Moi, ce serait ça. Ne pas avoir peur de foncer et de l'échec.
[01:20:20] Speaker B: C'est bon ce que tu me dis, parce que sais-tu quoi? Je me vois un peu dans ce que tu dis. Ça fait un an que j'ai parti de ma start-up. Là, j'ai parti un podcast, un peu sur un coup de tête, puis j'ai pas commencé à faire 28 000 recherches pour comment faire. J'ai juste commencé. Puis genre, figure out as you go, comme je viens de se dire. Mais merci André d'avoir accepté. J'apprécie sincèrement que tu sois venu sur mon podcast, sérieusement.
Je vais te souhaiter bonne chance à Winnipeg. Écoute, honnêtement, je te souhaite la coupe Grey.
[01:20:56] Speaker A: Justement, je veux... C'est pas juste une déco, je voulais te la donner.
[01:21:00] Speaker B: No way!
[01:21:00] Speaker A: Je suis arrivé pour te la donner. Je vais te la laisser.
[01:21:04] Speaker B: Merci, sérieusement.
[01:21:05] Speaker A: C'est un plaisir. Peux-tu... Ben oui, je te ferai ça après.
[01:21:08] Speaker B: Merci.