Ép. 3 | Alex Surprenant - Comment McGill va changer la game !

Episode 3 April 11, 2025 01:06:29
Ép. 3 | Alex Surprenant - Comment McGill va changer la game !
Game on : L'expérience football
Ép. 3 | Alex Surprenant - Comment McGill va changer la game !

Apr 11 2025 | 01:06:29

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[00:00:00] Speaker A: Le balado que tu t'apprêtes à écouter, tu peux pas l'entendre ailleurs. C'est une exclusivité. Nous, on espère qu'on va être l'équipe de la décennie. [00:00:10] Speaker B: Comment tu fais pour créer un offensif autant explosif comme ça? [00:00:13] Speaker A: Un ardent cible et défenseur des systèmes d'RPO. On a toujours été vu comme étant aussi un offensif, je pense, qui était agressif, qui était très vertical, qui a pas peur de prendre des... [00:00:25] Speaker B: Tout est arrivé en février 2024. Là, il fallait construire une équipe. L'équipe qui va te permettre de construire ton équipe, ta vision. C'est quoi que tu allais chercher? C'est quoi que tu voulais, toi, en fait, pour t'entourer des bonnes personnes? [00:00:38] Speaker A: Il faut que tu t'assures, comme tu dis, d'avoir des bonnes personnes avec qui tu t'entends bien. Ça, c'est un. Mais le recrutement, c'est clé. Il y a du dame-même entre le gang. [00:00:45] Speaker B: Ta mission à toi, Alex, ce serait quoi? [00:00:46] Speaker A: Moi, je pense que ma mission, mon rôle, c'est de m'assurer que le bateau s'en va dans la bonne direction. Je veux que les joueurs sentent que la porte est toujours ouverte pour eux autres. Je suis comme un peu le grand frère ou le deuxième père d'à peu près 115-125 personnes en ce moment. Et puis ultimement, comme programme, nos objectifs, on veut redevenir une puissance. [00:01:06] Speaker B: There you go. Fait qu'on est parti. Salut coach Alex Surprenant. Merci d'avoir accepté mon invitation. C'est vraiment très apprécié en fait. Surtout que tu sais, on ne se connaît pas tant que ça. [00:01:21] Speaker A: J'apprécie. [00:01:21] Speaker B: Merci. [00:01:22] Speaker A: Merci de m'avoir invité. [00:01:24] Speaker B: Ça me fait plaisir. J'ai préparé une petite intro pour toi. C'est quelque chose que j'aime bien faire avec les coachs. Après ça, on va dire 100,5 avec l'entrevue, si c'est bon pour toi. Donc, ça va comme suit. Alexandre Surprenant, t'es le nouveau head coach de l'Université McGill. Coach Alex Surprenant, tu t'es distingué au poste de demi-défensif étoile, d'abord au Collège Saint-Jean en 2005, puis à l'Université Laval en 2009. diplômé en administration des affaires de Laval en 2009. Tu as été reconnu comme athlète académique canadien tout en remportant quatre titres consécutifs de la Coupe Downsmoor ainsi que deux championnats nationaux de la Coupe Vanier en 2006 et en 2008. Après ta carrière sur le terrain, tu t'es tourné vers le coaching. De retour aux sources, de 2013 à 2018, tu as été entraîneur-chef et commenteur offensif du Collège Saint-Jean, où tu as remporté deux titres consécutifs de conférence au bol d'or de 2014 et 2015, ce qui a aidé aussi le programme à être promu en Division 1 dès 2016. En 2019, tu t'es joint au personnel d'entraîneur des Stingers de l'Université Concordia, occupant les deux rôles de coordonateur offensif et entraîneur des carrières. Le 9 février 2024, tu es nommé entraîneur-chef de l'équipe de football de l'Université McGill. Tu deviens ainsi le 22e entraîneur-chef de la 29e université au monde, d'un programme dont l'histoire remonte à 1872. Écoute, Alex au prénom, bienvenue sur Le Game On, c'est un plaisir de t'avoir. Écoute, j'aime bien ça commencer avec ça. D'où vient ta passion? D'où vient... D'où ça part le football avec toi, Alex? [00:03:05] Speaker A: Ouais, écoute, moi, c'est une drôle d'histoire pareil, parce que j'ai pas commencé à jouer avant le secondaire 5. Dans le fond, moi, je viens d'une petite ville qui s'appelle Farnham, dans les cantons de l'Est. J'étais un joueur de hockey, je le suis encore aujourd'hui, donc j'ai fait pas mal plus de hockey que de football dans toute ma vie. Puis, ce qui est arrivé vers la fin de mon secondaire, à la polyvalente Georges-Jacques Bertrand, Évidemment, plusieurs de mes entraîneurs, pas de mes entraîneurs, mais de mes coéquipiers ou de mes amis plutôt, qui étaient des joueurs de foot. Donc les gars, dès qu'on était dans un party ou quoi que ce soit, « Ah, ça va, il est tout le gars de hockey, il vient jouer au football avec nous autres. » Donc, tu sais, j'avais souvent mes chums qui essaient de m'amener vers le foot. Puis j'avais également un prof d'anglais sur l'AS5 du nom de Ross Lemke, qui encore aujourd'hui, 20 ans après sa retraite, est rendu à peu près à sa 55e année de coaching, dont à peu près 50 ans. donc à peu près 50 ans aux Astérix de Farnham. Fait que lui aussi, d'un corridor, m'accrochait pour savoir si j'avais de l'intérêt pour le foot. Puis tu sais, au niveau du hockey à l'époque, la façon que ça fonctionnait, à partir de secondaire 5, c'est l'année où j'avais l'opportunité d'aller jouer avec les cantonniers de Magog dans le Midget 3. Puis je jouais au hockey depuis que j'étais très petit, mais on dirait qu'à... À cet âge-là, à 15-16 ans, l'idée de quitter la maison, de m'en aller en pension, ça me plaisait moins. M'éloigner de mes amis, ça me plaisait moins. Ça m'a donné l'excuse de dire « Ah, ben, sais-tu quoi? Je vais essayer ça, le football. » C'est comme ça que ça a commencé pour moi, en secondaire 5 seulement. [00:04:37] Speaker B: Tu jouais à quelle école en secondaire 5? [00:04:42] Speaker A: C'est ça, c'est Jean-Jean Bertrand à Farnham. [00:04:44] Speaker B: OK, à Farnham, direct. [00:04:45] Speaker A: Ouais, exact, exact. Il y a une toute petite polyvalente qu'il y avait à l'époque, moins de 1000 étudiants, si je me rappelle bien. Donc, on parle d'à peu près 125-150 élèves par niveau. Donc, pas tant de gars de foot disponibles. Puis, Farnham a une riche histoire pour les gens qui ne savent peut-être pas. Puis, j'en ai parlé dans les dernières semaines avec des gars de cette édition-là. L'édition 1992 des Estingues de Farnham a battu le Collège Notre-Dame en grande finale provinciale. [00:05:14] Speaker B: Ah oui, le Collège Notre-Dame de Montréal. [00:05:18] Speaker A: Oui, c'était la meilleure équipe secondaire de la province. Puis là, on part d'une ville qui avait à l'époque probablement 6000 habitants. Donc, il y a eu des grosses années de football qui ont été faites à Farnham. Donc, j'ai eu la chance de participer brièvement à cette riche histoire. [00:05:35] Speaker B: Après ça, t'as réussi à aller à Saint-Jean. Puis après Saint-Jean, je veux tout de suite jumper, t'as réussi à aller à l'université Laval. Comment t'as vécu ton parcours là-bas? Comment est-ce que t'es arrivé au recrutement et tout ça? [00:05:49] Speaker A: Écoute, j'ai fait une technique au cégep, donc j'ai eu l'option de jouer une quatrième année à cause de ça, ce que j'ai fait. J'aurais pu graduer après ma troisième si je l'avais vraiment voulu, mais ça a donné en 2004 qu'on a perdu au Baldor contre les Diablos de Trois-Rivières, donc on était plusieurs joueurs qui ont pris la décision de retourner une quatrième année parce qu'on n'a pas réussi à faire en plus. pour retourner à une quatrième année. Ça fait en sorte qu'à la fin de ma quatrième année, mon recrutement universitaire était assez large. J'avais pas vraiment toutes les options au Québec, je te dirais. Ce qui est drôle, c'est qu'à l'époque, les coaching staff de Concordia et McGill, c'était beaucoup plus anglophone. Je me souviens qu'à l'époque, j'avais eu des approches à ces équipes-là, mais que ça avait été très, très bref. Je ne parlais pas un anglais très fort. C'était la montée en puissance du Rouge et Or à cette époque-là, qui avait gagné des Coupes de Vannier récemment en 2003 et en 2004. Quand j'ai commencé à suivre le foot, j'ai vu ça. On a été un total de quatre joueurs en même temps de Saint-Jean. à se diriger vers le Rouge et Or à Québec, notamment Samuel Fournier, qui a touché à l'SIFL pendant 3-4 ans comme porteur de ballon. Donc, c'est ce qui m'a amené vers le Rouge et Or. [00:07:09] Speaker B: Aïe aïe, quand même! C'est quoi le feeling d'être champion canadien? En plus, deux fois, le premier club! [00:07:15] Speaker A: Ben écoute, c'est sûr que c'est un bon feeling. Ça a été des années où on a eu énormément de succès. Je pense que je n'ai pas perdu un match à domicile en quatre ans, donc ça donne une petite idée de c'était quoi. Puis ça venait que c'était ce temps-là, mais je garde un riche souvenir surtout des Je réalise en vieillissant que peu importe l'organisation dans laquelle tu es, ou même à la limite le sport que tu vas pratiquer, quoique le football est un peu particulier pour ça, je garde un riche souvenir surtout de mes relations avec mes coéquipiers. Le lien qui est vraiment fort, qui est particulier dans le football, ça a été des super années pour ça. [00:07:55] Speaker B: Je suis 100 % d'accord avec toi sur ce côté-là. Les amis que tu as au foot, ce sont des amis qui vont te rester la vie. Tu n'as pas besoin de leur parler à tous les jours. Tu le sais que tu vas leur parler dans cinq ans et ils vont être encore tes chums. C'est ça qui est beau du sport et du football. [00:08:10] Speaker A: Tu n'es pas obligé de jouer à l'université pour ça, mais j'ai probablement gardé plus de chums de cégep. que de chums d'université, habitant maintenant à Saint-Jean-sur-Lechelieu encore depuis une quinzaine d'années maintenant. J'en ai encore aussi quelques-uns de l'école secondaire, donc je pense qu'on vit de quoi particulier quand on est un joueur de foot. [00:08:28] Speaker B: Je suis le meilleur exemple pour ça. J'ai décidé d'arrêter ma carrière de foot en rentrant à l'université. Tous mes chums que je me suis fait au Cégep, j'ai joué à l'Enux. Les chums que je me suis fait là-bas, c'est des gars qui vont être là tout le temps. On se reparle encore. En tout cas, c'est un super bon feeling. On va en reparler tantôt parce que je pense que c'est le genre de feeling que vous voulez essayer d'amener plus à McGill, je pense, pour les prochaines avenirs pour l'équipe. Tu m'as parlé justement, en jumpant là-dedans, des gens, des amis qui ont vraiment eu un impact sur ta vie. Est-ce que, en fait, qui a eu vraiment un gros impact sur toi, peut-être qui t'a permis de devenir coach ou juste dans ta carrière de foot, est-ce que t'as des gens en tête ou... [00:09:22] Speaker A: Oui, bien écoute, j'ai déjà nommé Ross Lemke, à qui je dois beaucoup, puis avec qui j'ai encore une bonne relation aujourd'hui, qui est quasiment un genre de conseiller, je pourrais dire, encore un peu pour moi. Donc, j'essaie de le voir tout le temps, il faut deux par année. Puis c'est sûr que dans mes années universitaires, il faut que je parle d'un gars comme Pascal Masson, évidemment qui était l'entraîneur des demi-défensifs à l'époque, qui venait tout juste de terminer sa carrière dans la Ligue canadienne. Donc, il était jeune, il était dynamique, on avait vraiment une relation. Et c'est lui, je pense, qui m'a donné la confiance pour devenir un joueur partant dans cette ligue-là. Bon match, mauvais match, Pascal avait toujours mon back. Je l'ai toujours grandement apprécié. Évidemment, je pense qu'un gars comme Marc Fortier aussi, Quand je suis arrivé au Rouge et Or en 2006, au niveau des géants de Saint-Jean, dans le début des années 2000, ça a été des années vraiment difficiles pour le programme. Moi, en deux ans, dans mes deux premières années, on a gagné un match en deux saisons. Ça avait été les dernières années du 3 à l'époque pour Saint-Jean. Au niveau du coaching, je pense qu'on était un peu en arrière de ce qui se faisait de mieux ailleurs au Québec. Quand je suis arrivé en 2006 à Québec, j'ai eu une bonne claque dans la face là-dessus parce que je me suis aperçu que je ne connaissais absolument rien encore au football. Ça m'a pris du temps. avant de m'implanter dans l'équipe à cause de ça. Mais en même temps, vers ma troisième et ma quatrième année, ça a été un éveil pour moi avec des gars comme Marc Fortier qui font encore un excellent travail aujourd'hui. Tout le génie derrière ça, le côté stratégique, les clés que l'attaque adverse peut te donner. Donc je me suis aperçu que le football avait un aspect vraiment stratégique que je ne connaissais pas, qui est moins présent au hockey, qui était mon sport que j'avais pratiqué au niveau élite dans le passé. Donc, pour moi, le football amenait vraiment un côté jeu d'échec qui m'attirait énormément. Dès mes années universitaires, deuxième, troisième, quatrième année universitaire, j'ai commencé à m'impliquer aux Astérix juvéniles, aux Géants à Saint-Jean. À 22 ans, j'étais coach en chef d'une équipe au Challenge Wilson à l'époque, qui était le tournoi d'été, qui est devenu la Coupe Spalding, la Coupe Nike par la suite. À 22 ans, j'étais coach en chef d'une équipe Montérégie. Je n'avais aucune idée de ce que je faisais. Je m'étais entouré de tous mes chums qui jouaient tous universitaires aussi. On avait eu un beau trip cet été-là, même si on n'était pas très bons. Ça a été mes premiers contacts avec l'aspect stratégique du coaching du football qui était vraiment intéressant pour moi. [00:11:54] Speaker B: Crime time, ça accouche. Je suppose que tu l'as un peu glissé un mot, mais tu es un peu devenu coach de cette façon-là aussi. [00:12:05] Speaker A: Absolument. C'est ce qui m'a amené vers ça. Quand mes années d'université ont terminé, ma dernière saison étant en 2009, en 2010 j'ai commencé à Saint-Jean comme coach à temps partiel. Il a fallu que je me trouve une vraie job pour la première fois de ma vie en 2010 avec mon bac en admin. Je n'ai pas fait beaucoup d'argent au début. Je faisais un petit affaire d'argent à Saint-Jean, mais pas grand-chose de même, et nettement pas assez pour vivre. Mes trois premières années à Saint-Jean, ça a été de rentrer dans le coaching de façon plus sérieuse. J'avais les unités spéciales à l'époque, j'étais déjà en charge du recrutement à l'époque, et j'avais les demi-défensifs. À l'âge de 25, 26, 27 ans, je me suis rapidement impliquée dans différentes facettes importantes du coaching. On dirait qu'après la troisième saison, j'arrivais vraiment un peu à la croisée des chemins où je commençais à avoir du succès au travail, où j'avais la confiance de mes employeurs. Mais ils savaient très bien que le football prenait de la place et probablement trop de place dans le temps que je mettais, surtout l'automne. Puis ça a donné dans ce même contexte-là que les géants ont ouvert le premier poste d'entraîneur à temps plein. Moi, dans le fond, je suis devenu le premier coach à temps plein de Saint-Jean en 2013, puis c'est ce qui m'a permis de vraiment faire le saut de façon définitive dans ce sport-là, puis je gagne ma vie avec le football depuis 2013. [00:13:24] Speaker B: Est-ce que c'est à partir de ce moment-là que tu t'es dit, écoute, je pourrais prendre le football puis faire une carrière de ça? Ou c'était bien avant ça? [00:13:36] Speaker A: Peut-être, dans le sens que c'est un milieu qui demeure un peu nouveau, le coaching, et de gagner sa vie avec ça. Après ça, quand tu commences, sans dire que j'avais le syndrome de l'imposteur, tu ne sais jamais à quelle vitesse tu vas réussir à monter là-dedans. Tu ne sais pas à quel point tu es réellement bon non plus. Le téléphone a commencé à sonner peut-être en 2017 chez Riff Nicolas qui est encore à Bishop aujourd'hui. m'avaient appelé, tu sais, 2017-2018, dans ces années-là, pour savoir si j'avais de l'intérêt pour être tournateur offensif. Puis là, j'ai commencé à me dire... Ah, OK, bien là, peut-être que, tu sais, parce que naïvement, moi, au début, je me suis dit, bien, je vais coacher 30 ans à Saint-Jean, avec mes chums, devant mon monde, puis ma vie va être parfaite comme ça, tu sais. Puis là, bien là, évidemment, quand le téléphone commence à sonner ou que ton nom commence à sortir dans les journaux, je me souviens que Sébastien Lajoie de La Tribune m'avait nommé comme candidat à l'époque, avant même l'embauche de Mathieu Lecomte comme étant un candidat intéressant à Sherbrooke. Fait que, tu sais, mon nom commençait à circuler un peu dans les médias. Puis là, je me suis dit, bien, dans le fond, peut-être que... Peut-être que je fais de quoi de pas pire en ce moment, puis que je suis en train de monter plus vite que je pensais dans cette profession-là. Puis après ça, honnêtement, bouger de Saint-Jean, ça a été difficile à cause qu'évidemment, les racines étaient profondes, puis j'avais un sentiment d'appartenance extrêmement fort envers l'organisation. Puis j'étais avec mes amis, tant au niveau du coaching staff que de la corporation qui gérait le club à cette époque-là. Ça a été vraiment difficile, une longue réflexion, d'accepter le travail à Concordia, mais avec du recul. C'était une décision vraiment évidente à prendre. C'était juste le gars qui pensait un peu trop avec son cœur probablement à ce moment-là, que j'ai eu de la misère à « pull the trigger », comme on dit. Mais après ça, une fois que tu fais un premier changement comme ça, bien là, évidemment, il y a un côté un peu business là-dedans, il y a un côté opportunité et ces choses-là. Il y a un côté réalité familiale. Moi, c'est certain que mes cinq ans à Concordia, j'ai adoré ça. J'ai travaillé avec une bonne gang de joueurs et d'entraîneurs. Après ça, par contre, quand tu te dis, c'est quoi mes possibilités réalistes de monter dans ce business-là? J'ai des jeunes enfants à Saint-Jean-sur-Richelieu. Ma conjointe est propriétaire de sa clinique de physiothérapie à Saint-Jean. La famille ne bougera pas de Saint-Jean. Béchop ou Sherbrooke ou l'UGA à Québec ou n'importe quoi dans une autre province, ce n'était pas quelque chose qui a raffiné vraiment avec ce qu'on veut faire de notre famille et nos valeurs familiales. Pour l'instant, quand l'opportunité s'est présentée à McGill, ça a été un peu plus facile de faire ce move-là, considérant le fait que c'était sur l'île de Montréal et que c'était un flip parfait. [00:16:13] Speaker B: Je comprends ce que tu dis. Le sentiment un peu d'appartenance, quand tu te joues à Saint-Jean, C'est normal que quitter une place où est-ce que tu le tiens autant dans ton cœur, c'est difficile. Mais c'est beau à voir l'avancement de ta carrière, surtout que tu l'as faite quand même dans une courte période de temps. Tu réussis quand même à avoir... C'est quand même du succès, on va se le dire. J'ai noté qu'en trois saisons à titre d'entraîneur shift et compteur offensif, t'es capable avec cinq ans d'avoir 23 victoires contre quatre défaites en saison régulière. T'as mené la ligue des points marqués. Quand même, ça accoche. [00:17:01] Speaker A: Ouais, tu sais, honnêtement, les premiers années à Saint-Jean, on a eu un succès très rapide en Division 2. Je me souviens que mes trois premiers matchs comme coach en chef en 2013, on est sortis de là un et deux, tu sais, pour te dire «oupala, il t'a peur, ça va-tu aller si bien que ça?» Puis finalement, on a amené ce club-là au Ball d'or, tu sais, avec un célèbre Elmeri sur le dernier jeu de la demi-finale contre André Grasset à Grasset, tu sais, qui nous a transportés vers le Ball d'or à Shikutimi, qu'on jouait contre les Moelus, tu sais. Puis je me souviens de cette semaine-là qui avait été… Juste au niveau émotif, là, pis stress, là, à gérer, vraiment, intense, parce que, t'sais, tu gagnes la demi-finale, c'est cool, pis là, tu réalises que, ben, là, t'as un voyage de 48-72 heures à gérer avec une équipe de petits gars collégiales, tu t'en vas à 6 heures de route, t'as pas de budget préparé pour ça, tu dois dormir à l'hôtel deux nuits, faut que tu bookes ça, faut que tu bookes des repas dans des restaurants, l'autobus, toute la logistique qui vient avec ça. Pis là, t'sais, j'avais 27 ans, t'sais, c'était ma première... C'était ma première année comme coach en chef. J'ai appris à la vitesse gravée, honnêtement, cette année-là. Puis après ça, honnêtement, offensivement, on a été juste carrément épeurants. La dernière année, en 2015, je pense qu'on avait une moyenne de genre 59 points par match. Je me souviens, on avait reçu un courriel en fait du RSEQ après quatre games, parce qu'on avait 280 points en quatre games, donc 70 de moyenne. L'RSEQ nous avait dit, les points Pau, ils ne sont pas évalués pour vous monter en division 1. C'est comme si on renaît up le score. On sort les partants à demi dans ce moment-là. On n'est pas si greedy que ça, mais je pense qu'on a eu du succès dans le recrutement dans mes premières années à Saint-Jean qui nous a permis de s'établir vraiment comme une puissance en D2 vraiment rapidement. On a eu la chance de gagner. On a gagné des balls d'or à domicile, parce que c'est Saint-Jean qui recevait les balls d'or dans ces années-là. On a vécu des souvenirs incroyables. 2014, quand on le graissait, il y avait 2400 spectateurs. Il faisait moins dix. Il y avait des centaines de personnes dans le tailgate avant le match. Pour mon monde de qui je suis encore proche à Saint-Jean, c'est des souvenirs exceptionnels. À ce temps-là, quand je regarde encore ce programme-là, je peux dire avec fierté maintenant qu'il est bien établi en Division 1. qu'on n'avait pas été capable de faire dans le passage de 1999 à 2003, alors que le programme avait gagné cinq games en cinq ans. Je suis content de voir que ce programme-là va bien. [00:19:27] Speaker B: Le recrutement, on va en parler, c'est sûr, parce que c'est l'année record, honnêtement, du recrutement. On aurait dit que t'as comme un petit don là-dessus. Tu me parles de recrutement à Saint-Jean, t'as un bon recrutement. Là, t'as un bon recrutement à McGill. Avant de jumper là-dessus, vu que t'es plus sur le côté, je pense, offensif à McGill, Moi, je voulais te poser une question. Vu que tu as quand même eu, tu l'as dit, tu avais une moyenne de 70 points en quatre matchs avec Saint-Jean, tout ça. Comment tu fais pour créer une offensive autant explosive comme ça? [00:20:01] Speaker A: Moi, je suis un ardent disciple et défenseur des systèmes d'RPO. qui me connaissent ou qui ont coaché ou joué pour moi. C'est quelque chose que je fais depuis 2013. Là, si tu remontes la cassette aussi loin que ça, il n'y a pas grand monde au Québec qui jouait du RPO. Puis moi, je vais donner un big shout-out à Pat Bois, qui a été probablement le premier au Québec à avoir ce système-là, qui avait amené à McGill à l'époque, qui a eu beaucoup de succès, qui a gagné un Ball d'or à Garneau, entre autres, en Division 1 avec ça. Quand je suis devenu commentaire offensif en 2013, J'avais rencontré différents commentateurs offensifs universitaires à l'époque, Justin Etier, David Lessard, Pat Bois. J'avais fait de la recherche sur Internet beaucoup sur ce qui se faisait dans l'NCA aux États-Unis. Puis le RPO, ça a commencé à être vraiment le flavor of the month, si tu veux. C'était des gars comme Chip Kelly à Oregon avec Marcus Murillo. C'était des gars comme... RG3 qui était le carrière de Baylor avec Art Browse comme coach. Zeke Elliott qui était le back de Ohio State quand ils ont gagné le championnat national avec Urban Meyer en 2014 ou 2015. Ça c'est vraiment toutes mes premières années à moi. C'est dans l'explosion du RPO dans l'NCA. C'est sûr que je suis vraiment tombé là-dedans beaucoup. Ça a fait qu'on a toujours été Il a toujours été vu comme étant aussi un offensif, je pense, qui était agressif, qui était très vertical, qui n'a pas peur de prendre des shots. Donc, tu sais, je pense que c'est toutes ces raisons-là, un peu le style, la philosophie, puis évidemment du talent au niveau des joueurs qu'on a eus qui font en sorte qu'on ait beaucoup de succès depuis maintenant plus d'une décennie. [00:21:45] Speaker B: En parlant d'RPO, comment tu fais pour... En fait, quel genre d'athlète as-tu besoin? C'est quoi l'athlète-clé que tu cherches vraiment pour construire ton enfance autour de ça? [00:21:56] Speaker A: Écoute, à carrière, honnêtement, j'ai eu toutes sortes de gars. J'ai eu des gars qui étaient des pocket-passers, donc on ajustait nos stratégies en fonction de ça. Évidemment, j'ai eu la chance de travailler avec un gars comme Eloy, la tendresse régimbale qui amène une dimension différente avec ses jambes. Peu importe ta philosophie offensive, tu as quand même des ajustements à faire à l'intérieur de ce système-là. Je pense que c'est ça qu'on fait bien. C'est sûr qu'on parlait d'être explosif et d'être vertical, ça te prend des dudes à l'extérieur. Ça te prend des gars, des receveurs qui sont dominants. À Saint-Jean, on a eu les frères Dupré, on a eu Hugo Dupuis. À Concordia, des gars comme comme Jeremy Murphy, comme Jalen Greave, Jacob Salvaille, Mancini, Isaac Eltiad qui est maintenant avec BC. Donc, historiquement, on a toujours réussi à trouver des gars capables d'être productifs. Puis là, je pense qu'avec le talent pool qu'on vient de regrouper à McGill, avec les gars qu'on avait et les gars qu'on ajoute, je pense qu'on va être capables encore de bien fêter dans cette philosophie offensive-là. [00:23:00] Speaker B: C'était justement la prochaine question, mais c'est comment tu allais l'appliquer à McGill. C'est un peu de cette façon-là. Tu sais, tu es allé chercher des gros recevoirs qui sont capables d'aller chercher là-bas. Ils ont des gros bodies. Mais c'est aussi les running backs. Je pense à des Jerry Momos qui vont au Canada. Ils sont très polyvalents. Ça va être quand même assez intéressant à voir. Troisième place l'année passée, RSEQ. Première fois en playoff depuis cinq ans. Je t'ai entendu parler de momentum dans une entrevue que tu voulais construire là-dessus. J'aimerais que tu développes un peu quel genre de momentum tu as envie de construire. C'est quoi ta vision, en fait, pour les prochaines années? [00:23:44] Speaker A: Ce que je faisais allusion en parlant de momentum, c'est que tu sais, On est dans une génération, je pense, où les kids, les étudiants-athlètes sont vraiment branchés sur les réseaux sociaux, sont très actifs. L'accès à la formation est très rapide. Je pense que comme programme, avec tous les changements qu'on a faits dans la dernière année, je pense qu'on a parlé énormément de McGill depuis 12-13 mois. [00:24:09] Speaker B: Enormément. [00:24:12] Speaker A: Plus t'ajoutes des bonnes nouvelles à ça, C'est ce qui crée pour moi un momentum ou un effet boule de neige si tu veux, pour créer du momentum. Ça a un impact direct évidemment sur tes résultats de recrutement. Je vais donner un exemple aussi niaiseux. La seule match de toute la saison régulière qu'on a eue, c'était le match à Laval, qui était filmé à TVA Sports. Puis ça a été un match qu'on a fini par perdre, je pense, 30 à 17 ou quelque chose du genre. On venait 17-16 en milieu du quatrième quart. On a presque 500 verges d'attaque. On parle des champions défendants de la Coupe Vannier. Il y avait beaucoup de recrutes dominantes qui étaient venues visiter durant l'été, disons, à McGill avant, puis qui étaient comme « J'aime le vibe ». Je suis curieux, ça m'intéresse, mais je veux voir si je vais avoir une chance de gagner avec vous autres. C'est sûr, on l'entendait beaucoup dans le recrutement. Je pense qu'on est capable d'être compétitifs contre les champions. On a eu un bon match aussi à Montréal, la première fois qu'on est allé au Sepsom. Puis les quelques victoires qu'on a ajoutées, qui nous ont permis de confirmer la troisième place. Mais tout ça, ça l'a ajouté au momentum. Puis il y a des recrues qui nous ont appelés le lendemain du match contre le Rouge et Or, en disant « bien j'allais regarder la game hier à TV, puis je m'en viens coach ». Donc tu sais, quand je dis que des fois les gars sont vraiment à l'affût, puis les gars, il n'en manque pas une. En 2025, les gars sont allumés sur ces réseaux sociaux, ils voient ce qui se passe. À toutes les fois qu'on est capable d'ajouter des bonnes nouvelles comme ça en ce qui concerne notre programme, je pense que ça ajoute à ce momentum-là. Puis là, il faut essayer de ride la wave le plus longtemps possible. [00:25:57] Speaker B: Je suis allé vous voir deux fois l'année passée. J'avais aussi regardé le match à TVA Sports. Personnellement, de ce que j'ai vu, vous aviez une équipe qui compétitionnait absolument à tous les matchs. Vous étiez tout le temps là. C'est ça qui est intéressant. C'est ce qui donne de l'espoir aussi aux gars. C'est important, je pense. Surtout si tu veux construire une nouvelle culture. [00:26:24] Speaker A: Oui. J'ajouterais à ça aussi que ça fait 6 ans que je suis dans cette ligue-là. Évidemment, on ne s'en cachera pas. Ça fait 11 ans qu'on a la même finale provinciale. Il y a des années qu'il y a des kids qui nous disaient non juste en se disant « Écoute, je ne pense pas que je serais capable de gagner. Je m'en vais à Montréal, je m'en vais à Laval. » Alors que cette année, j'ai senti Je vais utiliser le mot «courage». J'ai senti plus de courage cette année dans les décisions des gars qui ont fait le choix de venir à McGill en disant «sais-tu quoi?» Bon, ça fait 11 ans, c'est bien beau, mais tout le monde sait. Évidemment, à Montréal Laval, ils voudraient que ce soit 25 ans en ligne, je les comprends. Les gens de la communauté football, les gens de Tversport, tout le monde aimerait que ce soit éventuellement une finale différente parce qu'il n'y a aucune ligue qui a un intérêt marketing à souhaiter que ce soit toujours les deux mêmes équipes en finale. Je comprends la rivalité et toutes ces affaires-là, mais tu sais, toutes les ligues professionnelles changent tout le règlement pour que ce soit le plus paritaire possible. Ils ne font pas ça pour le fun. Évidemment, dans le sport étudiant, c'est un défi différent. C'est plus difficile à créer cette parité-là. On le voit dans l'NCA aussi, où il y a des équipes qui réussissent à dominer année après année. Nous, on espère qu'on va être On va être l'équipe de la décennie qui va être capable de changer ou de briser cette séquence-là. Puis quand on va regarder dans 10 ans ou dans 15 ans, on va regarder en arrière et on va se dire, Mais McGill, dans le milieu des années 2020, ils ont réussi à changer. [00:28:02] Speaker B: Un peu cet ordre des choses-là, donc on travaille fort là-dessus. C'est vraiment une belle mentalité. Moi, je l'entendais, personnellement. Je l'ai entendu que la Ligue Iris-EQ, c'est une ligue à deux équipes. Pourquoi j'irais jouer ailleurs qu'à Laval ou à Montréal? Mais moi, quand je vois les choses bouger, comme, tu sais, à McGill, tu l'as dit, on a entendu parler, on entend encore parler. J'ai vraiment hâte de voir où est-ce que ça va aller. Parce que moi, personnellement, j'ai des champs dans toutes les équipes. Je ne suis pas prenant à plus que l'autre. Moi, je veux juste qu'on ait une bonne saison pour tout le monde. Puis le côté, la rivalité, je suis 100 % d'accord. Chaque année, on a des bons matchs, mais on serait capable d'en avoir aussi avec d'autres équipes. C'est tout ça que j'ai hâte de voir. Avec le noyau que vous êtes en train de vous créer, je pense que dans les prochaines années, ça peut être très dangereux et on va être fier de le voir. [00:28:55] Speaker A: Absolument. [00:28:58] Speaker B: L'année passée, vous étiez quoi? Vous étiez 85 joueurs environ. La moyenne, c'était 110 joueurs dans les équipes. Ça s'apparaît. Aussi, coach Max me disait qu'à toutes les semaines, il fallait que vous changez le playbook parce que vous aviez des blessures. Quand tu n'as pas beaucoup de depth dans ton depth chart, c'est tough à jouer. [00:29:18] Speaker A: Oui, comme tu as bien dit, il y a à peu près 80 quelques joueurs l'année passée. Il y a eu des moments dans la saison où, mettons, nos gars qui n'étaient pas habillés, on ne réussissait même pas à faire un 12 contre 12 entre eux autres pour leur donner un petit peu de nanane et essayer de les faire compétitionner un peu parce qu'ils manquaient de joueurs de ligne, des choses comme ça. Mais ça, je l'avais vécu sur la Concordia en 2019. exactement dans quoi je m'embarquais. Ça fait que c'est niaiseux, mais il faut que t'ajustes tes pratiques en conséquence, il faut que tu sois prudent, il faut que tu manages bien les gars, parce que tu peux pas te permettre des blessures. C'est une marque en wood, on a eu un nombre de blessures limités, somme toute. Ça a fait en sorte que ça nous a permis de demeurer compétitifs tout au long de la saison, parce qu'en toute franchise, on était à... trois, quatre blessures significatives de la catastrophe. Ça aurait fait baisser le niveau grandement de l'équipe. Good for us, on aurait été capable de rester en santé, comme je disais. Maintenant, avec le recrutement de 2025, un recrutement qui est un peu particulier dans la mesure où J'espère qu'il n'y aura plus jamais une année de toute ma carrière à McGill où je vais recruter 50 joueurs. Un, c'est de l'ouvrage en maudit. Coach Max et Coach Colin à l'attaque. Ils ont travaillé comme des dogs depuis le mois de mai pour être capables de bâtir cette classe de recrutement-là. Il a fallu qu'on voit un grand nombre de joueurs. Puis en même temps, notre objectif là-dedans, c'était d'être, j'utilise souvent l'expression « flipper le roster », c'est-à-dire être capable de faire un grand changement qui en toute humilité, je m'attendais à ce que ça prenne deux, trois ans peut-être pour être capable d'avoir l'impact nécessaire dans le recrutement. Puis finalement, ça a été nettement au-delà de mon scénario le plus optimiste, au niveau non seulement de la quantité, mais surtout de la qualité des joueurs qu'on a eus. Plusieurs joueurs là-dedans qui ont été recrutés par la VAR Montréal, qui auraient pu faire ce choix-là dans les années précédentes, comme on parlait, et qui ont eu le courage de dire « Non, sais-tu quoi? Moi, je m'en viens à mes guildes et je m'en viens faire ça avec eux. » Ça a été super. Là, ça nous amène avec des bons problèmes. Le camp de printemps, Ça en vient à la fin du mois d'avril, début mai. On va avoir des choix difficiles à faire. On va pouvoir retrancher des joueurs, parce que là, on est encore dans cette transition-là, si tu veux, au niveau de l'équipe, où là, il va falloir qu'on réduise notre nombre pour être capable d'être à peu près 105, comme tout le monde va être au Québec pour la saison 2021. [00:31:58] Speaker B: Honnêtement, c'est quasiment une bonne affaire. Ça va créer beaucoup d'adversité. Si t'as une équipe qui a de l'adversité à l'interne, c'est une équipe qui va gagner au bout du compte parce que le but, c'est juste d'être meilleur. Si tu joues avec les meilleurs, tu finis par gagner. Tu disais que t'avais eu de l'expérience quand t'étais à Concordia, t'avais déjà un peu goûté à ça. Est-ce que ça a été un peu le côté penchant quand McGill a finalement pris la décision de t'engager comme coach, vu que t'avais déjà goûté à ça? [00:32:27] Speaker A: La réalité, c'est que quand t'acceptes un emploi d'entraîneur chef universitaire, c'est rare que ça va se faire dans un contexte où t'es champion de la Coupe de l'année défendant. Généralement, quand il y a des changements d'entraîneur, ça va se faire dans un contexte où l'équipe en arrache, l'équipe a besoin de changements. Cette transition-là, Brad Cullinson l'a faite à Concordia quand il a pris l'équipe. J'ai fait partie de ces premières années-là. Je savais très bien qu'en arrivant à McGill, Ça ne veut pas, c'est sûr que ça vient avec son lot de problèmes, son lot de choses à changer, puis à améliorer, puis toutes ces affaires-là. Ça fait partie de la game, ça, mais je me considérais quand même chanceux de l'avoir vécu comme expérience, puis de ne pas paniquer là-dedans. J'ai encore mon traumatisme de ma première pratique au mois d'août à Concordia en 2019, où on a genre juste 7 au line, alors qu'on pensait de n'avoir 12, finalement il y a des gars qui ne se présentent pas. Je suis vraiment rendu à l'université, j'ai 7 aux langues. Ça a été ça cet automne, l'automne dernier. Des fois, il y a des journées de pratique où il fallait que je prenne un partant pour l'envoyer dans le scout pour donner des bonnes répétitions de qualité à notre défensive partante parce qu'on n'avait juste pas assez. Quand tu pars avec un contexte comme ça, c'est sûr que c'est plus difficile, mais on te garantit que l'avant de Montréal ne vive pas ça à chaque année. C'est juste dans un contexte d'habitude de changement que ça arrive où le roster, il se vide parce qu'évidemment, je pense que les QV de recrutement précédentes qu'ils ont eu à McGill, ça a été difficile. Puis là, ça fait en sorte que que là, on va avoir énormément de recrues dans l'alignement cette année, quelques vétérans de quatrième, cinquième année, mais pas tant de joueurs de deux, troisième année parce que ça aura été, si tu veux, les derniers acuvés de recrutement avant le changement. Ça, c'est tout à fait normal. [00:34:29] Speaker B: Justement, en parlant du recrutement, c'est quoi la première chose que tu as faite quand tu es arrivé dans ton bureau en tant qu'éco-coach à McGill? [00:34:40] Speaker A: La première chose, en fait, c'est que je ne savais même pas où était mon bureau à McGill. J'ai tellement pas de taille à McGill que, tu sais, quand j'ai été engagé, là, moi, j'étais rentré dans ce bureau, dans ce building-là, une dizaine d'années, quand McGill avait reçu le East-West Bowl. Puis je me souviens de mon chum Olivier Turcotte-Létourneau, avec qui j'ai joué comme demi-défensif, qui coachait les Libys ici à McGill à l'époque, m'avait fait faire le tour. Sinon, je n'étais jamais rentré dans le building de toute ma vie, littéralement. Non, c'est sûr que tu rentres dans le bureau, en plus t'es dans une transition où il y avait des rénovations à faire. Tous les bureaux qu'on a ici à McGill, que ce soit moi, les coordonnateurs, les assistants-coaches, on a même un study hall pour les joueurs, tout a été rénové à neuf dans nos premiers deux mois. Mettons, quand je suis arrivé avec mes boîtes la première journée avec un bureau tout croche, une chaise tout croche, les murs sales, le plancher ordinaire, le plafond ordinaire, t'sais, il y a des affaires à améliorer, mais t'sais, bon, je vais avoir 40 ans le mois de juin, ça fait 15 ans que je fais ça. Comme j'ai dit, je savais dans quoi je m'embarquais. Tu peux pas tout changer tout de suite. Encore aujourd'hui, ça bouge pas aussi vite que je voudrais que ça bouge, mais il faut que tu sois un bon un bon collègue de travail là-dedans. Il y a des gens qui travaillent fort dans l'administration, puis on veut faire plein de changements, puis il faut comprendre que dans un contexte d'université avec je pense que 13 000 employés, Rémi-Guille, 40 000 étudiants, je veux dire, c'est pas une personne qui décide que le bateau vire à gauche ou le bateau vire à droite. Donc évidemment, il y a toujours plusieurs parties impliquées dans un paquet de décisions. Il faut que tu comprennes un peu cette game politique-là, si tu veux, comme entraîneur de football. pour dire, ok, ça, je vais être capable de le changer rapidement, ça, il faut que je prenne mon mal en patience, puis il faut que je relance mon boss à toi et moi s'il faut, jusqu'à tant qu'on pourrait être certain qu'on ne l'oublie pas. Donc, tu sais, c'est ça un peu le défi, c'est de la patience, puis on sait où on s'en va, on a nos objectifs, on sait ce qu'il faut qu'on améliore, mais c'est une étape à la fois. [00:36:43] Speaker B: Est-ce qu'en arrière, je vois le stade, justement. [00:36:48] Speaker A: Oui. [00:36:48] Speaker B: Est-ce qu'ils sont là au bureau? [00:36:51] Speaker A: En fait, oui, nos bureaux sont dans le building, si tu veux, qui est adjacent également à la Faculté d'éducation physique. Donc, c'est un building qui est comme connect, si tu veux, au stade Percival-Mawson. Donc, tu sais, moi, je prends l'ascenseur à ma gauche, puis je sors dehors, je suis juste sur le coin du terrain. Donc, on est vraiment très proche. Fait que, tu sais, pour les gars qui sont en éducation physique, tu sais, ou si tu gravites, tu viens t'entraîner, les bureaux de foot, tout est dans le même building ici. Donc, ça a une très belle proximité. On a deux campus. Évidemment, là, derrière moi, c'est le campus du centre-ville où il y a La très grande majorité des facultés sont là. Puis, ben, t'as un autre campus qui est le campus Macdonald aussi, qui est John Abbott en réalité, dans l'ouest de l'île où on a les trucs qui sont un petit peu plus reliés à l'agriculture, disons, pis ces choses-là. Mais évidemment, il y a moins, beaucoup moins d'étudiants dans ce genre de choses-là. Fait que la plupart des gars sont ici sur le campus qui est en plein centre-ville de Montréal, comme on le voit bien sur l'image derrière moi. [00:37:52] Speaker B: Ben, c'est vraiment cool. En plus, c'est des maudites belles installations, pour vrai. En plus, tu me dis que ça a été rénové. [00:38:01] Speaker A: En toute honnêteté, je peux affirmer que le stade Percival-Monson, c'est exceptionnel. [00:38:08] Speaker B: C'est le stade du Québec. [00:38:11] Speaker A: En 2025, bâtir un stade comme ça, il n'y a aucune université qui peut se permettre ça avec les coûts de construction. C'est gros. Le désavantage qu'on a, c'est que c'est gros. Notre job, c'est de le remplir. Après ça, évidemment, tout ce qui est bureau des entraîneurs, comme je l'ai expliqué, on n'a absolument rien à dire là-dessus. C'est super. Bien satisfait de ça. Le vestiaire, manque d'amour. Ça, c'est notre prochaine étape. C'est la prochaine chose qu'il faut améliorer. On ne s'en cache pas. Tu vois, j'avais Jean-Philippe Dash qui était dans les bureaux vendredi dernier pour faire une petite visite. Jean-Philippe évidemment qui est médecin aujourd'hui avec les Chiefs de Kansas City, qui a joué 8-10 ans dans la NFL. Lui était là dans le milieu des années 90 à McGill quand le vestiaire avait été rénové à l'époque. C'est drôle parce qu'il était comme « Hey, je me souviens que c'était vraiment beau. Là, on se réduit. Ça fait 30 ans. » Mes patrons sont au courant de tout ça. Les anciens sont impliqués dans ce dossier-là. On espère être capable d'améliorer ça dans les prochains mois, le plus vite possible, idéalement. Après ça, salle de musculation, on a de l'espace en masse à McGill. Je pense que ce qu'on pourrait faire mieux, c'est mieux s'organiser, mieux maximiser l'espace. Évidemment, le football, avec 100 joueurs, on prend beaucoup de place. Mais overall, on n'est pas à plein d'installations. [00:39:29] Speaker B: En parlant du recrutement. À matin, en ouvrant mon cell, je suis tombé justement, on parlait tantôt des réseaux, là j'ai trouvé justement une nouvelle. Il parlait du recrutement de la RSEK en 2025, année record pour mes guildes. Je n'ai pas besoin de vous dire que vous êtes dans le top. À matin, j'ai vu que vous étiez à 52 rookies. Sur les 52, on a 7 qui sont All-Star, qui ont fait l'équipe All-Star des cégeps. Vous êtes la deuxième université égale avec Concordia. Écoute, ma question est la suivante. Comment tu fais pour aller chercher autant de gros noms? C'est quoi le secret pour aller chercher des bons rookies de même qui vont fitter votre vision, en fait, Amélie? [00:40:18] Speaker A: Tu vois, le truc que t'as vu, c'est drôle, parce que j'ai écrit à l'auteur de la page Instagram, parce que quand tu regardes le détail des All-Star, il y en a pas mal plus que 7. Il y a des gars comme Ambrose, qui a fait Team Québec, qui ne sont même pas là-dessus. Je n'ai pas trop compris ce qu'il voulait dire par les chiffres ajoutés sur le côté. Évidemment, 52, ça revient à ce qu'on a mentionné un peu plus tôt. C'est sûr que c'est une année particulière. Quand tu regardes les nombres des autres équipes, Je pense que les nombres des autres équipes sont plus standards. On parle entre 20 et 30, ce qui est généralement la norme d'une année à l'autre. On va retomber dans un cycle du genre, dès la prochaine année, je suis convaincu de ça. Maintenant, le secret est bon. Il n'y a pas de secret de caramel là-dedans. Comme j'ai dit, moi, je suis convaincu que le momentum dont je t'ai parlé a eu un impact sur les décisions. Je pense aussi que Avec les difficultés que le programme a traversées récemment, on oublie des fois à quel point McGill is great. Je pense que oui, c'est beau, on veut toutes des belles carrières de football, on veut gagner des Coupes Vanier. La réalité, c'est qu'après ça, quand tu vas sortir d'ici 24-25 ans, là, tu vas rentrer sur le marché du travail pour les 35-40 prochaines années. Fait que t'sais, la qualité de ton éducation, la valeur de ton diplôme, t'sais, c'est super important. Pis t'sais, moi, je pense que dans le passé, les joueurs se disaient, « Ah, t'sais, ça m'intéresse l'école à McGill, mais au football, je suis pas sûr en ce moment, mais je vais faire un autre choix. » Puis moi, avec Max et toute la gang, quand on l'a fait recruter, moi, ce que je disais aux gars, c'est « Regarde, le succès académique, si t'étais là avant moi, ça va être là après moi. » Ça fait 200 ans que McGill, on est à l'école. Maintenant, ma job, c'est de faire en sorte que je sois capable de monter le programme de football au même niveau. Puis que l'étudiant-athlète se dise, ben là, moi, pour le même prix, parce que tout est standardisé au Québec, au niveau de nos frais de scolarité, on est chanceux au Québec, on n'a aucune idée, mais ça coûte rien l'école. Pour le même prix, c'est un deux pour un. Parce que oui, j'ai un bon programme de football, sharp, comme ailleurs, mais là, j'ai une éducation qui a une valeur supplémentaire. Puis qui fait en sorte que peu importe ce que je vais faire dans la vie, peu importe où je vais le faire dans la vie, mon diplôme va être reconnu. Je pense que c'est un valeur ajouté que là, étant donné qu'on a fait du premier côté football, que là, les étudiants-athlètes se disent, bien écoute, oui, ça fait du sens, puis oui, j'ai un bon deal en m'en allant à mes guildes. Puis évidemment, il faut que je mentionne, comme je l'ai dit, le coaching staff, puis ça part des coordonnateurs qui ont fait un job exceptionnel dans le recrutement. Max, c'est un bon recruteur à Lenox. C'est un bon recruteur à McGill, c'est pas un hasard. C'est important pour moi de m'entourer de gens qui connaissent du monde, qui ont des bons contacts. Yohann Miron avec les receveurs de passes a fait un travail exceptionnel. Aussi, avec des gars comme Carignan, comme Sharlene Visser, comme Xander Baptiste, qui revient des États-Unis, qui n'a même pas encore été annoncé en date d'aujourd'hui, mais qui va l'être dans les prochains jours, semaines. Donc bref, c'est un travail de plusieurs personnes en même temps, c'est un contexte, puis je sens que j'ai plusieurs outils de qualité à vendre ici comme institution. [00:43:48] Speaker B: Je suis 100% d'accord avec toi. L'école ne devrait pas être... En fait, comme tu dis, à McGill, on est chanceux au Québec parce que, justement, l'école ne coûte rien, tu sais, entre guillemets. On serait aux États-Unis. Une université comme McGill, ça te coûterait 100 000, 4 ans, tu sais. [00:44:10] Speaker A: Absolument. [00:44:11] Speaker B: C'est à post-scholarship. Juste ça, le côté école, moi, je pense que ça ne devrait pas être un problème. Ça n'aurait pas une raison pourquoi tu ne vas pas à McGill. Dans le sens que j'ai pas les notes. Si tu n'as pas les notes, c'est peut-être parce que tu n'es pas faite pour jouer là non plus. [00:44:28] Speaker A: Absolument. Dans notre stratégie de recrutement, on a sauvé du temps aussi en ne parlant pas à certains bons joueurs de foot. qui n'avaient juste pas les qualifications académiques nécessaires. Puis ça, c'est une façon pour nous d'être plus efficace dans notre travail. Puis ça, je l'entendais souvent, cette ligne négative-là sur McGill quand j'étais à la Concordia en disant « Ah, serons-nous jamais capables d'être bons? » C'est impossible de recruter là, trop de contraintes, trop difficile de rentrer à l'école. Tu vois, on est rendu à 52 and we're not done yet. Fait que là, en ce moment, clairement, il y a une façon de recruter un McGill, mais c'est une façon qu'il faut qu'il soit adapté, qui n'est pas la même recette que Concordia ou que Laval ou que Sherbrooke ou que Montréal. On a un contexte qui est bien particulier. Là, on a annoncé beaucoup de Québécois qui jouaient dans le réseau collégial dans les premiers recrues. Puis là, la fin de notre recrutement, bien là, c'est un petit peu plus out of province, c'est un petit peu plus prep school, des Québécois qui reviennent, des Québécois qui reviennent des États-Unis. Ils ont une conscience de l'importance de l'école que je dirais supplémentaire des fois aux gars du cégep. C'est parce qu'ils se sont fait entourer. Ils ont vécu parmi les Américains pendant un an ou deux. Puis dans les familles américaines, c'est ultra important l'école. Quand ces gars-là reviennent, ils sont comme « non, non, non, l'école c'est vraiment important ». Puis McGill, c'est l'une des meilleures universités au monde en ce moment. [00:45:55] Speaker B: Ça m'intéresse. Si tu avais un conseil à donner à tes rookies à rentrer à McGill, ça serait quoi? [00:46:03] Speaker A: Écoute, c'est bon à chaque année, c'est bon pour tous les programmes. Je pense que quand tu rentres... Quand tu rentres comme recrut dans un programme, ouvre tes oreilles, trouve-toi un vétéran qui va être capable de t'influencer de la bonne façon, puis t'aider quand tu es dans le besoin. Oui, les coachs sont là pour toi, mais une bonne équipe aussi, je pense que quand tu vois une bonne équipe, une bonne culture, c'est souvent les plus vieux qui redonnent aux plus jeunes. On a fait des grands pas vers l'avant au niveau culture l'année passée, puis on va avoir un bon noyau de vétérans qui vont être capables d'épauler nos recrues. C'était une recrue, soit un travaille fort, écoute, prend des notes, puis soit patient, puis tes opportunités vont se présenter. On a initié un Big Brother Program aussi l'année passée, donc on a jumelé tous les recrues avec un vétéran dans l'équipe. Puis on donne la responsabilité aux vétérans dans l'équipe de prendre soin de la recrue. Ça veut dire, hey, on me dit où est sa faculté, on me dit comment aller chercher sa carte étudiante, comment ça marche à l'entrée du pavillon, toutes ces choses-là. Toutes les petites affaires que, à la limite, les gars savent mieux que moi. Je n'ai pas étudié ici, je ne connais pas ces petits trucs-là. On essaie de responsabiliser également nos athlètes pour prendre soin des nouveaux qui arrivent. [00:47:20] Speaker B: Mais c'est bien ça parce que justement, une place comme McGill, c'est énorme. Moi perso, je suis un gars de région, je suis un gars de l'Estrie, j'ai tout le temps joué au football ici. J'habitais à côté de l'ENOC, c'était à 8 minutes en auto. J'ai jamais eu à vraiment vivre c'était quoi, arriver ailleurs, dans un gros programme. Puis là, je suis allé à l'université, il faut que je me débrouille par moi-même. C'est souvent se coller à quelqu'un qui a déjà fait quelque chose que tu as envie de faire. Des fois, ça donne un peu plus de confiance. Je pense que c'est une très bonne façon d'amener les choses. [00:47:57] Speaker A: Je suis un gars de région comme toi. Pour un gars de région comme toi et moi qui arrive à Montréal, tes premiers jours de semaine, tu es comme mon dieu. Je trouve malheureusement dans les médias, surtout francophones, on a tendance à démoniser la ville de Montréal. On va parler de la construction des cônes oranges, de l'itinérance. On va tout sortir de négatif. C'est drôle quand tu peux sur Internet et que tu fais une recherche pour savoir quelle est la meilleure ville étudiante au monde. D'année en année, Montréal est genre top 5, top 8, top 10 des meilleures villes étudiantes au monde, sur la planète au complet. En Amérique du Nord, je pense qu'on est premier cette année. C'est fou raide, mais au Québec, on va démoniser ça. Les étudiants que je croise dans les corridors ne me parlent pas des condes oranges, tu comprends. C'est sûr que le gars de la Rive-Sud comme moi qui traverse le pont à trois matins, je peux comprendre pourquoi ça te fait sacrer des fois, mais l'étudiant qui vit autour du campus, qui est en appart, qui peut prendre le REM maintenant, qui peut prendre le métro, l'autobus, qui est à quelques minutes à pied du quartier des spectacles, de tout le nightlife, les musées, les salles, les restaurants, tu sais, je veux dire, Montréal, c'est quand tu y penses, c'est une ville parfaite pour les étudiantes, pis c'est pour ça qu'elle est appréciée, pis qu'elle est votée dans les meilleures villes année après année. Fait que ça aussi, on a une éducation à faire là-dessus pour les gars comme toi pis moi, qui sortent de leur p'tit Farnham ou de leur p'tit Chambrouck ou de leur p'tit Saint-Georges-de-Beauce pis là t'essayes de le convaincre. Tu vas voir, au début, il y a des gros buildings. Tu vas peut-être trouver du monde bizarre un peu dans la rue des fois, mais à la fin de la journée, il y a 40 000 étudiants comme toi sur le campus. [00:49:37] Speaker B: Don't worry about it. C'est une bonne affaire, mais c'est vraiment cool. Puis, tu sais, je parle à Montréal, il y a tout. Tu n'auras pas de misère, tu n'auras pas de misère, je pense, à t'intégrer. Surtout, en plus, si t'arrives et que t'es dans une équipe de foot, c'est vraiment plus facile, on s'entend. En plus, quand t'arrives dans un programme de foot, souvent, t'arrives un peu avant tout le monde à cause des camps. Fait que t'as le temps de toucher un peu, t'as le temps un peu de voir. Fait que c'est une sport de bonne enfer pour ça. [00:50:07] Speaker A: Moi, je recrute Léoland en lui disant que je les mets au défi que sur leur parcours de 4-5 ans, ils pourraient manger dans un restaurant différent à tous les jours sur l'île. Ils feraient jamais le tour de la liste de restaurants. Il y a du changement avec ça. Ça, c'est mon go-to avec la O-Line. [00:50:24] Speaker B: Aïe aïe aïe. Écoute, je prends ça en note. C'est vraiment sur la couche, c'est hot. En tant qu'athlète à McGill, ça ressemble à quoi une semaine off-season puis in-season, tiens? [00:50:34] Speaker A: Ouais, bon, full off-season depuis le 6 janvier. On a Yannick Morin-Plante qui est en charge de la préparation physique. Les gars font quatre muscu par semaine, deux courses par semaine. Donc, lundi, mercredi et jeudi, on lift. Ça, c'est des lifts qui sont supervisés. Yannick travaille très, très fort. Il est épaulé par Neil Procob aussi, qui est en charge de la préparation physique pour tout le département et également notre coach de D-Line, Khaled X, qui donne aussi certaines supervisions. On a cinq périodes de 75 minutes. de supervision par jour. Que tu y ailles le matin, l'après-midi ou en début de soirée, tu vas être supervisé. On parle d'une vingtaine d'athlètes à la fois maximum qui s'entraînent. C'est quelque chose qui a des yeux sur toi, c'est intéressant. Le mardi, on va courir. On a deux plages horaires le mardi. Le vendredi matin, c'est l'entraînement collectif, le seul de toute la semaine. où on faisait des courses le vendredi matin à 6h45 depuis le début janvier. Puis là, à partir du 14 mars, on pratique cinq vendredis consécutifs. au stade Hébert qu'on a loué en préparation vers le camp de printemps. La quatrième muscu, tu fais ça soit le vendredi après la course ou le samedi on your own. C'est le seul entraînement sur six qui n'est pas supervisé. Quand tu arrives dans les semaines qui vont précéder le camp de printemps, on va retirer une muscu, on va ajouter une course pour s'assurer que le volume de course soit adapté en fonction du camp qui s'approche. Et puis à partir de l'été, on va répliquer ce modèle-là, encore une fois, avec trois muscu, trois courses par semaine. Encore une fois, supervisé par Yannick et PC Helpers pour être capable de donner un... un encadrement, je dirais, clé en main. Je pense que ça fait partie de notre devoir. C'est pas évidemment tous les joueurs qui restent à McGill l'été. On a des gars qui viennent de partout, nous autres. Je me verrais mal dire aux gars de New York, genre, non, t'as pas le droit de voir ta famille à l'année, tu restes l'été à McGill. Je trouverais ça whack, personnellement. On leur suggère fortement de rester avec nous. On leur offre l'entraînement gratuitement pour tout l'été avec nous. L'année passée, on a commencé avec une vingtaine d'athlètes. 40-45 à la fin de l'été. Je ne serais pas surpris d'avoir 50-60-70 athlètes cette année qui vont s'entraîner avec nous autres, puis demain, des gars en province ou autre qui vont retourner dans leur région, dans leur province respective. [00:52:59] Speaker B: Ah oui, c'est nice. C'est le fun que tout soit encadré comme ça parce que, surtout l'été, je sais qu'il y a certains programmes, bien là, ça commence à être de plus en plus populaire d'être encadré l'été, mais je le sais qu'il y avait plusieurs programmes que justement, l'été, tu étais à toi-même. Puis universitaire, ça me choquait. J'étais comme « wow ». [00:53:22] Speaker A: Oui, puis moi personnellement, c'était comme ça pour moi comme athlète. L'hiver, pendant que t'es à l'école, t'es entraîné, je trouvais ça plus facile. T'es dans ta routine. C'est l'hiver, anyway. Il fait frais de dehors. Fait que, t'sais, aller faire ton gym, ça se fait bien. L'été, avec les distractions qui viennent avec ça, puis les vacances, puis la plage, puis les belles filles, ben là, t'sais, ta discipline au gym est plus difficile à maintenir. Fait que je pense que, comme j'ai dit, c'est notre devoir de maintenir un service de qualité. [00:53:55] Speaker B: Juste pour enchaîner avec ça, toi, ta semaine, ça ressemble à quoi? [00:54:02] Speaker A: Ça dépend dans quel moment. Évidemment, la saison, je suis très orienté football. Comme tu l'as dit au début, je mets un peu plus de temps du côté offensif parce que, évidemment, je pense que c'est le succès que j'ai eu comme commentaire offensif qui a fait que je suis ici, assis dans cette chaise-là aujourd'hui. Je demeure également le play caller offensif. Mais, évidemment, je conserve du temps pour Yann et pour Max avec les unités spéciales et la défense aussi Des fois, je délègue, je les laisse travailler, c'est leur environnement, mais je suis là évidemment pour être consulté et pour répondre à leurs questions quand c'est le cas. J'ai joué en defense, j'ai coaché en defense, j'ai coordonné des unités spéciales. J'ai quand même une vision popée, je pense, des trois côtés du ballon. Je te dirais que mon horaire est très football l'automne, mais évidemment, dès qu'on tombe dans l'off season, Je deviens un peu plus, je dirais, un directeur général, dans le sens où, tu sais, comme la préparation physique, elle est déléguée, puis, tu sais, le recrutement, bien, c'est les coordonnateurs qui sont en charge de leurs unités respectives, tu sais. Fait que, tu sais, j'essaie de déléguer du mieux possible, parce que je mets beaucoup de temps, évidemment, dans toutes les communications qu'il y a, puis les progrès qu'on cherche à faire avec l'administration, puis avec les anciens, tu sais, je m'occupe de nos anciens beaucoup, parce qu'en même temps, c'est important, puis à mon avis, ça fait partie de notre force, tu sais. Tu l'as dit, les... L'histoire a commencé en 1872 pour ce programme-là. En 1874, on a joué le premier match de football ever au printemps 74 contre Harvard à Harvard. Puis à l'automne 74, on a reçu le premier match de football de l'histoire du Canada en recevant Harvard. Puis tu vois, là, on a eu des bonnes nouvelles dans les dernières semaines. avec des dons, des dons majeurs. Donc, monsieur, ici, Rubinovitch et sa femme, Rhonda, qui sont engagés pour donner 500 000 dollars US, tu sais, répartis sur une période de 5 ans, dont la majorité de cet argent-là va aller dans les bourses pour nos étudiants-athlètes. Donc, tu sais, c'est ça, McGill, tu sais, monsieur Rubinovitch a joué dans les années 60. Fait que t'sais, c'est fou, ça fait 60 ans, t'sais, à peu près, là, en ce moment, c'est fou, t'sais, pis c'est un gars qui a eu du succès, qui vient en Californie aujourd'hui, pis, ben, qui décide de redonner. Donc, t'sais, moi, comme francophone, je suis toujours agréablement surpris et étonné de voir à quel point les institutions anglophones ont développé un sentiment d'appartenance. extrêmement fort, qui est moins naturel pour nous les francophones. Puis, ce qui est drôle, c'est que si t'es un franco qui est allé dans une université anglo, ben t'as buy-in là-dedans. Exact. Toi aussi, tu vas redonner de l'argent. Puis c'est ça, t'sais, la réalité, c'est qu'on... On n'est pas le programme de football le plus riche au pays. Ce serait mentir de dire ça. Les universités anglophones, que ce soit Bishop, Concordia ou McGill, sont dans des séquences financières actuelles pas super jojo. Fait que pour nous, oui, l'université est là pour nous appuyer, mais on a besoin de la contribution également qui vient des anciens, qui nous aide, si tu veux, à optimiser notre budget d'opération, à grossir notre budget d'opération pour être capable d'en donner plus à nos athlètes. Puis ça, c'est super important. [00:57:16] Speaker B: Justement, quand j'ai eu ma discussion avec Coach Max, on avait un peu parlé de ça, il m'avait dit... Coach, je ne me rappelle pas exactement, sans le citer, il m'avait dit que c'était important d'être honoré, d'être honoured, de jouer à mes guildes, parce que c'est un gros programme, ça a de l'histoire. Puis, tu le dis justement, tu sais... Les gens redonnent beaucoup à leur programme, puis je pense que ça fait partie un peu aussi de votre culture que vous voulez amener pour le futur, tu sais, pour... [00:57:47] Speaker A: Absolument. Absolument. Puis moi, je pense que c'est ce qui peut nous permettre de rattraper les meilleurs programmes au pays. Tu sais, à court terme, ça va être nos anciens qui vont être capables d'aller chercher le manque à gagner, si tu veux. Puis à moyen long terme, moi, je pense que comme université, on a une job à faire, surtout de la façon qu'on gère nos matchs, nos événements, on va être capables de grosser ça, de rendre ça plus créatif, plus dynamique, plus attrayant. Au lieu d'avoir, tu sais, 3500 spectateurs, quand tu dis le chiffre, tu dis « Ah, c'est cool, c'est bon comme full ». Ouais, mais il y a 22 000 sièges. Fait que tu sais, 3500 au SEPSOM, c'est super, mais 3500 à McGill, c'est pas assez encore. Puis on est chanceux, parce que je nous considère chanceux, on a le potentiel de croissance. C'est le... L'Université de Montréal ne rajoutera pas un étage au SEPSOM. Puis Sherbrooke ne rajoutera pas 5000 sièges demain matin non plus, avec les coûts qui viennent avec ça. Tu sais, nous, il est là, le stade, la coquille de 22 000 places, elle est là. Fait que c'est notre job maintenant d'être proactifs, pour être capable de remplir ces estrades-là puis de créer un happening. On a 40 000 étudiants, plus de 20 000 viennent de l'extérieur du Québec. [00:58:56] Speaker B: C'est ça, ça veut dire que le. [00:59:01] Speaker A: Vendredi soir, il est 7 h, qu'est-ce que tu fais avant de sortir? Peut-être qu'aller faire un tailgate à partir de 5 h, puis d'arriver au match à 7 h, puis d'après ça, de faire tes affaires après la game. Tu te souviens de t'abattre un setup de soirée idéal que tu viennes de Chine ou d'Afrique ou d'Amérique du Sud. C'est ça McGill, c'est une diversité qui est riche. C'est incroyable, c'est super intéressant. [00:59:26] Speaker B: En finissant là-dessus, ta mission... En tout cas, je vais... Avant ta mission... T'sais, on a parlé de recrutement pour les joueurs. Toi, t'es arrivé en février 2024. Là, il fallait construire une équipe. L'équipe qui va te permettre de construire ton équipe, ta vision. Comment tu fais? C'était quoi que t'allais chercher? C'était quoi que tu voulais, toi, en fait, pour t'entourer des bonnes personnes? T'sais, c'est ce qu'on dit souvent, là. T'sais, en business, c'est ça. T'sais, si tu veux aller loin, il faut que tu t'entoures des bonnes personnes. Je pense que c'est normalement faire dans le sport. [01:00:00] Speaker A: Absolument. Un coaching staff, c'est une micro société d'une dizaine de personnes où on passe énormément de temps ensemble, voire trop. Des fois, je vois plus Max que mes enfants. On va se dire les vraies affaires. Fait que t'sais, faut que tu t'assures de, comme tu dis, d'avoir des bonnes personnes avec qui tu t'entends bien, ça c'est un. Je dirais aussi des compétences complémentaires, t'sais, pas nécessairement, pas parce que tu t'entends bien qu'une personne qui est obligée d'être comme toi, d'avoir les mêmes forces et faiblesses. Fait que t'sais, on a des gens qui amènent, t'sais, je pense un gars comme Chris Clement, qui est un gars à temps partiel, qui est un ingénieur de formation, bien lui, c'est notre gars de stats avancées qui va constamment toujours remettre en doute tout ce qu'on fait au niveau de notre préparation, au niveau de notre gestion de match, au niveau de notre stratégie offensive. Ce n'est pas un gars qui a le même background que moi du tout, mais qui amène beaucoup de valeur. Ça prend des gens, je pense, complémentaires. Dans tes gars, à temps plein que tu engages, oui, les ex-playoffs sont importants, mais le recrutement, c'est clé. On a parlé beaucoup dans le podcast aujourd'hui. dans le football universitaire, que ce soit au Canada ou aux États-Unis, il y a du « the name of the game ». Plus tu vas être capable de recruter avec de la qualité, plus tu vas gagner de games, plus tu vas avoir des anciens qui vont te donner de l'argent, plus il va y avoir du monde dans les estrades, plus ton cycle de succès comme programme va juste tourner. Oui, je cherchais des bons coachs, mais je cherchais des bons recruteurs ou des gars qui l'avaient déjà fait. Max, il était en chair, il prenait beaucoup de place à l'Anox. en charge de pas mal d'affaires. Yannick Morinplante était en charge du programme au Collège Bourget. Colin Tennant à l'attaque, lui, ce que je suis allé chercher, c'est que c'était le gars qui connaissait le mieux mon système offensif de toute la province. Si je voulais être capable de déléguer des tâches à l'offensive sans avoir peur que ça ne se fasse pas à mon goût, il fallait que je le fasse avec un gars en qui j'avais pleinement confiance. Et Colin a coaché mes carrières pendant trois ans de temps à Concordia. Il savait exactement où est-ce que je voulais aller avec ça. Dans la façon dont j'ai bâti mon staff tout rentrant, il y a beaucoup de morceaux complémentaires qui amènent des qualités différentes. Un gars comme Marc Laude, qui s'occupe du volet psychologie sportive, qui, en 2025, a une importance immense. Marc, en ce moment, est en train de faire son PhD, son doctorant en psychologie sportive. C'est un chargé de cours dans le département de la psychologie sportive. Il est dans le building à tous les jours avec nous autres. Ça fait que c'est un gars qui, oui, il coache la hollande, mais il amène une grosse valeur ajoutée dans quelque chose que je n'ai pas les compétences. Comme coach en chef, tu n'as pas toutes les compétences pour être capable de t'entourer pour aller chercher ce que, toi, tu ne peux pas nécessairement faire de façon optimale. [01:02:47] Speaker B: Je pense que c'est la meilleure façon d'être entouré. C'est de trouver des gens qui sont prêts à compléter ce que tu manques un peu. Ou justement, comme tu dis, avec ton commentaire offensif, de trouver quelqu'un qui connaît tellement bien ce que tu fais que tu as confiance en lui qu'il ne va pas, mettons, « scraper ». [01:03:09] Speaker A: Sans se craper, c'est juste que faire une transition comme ça, je n'aurais pas eu le temps de prendre le campé offensif par la main 20 heures par semaine pendant la saison pour montrer ce que je voulais, ça aurait été une perte de temps immense pour moi. Honnêtement, tous les gars qui ont été engagés, ça s'est fait pour une raison bien particulière. Tout le monde amène ses qualités différentes. À la fin de la journée, ce que je suis content, après un peu plus d'un an maintenant, Il faut que tu ailles du fun aussi. On veut tous gagner. Personne ne veut perdre. On veut tous gagner la Coupe Vannier. À la fin de la journée, il y a une équipe sur 27 qui va le faire au pays à chaque année seulement. Quand tu n'es pas cette équipe-là, il faut être capable aussi que ce soit agréable de travailler, que tu sois 8-0, 0-8, que tu gagnes ou que tu ne gagnes pas. À la fin de la journée, j'aime ça dire qu'on joue juste au ballon pointu ici. C'est ça qu'on fait. Prenons-nous pas trop au sérieux. Ayons du fun aussi dans ce qu'on fait. Max qui bâtit sa jeune famille, j'ai une jeune famille également. J'ai des jeunes coachs qui vont arriver dans ces étapes-là de leur vie bientôt. À la fin de la journée, il faut que ça se fasse dans un climat positif aussi. Il faut que ça soit agréable pour tout le monde. [01:04:19] Speaker B: Pour finir sur une bonne note et que ce soit le plus agréable possible, ta mission à toi, Alex, ce serait quoi? En tant qu'aide coach à McGill, pour tes jeunes, pour ton staff, pour l'école, pour le programme, c'est quoi ta mission? [01:04:33] Speaker A: Moi, je pense que ma mission, mon rôle, c'est de m'assurer que le bateau s'en va dans la bonne direction. Je ne veux pas prendre trop de place, je veux être le gars qui délègue, je veux faire confiance. Je veux que les joueurs sentent que la porte est toujours ouverte pour eux autres. S'ils ont des problèmes à partager, des situations où ils ont besoin d'aide, je veux qu'ils soient à l'aise d'aller communiquer ça avec moi. Ça, c'est super important. Je suis comme un peu le grand frère ou le deuxième père d'à peu près 115-125 personnes en ce moment, c'est ça, je pense, qui est ma mission à moi. Puis ultimement, comme programme, nos objectifs, bon, on veut redevenir une puissance, on veut aller chercher un autre championnat national, parce que oui, McGill a déjà gagné, ça s'est déjà fait dans le passé, puis ça peut se faire, puis on va tout mettre en force pour être capable de faire ça dans les prochaines années. [01:05:24] Speaker B: That's it. Alex, merci d'avoir accepté l'invitation sur mon podcast. J'apprécie énormément que tu aies mis de l'avant ton programme. C'est ça que j'essaie de faire avec ce podcast-là, c'est d'inviter le plus de coachs possible, qu'ils soient universitaires, cégeps, même au secondaire, pourquoi pas, pour mettre de l'avant le sport au Québec, mais surtout pour nos programmes. Je pense que c'est hyper important. Écoute, Tu voulais que Miguel soit partout. Je pense qu'avec ça, c'est juste une petite touche de plus. Je vais te souhaiter le meilleur succès avec ton équipe la saison prochaine. Je pense que t'es vraiment en train de construire quelque chose de grand. Même après avoir parlé de Coach Max, j'ai vraiment hâte de voir votre succès, comment vous allez travailler là-dessus. Fait que, écoute, prends soin de toi, puis écoute, on se reparle, moi, Alex. [01:06:15] Speaker A: Merci pour l'invitation, super apprécié. [01:06:18] Speaker B: Ça me fait plaisir.

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