Ép.12 | Rémi Giguère - Être coach, c’est plus qu’un titre : la vision de Rémi Giguère

June 13, 2025 01:11:48
Ép.12 | Rémi Giguère - Être coach, c’est plus qu’un titre : la vision de Rémi Giguère
Game on : L'expérience football
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Jun 13 2025 | 01:11:48

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[00:00:00] Speaker A: Mon directeur à l'amitié à l'époque, il m'avait dit une quote, ça m'est resté dans la tête, il m'a dit « quand tu travailles pas, il y a quelqu'un qui travaille plus fort que toi quelque part ». [00:00:07] Speaker B: Mon choix c'est d'arrêter à Montréal parce que... [00:00:17] Speaker A: J'aimais l'objectif qui était de ne plus être le meilleur deuxième. [00:00:20] Speaker B: Comment t'as fini coach après ton passage au Carabin? [00:00:24] Speaker A: Quand on a gagné en 2014, la Coupe Vanier, je me suis remis en question parce que là maintenant, mon rêve de TIA était à la fin. Pour moi, c'était un non négociable. Faut que je gagne ma vie dans le sport. Moi, je savais que c'est ce que je voulais faire. Je voulais mettre mon pied dans la porte. [00:00:38] Speaker B: C'est vraiment bon de voir comment tu l'amènes. Est-ce que ça fait partie un peu de ton rôle en tant qu'être coach, un peu ta vision de ce que tu voulais amener dans cette organisation-là? [00:00:46] Speaker A: Nous, notre vision au Collège On6, c'est qu'on veut développer notre étudiant-athlète, je veux dire, atteindre l'excellence au niveau de l'académique, au niveau du sportif. Puis ensuite de ça, c'est de développer des jeunes étudiants-athlètes qui vont justement aider la société dans le futur. Ça fait que c'est de développer l'élitisme de... je vais pas dire... suite à leur parcours académique. [00:01:06] Speaker B: Juste avant que l'épisode commence, j'ai remarqué que vous étiez plus de 80% qui écoutaient mes podcasts, qui n'étaient pas abonnés. Écoute. Si tu veux suivre, prends le temps de t'abonner, allume la petite cloche pour rien manquer, ça ferait juste plaisir. Allez, bon épisode! Salut tout le monde, bienvenue sur Le Game On, c'est votre host William Rochefort, c'est un plaisir de vous recevoir cette semaine. J'ai la chance de recevoir le Head Coach de Onsic, Collège Onsic, Rémi Giguère, Première année comme Head Coach, merci d'avoir accepté mon invitation sur le podcast. Ça va être un... Ça va avoir du fun, on a pas mal de choses à se parler. Première année comme Head Coach, j'ai vraiment hâte de voir ce que tu veux amener à l'équipe. Justement, on a décalé un peu l'entrevue à cause du CanMé. Comment ça s'est passé le CanMé avec tes boys, nouvelle organisation, ton équipe? [00:01:59] Speaker A: Ça s'est bien passé. On a un modèle un petit peu différent de ce que j'ai vu dans le passé au niveau collégial. Évidemment, mes amis sont au courant, bien du monde dans le monde du football est au courant. Je suis un gros fan du football américain. J'ai eu la chance de passer beaucoup de temps à l'Université du Texas dans les dernières années et j'ai essayé de m'inspirer un petit peu du modèle de ce qui se fait là-bas, mais de l'adapter à notre réalité au niveau collégial. Nous, de janvier à avril, on était vraiment dans la salle de musculation, on s'entraînait, on ne faisait pas de football. On était vraiment plus dans un développement athlétique. Puis on a commencé notre Spring Camp au début mai. On a droit à huit pratiques, nous, au niveau collégial, plus un Spring Camp. On a fait nos huit entraînements et on a terminé avec un match intra-équipe. La progression de cette équipe-là a été vraiment intéressante. Il y a eu une période d'adaptation pour moi aussi au début des premiers entraînements. C'est sûr que de passer des caravanes à l'Université de Montréal, il faut que tu sois un petit peu plus réaliste de tes attentes. Mes attentes sont toujours élevées et elles resteront toujours, mais il faut que ces attentes-là s'adaptent au niveau des joueurs qu'on a ici. Mais les gars ont vraiment montré du beau football et c'est encourageant pour ce qui s'en vient au mois d'août. Je suis vraiment content de la progression des gars et de mon staff. Ils nous ont fait passer trois belles semaines au mois de mai. [00:03:18] Speaker B: Est-ce que tu avais eu la chance de recruter pour cette saison-ci? [00:03:22] Speaker A: J'ai eu 48 heures de préparation. Dieu sait que le recrutement au niveau secondaire, c'est ça ou une tornade et un ouragan, c'est la même chose. Moi et mon assistant entraîneur chef, Hugues Lomprey, on n'a pas dormi de la fin de semaine. Nos blondes nous trouvaient pas mal fous. que c'est la meilleure façon de se donner une chance de partir le recrutement du bon pied. Encore une fois, je suis hyper reconnaissant des entraîneurs de secondaire qui nous ont aidés à la dernière minute pour être capables d'établir de quoi ils faisaient du sens. Malgré tout, on est allé chercher des solides joueurs de football. On a des bons joueurs qui se sont ajoutés à notre organisation. C'est sûr que le défi que j'avais quand je suis arrivé ici était quand même assez élevé parce qu'on avait juste 28 joueurs dans l'équipe. On a dû travailler très, très fort. On avait des belles opportunités à offrir. Certains jeunes ont saisi l'opportunité. En date d'aujourd'hui, c'est eux qui en sont les chanceux parce qu'ils ont des belles opportunités qui se présentent à eux dès leur année recue. On est vraiment contents. Les vétérans qui sont ici avec nous autres, on en parlera plus tard, mais ils nous ont aidés énormément. Le recrutement, 48 heures d'avance versus un an de préparation, Je suis pas mal plus confortable et à l'aise à la date d'aujourd'hui dans mon build de recrutement pour l'an prochain. [00:04:48] Speaker B: Alors c'est sûr que 48 heures, c'est quand même hyper cool. On s'entend que ça passe d'un claquement de doigts comme ça. Écoute Rémi, chaque personne qui vient sur le podcast a le droit d'avoir une intro. J'ai préparé un petit quelque chose pour toi. Voici ton intro. Rémi Gigard, tu es l'entraîneur-chef des aigles du Collège Onsic. Comme joueur, tu as débuté avec les aigles de l'école secondaire de l'amitié, où tu as été deux fois étudiant athlète par excellence, trois fois joueur de ligne offensive par excellence, champion du bol d'or en 2009. Aussi, tu as fait équipe Québec en 2009. Au cégep maintenant, tu es allé vers les triades du cégep d'Alano d'hier, où tu as été deux fois joueur de ligne offensive par excellence. À l'université, tu as décidé de continuer vers les Carabins, où tu as évolué sur la ligne offensive des Bleus de 2012 à 2016, où tu as été champion de la Coupe Vanier en 2014. Comme entraîneur, t'as fait partie de plusieurs équipes Québec, dont celle de l'an dernier aussi. T'as travaillé de 2017 à 2021 pour le Variable Université de Sherbrooke. T'as eu des postes comme entraîneur de lignes offensives, t'as été aussi coordinateur offensif par intérim, coordinateur du recrutement aussi. De 2021 à 2023, t'as coaché avec les Géants de Saint-Jean-sur-Richelieu. T'as été entraîneur chef adjoint et coordinateur offensif. 2023 et 2024, t'as été avec les Carabins de l'Université Montréal, le retour à la maison avec lequel t'as été coauteur du recrutement, t'as été aussi entraîneur des porteurs de ballons. En novembre 2024, tu t'es joint aux Aigles du collège de Hunsic. Rémi, bienvenue sur la Game On, c'est un plaisir de te recevoir. J'aime ça commencer avec ça pour donner un peu de background avec les gens avec qui je parle aujourd'hui. De où ça part le football? J'ai parlé un peu dans l'intro de t'avais commencé où, mais par expérience, ça va plus loin que ça encore. De où ça a parti pour toi? [00:06:53] Speaker A: C'est drôle que tu m'en parles, parce que dernièrement, j'ai eu la chance de parler de recrutement avec mon ancien entraîneur chef au secondaire. Ça fait bizarre de... Être aujourd'hui l'entraîneur qui m'a tout montré quand j'étais jeune. Aujourd'hui, c'est moi qui l'appelle pour discuter de sa cohorte de finissants. En blague, je dis toujours, c'est un meilleur all-in que moi. La réalité, c'est que j'étais un petit gars qui vient d'une famille pas hyper sportive, une famille de travaillants. Mon grand-père, à moi, c'est un fanatique de baseball. Il a ma passion pour ce sport-là. Mais le football, j'ai vraiment été le premier de ma famille à essayer ce beau sport-là. J'étais au primaire, l'entraîneur, le responsable à l'époque aux aigles de l'amitié était rentré dans notre classe et nous avait dit qu'il va y avoir une concentration au football qui va ouvrir. J'allais voir mes parents, je leur dis quelque chose qui m'intéressait. C'est là que le football a commencé. Naïf à l'âge que j'avais, je n'avais aucune idée de l'engagement de ce sport-là, à quoi ça ressemblerait vraiment. On était jeunes. On est dans une société de hockey au Québec. Tout le monde preach le hockey. Donc, pour moi, d'avoir commencé le football, la l'amitié, c'est là que tout a commencé. Puis, je me rappellerai toujours un jour, J'avais un de mes entraîneurs et un de mes coachs d'online qui s'étaient assis avec moi et qui m'avaient dit « Rémi, comme t'es un bon joueur de football, tu pourrais vraiment avoir une belle aspiration à jouer au niveau collégial et peut-être universitaire si c'est vraiment ce que tu veux. » Mon directeur à l'Amitié à l'époque, c'était un ancien joueur junior de hockey, junior majeur du Québec. Il m'avait dit une quote, ça m'est resté dans la tête. Quand tu ne travailles pas, il y a quelqu'un qui travaille plus fort que toi quelque part. Ça, ça m'avait marqué. À partir de ce moment-là, c'est là que le football, pour moi, c'était ma vie. Mes amis me connaissent très bien. Le nombre de fois que j'ai été invité dans des parties au secondaire et que j'étais là avec ma bouteille de Gatorade. Je n'ai jamais bu d'alcool de ma vie. Je n'ai jamais consommé de ma vie parce que pour moi, c'était toutes des choses qui allaient m'empêcher de réussir à atteindre mon objectif qui était justement de gagner la Coupe Vannier parce que c'est un trophée. C'est le plus haut trophée prestigieux au football amateur au pays. Je me dis que c'est atteignable. Ce n'est pas irréaliste. J'avais tout mis les J'avais tout mis les outils de mon bord pour me donner les meilleures opportunités de réussir. Puis tout a commencé à l'amitié. Puis encore à ce jour, je suis étonnement reconnaissant. Puis plus que j'ai progressé dans le football, plus il y a des intervenants qui se sont qui se sont joints à moi et qui m'ont été des mentors. Certaines de mes coaches, je les appelle papa en blague de ces temps-ci, depuis longtemps. Puis je veux dire, pour moi, le football, ça a commencé à assis, le petit gars dans une classe, mon gars, qui n'avait aucune idée de ce qui se passait. On va essayer ça. C'est parti. J'en suis rendu aujourd'hui. J'ai la chance de gagner ma vie avec ce merveilleux sport-là. Je pense que ça va bien. [00:10:04] Speaker B: Effectivement. En plus, il n'y a pas longtemps, j'ai pris le temps de faire une recherche. À force de parler avec beaucoup de coachs de Stancy, des joueurs, Je pense qu'il faut prendre le temps aussi de remarquer que le pourcentage de personnes qui peuvent être à vos places est minime. Peu importe dans la division que tu joues, peu importe dans quelle équipe que tu coaches ou dans quelle équipe que tu peux jouer, on ne se rend pas compte à quel point le pourcentage de joueurs ou de coachs qui sont à vos places est quand même assez petit. En plus, tu as eu la chance de côtoyer plusieurs bons coachs, donc tu l'as vu de très propres yeux, dont à Montréal. Ma question, pourquoi t'as choisi Montréal en sortant de la Nondia? [00:10:52] Speaker A: C'est comique parce que si Marco écoute ce podcast-là, encore à ce jour, il m'en parle à quel point À quel point il était frustré quand je lui ai dit ça, là. [00:11:03] Speaker B: Ça va être bon, ça. [00:11:04] Speaker A: C'est drôle, parce que mon choix, moi, quand je suis sorti de la Nordiaire, évidemment, on est à des années-lumières du recrutement. Quand moi, je suis sorti du cégep, là, je veux dire, on recevait des lettres par la malle ou un appel téléphonique d'un coach. [00:11:20] Speaker B: Tu recevais des lettres par la malle? Ah oui. [00:11:23] Speaker A: À l'époque, c'était ça. Je veux dire, tu recevais de l'information, des courriels, tu sais, comme, je veux dire, C'est comme ça que ça fonctionnait. Je ne suis pas si vieux que ça, mais ça reste que, contrairement à où est-ce qu'on est rendu dans le recrutement présentement, c'est un autre game, mais pas pendant tout. L'équipe qui m'avait démontré le plus d'intérêt, c'était York, en Ontario. J'ai toujours été quelqu'un, comme je te disais, mon grand-père, c'est un fan de baseball. Les Blue Jays de Toronto, pour moi, c'était un environnement comme Toronto. J'ai toujours aimé ça. Puis je disais à Marco, à l'époque, il me recrutait, je lui disais, c'est vous autres ou York. Puis York, c'était la pire équipe au pays. Puis Montréal, c'était un futur contender pour une Coupe Vannier. Il était comme, es-tu sérieux? Je veux juste m'entourer des gens qui ont envie de travailler avec moi. Puis c'est ce que je dis en date d'aujourd'hui, je dis, D'être un numéro, d'être quelqu'un que t'as pas d'aspiration ou que t'as juste besoin d'aide à ta online, c'est pas ça que je recherche. York avait été vraiment plus agressif dans le recrutement parce que clairement qu'il avait besoin de profondeur ou besoin d'un joueur de ligne qui était quand même assez legit. Je dirais pas que j'étais le meilleur, je ne l'étais pas, mais j'étais un bon joueur de football. Mon choix s'est arrêté à Montréal parce que j'aimais l'objectif qui était de ne plus être le meilleur deuxième. C'était toujours ça qui était mis de l'avant. Laval, Laval, Laval, Montréal, c'est le meilleur deuxième. Nous autres, on voulait justement devenir l'équipe qui détrône Laval. C'est ce qui m'a amené, c'est ce qui m'a motivé, c'est ce qui m'a permis de travailler aussi fort mes cinq années à l'université pour rester performant. J'avais envie de faire partie de l'élite. C'est ce qui m'a amené à l'Université de Montréal ultimement. [00:13:27] Speaker B: Si c'est intéressant que tu me dis ça, ça veut dire que t'as vécu le comeback de Montréal, si on peut l'appeler de même. T'es arrivé en 2012, t'as gagné en 2014. T'as eu quand même deux saisons à travailler avec les Carabins. C'était quoi ce moment-là, si tu te rappelles? Qu'est-ce qui est arrivé à l'équipe? C'est quoi le genre de recrutement qu'ils allaient chercher? Qu'est-ce qu'ils voulaient faire, en fait, qui arrive justement pour ne plus être le meilleur deuxième, mais devenir en top, puis en plus de ça, finir premier au pays après ça? [00:14:02] Speaker A: Bien, c'est sûr que le point tournant de l'organisation des Carabins, c'est en 2011, avec l'arrivée de Danny Macioccia. Évidemment, la notoriété de Danny faisait en sorte que beaucoup de joueurs au football québécois avaient envie d'être sous le règne de Danny. Puis quand tu apprends à connaître le staff qui est alentour de ce coach-là, ben, tu te rends compte que c'est des individus en or. Je veux dire, travailler avec Marco, travailler avec, je veux dire, à l'époque, on avait Noel Thorpe qui était là à l'époque aussi, t'sais, pis on avait plein d'entraîneurs, t'sais, dans mon parcours, on avait Dali Deriveaux, on avait Coach Adona, on avait, t'sais, plein d'individus en or, t'sais. Ça faisait en sorte que c'était... c'était un environnement agréable dans lequel tu pouvais te développer et que tu le savais que cet environnement-là allait te permettre aussi de gagner des matchs. Quand tu sais que tu vas gagner et que c'est un environnement qui est le fun et qui est agréable, c'est là que les miracles arrivent ou les succès arrivent. Pour nous, je dirais la première cohorte de Danny en 2011 s'est accumulée avec une belle cohorte en 2012 et avec 2013. La beauté, c'est qu'en 2014, la première cohorte de recrutement à Dany est arrivée à maturité. La deuxième année de cohorte avait des joueurs d'impact qui étaient, encore une fois, relativement jeunes. Puis en 2013, le fait qu'on était une équipe qui compétitionnait, on a été capable de mettre la main sur des joueurs recrues de talent qui étaient capables de nous aider immédiatement. Donc quand on est arrivé, En 2014, on avait des joueurs finissants, graduants, qui étaient hyper dominants dans notre ligue, combinés à un jeune noyau de joueurs prometteurs qui étaient capables de, je vais dire, soutenir le succès de cette équipe-là. On avait des jeunes joueurs recrus qui nous aidaient à des positions clés, qui nous ont permis de compétitionner et de gagner un championnat. Ce n'est pas l'histoire d'une cohorte, c'est l'histoire de plusieurs bonnes cohortes qui se sont accumulées l'une après l'autre. Le fait que les jeunes joueurs, à cette époque-là, voulaient venir à Montréal, Ça nous a permis de gagner une Coupe Vagnon en 2014 et de se repointer à la Coupe Vagnon en 2015. Malheureusement, on l'a perdue, mais ça a été le début de l'ère des caravans qu'on connaît en date d'aujourd'hui. [00:16:40] Speaker B: C'est quoi le cycle? Parce que j'ai l'impression que tu me parles un peu de cycle, de recrutement et tout ça. Universitaire, habituellement, Ça ressemble à quoi ce cycle-là? Au collégial, habituellement, à chaque, mettons, trois saisons, t'as pas mal un cycle. Est-ce qu'à l'universitaire, ça marche un peu de la même façon ou vu que les gars sont là plus longtemps, c'est plus professionnel? [00:17:07] Speaker A: C'est très similaire. Je vais dire ça comme ça. Tu retrouves le principe des cycles parce que si c'était un type de football universitaire, convaincu qu'il y aurait une couple d'universités qui essaierait de signer leur carrière à long terme. Pas mal sûr que Joe Senecal, on aurait fait un petit effort pour redoubler son contrat. Mais le cycle va se retrouver beaucoup plus sur une réalité de 4-5 ans. Je dirais que le chiffre magique, c'est 4 ans. c'est que tu es capable d'aller chercher une meilleure stabilité. Le fait que nos collèges, nos cégeps au Québec font un super bon travail dans le développement de l'athlète. Ce qui est le fun au niveau universitaire, c'est que des fois, tu es capable de plugger des joueurs recrues de première année qui dominent et qui sont très, très, très bons. Je te donne l'exemple l'an passé pour nous, un gars comme Enrique James Leclerc, qui s'incruste directement dans une équipe qui peut compétitionner et qui nous aide et qui gagne par excellence au pays, je vais dire que c'est la beauté du football universitaire qu'on ne retrouve pas nécessairement au niveau collégial d'avoir des recrues d'impact, des ones. On va leur vivre beaucoup plus en division 1, mais la recrue de première année qui joue au niveau universitaire, d'habitude c'est un joueur qui va être prometteur pour au moins 4-5 ans. Oui, il y a un cycle de recrutement qui se fait voir, qui se fait reconnaître, mais je dirais que les impact players qui sortent du niveau collégial et qui s'incrusent dans des line-up universitaires dès leur première année, souvent c'est des joueurs qui vont solidifier cette équipe-là pour au moins 4-5 ans. [00:18:47] Speaker B: C'est intéressant que tu me dises ça. C'est pour ça que quand tu arrives à ton année rookie, universitaire, t'as pas besoin de paniquer si tu joues pas ou que t'es pas habillé parce que pour certains joueurs ça peut être plus long de se développer, mais peut-être que t'as deux, trois, quatrième année c'est là que tu vas être sur ton X pis que tu vas avoir le plus gros impact pis ça peut peut-être t'amener plus loin. [00:19:13] Speaker A: C'est drôle parce que ce matin je suis tombé sur un quote si on veut ou un reel de Nick Saban qui disait que Dans son expérience, quand il était à Alabama, quand c'était la veille du draft, plein d'équipes l'appelaient pour justement avoir une idée de « parle-moi de ce gars-là, parle-moi de ce gars-là ». Dans les 32 équipes de la NFL, il n'y a jamais personne qui a posé la question de « parle-moi comment ce gars-là a joué freshman pour toi ». La manière de ce que les entraîneurs au niveau professionnel veulent aller chercher, c'est comment ce joueur-là s'est développé dans ton programme. Tout le monde veut jouer à sa première année universitaire. Puis souvent, c'est là que des bons joueurs de football vont simplement arrêter le football parce que ce n'est pas parce que tu ne joues pas à ta première année que tu ne joueras pas au niveau universitaire et que tu ne développeras pas à devenir un excellent joueur de foot. Donc, les joueurs qui sont résilients, qui sont patients et qui comprennent un petit peu ce développement à moyen ou long terme, mais c'est souvent les autres qui en bénéficient pleinement à la fin de leur carrière. [00:20:21] Speaker B: Comment t'as fini coach après ton passage au Carabin? [00:20:29] Speaker A: C'est comique parce que quand on a gagné en 2014 la Coupe Vannier, je me suis remis en question parce que là maintenant mon rêve de TIA était atteint. Mon rêve c'était de gagner la Coupe Vannier, là je l'ai gagné. Grosse remise en question. comme, je fais quoi, tu sais. [00:20:48] Speaker B: À ce point-là? Ah oui. [00:20:50] Speaker A: Vraiment, parce que à un moment donné, c'était comme, c'est quoi mon prochain objectif? C'est quoi le next step? Puis c'est souvent l'erreur qu'on fait, tu sais, on se met des rêves, on se met des objectifs, puis au moment où tu l'atteins, c'est comme, my God, c'est quoi le next step? Puis j'avais pris le temps des fêtes pour y réfléchir, puis je me disais, c'était quoi l'objectif? Puis je me suis dit, je suis sur le verge, je suis à côté, l'opportunité est là. J'ai-tu la chance de jouer au football professionnel? J'ai-tu la chance de gagner ma vie avec le football professionnel? Ce qui m'a amené justement à vouloir me développer davantage, puis d'en apprendre encore plus. Puis à la fin de ma quatrième année, qui était un petit peu, je vais dire, l'année où est-ce que j'aurais pu être repêché, ça n'est pas arrivé. Fait que je suis revenu pour ma cinquième année, puis là, ma cinquième année, je me suis dit, Est-ce que je pousse vraiment plus pour espérer jouer au football professionnel ou je me dis que je redirige un petit peu plus ma carrière vers autre chose? Parce que pour moi, c'était un non négociable. Faut que je gagne ma vie dans le sport. Peu importe c'est quoi, faut que je gagne ma vie dans le sport. J'adore trop le football. Je mange du sport à tous les matins. Dès que j'arrive au bureau, je disais c'est le sport, c'est le sport, c'est le sport, c'est le sport, c'est ce qui m'intéresse. Puis, je m'étais assis avec Danny, puis j'avais parlé justement de coacher, quelque chose qui serait réaliste, qui serait possible, comment ça fonctionne. Puis on s'était assis ensemble, on avait parlé. Puis il m'avait mentionné à l'époque que justement mon coach d'O-Line allait arrêter sa carrière avec la cohorte de finissants qu'on avait. Ça fait qu'il dit il y aurait peut-être une opportunité pour toi de nous donner un coup de main dans le coaching. Durant ma dernière année, je me suis intéressé davantage au coaching. Danny m'a impliqué un peu dans le recrutement. J'avais été voir des pratiques au niveau collégial comme finissant universitaire parce que c'est quelque chose qui m'intéressait beaucoup. Et l'élément tournant qui a fait en sorte que je voulais devenir coach de football, c'est qu'à l'époque, il y avait Charles Bentley qui était vraiment comme mon mentor, si on veut, pour le développement de joueurs de ligne à l'attaque. Avec mes économies de jeunes étudiants pauvres, je suis allé en Arizona faire un séminaire avec lui pendant une fin de semaine au grand complet. Puis je suis resté là-bas pendant cinq jours. Je me suis entraîné un peu avec lui sur le site parce qu'il y avait des gars que je connaissais qui s'entraînaient avec lui là-bas à l'époque. Puis ce qu'il m'a appris a vraiment fait le déclic. Puis j'ai fait comme je veux être capable de ramener cette information-là au Québec. Puis je veux être capable de me développer comme un un bon coach d'O-Line down the road. C'est à partir de l'Arizona, quand je suis revenu de l'Arizona, que le déclic dans ma tête était fait. C'est comme je veux gagner ma vie avec le coaching. C'est ce que je veux faire. J'ai vraiment commencé mon parcours de coach grâce à Danny, l'état que j'ai eu avec lui. C'est là que j'ai trouvé mon mentor dans le coaching avec Charles Bentley. Puis à ce jour encore, je suis en contact avec lui, je communique avec lui si j'en ai besoin. C'est quelqu'un qui m'a pris sous son aile rapidement parce qu'il était vraiment impressionné de tous les efforts que j'étais prêt à faire pour devenir la meilleure version de moi-même, tant comme joueur à l'époque que comme futur entraîneur. Je suis resté proche, puis après ça, pendant des années, je suis retourné en Arizona à tous les années, le revoir, passer une semaine là-bas, jaser de football. C'est là que ça a commencé mon développement. [00:24:34] Speaker B: Aïe, c'est quand même cool. Ça veut dire que je voyais que tu postais et que tu allais au Texas aussi. C'est en fait ça, c'est tous des cliniques que tu fais, mettons, au courant des années que tu as fait ou que tu fais pour justement continuer à grandir ton background, puis pouvoir prendre du knowledge, puis juste être un meilleur coach. [00:24:54] Speaker A: Oui. Bien, il y a mon coach d'aulain quand je suis allé au Cégep, qui s'appelle Roger Delisle, il m'avait toujours dit, Quand tu veux rencontrer quelqu'un, fais tout ce que tu peux pour être capable de le rencontrer. Puis la pire chose qui va arriver, c'est qu'il va te dire non. Moi, la personne qui m'avait marqué le plus dans le développement de l'Hotline à l'époque, c'était le Charles Bentley. Ça a complètement réinventé un petit peu la manière de comment je voyais la position. Puis je me suis dit, il faut que je rencontre cette personne-là en personne. Je n'ai pas le choix. Il faut que je la rencontre. Il faut que je fasse Peu importe ce que j'ai besoin de faire, il faut que je sois capable de serrer la main à cette personne-là, de l'avoir dans mon réseau de contact, puis de pouvoir l'utiliser quand j'en ai besoin. Puis c'est ce que j'ai fait. Puis je suis allé dans la région-là, je l'ai rencontré. Il m'a dit que je venais vraiment de Montréal pour venir jouer au football. C'est important pour moi. Je l'ai rencontré, j'ai amené des futurs entraîneurs ou des anciens joueurs, des gens qui étaient passionnés comme moi là-bas en Arizona à tous les années. Puis quand j'ai quitté Sherbrooke, j'étais coordonnateur, puis j'étais dans ma quête, si on veut, d'identité, comme quel type de coordonnateur je suis. Fait que j'ai fait beaucoup, beaucoup, beaucoup de recherches. Puis la personne qui m'a marqué le plus pour moi, c'était Steve Sarkisian. La manière de comment il collait son offense, la manière de comment il était comme personne. Il y a eu des défis, puis la manière de comment il a relevé ces défis, puis où est-ce qu'il est rendu aujourd'hui. C'est quelque chose qui m'impressionnait énormément. Comme j'ai fait avec le Charles, je me suis dit il faut que je sois capable de serrer la main à Steve Sarkisian et de lui parler de football. Puis ça m'a ouvert les portes à l'Université du Texas, full access, que personne n'a vraiment eu l'accès, dans ma réalité, dans mon quotidien. Moi, je suis rentré dans la salle de meeting avec Quinn Ewers, Arch Manning, B. John Robinson, Xavier Worthy. Moi, j'étais assis à côté de Jonathan Brooks dans les meetings. Jaden Blue qui s'est fait drafter par les Cowboys. J'étais assis à côté de lui dans la salle de meeting l'an passé. Pour moi, tout est parti. Je me suis pointé à trois pratiques au Texas. C'est juste ça que j'avais comme accès à la première année. Puis le coach m'a dit « Es-tu sérieux? Qu'est-ce que tu fais? Venez voir nos pratiques. » Parce qu'eux autres, c'est l'équivalent de d'un cours secondaire qui va avoir une pratique des carabines, c'est comme c'est bien normal. Quand moi je leur ai dit que je venais du Canada, je venais de Montréal et je voulais apprendre, le moment où j'ai eu la chance de parler avec Steve, ça a duré 10 minutes peut-être. Et le fait que je suis un gars du Canada, lui a joué dans CFL, ça a comme bandé. Là je dis si je reviens l'an prochain, je peux avoir accès à tes meetings. Pour toi, clairement, aucun problème, full access. Oh my god. À la fin de la journée, c'est toi qui va créer ta chance. Il y a des gens qui m'ont aidé énormément pour me rendre où je suis aujourd'hui et je leur en suis éternellement reconnaissant. Mais pour moi, d'avoir la chance de débarquer au Texas, C'est moi qui ai décidé de trouver les contacts, de parler aux bonnes personnes, de me pointer et d'avoir confiance en moi et de saisir l'opportunité. Aujourd'hui, toutes ces opportunités-là m'ont permis d'être le coach que je suis aujourd'hui. D'être entraîneur, c'est de redonner maintenant. C'est ce que j'essaie de faire avec notre programme ici en Antic. [00:28:25] Speaker B: En faisant beaucoup de cliniques aux États-Unis, en plus d'avoir été au Texas comme tu l'as dit, ou tu es allé à l'Arizona, tu as tout ce que tu as appris. Comment toi, comme coach, tu t'inspires de l'NCAI pour retranscrire à ton offensive à Hunsic, mais aussi à Saint-Jean quand tu étais cornateur offensif? [00:28:49] Speaker A: C'est sûr que la chose qui m'aide beaucoup, c'est que j'ai accès au football, j'ai accès à du film américain. Moi, je veux dire, c'est simplement par pure plaisir personnelle. Je suis vraiment, je suis vraiment un gros fan de l'ancien. C'est de loin le football que j'aime le plus. Pour moi, il y a ce facteur là que je veux étudier cette game là davantage, puis de faire l'exercice d'amener des concepts, d'amener des jeux dans la réalité du football canadien. Je trouve que c'est un exercice qui est plaisant à faire. Je suis conscient que si je voulais être encore plus optimal, il faudrait que j'étudie encore plus la game universitaire canadienne et universitaire CFL, mais le fait d'avoir coaché universitaire pendant six ans fait en sorte que je suis capable d'amener un certain équilibre entre les deux sports. Certains de mes anciens confrères diront que je suis fatigué à regarder du football NCAA, mais pour moi, ça me permet d'amener des choses hyper créatives parce que tout le monde va s'inspirer de ce qui se fait aux États-Unis, no matter what. [00:29:53] Speaker B: Exact. [00:29:53] Speaker A: Que ce soit la CFL, que ce soit le football scolaire, que ce soit le collégial, on va toujours s'inspirer de ce qui se fait aux États-Unis et d'y avoir accès. Je veux dire, j'ai accès à plein de games de football, donc ça me permet de regarder du football, de regarder comment les meilleurs joueurs au monde travaillent. d'avoir des beaux extraits visuels pour nos joueurs ici. Rien de plus excitant que dropper des cut-ups de Ashton, Gentee, Amirunningback ici au collège, j'en sais qui sont comme, ah c'est malade qu'on puisse regarder ce gars-là de même. Même affaire avec toutes les carrières. Ça nous aide dans le développement et dans l'engagement de nos joueurs ici. Les gars ont beaucoup de plaisir à regarder à ça. Donc maintenant, c'est à moi de trouver un équilibre entre notre réalité de notre football canadien, qui est un hybride au niveau collégial, entre le football américain et canadien. et d'être capable d'aller chercher le meilleur de tout ça. Beaucoup de coachs qui m'ont aidé dans ce processus-là aussi, je n'en nommerai pas tous, mais beaucoup d'entraîneurs qui m'ont aidé justement à trouver cette ligne-là, trouver la ligne d'équilibre entre ne pas juste faire du football américain parce que ce n'est pas la même réalité que nous on a, et ne pas juste prendre ce qui se fait au football canadien parce que le développement de nos athlètes n'est pas rendu là non plus. C'est un équilibre entre les deux. L'autre chose aussi, c'est donc le fun de regarder du film de football avec des angles de caméra qui sont incroyables. [00:31:20] Speaker B: Aussi, c'est sûr que ça aide. [00:31:22] Speaker A: Regarde la tête d'une équipe juvénile des quatre, mon gars, qui s'est filmée sur un téléphone ou une GoPro toute roche, c'est pas le même feeling, mettons. La qualité du film rend le tout agréable aussi. [00:31:37] Speaker B: Tu disais que t'étudies... as-tu un exemple de comment t'étudies du film ou... ça pourrait être intéressant de peut-être en parler rapidement? [00:31:47] Speaker A: Ben oui, clairement. Tu sais, je veux dire, la meilleure de comment que je... la meilleure de comment je peux travailler durant le off-season, je vais partager mon écran, on va... La meilleure de comment, moi, je travaille durant l'été, évidemment, c'est d'avoir accès aux équipes qui m'intéressent, d'avoir accès au film. Évidemment, je suis un gros fan infini de Texas, mais je ne perdrai pas mon temps à vous montrer ce que Texas fait. Mais si, admettons, je vous montre comment moi je procède, J'uploade la saison d'une équipe de la NCAE. En dessous de ça, ce que je fais, c'est je passe à travers chaque match, puis dépendamment de ce que j'aime, de ce que je vois, que ce soit une question de personnel, que ce soit une question de, je vais dire, de formation, de chiffre, de motion, de concept, de run scheme, j'essaie de tagger ce que j'aime et ce que je recherche. Quand je passe à travers une saison complète d'une équipe NCAE, maintenant ce que je fais, c'est que je me fais un cut-up de tout ce que j'aime. Admettons là, à Oregon l'an passé, j'ai 307 clips que j'ai vraiment aimé. Puis des fois, ça peut être un concept de comment eux autres, ils travaillent sur leur RPO, pre-snap, post-snap. Il y a-t-il une variation d'un concept, que ce soit un play action, que ce soit un nouveau run scheme que eux autres ont fait dans ce jeu-là parce que À force de regarder chaque match, de la manière de comment ils ont joué contre Boise State et après ça de la manière de comment ils se sont préparés contre Purdue. Mais des fois, à force de regarder une saison au grand complet, tu vois le développement d'une équipe et tu vois aussi maintenant la façon de comment ils protègent leur scheme mère. Donc, si on se dit qu'Oregon, c'est une équipe qui court beaucoup de duos et beaucoup de counters, mais comment ils protègent ces concepts-là dans le développement d'une saison? Certains coachs vont s'arrêter à trois matchs, mais moi, ce qui me gosse, c'est que trois matchs n'est pas l'identité complète d'une saison. De où vient, je veux dire, cette mentalité-là, ça vient de ma réalité. Si tu veux gagner la Dunsmore, tu vas jouer trois fois la valse. Comment tu fais pour les battre game one, game two et game three? Maintenant, dans notre réalité au niveau collégial, nous autres aussi, des fois, on va jouer deux fois contre la même équipe in season. Ça se pourrait qu'on les recroise une troisième fois in season. de regarder comment les meilleurs coordonnateurs au niveau universitaire américain bâtissent leur système, protègent leur scheme et comment ils sont créatifs. Maintenant, tu le fais avec 20 équipes NCAA dans un off-season, tu as plein de weapons. Je suis capable de dire qu'à telle période dans notre saison, on va vouloir sortir telle nouvelle variation, telle nouvelle chose pour être capable de garder nos adversaires honnêtes. Quand j'arrive maintenant, Quand je vais arriver en saison, je n'ai pas le luxe d'avoir 10 coachs de football à temps plein avec moi qui me sortent des cut-ups et tout. Ce que je fais maintenant, c'est quoi? Je me fais des playlists de tout ce que j'ai aimé d'Oregon. Puis après ça, ce que je peux faire, dans les concepts que je suis allé chercher, c'est comment ils ont couru duo, qui est un de nos concepts qu'on aime vraiment beaucoup ici. Tout le monde le sait qu'on va courir duo en six. Si le monde ne le save pas, c'est qu'ils n'ont pas écouté le podcast. La réalité avec tout ça, pour nous autres, c'est comment il court par formation. Est-ce qu'il court dans d'autres looks de formation? Est-ce qu'il court avec des motions spécifiques? Puis maintenant, tu fais ça avec toutes les équipes que tu as breakdown durant l'off season. Je remplace peut-être un ou deux coachs offensifs à temps plein par tout le temps que j'ai mis, la structure que j'ai mis dans Comment je fais pour être créatif une season? Puis c'est là que ça m'amène à identifier certaines équipes qui fêtent vraiment avec qui on est. Des fois, je vais regarder une équipe et je me dis ça fête zéro avec ce que nous on fait ici. Puis je dois dire j'arrête après 4-5 ans, mais je prends quand même temps de regarder toutes les équipes qui ont eu du succès ou qui ont fait de quoi d'intéressant. C'est un petit peu comme ça que je procède d'un point de vue un petit peu plus de coordination offensive. Un gars de boxe, c'est surtout par là que je vois que je vais essayer d'être créatif. Puis tout ce qui est des concepts en trips au football universitaire américain. Mais des fois, ça peut quand même nous donner des idées au niveau canadien. Puis l'utilisation du tight end. Nous autres, on est une équipe qui aime beaucoup les tight ends. Fait que c'est des choses aussi qu'on va aller chercher. Donc, c'est un petit peu comme ça que que je m'aide à rester créatif et à rester « on edge » tout le temps parce que je regarde toujours ce qui se fait là, là. Qu'est-ce qui s'est fait l'an passé à Oregon et pas comme « ah ouais, mais tu sais en 2014, nous autres aux Carabins, on courait « catch and stop » et ça allait bien ». Non, c'est comme comment on fait pour évoluer et garder les concepts dans lesquels on a eu du succès dans nos dernières années et de comment garder l'opportunité ou de nous aider en tant qu'équipe de maintenir ces concepts-là aussi tout autant efficaces, efficaces, puis comment qu'on fait pour trouver d'autres variations pour justement être capable de battre les bonnes équipes au bon moment. C'est de cette façon-là que je me tiens à jour, si on veut, au niveau football. [00:37:39] Speaker B: C'est une sport de la bonne façon, c'est comme tu dis, c'est ça pour te garder à jour. Veuillez pas, la NCA, c'est une grosse référence en termes de football, puis c'est une des raisons aussi pourquoi tu te réfères à ça, c'est que ça te permet à chaque année de rester up-to-date avec ce qui se fait. Ça fait que c'est intéressant de voir. Moi, la question qui me vient en tête, puis je me mets à la place d'un jeune coach, mettons, c'est comment tu fais pour avoir accès à autant de films sur Huddle? Est-ce que c'est à cause de tes contacts ou tu as accès à ça? [00:38:09] Speaker A: Le meilleur conseil que Dany m'a donné à jeune âge, au début de mon coaching, il m'a dit « Rémi, le football c'est un sport de contact ». J'étais là, jeune et innocent, j'étais comme « OK ». Puis là, après, le temps que j'étais dans le métro, je réfléchissais à ça, j'étais comme « OK, là je viens de comprendre ». Oui, évidemment, c'est un sport de contact. Il y a plusieurs entraîneurs au Québec La réalité, je vais être honnête avec toi, les entraîneurs qui ont le plus de succès au Québec, c'est ceux qui ont accès à ces contacts. Comment tu fais pour avoir accès à ça? Maintenant, c'est la beauté du coaching. C'est ce qui m'a permis peut-être de me rendre où est-ce que je suis aujourd'hui. Si tu ne poses pas de questions, si tu ne fais pas des recherches, comment tu vas faire pour devenir meilleur? Moi, je n'ai jamais eu peur de poser des questions parce que je me suis toujours fait dire la pire chose qui va arriver, c'est de me faire dire non. Donc, c'est là où est-ce que j'en suis. J'en profite, j'en profite le plus possible parce que c'est des choses qui, à un moment donné, peut-être que cette personne-là ne sera plus où est-ce qu'elle est, puis on n'aura plus ces accès-là. Mais c'est en restant toujours proactif, faire tes recherches avec les réseaux sociaux maintenant, aujourd'hui, moyennement que tu es allumé, tu es capable de trouver ces affaires. [00:39:26] Speaker B: Oui, exact. La meilleure exemple, c'est nous. On s'est rencontrés par les réseaux, mais aussi par le contact. C'est les contacts encore, puis les réseaux. C'est vraiment cool que tu me dises ça. Je suis capable de faire des liens avec plein de choses que d'autres coachs m'ont dit aussi. Comme quoi, ça se ressemble. Il y a une corrélation à faire avec tout ça. La question que je me demande, en finissant sur le tape, combien de temps de film que tu peux faire, mettons, pour te préparer comme ça? [00:39:57] Speaker A: Ouf, ma blonde dirait trop. D'autres coachs ne diront pas assez. Maintenant, en étant entraîneur chef, c'est d'être capable aussi de mettre le temps aux bonnes places. C'est pour ça que J'ai pas beaucoup de temps libre. J'ai pas beaucoup de vie sociale à l'extérieur du football. Ma vie sociale, c'est les interactions avec les autres entraîneurs collégiales, les autres entraîneurs universitaires. C'est par l'entremise d'aller à une pratique d'une équipe universitaire et on passe du temps ensemble. Parce que tous mes amis sont un peu dans la même réalité que moi. Le fait qu'il faut maintenant gérer un petit peu deux chapeaux, Il faut que tu sois hyper optimal dans ta préparation. Tu ne peux pas perdre de temps. Le fait qu'on met beaucoup, beaucoup, beaucoup de temps dans l'année au grand complet fait en sorte qu'on peut sauver du temps in season pour être capable justement de mettre le temps aux bonnes places. Mais je dois dire, c'est pas rare. C'est pas rare qu'on passe des journées à faire du film. Le plus beau moment pour moi, c'est janvier, février. C'est là que tu fais que du football. Je peux passer un 30 heures semaine minimum juste à regarder du football, puis breakdown des équipes. Et c'est pas beaucoup, vraiment pas beaucoup. Il y a toujours une opportunité de faire du football, mais in season, faire du football, faire du film, c'est des heures et des heures et des heures et des heures. C'est difficile de mettre un chiffre précis, mais... Avec un rôle, ça track ton film, là, mais... Est-ce que c'est vraiment. [00:41:45] Speaker B: Accurate de ce qui est vraiment tout ce que tu donnes? Probablement pas. C'est ça. [00:41:50] Speaker A: Je veux dire, mais... J'ai breakdown... Juste cet hiver-là. J'ai breakdown 21 équipes universitaires pis il m'en reste 3-4 à breakdown cet été. [00:42:14] Speaker B: Pis mettons juste pour Oregon, t'avais au-dessus de 300 clips que t'aimais de l'année passée. [00:42:19] Speaker A: Ouais. Fait que t'sais, c'est... Fait que t'sais, c'est... t'sais, c'est... By personnel, by formation. Pis c'est là que j'aimerais aller encore plus loin, t'sais. C'est d'avoir toutes ces affaires-là taggées pis que ce soit by field position aussi, t'sais. Je veux voir l'U.S.A. quand ils sont en red zone. Je veux voir le Michigan quand ils sont back-up. Je veux voir Notre-Dame en troisième et short. D'avoir toutes ces idées-là au lieu d'inventer des affaires sur le fly. Quand tu es dans du football situationnel une saison, tu te laques une cinquantaine de clips et tu te dis « Hey, tu sais quoi man? Contre telle équipe cette semaine, nous autres, ça, ça fit bien à cause qu'on a un bon match-up là. Je vais rentrer ce look-là, cette formation-là avec un scheme qu'on a déjà. » Ça te permet tellement d'être créatif. Et je veux dire, il n'y a pas beaucoup de coachs qui font ça, qui mettent ce temps-là là-dedans. Moi, d'aller jouer au golf un mardi après-midi au mois de juillet, je m'en fous. Je préfère break down les third down de Utah. C'est le même dans ma tête. Je suis comme ça. [00:43:26] Speaker B: Mais en même temps, je n'ai pas besoin de te croire. En fait, c'est de cette façon-là que tu vas devenir le meilleur coach et la personne que tu veux devenir. Je pense que pour les jeunes qui écoutent ça, soit ils s'en vont au cégep jouer au football, peu importe qui font partie de ton organisation présentement ou peu importe l'organisation, qui font affaire. Juste les jeunes, de prendre le temps de voir que, écoute, mon coach met autant de temps que ça. Si moi, je me remettrais en perspective, moi, personnellement, je savais que mes coachs mettaient beaucoup de temps, mais je ne pensais pas qu'ils mettaient autant. En me remettant en perception, peut-être que sur certains moments, écoute, peut-être que ça ne me tente pas, mais je vais le faire pour lui. C'est des petits trucs comme ça que... C'est le fun que tu m'en parles, qu'on en parle aujourd'hui, parce que tu vois, ça c'est le travail que tu fais, mais comment qu'on dit ça, dans le noir, c'est le travail que les gens ne voient pas, mais c'est là que le vrai travail se fait. [00:44:31] Speaker A: Mon bureau est à vie étudiante ici au collège, et il y a des gars présentement qui travaillent au cégep durant l'été, et il y a des gars qui sont en cours d'été et qui passent dans mon bureau en me disant « Coach, t'es là, la session est finie, qu'est-ce que tu fais ici? » Je suis rendu à une place et à Saint-Jean c'était la même affaire. Comment c'est fait à Saint-Jean? On était probablement déjà joué contre Saint-Jean quand tu étais à Lenox. [00:45:00] Speaker B: J'ai joué contre toi. Tu coachais et j'étais là. [00:45:08] Speaker A: Oui, c'est vrai. Évidemment, comment c'est fait à Saint-Jean, les bureaux des coachs sont annexés au terrain et le parking est direct en face. Des fois, il est 11h30 le soir et les gars aux résidences sortent des rés, viennent dans le bureau et se disent On voulait juste s'assurer que tu étais en vie, coaché, comme si j'étais mort. Béjin, c'était un autre cranqué comme moi. Nous aussi, il partait à minuit, une heure du matin. De travailler avec des passionnés, c'est ce qui est merveilleux. C'est la même chose à Sherbrooke, la même chose à Montréal. Ce qui forge l'élite du football québécois, c'est que c'est des travaillants. Il y a beaucoup de monde qui veulent notre job, mais qui ne sont pas conscients du temps qu'on met là-dedans. Ce n'est pas que tu ne voudrais pas le faire. Il y en a qui seraient capable de le faire, mais pendant deux semaines. Nous autres, on le fait pendant des années. On ne veut pas avoir l'air meilleur que les autres, c'est juste que moi, c'est une vocation. Je ne me vois pas faire autre chose que coacher au football. Si je veux rester dans ce groupe élite-là, parce que comme tu l'as mentionné au début, on est très peu à pouvoir vivre du football au Québec. Faut que je travaille plus fort. Comme je te disais, mon directeur à l'amitié dans le temps, il m'a dit que quand tu ne travailles pas, il y a quelqu'un qui travaille plus fort que toi. C'est la raison pourquoi je travaille aussi fort que ça. Je trouve que des fois, je ne travaille pas assez fort et ça, c'est maladif. les gars me disent « Coach Ray, j'espère que tu prends des vacances cet été. » Je dis « Ouais, ouais, le 7 juillet, quand l'INSEE 2026 va sortir, je prends mes vacances. » C'est là que ça part. C'est toujours dans le football, toujours dans le sport. Je suis comme ça. J'aime ça. J'ai la meilleure blonde femme au monde pour être capable de m'aider dans tout ça. C'est ce qui me permet de faire ce que j'aime à tous les jours. [00:47:07] Speaker B: C'est vraiment intéressant, c'est inspirant ce que tu dis parce que tu mets vraiment de l'avant c'est quoi être un coach, mais aussi c'est que tu dis carrément « moi je suis là pour ça, je suis là pour gagner, je suis là pour devenir le meilleur coach que je peux ». Je trouve ça hyper le fun. Justement, en parlant du collège et de ton rôle là-bas, j'ai lu un article que Montréal avait écrit quand elle avait décidé de prendre le poste. Dans un des articles, Je te cite là, tu sais j'ai toujours aspiré à devenir un entraîneur chef et j'ai finalement la chance de réaliser ce rêve. Une équipe de football ça se gère en équipe, mais c'est excitant de pouvoir choisir ceux qui t'entourent. First, comment t'as fini d'être coach à ce cégep là pis tu sais t'as toujours voulu, t'as toujours rêvé, c'était ça le prochain rêve de devenir être coach? [00:48:07] Speaker A: Oui, et partout où je suis allé, quand je suis allé à Sherbrooke, une des personnes dont je suis le plus reconnaissant en date d'aujourd'hui, c'est Mathieu Lecompte. Math, c'est un crinquet dans la vie, c'est un crinquet sur le terrain de football, mais c'est un crinquet aussi de donner une chance à un gars comme moi, qui a fait cinq ans qu'il jouait contre le vert et or, qui n'a jamais coaché une seconde de sa vie, pis qui est débarqué dans son bureau pis qui a dit, moi Matt là, je veux devenir le meilleur coach d'online au pays pis je vais travailler autant pour ça. Pis j'y avais dit, dans le bureau juste à côté là, j'ai vu là, il y a un petit petit bureau qui est là, moi je vais prendre ce bureau là pis je vais te donner du temps plein, peu importe combien tu me payes. Fait que moi quand je suis parti des Carabins, j'ai malheureusement pas eu un job qui s'est offerte pour moi au Carabin. À l'époque, c'est Mathieu Pronobaud qui avait eu le poste d'entraîneur à la ligne à l'attaque qui l'occupe encore et qui fait une super belle job présentement. Moi, je l'ai comme remplacé à Sherbrooke. On a comme changé de bureau, moi et Matt. Puis au salaire que je faisais là, je veux dire, je te dirais les chiffres peut-être après le podcast, tu me dirais, es-tu sérieux? Moi, je savais que c'est ce que je voulais faire. Je voulais mettre mon pied dans la porte puis d'avoir l'opportunité de faire du football à temps plein pour moi, je savais aussi ce qui m'amenait, où est-ce que je voulais être. Mais au début, mon aspiration, c'était d'être le meilleur coach online possible. Puis au fur et à mesure, que j'ai grandi dans le monde du coaching, mais mon année suivante, j'étais aussi par intérim. Après ça, j'ai été coopérateur du recrutement. Là, tu apprends à connaître la game un peu plus, tu t'entoures de bons entraîneurs, puis à un moment donné, tu te dis « Ouais, peut-être qu'être coach, c'est quelque chose qui m'intéresserait down the road ». Puis les opportunités d'être coach ne se présentent pas à un claquement de doigts. [00:50:04] Speaker B: Effectivement. [00:50:05] Speaker A: Et des fois, c'est juste des opportunités. Puis après ça, ce qui est arrivé, c'est JP. JP m'a appelé, m'a donné une opportunité d'être assistant trainer chef. Où est-ce que c'est là que j'ai commencé à goûter un petit peu plus à la réalité administrative. J'étais présent dans un meeting administratif. Ça m'intéressait. Je voulais savoir comment ça fonctionne. La gestion des résidences, la gestion de la gestion d'un budget. Toute cette petite réalité là m'intéressait énormément. Puis après ça, bien, ce qui est arrivé, c'est que j'ai eu une opportunité au caravane de l'Université de Montréal de coordonner le recrutement, de me rapprocher de ma famille. Mon petit gars grandissait quand même rapidement. Ça va vraiment vite. Le fait de se rapprocher de la famille, ça nous a aidé énormément. Puis quand je me suis installé à Montréal, je l'avais dit à Marco quand il m'avait engagé. Marco, j'aspire à être entraîneur chef. Puis je veux apprendre de toi, je veux apprendre de Marco, je veux apprendre de comment tu gères une organisation comme les Carabins. Pour moi, c'était important d'apprendre ce développement-là. Puis on en parlait avec ma conjointe, il n'y avait pas beaucoup de cégep qu'on aurait nécessairement dit c'est beau, on le fait. La réalité, c'est qu'un collège m'a demandé si j'avais de l'intérêt pour le poste. Ce n'est pas moi qui l'ai appliqué sans nécessairement le demander. C'est Onsic qui m'a demandé si j'avais de l'intérêt. Puis pour en avoir parlé longtemps avec Marco, je me rappelle encore les discussions que j'ai eues avec Marco. Il m'a guidé comme un père. Et je le dis encore aujourd'hui, c'est en partie grâce à lui que j'ai décidé de relever le défi. Moi, j'ai le luxe de marcher. Et on s'entend, je suis un hautland, je suis un gros bonhomme. de marcher de la maison à job, pour moi, c'est un gros, gros luxe familial. D'avoir l'opportunité d'être entraîneur chef à 32 ans à proximité de la maison sur l'île de Montréal. Je dois dire, c'est une très, très belle opportunité qui s'est présentée à moi. Je suis vraiment, vraiment content de l'avoir saisi. Je m'ennuie de mon monde, je m'ennuie de mes partenaires à l'UDM, mais j'ai une super belle un beau groupe d'individus ici d'un point de vue administratif au collège. Puis j'ai des super bons kids aussi dans le programme. C'est merveilleux ce que je suis en train de vivre présentement. Puis je suis vraiment excité, vraiment content de où est-ce que je suis là aujourd'hui. [00:52:31] Speaker B: J'ai aussi vu dans un article que tu parlais que l'organisation t'appuyait beaucoup. Quel genre d'atouts, quel genre d'appui que l'organisation sont en train de te donner justement comme nouveau coach pour aller plus loin? [00:52:43] Speaker A: Quand t'arrives dans une organisation comme le collège présentement, on ne se rend pas de cachette, les deux dernières années ont été difficiles. Je veux dire, aucune victoire en deux ans, puis tu l'as vécu au niveau collégial à l'énoxe. Quand tu quittes le secondaire, le collégial, c'est vraiment une phase quand même assez marquante dans le développement de l'adolescent. Puis souvent, comme joueur de football, tu t'identifies à un joueur de foot. Puis les victoires, les défaites, le fait que plusieurs de tes amis sur l'île de Montréal vont jouer ailleurs, puis eux autres, ça va bien, ça va moins bien. Ça stackine beaucoup. Le groupe que j'avais quand je suis arrivé ici, c'est un groupe qui était vraiment en remise en question. Est-ce qu'on aime vraiment le football, oui ou non? de vouloir justement aider ces jeunes-là à retrouver un petit peu plus qui ils sont comme jeunes êtres humains, ça vient avec des projets, ça vient avec un encadrement un petit peu plus, je dois dire, comme exigeant. D'avoir mon administration qui m'accommode des plages horaires, des plateaux, qui me débloque des fonds avec la fondation pour avoir des conférenciers qui viennent parler à nos jeunes. C'est plein de petites choses comme ça qui fait en sorte que les jeunes ont envie maintenant de jouer au football. Je ne dis pas qu'ils n'avaient pas envie dans le passé, mais tu ressens que les jeunes sont fiers d'être au collège, sont fiers de s'entraîner, sont fiers de faire partie de l'équipe. C'était surtout ça la mission et l'objectif, rapidement, de faire en sorte que les jeunes se rendent compte que le programme dans lequel ils sont aujourd'hui, c'est un programme qui pour qui c'est sérieux, c'est important. Ce n'est pas juste, les gars, nous autres aussi, on offre un programme de football, bien jouer si tu veux, sinon ce n'est pas grave. Il n'y a personne qui m'empêche ici de gérer ce programme-là comme si c'était l'Université du Texas. On s'entend, on n'a pas les mêmes fonds, mais le sérieux et l'engagement des entraîneurs, il n'y a rien qui nous empêche de rendre ça aussi prestigieux ou aussi important que n'importe quelle organisation au Québec. Pour moi, d'avoir eu l'appui de mes patrons, que ce soit simplement par repeinturer nos casques d'une autre couleur, pour changer un petit peu l'image du programme, que ce soit l'achat de nouveaux casques, par exemple, d'avoir cet appui-là rapidement, d'embarquer dans mes projets et de dire, la duo, on t'appuie à fond. Je suis conscient que l'année zéro, c'est là qu'il faut que tu défonces le plus de portes. parce que dans 5-6 ans, quand t'es conscient de la réalité financière et du gouvernement avec les coupures budgétaires et tout, le fait d'avoir eu l'opportunité de le faire là directement en partant, il fallait que mon plan soit clair initialement et il l'était. Et eux autres ont bayé là-dedans et c'est ce qui nous a amenés aujourd'hui à Avoir une excitation à l'interne. Nous autres, il faut qu'on change un petit peu le narratif de ce programme-là. Évidemment, ça ne va pas bien, vous avez perdu des matchs. Il faut qu'on change ce narratif-là. Puis à l'intérieur, le narratif a changé. Puis on est excités, on a hâte de mettre ça sur le terrain en août. [00:56:01] Speaker B: J'ai vu, en parlant des conférenciers que tu as eus, j'ai vu que tu as eu des gros noms qui sont venus. C'est quoi que tu allais rechercher pour les jeunes de ces rencontres-là? [00:56:12] Speaker A: Comment on avait identifié ça? On avait six présentations à offrir avant la semaine de relâche parce qu'après la semaine de relâche, c'est là qu'on commençait à faire des meetings un peu plus football, l'installation du système et tout. Sans être sur le terrain, c'était plus des meetings qu'autre chose. Pour moi, j'avais vraiment Dans le passé, tu sais, à l'UDM, quand j'étais à Lanaudière, quand j'étais à Sherbrooke, à Saint-Jean, on avait des discussions sur des choses qui sont marquantes pour les jeunes étudiants athlètes au niveau collégial. Pour moi, j'ai amené un gars comme Mathieu Bergeron et Anthony Vandal qui avaient gagné la Coupe du Ré. Pour moi, c'était vraiment de commencer l'off-season avec un mindset de motivation. Que les gars soient réalistes, c'est possible, on peut s'entraîner, c'est quelque chose d'atteignable. D'avoir Mathieu et Anthony, ça frappait fort directement en partant. Puis ensuite de ça, je savais qu'on avait un gros, gros, gros travail à faire en termes de cohésion d'équipe. Fait que c'est là que j'avais invité Marc Glaude et Sarah, qui sont deux de mes super bons contacts, mes bons amis aussi. Donc, c'est des gens qui sont venus adresser la parole à nos jeunes pour justement les guider dans ce qui s'est passé dans le passé. C'est dans le passé, mais voici les outils pour être capable de Je veux dire, de faire du mieux qu'on peut avec ce qu'on a dans l'équipe présentement. La cohésion d'équipe pour nous est super importante. Je veux dire, tout ce qui est la préparation mentale avant les pratiques, avant les matchs. Les gars ont des outils pour ça maintenant à l'interne. Pour moi, c'était important d'adresser le... le volet un petit peu plus de psychologie sportive puis un petit peu plus humain du football. Puis ensuite de ça, j'ai rajouté des choses qui sont importantes pour moi au niveau justement du développement humain. Puis c'est surtout la nutrition et l'aspect financier, parce que c'est les deux choses qui sont Laissez des fois pour amener les collégiales. La nutrition, des fois, c'est OK, mais je n'ai pas l'argent pour ça. Mais voici les choix que tu peux faire avec le budget que tu as maintenant. J'ai l'argent pour me le permettre. Voici les intervenants qui peuvent t'aider justement à aller chercher l'aide sur ta nutrition. Maintenant, je veux dire, je suis quelqu'un qui a l'aspect business. d'avoir un intervenant comme Danny Deriveau qui vient de te parler, que lui, au niveau professionnel, il ne dépensait pas d'argent, puis il mettait de l'argent de côté pour pouvoir s'acheter des logements, puis que là, aujourd'hui, ça lui permet d'avoir une vie comme il veut. Ça va chercher trois gars dans l'équipe, it's a win. C'est le même que je le vois. C'est d'être capable de conscientiser les jeunes sur des sujets que Si tu ne leur présentes pas, peut-être qu'ils n'ont aucune idée, peut-être qu'ils s'en foutent complètement. D'avoir l'opportunité de présenter des intervenants qui ont du succès dans leur vie, dans leur domaine, et de le présenter à mon équipe, c'est un luxe. et d'avoir l'organisation qui est là pour m'aider et nous soutenir là-dedans, c'est une victoire. Ce qui est le fun, c'est qu'on a déjà confirmé que l'an prochain, on a encore accès à nos conférenciers. C'est quelque chose qu'on va répéter année après année après année. On est vraiment choyé d'avoir ce support-là. [00:59:44] Speaker B: Le cégep a tellement un grand impact sur le développement d'un jeune, comme tu disais tantôt. tu es en train de construire, veut veut pas, la prochaine génération d'hommes, d'athlètes. Parce que oui, il y a le football, mais comme tu dis, il y a autre chose aussi. C'est vraiment bon de voir comment tu l'amènes. Est-ce que ça fait partie un peu de ton rôle en tant qu'être coach, un peu ta vision de ce que tu voulais amener dans cette organisation-là? [01:00:18] Speaker A: Ça fait partie de notre vision, tu sais, et je veux dire, nous, notre vision au Collège Onsic, c'est qu'on veut développer notre étudiant athlète, je veux dire, atteindre l'excellence au niveau de l'académique, au niveau du sportif. Puis ensuite de ça, c'est de développer des jeunes étudiants athlètes qui vont justement aider la société dans le futur. Ça fait que c'est de développer l'élitisme de, je veux dire, suite à leur parcours académique. Puis dans notre réalité, c'est pas tout le monde qui va avoir l'opportunité de jouer au niveau universitaire. Fait qu'il y a des jeunes qui vont graduer ici d'une technique, mais dans leur cadrement, dans leurs 3-4 ans ici, ils vont s'être développés comme l'élite de leur groupe. Puis ensuite de ça, c'est là que les employeurs vont vouloir s'associer d'étudiants-athlètes. Puis nous, c'est ce qu'on veut leur faire comprendre. Je veux dire, c'est pas parce que t'es en division 3 que l'encadrement se doit d'être tout croche, t'sais. Puis au contraire, Il y a plein d'organisations au Québec, en D1, D2, D3, pour qui c'est super important et que l'encadrement est bon. Mais pour nous, c'est ce qu'on veut être capable de faire vivre aux joueurs. Si tu t'engages ici, je veux dire, que tu joues au niveau universitaire ou non, tu vas sortir d'ici et tu vas avoir atteint l'excellence académique sportive et tu vas devenir un être humain irréprochable. Nous autres, c'est ce qu'on veut être capable de mettre de l'avant. Oui, pour moi, ça fait partie de notre développement, de notre périodisation annuelle. On a une période au début de l'année en janvier, février et mars où c'est vraiment le développement de l'individu et non juste de l'athlète. C'est pour ça qu'on a nos guest speakers qui viennent s'adresser au début de l'hiver, parce que c'est là qu'on veut développer l'individu. C'est comme un point partant dans le développement de l'athlète et de l'étudiante. [01:02:04] Speaker B: À quoi on peut s'attendre un peu, mettons, comme joueur? À quoi tu peux t'attendre en venant jouer aux aigles? Pour un programme? [01:02:14] Speaker A: Bien, je veux dire, nous, ce qu'on met de l'avant, c'est une organisation qui va tout donner, qui va t'offrir un encadrement de type universitaire. Nous, on a un préparateur physique qui est ici à l'année au grand complet. On a Vincent Détier qui est qui est là pour gérer notre organisation et notre encadrement de musculation à l'année longue. Ce qui est merveilleux, pourquoi? Parce que durant le off-season, nous, on s'entraîne les lundis, mercredis et vendredis, ce qui donne le mardi, jeudi, samedi, dimanche de congé à nos joueurs. Les gars ont quatre jours semaine pour étudier, travailler. Puis ensuite de ça, quand les gars sont ici, nous, on court et on lift. dans la même journée. Fait qu'on a trois lifts, trois muscus. Puis ceux qui aiment en faire plus, parce qu'il y en a, puis dans notre programme, il y en a beaucoup, on offre un entraînement de mobilité, puis un extra gym que les gars peuvent faire au collège ou chez eux ou dans leur gym à côté de la maison. L'encadrement que nous on offre, c'est pas, c'est pas une organisation qui est tout croche. Au contraire, on est une organisation qui prend les choses au sérieux pour qui c'est important que la structure du programme va te préparer à être capable de vivre et de performer au prochain niveau. Et si ça t'intéresse pas de jouer au niveau universitaire, mais cet encadrement là va te préparer pour la réalité sur le marché du travail. Donc, Pour nous, c'est un modèle qui est basé sur le off-season au grand complet. C'est les mêmes périodes pour notre Spring Camp. On pratique les lundis, mercredis, vendredis. Puis le off-season workout, pour nous autres, le summer workout qu'on appelle ici, c'est la même chose. C'est les lundis, mercredis, vendredis. Fait que du mois de janvier jusqu'au mois de juillet, c'est le même horaire. Il n'y a rien qui change. Un jeune qui est sharp, il est capable de gérer son horaire, il est capable de trouver un emploi qui va lui permettre de travailler du mois de janvier jusqu'au mois d'août. Puis ça va arriver à la saison, puis il va pouvoir s'épanouir complètement dans ce qu'on fait, parce que maintenant, la gestion d'une saison est similaire d'une équipe à une autre, peu importe la division. Fait que la saison de football est la même pour tout le monde, mais le off-season, la manière de comment nous on gère, c'est comme ça. On veut des jeunes qui sont passionnés, engagés, disciplinés, qui veulent venir travailler pour de vrai, puis qui veulent être dans un encadrement qui est sérieux. C'est vraiment ça qu'on veut offrir à nous autres ici à Antique, parce que c'est le temps et l'investissement qu'on met dans notre programme. On est vraiment structurés, je dirais que c'est un de nos plus. [01:04:54] Speaker B: En finissant, Rémi, si t'avais un message à passer pour les jeunes, vu que t'es plus collégial en ce moment, je veux qu'on se concentre plus sur ces jeunes-là. Mais si tu avais un message à passer aux gars qui commencent cette année, rookie year au Cégep, ou peut-être les gars qui s'en vont parce que tu sais, la dernière année de Cégep, souvent, quand t'es un vet, tu l'as vécu, t'as une grosse position, pis quand ça finit pas comme tu veux, c'est triste, ça fait mal, qu'est-ce que tu auras à dire à tes boys? [01:05:35] Speaker A: Ben, tu sais, pour que ces jeunes-là rentrent dans notre organisation, pis c'est la même chose pour bien des jeunes, La chose que je dis, puis je l'ai répété, puis je l'ai dit pendant le podcast, mais la chose la plus importante pour moi, c'est entoure-toi des gens qui ont envie de travailler avec toi. On est dans un environnement où est-ce que, je vais dire, sans l'école, les jeunes ne sont pas ici. Donc, le volet académique est prioritaire pour nous. Donc, évidemment, dans le processus décisionnel, l'école devrait toujours être le choix numéro un, peu importe ce qui se passe. On en a perdu des jeunes, nous autres au niveau universitaire, qui est comme Mon programme ne se donne pas chez vous, il faut que j'aille ailleurs, mais j'aime vraiment votre programme. À la fin de la journée, c'est toujours une bonne décision. L'école devrait toujours être le choix prioritaire, peu importe ce que tu fais. Le football, c'est une valeur ajoutée à ton développement humain. D'avoir l'opportunité de faire partie d'une équipe de football. Maintenant, nonobstant de quel type d'athlète que tu es, quel type de joueur que tu es, à surtout t'entourer des gens qui ont envie de travailler avec toi. Puis souvent on a, on a la... la malheureuse habitude de vouloir justement suivre nos meilleurs amis ou aller dans une équipe parce que c'est une équipe Nike ou parce qu'on veut aller en division 1 absolument. Puis des fois, c'est pas nécessairement la meilleure décision pour le jeune. Puis ça n'a rien à voir avec la façon de comment les entraîneurs recrutent au niveau universitaire ou collégial. C'est juste que des fois, les jeunes se laissent influencer par les mauvaises raisons. Puis c'est pour ça que des fois d'être d'être juste un petit peu plus conscient de cette réalité-là, que ce n'est pas parce que c'est un bon fit pour ton chum que c'est un bon fit pour toi. Ce que je dis souvent aux jeunes dans notre recrutement, c'est n'identifie-toi pas à une division ou à un, je veux dire, à une équipe ou une région nécessairement. Identifie-toi à une organisation ou à un programme. Comment ce programme-là se présente à toi? Comment les intervenants dans ce programme-là ont un plan clair pour toi? c'est ce qui est le meilleur pour les jeunes. Puis à la fin de la journée, d'avoir un joueur calibre Division 1, aller jouer en Division 3, ce n'est pas la fin du monde si c'est le bon fit pour le jeune, pour des raisons familiales, des raisons financières, une raison de programme académique. C'est sûr que tout le monde va avoir les meilleurs joueurs, mais à la fin de la journée, nous, On prêche un recrutement honnête et c'est un couteau à double tranchant parce que ça peut nous faire mal parce qu'on va perdre des bons joueurs et ça peut nous faire du bien parce qu'on va chercher les bons joueurs par contre et c'est de même qu'on va gagner des championnats. Moi, ce que je dirais aux jeunes du secondaire qui aspirent à aller au niveau collégial et les jeunes au niveau collégial qui aspirent à aller jouer au niveau universitaire, entre toi et des bonnes personnes, puis entre toi et des personnes qui ont envie de travailler avec toi. Puis ça, les parents comprennent ça parce que travailler avec des gens qui vont te soutenir, qui vont t'aider quand ça va bien et quand ça va moins bien, c'est les vraies personnes sur qui tu vas pouvoir compter pour pas juste ton parcours football au niveau collégial et universitaire, par après. C'est immense, c'est huge. D'avoir la chance de pouvoir parler à mon coach d'O-Line qui m'a coaché au Cégep, comme si c'était mon père. C'est du luxe parce que maintenant j'ai des gens de confiance proche de moi qui peuvent m'aider, pas juste au niveau sportif, mais au niveau de la vie en général. [01:09:12] Speaker B: Merci Rémi d'avoir accepté mon invitation. C'était très enrichissant aujourd'hui. J'ai beaucoup aimé notre discussion. Bonne découverte, t'es une bonne personne. C'est cool vraiment d'avoir choisi d'être venu sur le podcast. J'apprécie énormément. Je pense que c'était le deuxième cégep que je fais sur le podcast. Puis c'est vraiment cool de voir un peu un nouvel art un peu de coaching. Je trouve ça vraiment le fun que tu aies parlé. Tu as une belle vision des choses. C'est vraiment cool. Merci beaucoup Rémi, sérieusement. [01:09:57] Speaker A: Merci à toi. Merci de l'opportunité. Merci de la plateforme. J'espère que ça va rejoindre un grand nombre de jeunes. À la fin de la journée, peu importe c'est quoi les intentions des entraîneurs qu'il y a au Québec, je dirais que pour la majorité ou quasiment la totalité des entraîneurs, on le fait pour les gens. À ce que je sache, on n'a pas les mêmes salaires que Ryan Day et Kirby Smart. Je ne pense pas qu'on le fait pour l'argent. Où est-ce qu'on est présentement? Je pense qu'on le fait parce que c'est une vocation et c'est une passion pour nous. Tous les intervenants que j'ai côtoyés, j'ai eu la chance de coacher universitaire, collégial. Présentement, je me rapproche du football scolaire au niveau juvénile. C'est tous des passionnés, c'est tous des gens qui aiment ce qu'ils font, et nonobstant ce que tu vas leur donner d'un point de vue financier, c'est des gens qui sont là pour le développement des jeunes. Moi, c'est ce qui me rend fier d'être un coach au Québec, c'est de voir tous ces intervenants-là aider les jeunes à devenir la meilleure version d'eux-mêmes. Donc oui, on est très humains comme staff et comme coaching. C'est ce qui m'a permis d'être où je suis aujourd'hui et je ne changerai pas. [01:11:07] Speaker B: Merci Rémi. Prends soin de toi et écoute, je vais te souhaiter la meilleure des chances pour la saison prochaine. Si jamais j'ai la chance d'être à Montréal et que vous jouez à Montréal, je te lâcherai un petit coup de fil pour négocier. [01:11:21] Speaker A: La porte est toujours grande ouverte. [01:11:23] Speaker B: Merci beaucoup.

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